Le croiseur Dreadnaught reçut plusieurs tirs de laser dans le flanc gauche. L’officier de pont se tourna vers ses ingénieurs et leur ordonna de dériver la puissance des moteurs sur les boucliers pour tenir encore un petit moment. L’assaut ne devrait plus durer très longtemps. Les Centurions allaient arriver dans quelques instants et contourneraient la flotte adverse. Celle-ci, moins bien armées et composée de chasseur de divers horizon, n’étaient pas assez organisée pour réussir à tenir contre une flotte aussi puissamment armée. Au loin, l’officier aperçu le croiseur Harbinger qui leur faisait front qui engageait ses canons lourd dans l’assaut. Il semblait avoir décidé d’accentuer son attaque sur l’un des croiseurs Dreadnaught. Un geste désespéré sans aucun doute. Le capitaine adverse devait surement se sentir perdu. Mais après tout, que pourrait faire un groupe de pirates face à la puissance de l’Empire Sith. Enfin… des vestiges de l’Empire. Si Mortuus avait été présent, il lui aurait certainement prouvé son erreur par diverses observations. Le Seigneur Sith ne semblait pas très convaincu par la puissance des vestiges sith et n’hésitait pas à les dénigrer. Mais peu importe, Mortuus était un bon chef aux yeux de ses hommes. La preuve, il combattait justement à leur coté à l’instant même.

A bord de l’Harbinger qui lui faisait front, un Seigneur Sith menait ses troupes. En effet, Darth Mortuus avait décidé de mener la chose personnellement. L’officier se demandait pourquoi ? Mortuus lui confia qu’il s’agissait d’une logique implacable et qu’un jour il comprendrait. Ce qui était évident s’était que lui ne comprenait vraiment pas. L’officier, c’est Merim Molinon. Il est au service du Seigneur Mortuus depuis plus de dix ans déjà. C’est un humain de taille moyenne. Il n’a pas d’affinité avec la force, mais représente la preuve irréfutable que Mortuus n’y accorde pas d’attention dans son appréciation. Molinon et Mortuus passe beaucoup de temps ensemble et le premier est le confident du second, du moins si l’on peut parler ainsi. A bord, on disait que Molinon était l’image de Mortuus devant les autorités ou lorsqu’il devait s’adresser aux flottes adverses. Selon Mortuus, cela donnait un côté plus sérieux à leur flotte plutôt que s’il s’agissait d’un Seigneur de Guerre qui s’adressait à ses ennemis. A ce sujet, Mortuus avait ses objectifs propres et Molinon essayait au mieux de les respecter, mais il n’hésitait pas à rappeler le sith à l’ordre lorsque ses projets risquaient de les mener trop loin dans la folie.

Il y eut un éclair dans l’écran de vision de Molinon, et il remarqua les Centurions qui venaient de d’encercler subitement l’Harbinger. Ce dernier lâcha encore plusieurs salves de laser puis celle-ci se calmèrent. Un instant, Molinon crut qu’il s’était ravisé et qu’il allait soit tenter de prendre la fuite ou de se rendre. Mais l’officier comprit que si les batteries s’étaient tues si subitement, cela devait surement venir du fait que Mortuus prenait peu à peu les commandes du croiseur…



Un tir de blaster s’écrasa à quelques centimètres de son visage, laissant s’échapper une gerbe d’étincelles. Mortuus raffermit sa prise sur le manche de son sabre laser sans toujours l’allumer. Pas maintenant, se disait-il. A sa garde, son sabre sith à lame noir attendait le moment où Mortuus daignerait l’utiliser. Le sith, dont la peau se plissait avec la nervosité, se tourna vers les soldats qui se trouvaient dans son dos et attendaient leurs ordres. Certains d’entre eux continuaient d’entretenir un feu nourri sur les pirates de l’espace qui se planquaient derrière les rebords et les coins d’ordinateurs présent dans le couloir qui menait à la passerelle.

« - Sergent, y-a-t-il un moyen pour que vos hommes parviennent à passer sans blesser nos adorables adversaires ? » demanda Darth Mortuus, le front plissé, et le corps collé contre la paroi. Il avait posé la main sur son sergent Chagrian pour le protéger des tirs en le ramenant également sur le mur.

Un autre soldat sith aurait mal comprit les intentions de son Seigneur Sith, l’aurait trouvé lâche ou faible, mais après avoir passé plusieurs années aux cotés de Darth Mortuus, on comprenait rapidement qu’il ne portait pas le sens des priorités aux mêmes points que les autres Sith. Le Chagrian décala la tête subtilement pour pouvoir analyser la situation et la position de leurs adversaires, puis ramena son regard sur Darth Mortuus. Il n’était pas très grand. Il impressionnait de par son accoutrement mais aussi par l’aura qui l’entourait. Il n’y avait pas besoin d’être quelqu’un d’intelligent pour ressentir ce sentiment étrange lorsqu’on était en sa présence. Avec son armure sith qui devait dater de plus d’années que la compagnie qui avait construit l’Harbinger, ses artefacts qui lui pendaient autour du cou et à sa ceinture, ce sabre laser qu’il gardait éteint dans sa main comme s’il tenait entre ses doigts la boite de pandore incarnée. Et nul ne pouvait détourner le regard de ce sombre sabre antique qui pendait à sa ceinture. A lui seul, il représentait la relique du passé qu’il se targuait d’être.

« - Sincèrement, mon seigneur, je doute que nous puissions passer sans en abattre quelques un. » fit le Chagrian.

Mortuus sembla déconcerté par cette réponse. Puis son visage se raffermit et sans prévenir il se détacha du mur et activa son sabre laser.

Il bloqua une première salve de blaster d’un moulinet rapide qui transforma sa lame rouge en un éventail de couleur. Les lasers ricochèrent sur le barrage que faisait sa lame. Dans son dos, Mortuus remarqua du coin de l’œil que ses troupes se déployaient. Il y eut d’abord un coup de laser puis ce fut une cacophonie de laser qui raisonna dans les coursives. Devant lui, les pirates commençaient à battre en retraite tandis que d’autres tombaient sous le feu.

« - On avance » fit Mortuus à ses compagnons d’armes.

Tout en moulinant, il avançait et renvoyait les lasers vers ses adversaires. La petite troupe sith gagnait du terrain lentement mais surement. Les pirates avaient beau être mal organisé et peu ordonné, leur tir aléatoire et parfois précis rendait cet affrontement nerveux, ainsi que Mortuus de plus en plus agacé. Les Centurions arriveraient bientôt, et sans contact avec le monde extérieur, Mortuus ne pourrait dire à sa flotte de cesser le feu. Les ordres étaient clairs. On garde le vaisseau sur place et on l’abat s’il tente de fuir.

Darth Mortuus invoqua la force. Il baissa son arme et tendit la paume de la main pour intercepter un premier laser. Ce dernier fondit dans sa peau comme un glaçon. Il ne broncha pas. Son sabre laser rangé à sa ceinture, il intercepta un autre laser de son autre main. Il tournait sur lui-même et interceptait un à un les salves qui se dirigeaient vers lui. Il était comme un tourbillon que l’on ne pouvait arrêter. Dans le mouvement, Mortuus se rappelait l’apprentissage que Magus lui avait donné au travers de son holocron. Le tout était de rester concentrer. Ca n’était pas la main qui arrêtait le laser, mais ce dernier qui se figeait sur place. Il fallait rester ouvert sur le monde, pour que celui-ci se referme autour de vous. Une totale dévotion à la force. Cette technique était purement employée par les Jal Shey et dans son holocron, Magus développait une technique pour arriver à bloquer un sabre laser à main nue. Mais la technique semblait trop compliquée pour que Mortuus l’apprenne pour l’instant.

Soudainement, il remarqua une brèche dans l’assaut adverse. Il ramena les poings vers son torse, et invoquant la force il propulsa ses deux mains vers les pirates, comme s’il lançait un objet. Une onde de force partit du creux de ses paumes et alla se fracasser contre le sol une dizaine de mètre plus loin. Il n’y eut pas d’autre bruit que les gémissements des pirates qui étaient expulsé de part et d’autre de leur position par une force invisible. Les soldats sith en profitèrent pour avancer et immobiliser les pirates qui leur avaient tenu une aussi grande résistance

Cela n’avait pas pris beaucoup de temps ni de moyen très impressionnant. Mortuus n’aimait pas mettre en spectacle ses pouvoirs et préférait conserver l’anonymat de l’étendue de ses connaissances en matière de combat. Une chose était sure, il avait plus d’un tour dans son sac et ses compagnons d’armes en avaient bien conscience. Molinon, toujours sur le Dreadnaught, était l’un des rares à pouvoir parler de pouvoirs dont Mortuus avait fait usage dans des temps plus anciens.

« - Seigneur ? Que faisons-nous des prisonniers ? » demanda l’un des soldats sith.

Mortuus n’aimait pas faire de prisonnier. C’était toujours un problème sur les appareils, tenir des cellules pouvait toujours amener le risque que l’un des détenus s’échappe. Ou alors il fallait s’occuper des prisonniers, car contrairement à d’autres sith Mortuus n’appréciait pas qu’on fasse souffrir des êtres vivants. Mais tuer des personnes désarmées était quelque chose d’autant plus dérangeant. Même si on pouvait essayer de se convaincre que ceux-ci auraient fait la même chose s’ils avaient été à leur place, Mortuus ne supportait pas qu’on puisse tuer ainsi.

« - Abattez-les. » répondit-il.

Il fallait parfois apprendre à se détacher de ses aprioris et de ses habitudes, c’était le seul moyen de grandir dans le côté obscur.

A de nombreuses reprises, on l’avait considéré comme un Sith un tantinet trop gentil. Certains l’avaient déjà même traité de Jedi ou de faible, mais Mortuus ne considérait pas la rage et la colère comme un mode de vie, mais plutôt comme une source d’énergie qu’il faut remplir et entretenir. La règle première que son Maitre, Darth Magus, lui avait enseigné était de ne pas se laisser dominer pas ses sentiments. Pourtant selon de nombreux autres maitres, c’était les sentiments se débattant dans le cœur du sith qui le rendait si puissant. Pour Magus, il ne fallait pas se laisser dominer ni se laisser aller à la haine. On dit que beaucoup de Sith prenne un autre nom une fois qu’ils rejoignent le côté obscur, Magus interprétait cela comme une transformation. Le changement nom signifie que la personne d’avant est morte, submergée par sa colère, car lorsqu’on est en colère on est prêt à faire des choses auquel on n’aurait jamais pensé ! Magus considérait que ce changement de nom était obligatoire mais en restant la même personne, car là était la vraie puissance. Savoir employé la puissance de la rage, sans devenir quelqu’un qui agit par pulsion et par colère.

Plusieurs tirs de blaster vinrent terminer l’aventure de ces pirates. Mortuus tourna la tête vers la lourde porte blindé qui le séparait du pont principal. Derrière se trouvait surement le Chef des pirates et sa récompense. Il se détourna des cratères formé dans les cranes des pirates et mena ses pas et ses compagnons jusqu’à l’immense porte. Elle devait peser plusieurs tonnes et être lourdement renforcée. Il pourrait très bien utiliser la force pour soulever ou défoncer la porte, pourtant cela ne servirait à rien, hormis se compliqué la tâche et risquer de se fatiguer. Au contraire, il sortit son sabre laser. Une lame rouge écarlate jaillit du bout du manche et illumina les parois du vaisseau. Le son si caractéristique vint faire échos à la bataille qui régnait dans l’espace, et rappela à Darth Mortuus ô combien il était fait pour vivre dans cet environnement.

Il inspira et plongea vivement la lame dans le blindage de la porte. Agenouillé, sous les yeux de ses soldats sith, il se plongea dans la force pour mieux sentir, pour mieux respirer. Il sentait le métal fondre, il respirait l’odeur de sa lame dans la fonte, la chaleur lui endolorissait les mains et l’encourageait à s’abandonner à la colère. Perdu dans la force, il concentrait toute son attention dans cette mince brèche qu’il faisait dans la porte blindée. Bientôt mais lentement, il la sentit lui céder du terrain et il put commencer à former un tracé sur sa surface. Il se mit à dessiner. Et tout en se frayant un passage dans le métal en fusion, il se rappela les enseignements de Darth Magus. L’artiste est en contact avec la force. Il était un artiste lui aussi à cet instant, et il peignait une fresque rouge sur une porte. Il perçut le bruit du métal qui s’effondre et d’un bref et puissant coup de sabre il fit s’effondrer le métal de l’autre côté. Désormais, ils pourraient passer sur le pont.

Il remarqua que les batteries du Harbinger avaient cessé de faire feu. Il s’agissait soit d’un cessé le feu décrété sous la volonté d’abandonner la lutte, soit d’une conséquence à un endommagement. De par la brèche qu’il avait formé dans le blindage, plusieurs laser en émanèrent mais rien de bien conséquent. Mortuus les évita de justesse, ayant à peine eut le temps de sortir de sa transe pour se mettre à l’abri. Les soldats sith en armure d’argent prirent le relait immédiatement et contre-attaquèrent. Après quelques secondes, il y eut un cri et les lasers firent silence. Darth Mortuus comprit que le temps était venu de mettre un terme à toute cette mascarade. Il passa par le trou formé au sabre laser et pénétra sur le pont du vaisseau.

Il y avait un petit nombre de personnages collé contre la paroi gauche, près des ordinateurs gérants les boucliers et les transmissions. Il reconnut la voix de Molinon qui acceptait leur sédition au travers d’un hologramme. Il faisait bien son travail, une fois de plus. Molinon était un officier doté de qualité et Mortuus saluait toujours le jour où il avait accepté de le prendre sous son aile. Depuis, il assurait la bonne conduite de ses ordres mais surtout la direction de ses bâtiments lorsque Mortuus était de sortie. Sans compter ses nombreuses qualités de tacticiens et sa loyauté totale à sa cause. Sans nul doute, Molinon possédait l’entière confiance de Mortuus. Et dans un univers comme celui-ci, Mortuus ne savait pas vraiment à qui la confier. Si Molinon avait été doué du don de la force, il l’aurait sans aucun doute formé aussi bien que Magus l’avait lui-même formé.

Au centre du pont se trouvait un corps encore fumant que Darth Mortuus identifia comme étant le capitaine du vaisseau pirates. Dépassant le sith, les soldats sith mirent en joue les survivants pour les tenir hors de portée de leurs armes et d’un éventuel revers de la situation. Mortuus ne leur accorda aucune attention et s’agenouilla auprès du cadavre dans l’optique de le fouiller. Il n’avait pas passé autant de temps à traquer et à couler un bâtiment aussi important juste pour le plaisir de fouiller le cadavre d’un rodien puant et suintant. Il avait autre chose en tête. Ca n’était pas non plus la volonté de combattre et encore moins de piller un navire qui abritait sans aucun doute de nombreuses richesses. Mais celles-ci ne sont pas toujours celles qui rapportent le plus de monnaies sonnantes et trébuchantes, parfois de petits objets sans valeur pour l’un pouvait représenter la plus grandes des richesses pour d’autres. Il mit la main sur ce qu’il recherchait lorsqu’il fouilla la poche gauche de la veste du pirate. Il s’agissait d’un petit médaillon en or rouge. Rien de bien intriguant hormis le signe figé dans l’or, au centre du pendentif.

« - Te voilà… » déclara-t-il.

Il se releva et reporta son attention sur les pirates. Deuxième partie du plan à régler.
Les Pilleurs de Tundaria étaient des pirates de l’espace qui traversaient la bordure extérieur, à la limite des régions inconnues, et qui attaquaient les planètes et les colonies où la République et le Consulat Arkanien avaient moins d’influence. Ils pillaient et tuaient dans l’espoir d’engranger assez de ressources pour croitre. On disait que leur but était d’envahir la République par la suite. La corruption qui régnait dans la République rendait sans nul doute tout un tas de type pas mal idéaliste quant à leur chance de prendre le contrôle de la République. Néanmoins, ils frappaient fort et possédaient une force de frappe assez conséquente. L’harbinger que Mortuus avaient pris d’assaut ce jour-là était certes un pilier de leur armada, mais ne représentait que l’un de leur bâtiment. Le gros de la flotte trainait beaucoup plus loin et endommageait les frontières républicaines. Pourtant les forces de la République tentaient depuis quelques temps d’intercepter leur flotte. Du coup, lorsque la République apprendra qu’un groupe de Vestiges Sith avait pris d’assaut l’un des appareils pirates, cela inquièterai les instances républicaines de savoir qu’il y avait une flotte assez puissante pour venir à bout d’un bâtiment des Pilleurs de Tundaria. Et c’était le deuxième but de Darth Mortuus.

Il porta son attention sur le groupe de rescapé que ses soldats tenaient en respect. Il en choisit un au hasard, un nagai. Il n’était pas bien grand, les yeux cernés par la peur et la fatigue. Une fatigue maladive surement due à l’alcool ou les bâtons de la mort. Il tremblait. Il le fit s’avancer. Il le prit par les épaules et l’emmena sur le côté. Dans son dos, il pouvait entendre les pressions de détentes des soldats sith. Il ne devait y avoir qu’un survivant, un exemple, celui qui raconterait tout. Ou plutôt, qui délivrerait un message à la République.

Le Nagai tremblait de plus bel et Mortuus continuait de l’emmener sur le côté, la main sur l’épaule comme s’il allait lui dire un secret que nul autre que lui devait entendre.

« - Ecoute-moi bien, mortel. Tu te doutes que je ne t’ai pas laissé vivre pour des pâquerettes. Dans quelques heures, une flotte républicaine débarquera ici. Ils prendront le contrôle du vaisseau et te prendront en prisonnier. Tu leur raconteras alors toute l’histoire et tu appuieras bien sur tout ce qui se rapporte à moi. Tu leur diras bien que je t’ai dit de leur dire cela. Et n’oublie pas de leur dire mon nom, Darth Mortuus. Dis-leur que je suis l’avenir, que je ne permettrais pas à la corruption de survivre, que j’apporterais une solution à la guerre. Dis leur surtout qu’ils me reverront bientôt. Oui, dis-leur tout cela. Et si tu ne le fais pas, je te retrouverais et te rappellerais ce qu’on a fait à tes petits compagnons. C’est compris ? Naturellement. »

Mortuus hocha de la tête et regarda la porte blindé. Il remarqua que les soldats sith venaient vers lui, ils les dépassèrent et se dirigèrent vers le hangar pour quitter le vaisseau. Mortuus fit un pas dans leur direction avant de se retourner et de déclarer au pirate :

« - N’oublie pas notre petit accord, mortel. »

De retour sur le Dreadnaught, Mortuus salua les actes de ses hommes en les gratifiant d’un « Bravo, c’est du bon travail. Comme d’habitude. » et les laissa à leurs occupations. Maintenant, le travail revenait aux pilotes. La flotte de Mortuus devait dégager au plus vite et se retirer vers Manaan.

Darth Mortuus se dirigea au pas de courses vers le pont et son poste de commande. Quand il y parvint, les officiers l’attendaient pour le féliciter. Molinon attendait patiemment et le dévisageait. Mortuus le salua.
« - Vous avez fait du bon travail, officier. » déclara Mortuus.
Molinon lui sourit. Sourire que le sith prit pour un merci.

« - Vous avez trouvé ce que vous cherchiez, Seigneur Mortuus ? » demanda Molinon.

Darth Mortuus plongea la main dans sa poche et en ressortir le pendentif. Il s’agissait d’une vieille relique qu’il cherchait depuis quelque temps. Ce médaillon, il l’avait vu autour du coup de Darth Magus il y a bien longtemps. Il avait été surpris de ne pas le retrouver dans ses affaires lorsque celui-ci avait rejoint la force, et Mortuus avait passé de nombreuses années à traquer l’objet. Il s’agissait d’une pièce en or rouge, attaché à une chaine. Sur la pièce était gravé l’ancien signe de l’ordre Sith. Un point orange entouré de deux triangles.

« - J’ai trouvé. Des nouvelles de notre prochaine affaire ? » demanda Mortuus en enfilant le médaillon autour de son cou.

« - Aucune depuis nos dernières informations. J’ai néanmoins mis le cap sur Manaan. » fit Molinon.

« - Tu as bien fait. Je vais me retirer dans mes appartements. Je dois méditer. »

Et il se retira.