Un avenir nouveau

Messages : 109 Date d'inscription : 05/06/2012

La tension était à son apogée. Après plusieurs jours à comptabiliser les votes de tout les membres du sénat, les résultats de l’élection étaient enfin arrivés et étaient consultable. Pour l’occasion, les Sénateurs de toutes les planètes membres de la République étaient réunis au sénat, dans la salle principale qui servait habituellement pour les grands débats à échelle intergalactique. Lentement, un flot continu et puissant de personnes s’engouffrait dans les cabines volantes et rondes du sénat. Des êtres hvenus de tous lieux et de tous horizons. Chiss, Kuati, Humain, Coruscanti, twi’lek, et d’autres, tous venaient pour la même chose. Apprendre qui serait le prochain Chancelier à la tête de la République. Un évènement important qui était rediffusé partout dans la galaxie, et en majorité sur l’holonet. D’ailleurs, les journalistes s’entassaient également dans le sénat, certains avaient même le privilège d’interviewer les candidats au poste avant que les résultats ne soit libérés. C’est ainsi que la salle de réception était aménagé pour l’occasion en salle de conférence de presse. Sur des sièges alignés les uns derrière les autres, les journalistes levaient la main pour pouvoir interroger les candidats. Ceux-ci au nombre de trois se démarquaient par leur façon d’affronter l’évènement. Il y avait la manière stressée d’Esteron de Naboo qui passait de ses ongles qu’il rongeait à un tic nerveux qui lui faisait secouer sa tête d’un mouvement bref et rapide. Il transpirait et les goutes coulaient sur tout son visage et de fine larme d’eau s’égouttaient le long de sa barbe sur sa robe de sénateur. Il y avait également la manière plus détachée de Rikalk de Correlia qui plaisantait et répondait aux questions des journalistes en ponctuant chacune de ses interventions par le sourire le plus séduisant et le plus corellien possible. Il se caressait les mains comme s’il venait de faire une bonne affaire et prenait un visage de gagnant. Selon ses sondages, il était bien parti pour être en tête de liste des votes. Sa confiance en lui et son élégance ne semblaient pas inquiéter Tagon Rorik qui arborait un visage neutre contrairement à ses compagnons. Elle préférait adopter une attitude plus modeste. Il valait mieux ne pas montrer qu’elle espérait d’avoir remporté les votes, car cela prouverait le reste de manque de confiance en elle. Mais il ne fallait pas non plus trop se manifester au risque de paraitre trop confiant. En restant neutre, elle assurerait au membre de la République qu’en toute situation, elle resterait capable de garder le contrôle de la situation.

Une fois les questions posés, chacun se dirigea vers sa cabine personnelle et attendit les résultats. Il régnait une cacophonie tonitruante, digne des orages de Kamino en période de brousse. Les sénateurs discutaient, plaisantaient et faisaient leur pronostique. Qui allait remporter la mise ? Par moment, on pouvait croire que tous ces gens attendaient les résultats des derniers jeux intergalactique et non du vote d’élection du Chancelier, un évènement qui allait changer d’une manière ou d’une autre le cours de l’année et de la République. Et celle-ci en avait besoin de changement, le souvenir du Chancelier Skyurr était toujours dans les mémoires des sénateurs, malgré les quelques Chanceliers qui lui avaient succédé. La guerre des sith avait beau se trouver loin, la tension régnait toujours sur Coruscant et les Chanceliers précédent avaient peiné à maintenir le calme au sein de la République, en son plus profond intérieur, au sénat. La corruption avait gagné bon nombres des cellules administratives du Sénat et celui-ci ne pourrait continuer à fonctionner que si on y mettait un bon coup de balai. Il lui fallait une personne de force, capable de maintenir le calme et d’aller au-devant des problèmes pour conserver cette paix qui menaçait de s’effondrer.

Les conseillers du Chanceliers s’élevèrent dans le centre du sénat et le calme gagna le dôme. Les lumières s’estompèrent et les sénateurs dirigèrent leur regard vers ceux qui allaient mettre fin à leur attente. Les lumières tamisées diffusaient un halo bleuâtre qui semblait apaiser les cœurs. Le grand conseiller alluma son micro et salua l’assemblée.

« - Sénateurs, sénatrices, j’ai l’honneur de vous accueillir au sénat républicain de Coruscant pour l’élection du Chancelier. Après plusieurs jours de recherches et de regroupements des données des différents votes réalisés au sein du sénat, j’ai le plaisir que nous avons désormais les résultats concernant l’élection. Dans quelques instants, nous aurons un Chancelier à la tête de la République Galactique. »

Il y eut un silence. Le conseiller baissa les yeux vers l’ordinateur qui se trouvait devant lui. Il effectua une suite de manœuvre qui consistait à un déverrouillage de données personnelles pour pouvoir accéder aux résultats. Son visage resta impassible. Puis lentement il releva la tête et déclara :

« - C’est du côté du Consortium de Hapes que nos regards vont se retourner car Madame Rorik a été élue pour représenter la République et diriger le sénat. »

Il y eut un tonnerre d’applaudissement. Les regards se tournèrent inévitablement vers la cabine hapiene où Tagon Rorik rajustait son uniforme royal et saluait la foule de la main en les remerciant pour leur acclamation d’un mouvement lent et gracieux du torse et de la tête. Puis lentement, la cabine se détacha et se rapprocha du centre du dôme pour que Tagon Rorik puisse se placer à la position qui lui revenait. Elle grimpa une à une les marches de la cabine centrale, salua un à un les membres du conseil en leur serrant la main d’un air sérieux, un demi sourire au coin des lèvres. Puis elle se retourna vers la foule et la contempla une fois pour toute, en tournant lentement sur elle-même comme si elle les regardait un à un, sénateur par sénateur. Puis machinalement, elle approcha sa bouche du micro.

« - Un agréable et grand honneur vient de m’être fait. Après plusieurs années à travailler avec les précédents Chancelier dans l’espoir de rétablir le calme et l’ordre dans les institutions de la République, vous m’avez permit de prendre la place du Chancelier et de devenir l’image de notre si belle et estimée République. Vous ne m’avez pas donné cette honneur parce que vous m’appréciez ou parce que mes croyances et mes opinions sont à votre convenance, vous m’avez élu parce que vous êtes convaincu que je suis capable d’agir avec les pouvoirs qui me sont conférés. Plusieurs années ce sont écoulées depuis que Skyurr a établi son Consulat sur Arkania. Depuis, nous avons fait face à de nombreux changements dans la Galaxie. Nous avons perdu des systèmes, mais nous avons gagné aussi d’autres planètes. Certains de nos ennemis ont même rejoint la garde noire sénatoriale. Néanmoins, il reste de nombreux soucis au sein de la République qui font que celle-ci ne pourra se rétablir avant qu’ils ne soient règlé. Je ne prétend pas avoir la solution à tout nos soucis, mais je suis apte à tenter d’y mettre un terme et ceux qui me connaissent savent que je n’abandonne jamais quelque chose que j’ai commencé. Je vous remercie encore pour votre soutien mais surtout votre confiance. Je vous laisse à vos occupations et m’en vais rejoindre mes nouveaux bureaux. Demain, nous savons tout deux que nous avons énormément de travail qui nous attend. A bientôt, Sénateur et Sénatrice de la République. »

Tagon Rorik salua une dernière fois les différents membres du sénat, les contemplant une fois encore comme si chacun d’eux méritaient un regard qui leur était propre. Et s’en fut fini. Elle gagna les bureau de la présidence, accompagné de ses fidèles gardes du corps.

Messages : 498 Date d'inscription : 24/06/2012

Caine écoutait avec attention l’allocution de celle qui devenait le nouveau Chancelier de la République. L’élection aurait du réjouir le Jedi, cela faisait bien trop longtemps que la République était laissée aux mains sans scrupules de Sénateurs corrompus mais, il ne pouvait s’empêcher de craindre que l’Hapienne ne soit guère différente.

Il connaissait peu la réputation de Tagon Rorik. Le fait qu’elle respectait l’Ordre Jedi, bien qu’elle ne leur accordait guère de confiance, aurait pu suffire à calmer ses craintes mais Caine connaissait les affres de la guerre depuis bien trop d’année pour encore pouvoir se permettre le luxe de se bercer d’illusion. Détournant son attention du spectacle limite obscène auquel se livrait les Sénateurs en applaudissant et scandant des ovations alors que des soldats mourraient quelque part sur un monde éloigné, l’humain porta son attention sur l’être qui se tenait à ses côté. C’était grâce à lui que Caine, simple Chevalier Jedi, pouvait se tenir dans la rotonde du Sénat.

Maitre Nalrac A'Kla était un Caamasi, une race humanoïde connut pour sa compassion et son amour de la nature. Malgré cela, le Maitre Jedi, membre du Conseil, était un farouche guerrier dirigeant l’effort de guerre Jedi. Caine avait eu le privilège d’être choisi par Nalrac en tant que second. Le jeune Jedi tenta de sonder son ainé afin de ressentir son sentiment sur le résultat de l’élection mais tout ce qu’il découvrit, fut un calme aussi profond que les océans de Manaan. Par contre, son inspection n’était pas passée inaperçue aux sensations du Caamasi.

- « Je ressens ton trouble Caine, tu n’es pas heureux du résultat de l’élection ? »

L’humain inspira profondément pour tenter de calmer ses émotions. Il ne convenait pas à un Jedi d’être aussi facilement percé à jour !

- « Je ne doute pas du résultat Maitre, je doute juste que cela change quoi que se soit au sein du Sénat. Je crains que la corruption ne soit tellement ancrée dans l’institution que même un nouveau Chancelier n’y pourra rien, surtout que nous ne connaissons pas grand-chose de Tagon Rorik. Je maintiens qu’il aurait fallut que le Conseil prenne le pouvoir quand Maitre Skyuur a été éjecté… »

- « Silence Caine ! Le Sénat est rempli d’oreilles indiscrètes de la Garde Noire. Tes paroles pourraient nous coûter chers… »

- « Je n’ai que faire de ces suppôts du Côté Obscur ! Sans vouloir vous offenser Maitre A'Kla, je connais les Sith mieux que la plupart des Maitre Jedi actuels et je ne les crains pas. »

Maitre A'Kla posa une main sur le bras de son jeune collègue dans le but de l’apaisé. Son visage affichait un calme toujours aussi serein lorsqu’il reprit la parole.

- « Je connais ton passé Caine. C’est pour cela et tes dons de bretteur que je t’ai voulu à mes côtés pour diriger les forces Jedi. Je connais aussi ton point de vue à propose de la Garde Noire Sénatoriale et je me souviens parfaitement de ton irruption en pleine séance du Conseil Jedi pour appeler à prendre les armes contre eux et les chasser de Coruscant »

- « Je le pense encore Maitre. Ces Sith n’ont rien à faire aussi proche du Sénat, ils représentent un danger. »

- « Peut être mais ce n’est pas à toi d’en décider. Ta passion est une force Caine mais tu ne dois pas la laisser te diriger. Tu as été parmi les plus virulents à vouloir que le Conseil Jedi prenne les reines de la République le temps que la guerre se termine. Beaucoup de ceux qui partageait ton point de vue ont renié l’Ordre et rejoint les rangs du Consulat auprès de Skyurr mais toi, tu ne l’as pas fait. Tu as fait ton choix à l’époque et c’est tout à ton honneur. »

- « Ce n’est pas parce que j’ai choisi de ne pas quitter l’Ordre, que je suis devenu d’accord avec les décisions du Conseil. Je respecte les Maîtres qui le forment mais je suis certain que vous avez fait fausse route. »

- « Seuls le temps et la Force nous le diront Caine. Pour l’heure, nous ne sommes pas ici pour discuter de cela mais pour représenter l’Ordre Jedi lors de cet évènement primordial pour la République. »

- « Pourquoi avons-nous été choisi d’ailleurs Maitre ? Beaucoup d’autres Jedi auraient été plus à leur place ici. »

A’kla laissa échapper un petit rire.

- « Tu n’as pas tord mais nous passons tellement de temps sur les terrains de combats que nous avons bien le droit à un peu de diplomatie à notre tour. Et puis surtout, un tel évènement pourrait rapidement finir tragiquement si les forces du Consulat venaient à assassiner la Chancelière nouvellement élue… »

Caine comprit alors la véritable raison de la présence des deux guerriers. Il avait été naïf de croire que le Conseil ne redoutait pas d’attaque de la part des Arkaniens en ce jour si particulier. Désormais conscient de la véritable raison de sa présence, il laissa la Force pénétrer en lui profondément afin de repérer un éventuel danger. Ce qu’il ressentit le mit immédiatement mal à l’aise : tout autour de lui, il n’y avait que cupidité et avidité. Autant de sentiments qui pouvaient représenter un danger pour la Chancelière. Beaucoup d’être sensible à la Force étaient aussi présents et l’humain pouvait ressentir qu’il y avait presque autant de Jedi que de Gardes Noirs. Repéré un éventuel assassin dans de telles conditions ne seraient pas aisé.

- « Viens Caine, la cérémonie se termine. Tentons de nous rapprocher des appartements de la Chancellerie et de présenter nos hommages à l’élue. »

Caine inclina la tête docilement et suivi le Camaasi…

Messages : 294 Date d'inscription : 16/07/2012

Sacré discours. Enfin, dans un état d'esprit totalement ironique. Toujours le baratin des politiciens, "je vous remercie, je vais vous sauver". Et puis il y avait le Sénat, ces sales Gornts suceurs de sang qui n'attendraient sûrement qu'une occasion pour mettre le grappin sur Tagon Rorik et ainsi prendre le pouvoir à sa place. Pauvre République, le combat de Skyurr avait semblé si noble à l'époque, et aujourd'hui il paraissait impossible à réaliser. La Chancelière n'avait que peu de chances de pouvoir nettoyer la République. Mais elle semblait forte, elle avait apparemment la volonté de réussir. Bien d'autres l'on eu avant, et pourtant ils ont échoué. *N'est-ce pas, Seigneur Togan?*

Et moi, j'étais là, plantée, à attendre que Rorik décide de descendre de son promontoir pour la mener à ses quartiers, qu'elle prenne pleinement possession de ses pouvoirs de Chancelière. Le Conseil m'avait désignée pour cette mission : garde du corps de Tagon Rorik. Ça m'était inconnu, mais si ça consistait à regarder bavasser une politicienne utopiste pendant que je prenait racine comme un arbre wroshyyr, alors c'était une vrai promenade de santé. Merci, Maîtres Jedi, pour cette journée de congés!

Je me suis calmée. J'ai laissé la Force me traverser et s'exprimer. Rorik était peut-être l'avenir d'une République nouvelle... Et moi je devais m'assurer qu'elle survive à cette cérémonie. En parlant de cérémonie, j'étais obligée de porter une armure de garde républicain pour l'occasion, une belle armure argent et bleu, dans laquelle j'avais l'impression de flotter, et qui me grattait dans le bas du dos. Un vrai calvaire. Je préférais les vêtements fins et moulants, qui adoptaient les courbes du corps. Je disposais ainsi d'une plus grande liberté de mouvement. Mais là, dans la coquille d'une gâchette républicaine, je crois bein que j'aurais été incapable de faire ne serait-ce qu'un salut. J'avais l'impression d'être toute rigide.

Enfin, elle est revenue. Tagon Rorik est descendue, nous a serré la main, aux autres gardes et à moi, ainsi qu'à quelques amis, et puis elle est partie vers ses quartiers. La mission commençait. Je suis restée derrière, me suis concentrée dans la Force. Il devait y avoir ici autant de Jedi que de Gardes Noirs, alors pour ce qui était de savoir si un vilain sbire du Consulat voulait attenter à la vie de Tagon Rorik... Mais je restait vigilante. Au détour d'un couloir, il m'a semblé voir le Jedi Caine Lornan en compagnie d'un Maître Jedi Caamasi, mais je suis restée impassible. J'ai suivi la Chancelière et les gardes durant un trajet lent, à cause de ceux qui voulaient parler à la nouvelle dirigeante. Ils furent écarter rapidement et facilement, et malgré ce parcours digne d'un champ de bataille, nous sommes arrivés à destination. Et Tagon Rorik est entrée seule dans ses quartiers, comme prévu.

Eh oui, on me laissait à la porte, tel un vulgaire chien Akk...

Messages : 44 Date d'inscription : 15/07/2012

Plusieurs années de politique et de diplomatie se concrétisaient enfin. Après avoir passé de nombreuses semaines en meeting et en débat sur ses propres revendications, Tagon Rorik en était arrivé là ou bien peu avait eut la chance d’allé. Elle était passé du stade de petite sénatrice ennuyante à Chancelier. Une mutation qui allait lui changer définitivement la vie.

Son petit discours eut l’effet escompté, la foule l’acclama et elle salua sérieusement l’ensemble du dome comme si elle les voyait tous. Quelle blague ! Ces spots l’aveuglaient et elle n’en percevaient pas un. Elle baissa les yeux et remarqua les personnes qui allaient surement l’escorter. Des Jedi à ce qu’on pouvait voir. Elle en fut étonné. Pourquoi Egern n’avait-il pas été attribué à sa protection ? Après tout, ils avaient déjà passé tant de temps ensemble. Mais bon, il faudrait surement se faire à l’idée que les Jedi étaient de bon garde du corps. Et puis, cela lui permettrait des les observer sans avoir de protestations de la part du conseil. Elle se fit la remarque qu’il devait y avoir autant de garde sénatoriaux dans le sénat lors de son élection que de Jedi. Et surtout, qu’il aurait été vain de vouloir les discerner dans cette foule.

Elle descendit les marches, vint à la rencontre de ses gardes pour les saluer et se dirigea vers la sortie. Plus loin, il y avait tout un tas de personnages qui voulaient la saluer, la féliciter. Les journalistes avaient des questions à poser. Quels sont les projets pour l’année en cours ? Et la situation avec les derniers sith terrorisant les mondes de la bordure ? Et ces pirates qui sacagent les routes interstellaires ? Remonter le salaire de l’armée républicaine ? Et la situation avec le Consulat ? Vous croyez vous meilleur que Skyurr ? A cette dernière question elle répond que non, et que cela n’a aucun rapport.

« - Une fois que j’aurai pleinement pris possession des dossiers qui se trouvent sur ce bureau que vous m’empecher d’atteindre, je pourrais agir comme un Chancelier le doit. »

La réponse est net et cinglante mais elle fait son petit effet. Elle n’en pouvait plus de ce coté médiatisé de la République, ce qui avait par le passé amené la corruption dans les rangs des sénateurs. C’était cette volonté de plaire au commun des mortels qui en avait fait changé tant d’autres. Elle ne voulait pas tomber dans la comédie, elle était une politicienne avant tout, pas une actrice. Elle serait aimable avec les journalistes quand il lui laisserait faire son travail.

Elle pénétra dans son bureau et les deux gardes restèrent derrière la porte. Elle alla vers le bureau. La décoration de la pièce était quelque peu… originale. On sentait que le précédent possesseur des lieux avait accordé plus d’attention à sa déco plutôt qu’à la République. Voilà où cela les avaient mené. Il y avait un conflit politique entre le Consulat et la République, les Sith étaient toujours présent et terrorisaient les planètes où la République y était le moins présent, les Jedi faisaient la gueule subtilement à la Présidence, etc.

Tellement de choses à faire et si peu de temps… Et puis, il fallait balayer une bonne fois toute la corruption qui régnait sous le toit du sénat. Cette corruption que tout le monde ignorait car se sentait impuissant et était bien arrangé par ce constat.

Mais d’abord, il fallait se réconcilier avec ce qui faisait défaut à la République depuis bien des années. Elle se dirigea vers la porte, reconsidérant une fois de plus le fauteuil rouge brillant qui faisait face à la baie vitrée en se disant qu’il lui faudrait changer la décoration d’ici peu si elle ne voulait pas être aveuglée à chaque fois qu’elle lui faisait face. Elle passa la tête et fit face à la Jedi qui semblait si mal dans sa tenue de garde Républicaine.

« - Pourquoi n’entreriez vous pas ? » demanda-t-elle. « Si le Conseil m’a mit dans les bras d’un de ses membres, je préfèrerais savoir à qui j’ai affaire. Je vous en prie, suivez-moi. »

Elle se retourna vers l’autre garde.

« - Je vous verrais plus tard. Par ailleurs, ne laissez entrer que mes conseillers et les membres de l’ordre Jedi ou de la Garde Noire Sénatoriale. Je n’ai besoin, dans l’instant présent de ne voir personne d’autres. Je vous remerçie. »

Messages : 294 Date d'inscription : 16/07/2012

J'étais donc reléguée à l'état de simple garde, moi qui préférait pourfendre les pirates et les Sith qui foutaient le merdier dans la Bordure Extérieure. C'en était presque rabaissant. J'étais sûre que le Conseil m'avait mise dans cette position juste pour calmer mon ego. Après tout, ils avaient peut-être raison. Si je ne trouve pas d'apprenti et que personne ne veut partir en mission avec moi, il doit bien y avoir une raison. Mais je doute que je sois aussi mauvaise. J'ai vu, vécu, le mal véritable. Quand vous avez été l'apprentie d'un Seigneur Noir pendant presque quinze ans, croyez bien qu'après vous savez faire la différence entre ce qui est bien et ne l'est pas. C'est sûrement ça qui fait que l'on se méfie de mes capacités à prendre un Padawan. Au fond de moi, je sens toujours cette petite graine noire, qui attend la bonne occasion pour reprendre le dessus et me renvoyer d'où je viens. Me renvoyer en Enfer, dans les vallées arides de Korriban...

Je me suis sortit de ma torpeur, un peu vite car j'ai eu un sursaut. Un journaliste Chagrien voulait absolument voir la Chancelière, il disait que c'était important, qu'il n'en aurait que pour très peu de temps. Le dernier à m'avoir dit ça a faillit ressembler au postérieur d'un Rancor. Je hais les types qui me font des avances sans poésie ou subtilité, c'est pathétique et grotesque. L'ennui, c'est que c'était arrivé dans une cantina d'Ord Mantell, avec un Mantellien, et que ses amis étaient là. Même avec un sabre sous le nez, ces types ne reculent pas, croyez-le ou non. Enfin, le fait est que ce journaliste n'avait pas choisi la bonne journée, parce que cette putain d'armure (je le dis sans complexe) me donnait l'impression de porter un manteau de fourrure sur Tatooïne. Le pauvre Chagrien a faillit perdre ses cornes.

- Bon, écoute, mon gars. J'en ai matté des plus balèses que toi et pour moins que ça. Alors vire de mon secteur avant que la garde ne t'éjecte à coups de pieds au derche!

Effet escompté. Conséquence satisfaisante. Le voilà qui repartait, ou au moins qui s'éloignait, la queue entre les jambes, l'air peu fier. C'était pas la première fois qu'une femme le renvoyait valser, celui-là. Et puis ce ne fut pas le seul. Il y eut d'autres journalistes, dont l'un, un Humain, me demanda si mes tatouages représentaient des motifs issus d'une culture vouée au culte de l'amour corporel. J'avoue humblement qu'on me l'avait jamais faite. Et le type est reparti comme le Chagrien. Non pas que j'en retire un réel plaisir, il y a longtemps que je ne prenais plus plaisir à voir les autres en plein désarroi. Mais de mon point de vue il fallait s'affirmer. Le tout était de ne pas devenir cruel, de ne pas se laisser dépasser par ses propres émotions. Le Contrôle, qui est enseigné aux Padawans dès leur entrée au sein de l'Ordre. J'en avais fait ma spécialité, car en même temps je n'avais pas trop le choix si je voulais échapper à mon passé de tueuse Sith. Résolue à garder la foutue porte du bureau de Rorik, je me suis à peine aperçue que celle-ci avait passé la tête à l'extérieur.

- Pourquoi n’entreriez vous pas ? demanda-t-elle. Si le Conseil m’a mit dans les bras d’un de ses membres, je préfèrerais savoir à qui j’ai affaire. Je vous en prie, suivez-moi.

Elle a ensuite dis à l'autre garde qu'elle le verrait plus tard, puis m'a invité à entrer. Enfin! Je commençais à l'apprécier. Après tout, nous avions des points communs : nous étions des femmes de caractère qui nous battions pour faire valoir notre voix. Et puis elle était rousse comme moi. Un point pour elle. J'espérais seulement que je ne lui déplairais pas. En tant que garde personnelle, je me dois d'établir un climat de confiance. Bref, je suis entré, et j'en ai prit plein la figure. Et je pèse mes mots. A croire que la moquette rouge vif était à la mode à l'époque de Skyurr. Il y en avait partout. Du sol au plafond, sur les murs, les fauteuils. Je m'attendais presque à en trouver sur les meubles. Si il y avait eu des toilettes, j'aurais juré qu'il y en aurait eu également. Et puis des statuettes en or, argent et bronze, des bibelots, le genre de chose qui me décide à ne pas rentrer dans une pièce. Mais là c'était pour la Chancelière. Je ne comptait pas forcément m'en faire une copine, mais la mettre en confiance serait une bonne base. Et puis je me devais d'utiliser le peu de sagesse dont je dispose pour respecter les autres, en particulier une personne comme elle.

- Je suis honorée de cette attention à mon égard, Éminence. Pourquoi vouliez-vous me voir?

Messages : 498 Date d'inscription : 24/06/2012

Les deux Jedi se frayèrent un chemin au travers de la foule de journaliste et de partisans de la nouvelle éminence du Sénat. Dès qu’elle avait fini son discours, la Chancelière s’était dirigé vers son nouveau bureau pour, apparemment, se mettre directement au travail. Une cohorte de gardes sénatoriaux l’entoura aussitôt et Caine savait qu’au moins un Jedi avait été choisi pour y prendre place incognito. C’était une preuve supplémentaire des efforts qu’était prêt à fournir le Conseil Jedi pour renouer des liens privilégiés avec la tête de la République.

Caine se moquait des méandres politiques, il n’était pas un diplomate ou un Consulaire. Non, lui il excellait dans les arts de combat et encore une fois il se disait qu’il n’était pas à sa place. Quoi qu’il en soit, il suivait Maitre A'Kla en vue d’obtenir une audience avec l’Hapienne. Lorsque les deux Jedi arrivèrent à proximité de la porte que la Chancelière avait emprunté pour quitter l’hémicycle, un groupe d’individu se positionna devant eux afin de les intercepter.

Aleur tenue sombre et au Sabrelaser pendant à leur ceinture, Caine compris immédiatement qu’il s’agissait de membres de la Garde Noire. Ils étaient quatre, tous humains et affichant un air de provocation sur le visage. Ils n’aimaient pas les Jedi et ils ne s’en cachaient pas.

- « On ne passe pas, Jedi. Seul les personnes autorisées peuvent franchir cette limite. »

La Garde Noire Sénatoriale avait pour consigne d’assurer la sécurité au sein du Sénat mais, ils n’étaient pas tout puissant. Si Caine avait été seul, il se serait allé à une répartie cinglante mais en présence du Maitre Jedi, il ne pouvait ce le permettre. Bien sur, répondre aurait été jouer le jeu des Sith et cela, l’humain le savait pertinemment. Maitre A’Kla était quelqu’un de suffisamment posé pour gérer ce genre de chose.

- « Votre professionnalisme vous honore, garde, mais sachez que je suis tout à fait habiliter à passer votre barrage du fait de mon rang de Maitre Jedi. Le Chevalier Lornan ici présent et moi-même, sommes ici pour représenter l’Ordre Jedi et présenter nos hommages au nouveau Chancelier. Je vous prierais donc de vous écarter de notre route. »

L’élocution avait été courtoise mais elle n’appelait à aucun appel. Sans un mot et à regret, les Sith s’écartèrent. Des murmures de désapprobation se firent entendre mais, aucuns d’entre eux ne tenta quoi que se soit pour s’interposer de nouveau. Caine resta méfiant tant qu’il sentit leurs regards posés sur sa nuque. Le Jedi maintient la main sur le pommeau de son Sabrelaser, juste au cas ou.

Ce fut sans une remarque à ce sujet que les deux humanoïdes continuèrent leur chemin et finirent par arriver devant la porte du bureau de Tagon Rorik. Un seul garde était posté devant la porte, là où il aurait du y en avoir deux. Caine savait qu’il ne s’agissait pas d’un Jedi et s’adressa à lui immédiatement.

- « Salutation garde, nous sommes ici pour nous entretenir avec la Chancelière afin de représenter l’Ordre Jedi. »

Le garde le dévisageait un court instant, puis s’approcha de la porte.

- « L’un des vôtres se trouve déjà à l’intérieur, Maitres Jedi. Mes consignes m’autorisent à vous laisser pénétrer dans le bureau. »

Il actionna l’ouverture automatisée de la porte, prononça quelques mots à l’attention des personnes présentes à l’intérieur et s’écarta afin de laisser passer les deux Jedi. Dès qu’ils franchirent la porte, Caine fut frappé par l’opulence apparente de la pièce et ses couleurs criardes. Tous étaient tapissés de couleur rouge vif et rehaussé de décoration en or. La débauche de richesse de la pièce révulsa l’humain, lui qui était habitué au dénuement de l’Ordre.

Nalrac n’afficha aucunement son étonnement à ce sujet et précéda Caine devant la Chancelière. L’autre personne présente était vêtu de l’accoutrement classique des gardes du Sénat et était assurément une Jedi. Caine ne parvenait pas à l’identifier mais, les Chevaliers étaient nombreux.

- « Chancelière Rorik, c’est un honneur de vous rencontrer. Je suis le Maitre Jedi Nalrac A'Kla, membre du Conseil, et je vous adresse toutes mes félicitation au nom de tout l’Ordre Jedi pour votre élection. »

Caine s’abstient de parler. Son rang était inférieur à celui de son aîné et il n’aurait de toute façon pas su quoi dire. Il se contenta d’attendre et de voir comment évoluerait l’entretien…

Messages : 44 Date d'inscription : 15/07/2012

(Beaucoup de blabla désolé)

Trop gentille la rouquine, se dit Tagon. Néanmoins elle se détendit. En fait, elle ne s’était pas vraiment attendue à être élue. Elle pensait que sa candidature lui donnerait un peu plus de pouvoir sur les sénateurs et lui permettrait de faire signer de nouvelles lois. Dans une République ou la corruption règne, avoir du pouvoir est le seul moyen d’arriver à faire quelque chose de bien. Mais se faire élir, c’était un changement radical dans sa manière de penser, d’être et de vivre. Il lui fallait s’adapter et revetir ce masque de femme droite sur qui de nombreux espoirs reposaient. Néanmoins, elle n’ignorait pas que son élection n’allait pas lui amener que des amis, certains la voyaient comme un autre sourire sur une affiche aux promesses nombreuses mais qui n’agirais pas, d’autres la voyaient comme un adversaire à abbatre. Surtout qu’en matière de sénatrice, elle était déjà un adversaire de taille, mais à la tête du sénat elle devenait plus dangereuses encore.

Elle considéra la Jedi et déclara alors :

« - Ecoutez, nous allons être amené à nous revoir alors je préfère que l’on soit sur la même longueur d’onde. La raison de votre présence, outre ma protection, relève d’une volonté d’accorder plus de confiance à l’Ordre Jedi. Alors, pour que confiance règne, je préfère que vous me préveniez lorsque n’importe quoi vous semble louche. Je ne veux pas être un objet que l’on trimballe sous son bras pour le protéger. » Elle fit une pause. « Secundo, quoiqu’il arrive, je ne veux aucun problème avec la garde sénatoriale. Je ferais tout mon possible pour que ce conflit interne cesse, mais au sein du sénat et plus précisément dans mes quartiers, pas de conflit. Et je finirais par le fait que je suis honoré de vous avoir à mes cotés. Je n’ai pas l’habitude de cotoyer des Jedi, la Garde Noire m’est plus habituelle je dois dire. J’ai besoin de comprendre un peu mieux la situation des Jedi dans ce gouvernement, et vous avoir à mes cotés va me permettre d’avancer un peu plus. A l’avenir, si vous avez quelque chose à me dire, venez me trouver et je verrais ce que je peux faire, Jedi… ? Quel est votre nom et votre… grade ? »

La porte s’ouvrit et deux humanoides pénétrèrent dans le bureau. Le premier était un humain au regard crispé. Cette nervosité, Tagon la comprit lorsqu’elle remarqua au loin par l’entrebaillement de la porte plusieurs garde noire du sénat. Il devait y avoir du grabuge dehors. Ce conflit entre les deux ordres orripilaient le Chancelier. L’autre humanoides, que Tagon identifia comme étant l’envoyé du conseil, était un camasi. Un personnage qui mettait en confiance de par son regard et sa façon de bouger. Tagon comprit pourquoi les Jedi étaient souvent présent dans les conflits pour calmer le jeu. Ils semblaient être de bon négociateur…

Il s’agissait du Maitre Jedi Nalrac A’Kla du Conseil Jedi, personne imminament importante donc, et il la félicita pour son élection.

« - Je vous remercie, Maitre Jedi. Je suis heureuse de recevoir les envoyés du Conseil aussi rapidement dans mes nouveaux quartiers. »

Elle vérifia que la porte soit bien fermé en consultant quelques panneaux sur son bureau et se leva. Elle joignit les mains en parlant.

« - Maitre Jedi, vous vous êtes présenté donc il me semble normal que j’en fasse de même. Je me nomme Tagon Rorik, Princesse Hapiene et depuis peu votre nouveau Chancelier. J’ai passé les dernières années à débattre des défauts des Sith comme des Jedi et mon avis sur la question est réputé pour ne pas être très bon. Pour être franc, je n'apprécie pas l'Ordre Jedi comme il est en cette période tout comme je n'apprécie pas la position de la Garde Noire en sa position actuelle. Néanmoins, en tant que Chancelier d’une République ou tout ne semble plus rouler comme elle le devrait, j’ai la charge, que dis-je, le devoir de mettre mon avis de coté. »

« - Soyons franc, l’Ordre Jedi n’a pas confiance en la République. Et je n’ai pas confiance en l’Ordre Jedi. Pourtant ce qui nous rapproche c’est la volonté de la nettoyer de ces dix ans de corruptions qui ont plongé notre République bien plus bas que ce que pour quoi elle était prévue. Autrefois les Jedi étaient les gardiens de la Justice et de la Paix et ils oeuvraient pour le bien de la République. De nos jours, nous ne discutons plus ensemble que lorsque nous sommes en guerre. Faisons en sorte que cette discussion ne soit pas la dernière avant la fin de mon mandat. »

Elle marqua une pause.

« - Ce que je veux dire, et puis je vous laisserais parler, c’est que les Jedi ne sont pas assez présent dans la République, du moins plus autant qu’avant. Il y a des Gardes Noirs au Sénat, alors il faudrait que des Jedi soient également présent. Dans l’espoir d’une meilleur confiance, ma première demande serait la présence d’un émissaire Jedi au sénat qui prenne part au discussion et qui nous donne son avis ou l’avis du conseil. »

Messages : 294 Date d'inscription : 16/07/2012

Mal à l'aise. C'était le cas de le dire. Je me trouvais devant la Chancelière, la tête du Sénat, le "Big Boss" de la République. Assurer sa garde, c'était une chose. Mais se retrouver là, devant elle, seule à seule, avec pour seul témoin cette foutue moquette rouge omniprésente. Tagon Rorik avait l'air droite, sévère, assurée, tout ce qui devait caractériser une personne comme elle. Un véritable masque de dureté et d'impartialité, très bien porté. Mais je n'aurais pas voulu savoir quelle Tagon Rorik se cachait derrière celle qui me faisait face. Mon but dans l'analyse du comportement n'était jamais de m'incruster dans la vie des gens, par respect et par valeur éthique. Mais cette femme m'intriguait. Et puis, elle avait beau porter le masque du Chancelier, elle dégageait malgré tout cette assurance qu'ont les femmes Hapiennes. J'aimais voir ça chez une femme. Cette force, cette fermeté qui faisaient de nous, dignes représentantes du soi-disant "sexe faible", de véritables combattantes, en dépit des valeurs sexistes que l'on croisait aux quatre coins de la Galaxie. Et encore une fois, perdue dans mes pensées, je faillit ne pas entendre ce qu'elle avait à me dire. Heureusement qu'elle avait une voix ferme et suffisament agréable pour qu'on ait envie de l'écouter.

- Ecoutez, nous allons être amené à nous revoir alors je préfère que l’on soit sur la même longueur d’onde. La raison de votre présence, outre ma protection, relève d’une volonté d’accorder plus de confiance à l’Ordre Jedi. Alors, pour que confiance règne, je préfère que vous me préveniez lorsque n’importe quoi vous semble louche. Je ne veux pas être un objet que l’on trimballe sous son bras pour le protéger.

Pause. Au moins était-ce clair. Mais je n'ai pas répondu immédiatement. Elle en avait encore dans son sac.

- Secundo, quoiqu’il arrive, je ne veux aucun problème avec la Garde Sénatoriale. Je ferais tout mon possible pour que ce conflit interne cesse, mais au sein du Sénat et plus précisément dans mes quartiers, pas de conflit. Et je finirais par le fait que je suis honoré de vous avoir à mes cotés. Je n’ai pas l’habitude de cotoyer des Jedi, la Garde Noire m’est plus habituelle je dois dire. J’ai besoin de comprendre un peu mieux la situation des Jedi dans ce gouvernement, et vous avoir à mes cotés va me permettre d’avancer un peu plus. A l’avenir, si vous avez quelque chose à me dire, venez me trouver et je verrais ce que je peux faire, Jedi… ? Quel est votre nom et votre… grade ?

C'était à moi. J'avais déjà ma tirade à moi de prête. Et pour une fois, j'allais être sincère avec une politicienne. Comme quoi tout ce que je peux raconter à ces gens là n'a pas valeur de flan.

- Thysdal, Jayna Thysdal. Chevalier Jedi, membre des Ombres Jedi, le service d'espionnage de l'Ordre. (J'ai marqué la pause. Présentations faites.) Madame, loin de moi l'idée de vous considérer comme un objet, mais je fais mon devoir. Vous êtes importante, j'en suis persuadée, aussi je tiens à éviter toute menace potentielle, extérieure et intérieure. Ensuite, je comprend votre ressenti par rapport aux tensions entre la Garde Noire et l'Ordre Jedi. Et entre nous, en toute modestie, je tiens à vous dire que vous êtes tombée sur la bonne personne. Pour deux raisons : d'abord, je suis méfiante vis-à-vis du Conseil Jedi et de ses Maîtres. Leurs intentions sont toujours voilées, secrètes, et la Force s'est embrumée autour d'eux, je le sens. Les surveiller ne me dérange pas vraiment. (Peut-on débiter tant de paroles en si peu de temps? Je n'en avait pas l'habitude!) Deuxièmement, je n'ais rien contre la Garde Noire. Bien que je haïsse les Sith, eux ne me posent aucun problème. Ils ont prêté allégeance à la République, tout comme moi, alors je ne vois pas pourquoi je devrais les détester juste parce qu'ils usent du Côté Obscur. Sans vouloir entrer dans des détails philosophiques, le Côté Obscur fait partie intégrante de la Force, et renié un allié à cause de cela est pour moi une
énorme preuve d'étroitesse d'esprit. Voilà, Éminence, toute la confiance que je peux vous délivrer par ma seule sincérité. Je suis à vos côtés.

Elle sembla satisfaite, mais je n'eu pas le temps de m'en assurer complètement par une analyse faciale, car la porte venait de s'ouvrir. La Chancelière mit fin à notre conversation d'un geste de la main et alla à la rencontre des deux nouveaux arrivants. Un Humain aux traits tendus et un Caamasi à l'air détendu. On a rarement l'occasion de voir une opposition linguistique se matérialiser, aussi m'en suis-je délectée. Pauvre Caine Lornan, il venait de croiser le chemin des Gardes Noirs qui veillaient sur la Chancelière. Ça se voyait bien, il ne pouvait pas le cacher. J'en savais peu sur lui, sinon qu'il avait été apprenti Sith dans sa jeunesse, tout comme moi. Apparemment il le vivait moins bien que moi. Il avait du mal avec le Contrôle pour ce qui était de s'harmoniser avec le passé. *Il n'y a pas de Chaos, il n'y a que l'Harmonie, très cher.* Quant à l'autre, je le connaissais assez bien. Nalrac A'Kla, membre du Conseil. C'est lui que mon Maître Ran Duolf m'avait conseillé d'aller voir pour canaliser mes émotions. Depuis, je le dis toujours : ayez tout le temps un Caamasi à porté de main. Mais plus sérieusement, il m'avait aidé. Sans lui, j'aurais prit ma haine à deux mains et remuer toute la Galaxie pour retrouver les derniers apprentis de Togan et son toutou, Darth Woonsen. Et surtout j'aurais détruit des mondes entiers pour faire taire sa voix dans ma tête. Maître A'Kla m'avait permis d'être ce que j'étais devenue : une vraie Jedi, même si j'avais encore un caractère bien trempé.

Le Caamasi s'est avancé et a prit la parole, se présentant et félicitant la Chancelière :

- Chancelière Rorik, c’est un honneur de vous rencontrer. Je suis le Maitre Jedi Nalrac A'Kla, membre du Conseil, et je vous adresse toutes mes félicitations au nom de tout l’Ordre Jedi pour votre élection.

- Je vous remercie, Maitre Jedi. Je suis heureuse de recevoir les envoyés du Conseil aussi rapidement dans mes nouveaux quartiers.

Sûrement bien en sécurité avec pas moins de trois Jedi (dont une dans une armure grotesque et plus gênante que jamais), elle s'assura néanmoins que la porte de son bureau soit bien refermée avant de continuer. Toujours aimable, elle joignit les mains en faisant à nouveau face à Maître A'Kla.

- Maitre Jedi, vous vous êtes présenté donc il me semble normal que j’en fasse de même. Je me nomme Tagon Rorik, Princesse Hapienne et depuis peu votre nouveau Chancelier. J’ai passé les dernières années à débattre des défauts des Sith comme des Jedi et mon avis sur la question est réputé pour ne pas être très bon. Pour être franche, je n'apprécie pas l'Ordre Jedi comme il est en cette période tout comme je n'apprécie pas la position de la Garde Noire en sa position actuelle. Néanmoins, en tant que Chancelier d’une République ou tout ne semble plus rouler comme elle le devrait, j’ai la charge, que dis-je, le devoir de mettre mon avis de coté.

Il fallait le sentir. Cette ténacité, cette volonté que laissait transparaître sa voix en prononçant ces mots. Je le sentais dans la Force, les paroles de la Chancelière débordaient de sincérité et d'espoir. Un politicien aussi impliqué, personne n'aurait pu croire que ça existe encore. Et pourtant, voilà. Décidément, j'adorais cette femme. Elle représentait parfaitement l'idée que je me faisais de la République.

- Soyons franc, l’Ordre Jedi n’a pas confiance en la République. Et je n’ai pas confiance en l’Ordre Jedi. Pourtant ce qui nous rapproche c’est la volonté de la nettoyer de ces dix ans de corruptions qui ont plongé notre République bien plus bas que ce que pour quoi elle était prévue. Autrefois les Jedi étaient les gardiens de la Justice et de la Paix et ils oeuvraient pour le bien de la République. De nos jours, nous ne discutons plus ensemble que lorsque nous sommes en guerre. Faisons en sorte que cette discussion ne soit pas la dernière avant la fin de mon mandat.

Il est vrai que depuis la fin de la Grande Guerre Froide, il y a deux mille ans, l'Ordre Jedi a peur d'être à nouveau mis sur la touche. Alors il fait son petit bonhomme de chemin sans se soucier réellement du sort d'une République qui souffre d'hémoragies internes.

- Ce que je veux dire, et puis je vous laisserais parler, c’est que les Jedi ne sont pas assez présent dans la République, du moins plus autant qu’avant. Il y a des Gardes Noirs au Sénat, alors il faudrait que des Jedi soient également présent. Dans l’espoir d’une meilleur confiance, ma première demande serait la présence d’un émissaire Jedi au sénat qui prenne part au discussion et qui nous donne son avis ou l’avis du Conseil.

Mince. Je pourrais m'y coller en fait. Suffisait de peser le pour et le contre. Accepter c'était devenir bureaucrate et abandonner le terrain, refuser c'était laisser un imbécile parler à ma place. Je pouvais pas abandonner mon goût pour l'aventure. Et je n'étais pas taillée pour ce genre de boulot, en réalité. Après , restait à connaître l'avis de Maître A'Klan, et même de Caine Lornan, bien que je voyais mal un bretteur représenter l'Ordre au Sénat...

Messages : 498 Date d'inscription : 24/06/2012

Caine s’abstient de toutes paroles. Il n’était pas à son aise, cela se voyait, et il jugeait préférable de laisser Nalrac mener la conversation. De toute façon, sa parole n’avait que peu de point en comparaison de celle d’un membre du Conseil. Il nota tout de même que Tagon ne leur proposait pas de s’asseoir, alors que les sièges ne manquaient pas. Méfiant, l’humain prit cela pour un geste de mépris.

En plus de cela, son esprit était encore perturbé par leur rencontre avec la Garde Noire. Son apprentissage avec un maître Sith était maintenant ancien, il ne ressentait plus que rarement le déploiement de rage propre aux utilisateurs du Côté Obscur mais, il avait pleinement conscience que ce qu’on lui avait enseigné serait toujours enfoui au fond de lui, tel un serpent avide se tassant pour mieux attaquer. Le fait de côtoyer des Sith ravivait facilement ce feu.

Afin de calmer ses esprits, Caine porta son attention sur la Jedi qui se trouvait aux côtés de la Chancelière. Vêtue de la tenue des gardes sénatoriaux, elle semblait particulièrement mal à l’aise. Tout en l’observant, le Jedi chercha dans sa mémoire s’il la connaissait mais, il ne parvenait pas à mettre un nom sur son visage. Les paroles de la Chancelière tira l’humain de son inspection et le ramena à la discussion.

- « Soyons franc, l’Ordre Jedi n’a pas confiance en la République. Et je n’ai pas confiance en l’Ordre Jedi. Pourtant ce qui nous rapproche c’est la volonté de la nettoyer de ces dix ans de corruptions qui ont plongé notre République bien plus bas que ce que pour quoi elle était prévue. Autrefois les Jedi étaient les gardiens de la Justice et de la Paix et ils oeuvraient pour le bien de la République. De nos jours, nous ne discutons plus ensemble que lorsque nous sommes en guerre. Faisons en sorte que cette discussion ne soit pas la dernière avant la fin de mon mandat. »

Elle marqua une pause et Caine cru qu’elle avait terminé mais, c’était bien mal connaître les politiciens. Prenant juste le temps de respirer, elle reprit la parole au même débit.

- « Ce que je veux dire, et puis je vous laisserais parler, c’est que les Jedi ne sont pas assez présent dans la République, du moins plus autant qu’avant. Il y a des Gardes Noirs au Sénat, alors il faudrait que des Jedi soient également présent. Dans l’espoir d’une meilleure confiance, ma première demande serait la présence d’un émissaire Jedi au sénat qui prenne part aux discussions et qui nous donne son avis ou l’avis du conseil. »

La requête de la Chancelière avait de quoi surprendre. Alors que les relations entre Sénat et Conseil Jedi n’avaient jamais été si mauvaises, voilà qu’elle leur proposait d’avait un représentant. Caine ne savait guère quoi en penser mais Maitre A’Kla avait déjà une réponse.

- « L’Ordre Jedi protège les valeurs de la République depuis sa fondation et, si la Force le veut, continuera de le faire jusqu’à la nuit des temps. La méfiance qui anime l’Ordre actuellement n’est pas dirigée vers la République mais vers ses institutions corrompues. Votre élection, Chancelière Rorik, ranime l’espoir d’une ère nouvelle purger de tous les méfaits de vos prédécesseurs. »

Le Caamasi marque une pause à son tour et posa son regard tour à tour sur Caine et sur la Jedi.

- « En ce qui concerne votre sage demande, je ne peux naturellement pas prendre cette décision seul. Je me dois de porter votre requête devant le Conseil Jedi afin d’obtenir l’avis de ses membres avisés. En attendant, la Chevalière Thysdal restera près de vous, si cela vous agrée bien sur, et saura tout aussi bien vous protéger que représenter l’Ordre Jedi. »

Jayna Thysdal… Caine se souvint enfin de l’identité de la Jedi. Il avait entendu parlé d’elle et savait qu’elle était ce qu’il aurait pu devenir si Iella ne l’avait pas sauvé. Le choix du Maitre sur l’identité de celui qui resterait avec la Chancelière soulagea l’humain qui avait cru un instant, qu’il serait le malheureux élu. Maintenant, il fallait savoir si cela conviendrait à Tagon où si elle estimerait qu’un simple Chevalier Jedi ne méritait pas un tel honneur…

Messages : 44 Date d'inscription : 15/07/2012

(Cours, mais pas grand chose à rajouter)

Le Conseil Jedi. Naturellement, que le Maitre Jedi devait demander l’avis de tout les membres présent au conseil. Tagon s’y était bien entendu préparé. C’était là quelque chose qu’elle n’appréciait pas vraiment dans l’ordre Jedi. Un Conseil. Au service de la République mais avec une administration extérieur. Dangereux. Néanmoins, elle ne pourrait y faire grand-chose dans l’état présent. A l’instant, elle ne pouvait qu’accepter la situation jusqu’à trouver une position plus favorable pour elle et pour la République. Un compromis…

Par ailleurs, avoir cette Jedi au sein du sénat pourrait être une bonne manière de commencer les choses.

« - Voilà une idée intéressante. En partant du principe qu’en m’accompagnant au sénat, elle aura déjà accès à pas mal d’informations, elle pourra de plus donner son avis lorsqu’elle le jugera nécessaire. Naturellement, il faut que Jedi Jayna soit d’accord d’assurer une telle position. C’est beaucoup de responsabilité. Si je suis assez ouverte au changement, les politiciens qui habitent le sénat ont moins de clémence. J’ai beau vouloir laver la République de la corruption, je ne peux changer toutes les instances d’une seule traite. Si Jayna Thysdal agis de manière déplacée au sénat, je ne pourrais lui assurer toute la protection qu’elle mérite à mon tour. »

Tagon se tourna vers Jayna.

« - En avez-vous bien conscience ? En acceptez-vous toutes les responsabilités ? »

Ce serait un bon début. La suite des aventures entre Tagon et l’Ordre se poursuivrait quelques jours plus tard. Elle ne préférait pas amener le sujet de la garde noire tout de suite sur le tapis. Il valait mieux laisser le calme s’étendre au sénat, et plus particulièrement sur Coruscant. Cela ne faisait que quelques minutes qu’elle prenait enfin conscience de sa nouvelle position, elle ne pouvait révolutionner la République en une heure. Elle pouvait tout juste planter les graines qui s’épanouiraient en sa compagnie. La tâche lui incomberait des las arroser par la suite.

Messages : 294 Date d'inscription : 16/07/2012

On y était. J'aurais du me douter que ça tomberait sur moi. La Chancelière avait apparemment l'air de vouloir me faire confiance. Maître A'Kla me regardait sereinement, semblant me dire que c'était la volonté de la Force. Lornan, lui, commençait à douter de moi depuis qu'il m'avait reconnu. Yeux légèrement écarquillés, doigts crispés. Il détestait les Sith, or j'étais une ancienne Sith. Ça n'était pas sûr qu'il me fasse confiance. Bref, ce poste était un vrai dilemme pour moi. Je voulais prendre part aux débats, agir, rester auprès de Rorik. Elle m'inspirait. Mais d'un autres côté, j'étais une Ombre Jedi, un agent de terrain. Et à vrai dire, je me demandais si le Sénat verrait d'un bon oeil une ancienne Sith représenter l'Ordre et être si proche de la Chancelière. Et puis cette décision de Maître A'Kla ne pouvait être arbitraire. Le Conseil m'avait-il nommée d'office pour ce poste? Peut-être. Espérait-il m'éloigner du Temple, ou de lui-même, moi qui était apte à découvrir n'importe quel secret? Possible. Mais c'était mal me connaître...

Ma vision personnelle sur la Force et le Conseil des Jedi me différenciait des autres. D'abord sur la Force. Grâce aux enseignements de Maître Duolf et à mon expérience tirée de quinze années au service des Sith, j'avais pesé le pour et le contre. Etudié et assimilé les enseignements du Côté Lumineux et du Côté Obscur. Les Jedi disaient qu'il ne fallait pas chercher l'Obscur. Qu'il n'était pas une entité manquante de la Force. Mais c'était faux. Je ne servais pas le Côté Lumineux, mais la Force. La Force Unificatrice, entière, équilibrée. Car tout était question d'équilibre. Le Côté Obscur existerait toujours, comme le Côté Lumineux. Si l'un d'eux prenait le dessus, il commencerait à devenir tyrannique, même le Lumineux. Et l'autre devrait revenir en force pour rétablir l'équilibre. Une Force en Équilibre. L'usage du Côté Obscur n'était pas malsain. Le laisser nous dominer l'était. Le tout était d'apprendre à se contrôler, d'être conscient des horreurs que pouvait causer le paroxysme de l'Obscurité. En tant qu'ancienne Sith, j'en étais consciente. Et c'était la raison pour laquelle je n'avais rien contre les Gardes Noirs : en joignant la République, ils s'étaient rapprochés de l'Équilibre. Sous les valeurs républicaines, le Côté Obscur perdait de son emprise sur eux.

Quant au Conseil Jedi, il jouait au chat et à la souris avec les Chevaliers qui, comme moi, se posaient des questions. Un jour, sa sagesse et sa sincérité nous rassurait, et le lendemain il discutait dans le dos de l'Ordre. J'avais appris à me méfier, mais pas à devenir paranoïaque. Maître Bosa Dy, l'un des membres du Conseil, m'avait un jour annoncé discrètement que j'avais des chances de devenir prochainement Maître, et de pouvoir siéger au Conseil. En quel honneur? Avoir échappé au Côté Obscur et être devenu un exemple dans l'Ordre. Tu parles! Le Conseil connaissait mon potentiel, y siéger serait me mettre moi-même la muselière. Mais ma dignité et mon coeur me disaient que je devrais refuser le jour où on me le proposerait. Mes dons de Lorrdienne couplés à mon affinité avec la Force étaient suffisants pour surveiller le Conseil Jedi. Au plus profond de mon être, malgré les apparences, je n'avais plus l'impression d'agir pour l'Ordre Jedi. Je servais la République et la Force, au nom de la paix, de la justice et de la liberté. Et il était temps que je donne mon avis, d'une voix assurée et confiante.

- Eminence, je tiens d'abord à vous dire que je suis, et resterais toujours, une femme de terrain. Mais... Je serais honorée, de représenter l'Ordre Jedi, et de travailler avec vous pour rendre à la République sa gloire d'antan. En tant qu'humble serviteur de la Force et de la République, je m'engage également à forger des liens solides entre le gouvernement, l'Ordre et la Garde Noire. (Je me suis tue. Les deux derniers mots déplurent à Caine Lornan, mais A'Kla et la Chancelière semblaient ravis.) Ah! Une dernière chose, Madame. Sauf votre respect, j'aimerais à l'avenir pouvoir être d'une efficacité sans égal. Et pour cela je préférerais ne plus être obligée de porter cette armure. Je pense que vous comprendrez qu'une femme préfère un tissu soyeux et agréable à une combinaison froide et rigide, ai-je conclu avec un sourire amical.

Messages : 498 Date d'inscription : 24/06/2012

Contre toute attente, la Chancelière accepta la proposition de maitre A'Kla. Elle semblait même ravie de cela. Caine ne doutait pas que les rouages de politicienne qui faisaient fonctionner son esprit s’étaient mis en marche et avaient déjà vu en quoi la situation pouvait lui être profitable.

Quoi qu’il en soit, tous cela arrangeait bien Caine. Il n’aurait pas voulu être à la place de Jayna. Tagon avait conscience des difficultés qu’une telle présence engendrerait au Sénat et elle souhaitait que la Jedi en ai pleinement conscience.

- « En avez-vous bien conscience ? En acceptez-vous toutes les responsabilités ? »

- « Eminence, je tiens d'abord à vous dire que je suis, et resterais toujours, une femme de terrain. Mais... Je serais honorée, de représenter l'Ordre Jedi, et de travailler avec vous pour rendre à la République sa gloire d'antan. En tant qu'humble serviteur de la Force et de la République, je m'engage également à forger des liens solides entre le gouvernement, l'Ordre et la Garde Noire. »

Caine n’apprécia guère la dernière remarque de Jayna. Vouloir créer des liens avec la Garde Noire était vouloir créer des liens avec le Côté Obscur et, ce n’était vraiment pas conseillé.

- « Très bien, puisque tout le monde est d’accord, nous allons procéder ainsi pour le moment. Jayne, le Conseil compte sur toi. Sois digne de l’Ordre. »

Maitre A'Kla s’adressa de nouveau à la Chancelière avec un léger mouvement révérencieux.

- « Si vous le permettez, Chancelière, Caine et moi-même allons prendre congé. Je souhaite m’entretenir avec le Conseil Jedi le plus rapidement possible. »

Sur ces simples mots, le Caamasi se détourna de la petite assemblée et prit la direction de la sortie. Caine se plaça à son tour devant Tagon afin de la saluer.

- « Chancelière, j’ai été ravi de vous rencontrer. »

Le Jedi se dépêcha de rejoindre le Maitre qui l’avait précédé. Prenant garde de ne pas croisé la Garde Noire de nouveau et de rester aussi éloigné de la presse que possible, les deux Jedi s’empressèrent de quitter l’enceinte du Sénat afin de retrouver le calme et l’anonymat relatif des rues de Coruscant. Ce ne fut que là que Caine reprit la parole.

- « Maitre A'Kla, pensez-vous que Tagon Rorik sera à la hauteur de son poste. »

Le Caamasi ne ralentit pas en hélant un aéro taxi.

- « Je l’ignore Caine. Elle semble sincère dans ses propos mais sa tâche sera plus que difficile. Seul la Force nous prouvera ses possibilités. Allé dépêchons de rejoindre le temple, il me faut m’entretenir de tout cela avec mes pairs. »

Messages : 44 Date d'inscription : 15/07/2012

Tagon écouta Jayna avec attention. Elle semblait plus intélligente que prévu. Effectivement, la tension entre l’Ordre Jedi et la Garde Noire était une préocupation majeure de la Chancelière. Les deux ordres étaient forcés de cohabiter, et même si Tagon ne pouvait vraiment accepter le fait que la base de cette garde était sith, elle ne pouvait non plus prendre le risque de s’en séparer. La garde était désormais l’arme du sénat, un pouvoir que bien trop de sénateur appréciait et il s’agissait un peu de l’arme que Tagon espérait retourner contre le sénat. En temps voulu. Dans un premier acte, il fallait arriver à trouver un terrain d’entente entre les Jedi et la Garde, ce qui ne serait pas une partie de plaisir. Naturellement, si la Voix des Jedi, en la présence de Jayna, espérait trouver un moyen pour y parvenir, alors les choses pourraient aller plus rapidement.

« - L’armure, c’est à votre guise. Je suis de ceux qui pense que l’habit ne fait pas le moine et entre nous, je connais de nombreuses personne qui ont tenu en tant de guerre sans la moindre armure pour se protéger. Si vous en débarasser peut vous rendre plus à l’aise, alors je ne peux que vous encourager. »

Maitre A’Kla salua alors Tagon, suivit de son compagnon. Elle les salua et les remercia d’être passé.

Contrairement à ce qu’elle avait pensé, quelques minites plus tôt, le premier contact avec le monde Jedi s’était assez bien déroulé. Il régnait néanmoins cette tension palpable que Tagon espérait arriver à dissiper. Pour comprendre l’Ordre Jedi, il lui faudrait abbatre cette barrière qui les séparait. Mais c’était se séparer de plus de dix ans de mauvaises relations entre les sénateurs, les différents Chanceliers et les Jedi. Nul doute que cela prendrait du temps à la Chancelière pour y parvenir. Mais Tagon était de ces gens qui ne se laissaient pas baisser les bras.

Elle se tourna vers son bureau et consulta la liste des choses préparées à l’attention de la Chancelière. Cela faisait à peine quelques minutes que l’informations était donnée, qu’elle devait déjà pensé à la suite. Sur les caméras de surveillance, elle pouvait remarqué l’efficacité de la protection de la garde noire. En effet, il n’y avait plus un seul journaliste et un personnage encapuchonné rôdait dans les couloirs, représentant de l’ordre mystérieux. Elle reporta son attention sur la liste et remarqua diverses propositions de rendez-vous. Elle en choisit quelques-uns avant de se rendre compte que la Jedi était toujours présente devant elle.

« - Ce sera tout pour aujourd’hui. Je suis dans le regret de vous demander de sortir, j’ai de nombreuses choses à faire. Si vous avez le moindre soucis, n’hésitez pas à me contacter. » Elle marqua une pause avant de poursuivre. « Pour ce qui est de ma protection, j’ai un rendez-vous à la caserne des troupes militaires républicaine demain matin. J’aimerais m’y rendre sans votre protection, pour apporter l’image d’une Chancelière libre. N’y voyez aucune insulte envers votre ordre par ailleurs. Mais je sais que la tension entre les Jedi et l’armé existe également et je ne voudrais pas m’attirer la foudre de nos soldats dès la première rencontre. Néanmoins, je ne serais pas sans protection. J’aurai un garde avec moi. Ce soir, je resterais dans mes appartements. »

« - Je vous remerçie d’avantage pour notre future collaboration, Jedi Thysdal. »

Tagon Rorik attendit que la Jedi soit sortie pour revenir du coté de son bureau. Elle s’assit sur le grand siège qui se trouvait derrière et approuva le rembourement du dossier qui le rendait si confortable. Elle posa ses avants-bras sur le bureau avant de passer les minutes suivantes à fouiller les tiroirs pour voir se qu’il s’y cachait. Hormis quelques stylo, un datapad, des mouchoirs et une bouteille d’eau, le reste du bureau était vide. Plus tard elle remarqua un coffre fort incrusté dans le chêne, mais elle ne s’en servit qu’à de rares occasions.

La longue liste sur son bureau faisait part des rencontres éventuelles avec différentes administrations de la République avide de faire la rencontre du nouveau Chancelier. Par le passé, ces rencontres devaient à coup sur signifier des demandes de la part des principaux dirigeant, ainsi que du graissage de patte à coup sur pour que le Chancelier accorde plus de liberté aux demandeurs. Malheureusement, cette fois-ci Tagon n’accorderait pas cette chance à ceux-ci. Sa volonté de purifier la République de ses erreurs passées allait au-delà des petits caprices des sénateurs.

La première chose qui lui fallait donc faire était de rendre plus d’importance aux troupes militaires. Depuis plusieurs années, on portait plus d’attention aux actes de guerres des Chevaliers Jedi qu’aux forces armées et ce malgré le conflit semi-avoué avec les garants de la paix. Ce genre de situation n’était, selon Tagon, pas propice à l’évolution d’une paix entre les deux partis et encourageait à la déchéance et à la colère. En renforcant l’image collective des forces armées républicaine, Tagon espérait pouvoir apporter à la République, une confiance personnelle et non basée sur les Jedi.

Elle irait donc rencontré les officiers, les différentes personnes en charge de l’armée et irait certainement à la rencontre de ceux qui assurent la sécurité des membres de la République. Tagon n’avait jamais vraiment accordé de l’attention aux forces armées lorsqu’elle était sénatrice, mais elle gardait un bon souvenir des histoires de batailles que son père lui avait raconté par le passé. Et de par ce souvenir, elle avait transformé sa vision de l’armée en la vision d’un patrimoine collectif qu’il fallait préserver et encourager à tout pris.

C’est avec cette idée qu’elle se dirigea vers ses appartements.

Messages : 294 Date d'inscription : 16/07/2012

Polie, élégante, distinguée, agréable. La Chancelière avait apprécié ce que j'avais dit. Et je comptais bien tenir parole. Car c'était terrible de servir la République et de la voir en si piteux état. Mais Tagon Rorik allait changer cela. Je le sentais, elle avait cette allure, ce tempérament de femme déterminée, combative, prête à tout. Et je voulais qu'elle réussisse. Qu'elle débarrasse le Sénat de toute sa corruption et du mal qui le rongeait. En attendant, elle me congédiait. Normal, on ne devient pas Chancelier pour être en vacances. Donc je suis sortie du bureau. Un boulot de fait. Même si je restais au service de Rorik, au moins cette journée se terminerait avec une bonne eau-de-vie coréllienne au bord d'un balcon. Je restais à disposition, mais cette visite de la Chancelière dans une caserne militaire était l'occasion de faire autre chose. Et puis, je n'aimais pas l'armée, les instances militaires, les blasters et les fusils, les armes lourdes, hormis les canons d'un vaisseau, bien sûr. Machinalement, j'ai porté ma main droite à mon visage et activé mon comlink.

- Mademoiselle?

- Ouais, ODIN. T'es toujours au dessus des bureaux du Sénat?

- Affirmatif. Devons-nous repartir, ou avez-vous d'autres affaires à terminer?

- Mmmh... Garde le Lady au dessus du Sénat. Connecte-toi aux systèmes de sécurité. Surveille la Chancelière et les environs. Préviens-moi en cas de pépin.

- Très bien, Mademoiselle.

Ça, c'était fait. On venait juste de m'envoyer un message sur mon holo de poche. Pas moyen d'être tranquille. Je l'ai sortit et l'ai consulté. Une fréquence que je ne connaissais pas, mais qui provenait du Sénat. Bon, soit... J'ai allumé, et un droïde protocolaire est apparu.

- Maître Thysdal, je suis T-509, du bureau de la sénatrice Soon Djannis de Lorrd. Son Excellence désire s'entretenir avec vous dans les plus brefs délais.

Un nouveau rendez-vous. Décidément, il n'y a pas de jour de repos chez les politiciens. Je me suis mis en route, datapad en main. Oui, j'ai besoin d'un plan, je ne connaît pas le Sénat et ses bureaux par coeur. J'ai pressé le pas, je voulais en terminer au plus vite. J'étais tellement pressée que j'ai à peine remarqué la Nautolan en bure noire qui m'attrapa soudainement le bras dans ma course. Une Garde Noire.

- C'est toi, la Jedi Thysdal?

- Elle-même. Et vous êtes?

- Ça n'est pas le sujet. Veille sur la Chancelière Rorik. Elle est en danger désormais.

- Je veux bien vous croire, mais lâchez mon bras. Je n'ai rien contre vous mais...

- Je le sais. L'obscurité de ton passé a rendu ton coeur et ton âme plus purs que jamais. Mais tu dois jurer de protéger Tagon Rorik.

- Je le jure au nom de le République. Maintenant lâchez-moi, s'il-vous-plait.

Elle m'a lâchée. Et elle est partie. En danger à ce point-là? Étrange. Mais elle avait été d'un sérieux et d'une sincérité des plus inquiétants. Du coup, je n'étais plus contre ce rendez-vous avec la sénatrice de Lorrd. Plus longtemps je serais au Sénat et meiux ce serait pour Rorik. Je me suis donc rendue dans les bureaux dédiés aux politiciens de Lorrd. Je suis entrée et un droïde m'a accueillit. T-509. Il m'a annoncé et s'est retiré. Je me suis retrouvée en face d'une femme grande et svelte, aux gestes gracieux et à l'allure harmonieuse. Mais quelque chose me chiffonnait : le crâne nu et lisse, la peau d'une extrême pâleur, des tatouages violet sombres sur le visage. C'était une Rattataki.

- Bienvenue, Jayna Thysdal. Il y a longtemps que je souhaite te rencontrer. (Face à ma mine surprise, elle continua.) Je suis Soon Djannis, sénatrice de Lorrd, grande partisante de Tagon Rorik.

- Euh... Enchantée. Mais, vous n'êtes pas...

- Lorrdienne? Pas de sang, non. Mais de coeur. J'ai été adoptée par un couple sur Lorrd quand je n'étais qu'un nourrisson. C'est ce que vous, les Jedi, appelez le Destin.

- Je vois... Pourquoi vouliez-vous me voir, Excellence?

- Eh bien... Il faut dire que ta disparition sur Lorrd, il y a vingt ans, n'est pas passée... inaperçue. (Air interrogateur de ma part.) À l'époque, je débutais comme conseillère de l'administration de Lorrd. Et ta disparition, aussi subite que révoltante, m'a personnellement touchée. Je me suis acharnée pour que l'on te retrouve, pendant plusieurs années. Mais tu avais disparue. J'ai perdu espoir, et aujourd'hui te revoilà. Malgré ton passé, malgré les obstacles, tu es devenue une puissante Jedi, et tu es là, en face de moi.

- C'était intolérable qu'une Lorrdienne soit enlevée sur son monde natal, qui plus est républicain?

- En effet, et surtout par un ennemi de la République. (Elle marqua une pause, tournée vers la fenêtre de son bureau.) Je t'ai convoquée parce que j'ai appris que tu t'étais entretenue avec la Chancelière, dans son bureau.

- Oui, je me suis mis à son service en tant que garde du corps et représentante de l'Ordre Jedi auprès d'elle et du Sénat. Je me suis même engagée à établir des liens entre la Garde Sénatoriale et l'Ordre.

- Une tâche requérant une grande sagesse, et beaucoup de lucidité. Qu'en est-il de l'armée?

- La Chancelière préfère s'en charger personnellement. Et elle ne me veux pas à ses côtés. Sûrement pour ne pas paraître assistée, ce que je comprend parfaitement.

- Sage décision de sa part, mais il faut la surveiller. J'ai déjà informé la Garde Sénatoriale. Si elle désire vraiment purger la galaxie de la corruption, elle aura besoin d'aide et de protection.

- Vous semblez bien informée.

- J'ai été la première à lui avoir communiqué mes félicitations et mon soutien pour les années à venir. Mais je me pose une question : es-tu capable de travailler avec la Garde Noire?

- Je n'ai rien contre elle. Je suis même à la limite de la préférer à l'Ordre Jedi, par moments. Mes motifs, sont purements personnels, bien sûr.

- Je comprends. Je suis Lorrdienne, comme toi. Je sens ta sincérité, et je sais que tu ne failliras pas. Tu peux me faire confiance, autant qu'à la Chancelière. (Elle s'est approchée de moi et a mis la main gauche sur son coeur. Un salut Lorrdien, signe d'amour et de confiance.) Maintenant, nous devons nous séparer. Je suis attendue. Que la Force soit avec toi, Jayna Thysdal.

Elle s'est retirée dans la pièce à côté, sûrement pour se préparer à partir. Le droïde T-509 m'a raccompagnée jusqu'à la sortie. Une fois dans les couloirs du Sénat, il m'a tendu une datacarte digitale de sécurité.

- Qu'est-ce que c'est?

- La sénatrice Djannis m'a demandé de vous remettre ceci. En gage de confiance et de reconnaissance, elle vous offre ses anciens appartements sénatoriaux, au sommet de l'Étoile De Lorrd, une tour proche du Sénat. Vous disposerez en outre d'un système de sécurité dernier cri et d'une plateforme d'atterrissage privée.

- Je, heu... C'est très gentil, mais j'ai déjà un endroit où me loger et...

- La sénatrice y tient beaucoup.

- Eh bien... Remerciez-là de ma part.

J'ai pris la datacarte et je me suis éloignée, perdue dans mes pensées. Une suite luxueuse rien que pour moi! Moi, qui me suis toujours contentée de ma petite chambre au Temple Jedi. Je me retrouvais désormais traitée comme un membre du Sénat. Bon, ça allait jusque là. Mais il ne fallait pas que ça me monte à la tête. Les Jedi m'avaient appris à vivre dans la modestie, et moi-même je n'étais pas du genre "bling-bling". Et il me restait encore une chose à faire ici. En tant que représentante des Jedi, il était de mon devoir que je rencontre la Garde Noire Sénatoriale...

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