Forum RPG se déroulant 341 années standard après le 4ème grand schisme (1659 BBY)
Forum réservé au plus de 12 ans, pouvant contenir des scènes à caractère érotique ainsi qu'un contenu pouvant choquer les âmes sensibles.<br>Forum optimisé pour Firefox ou Google Chrome, non conçu pour Internet Explorer.
 
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 Neferis Antef - Eris

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 0:17

Neferis Antef


GENERALITE
Affiliation : Non-affilié - Jedi Gris

Identité de combattant : Son identité étant son bien le plus précieux, elle ne l'a toujours gardé pour elle, prenant des son plus jeunes age le pseudonyme d'Eris

Âge : 19 ans

Espèce : Firrerreos

Planète d'origine : Firrerre

Taille : 1m60

Couleur des cheveux : Noire et bleue

Couleur des yeux : bleue cyan



PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIE
Description physique :
Neferis Antef - Eris Prezer13
Quand on regarde Éris pour la première fois, il est difficile de lui donner un age. Une fraîche vingtaine? Une mure quinzaine? Eris semble à la fois enfantine et mature, de par son attitude, sa façon de se mouvoir, ou même ses mimiques. Autrefois, son regard curieux de tout et brillant d'admiration lui donnait toujours quelques années de moins... Mais c'était avant. Maintenant, il n'y a plus que dureté et froideur dans ses yeux d'un bleu glacé. Tout comme il n'y a plus de sourire sur son visage autrefois si avenant. En quelque mois, elle s'est métamorphosée. La douleur l'a rendu plus renfermé, et ça se ressent, physiquement.

Pour une Firrerreo, Éris est plutôt petite, ce qui lui a valu un beau complexe dans son enfance. Néanmoins, elle possède presque toutes les caractéristiques de sa race. Une peau qu'on pourrait qualifier de dorée, de long cheveux noirs avec de nombreuses mèches bleues, lui arrivant jusqu'en bas du dos, et qui n'hésiteront pas un instant a blanchir prématurément, ainsi qu'une membrane nictitante lui permettant de protéger ses yeux, tout en gardant une partielle visibilité. D'ailleurs, mis à part ce détail, rien ne permet de la différencier réellement d'un humain (bien que sa peau semble pour certain un peu trop dorée), extérieurement, car génétiquement, elle possède une vitesse de régénération du corps et des blessure propre à sa race, et bien plus rapide que chez l'être humain.

Vestimentairement parlant, Autrefois, Eris ne jurait que par la tenue traditionnelle du Jedi qu'elle portait naturellement avec une fierté que très rarement dissimulée. Cependant, après la mort de son maître et son exile volontaire, entrant dans le paroxysme de l'admiration et pour ne jamais oublier son nouveau but, elle troqua cela pour une bure courte en tout point semblable à celle de sa défunte maîtresse, si on omet la couleur bleue nuit. Sa tenue vestimentaire ne change jamais: a l'instar des Jedis, elle porte toujours une sorte de kimono stylisé lui arrivant mi-cuisse. En guise de ceinture, elle porte un obi simple auquel elle attache tout ce dont elle a besoin. La padawan ne s'encombre pas avec un quelconque pantalon, et porte à la place un caleçon, qui lui offre une grande liberté de mouvement. Elle rajoute a tout cela des bottes en cuir léger, et des bandages sur ses mains et avant-bras en guise de protection.

Éris n'est plus vraiment une adolescente, mais est-ce pour autant une adulte? Physiquement, oui. Des formes dessinées et assumées, des courbes légères, et une musculature fine, qu'on pourrait très facilement croire absente. Il est certain que la jeune fille n'est pas à son avantage quand il s'agit de puissance brute, cependant elle se rattrape avec une souplesse et une rapidité féline. Elle saute, se faufile, et prend ses distances en un rien de temps, ne souffrant d'aucune peur ou vertige. Si elle évite le corps à corps, ce n'est pas uniquement à cause de ses méthodes de combat, mais aussi pour sa constitution physique qui ne lui offre pas une très grande endurance. Néanmoins, elle ne fuira pas pour autant, et combattra jusqu'au bout, quitte à y laisser la vie...
Chassez le naturel...

Description psychologique :
Neferis Antef - Eris Prezer14
C'est difficile d'être quelqu'un, et encore plus de s'affirmer. C'est plus simple, tellement plus simple de se laisser disparaître dans la masse, ou dans l'ombre de quelqu'un. De n'être qu'un figurant, une personne secondaire qu'on oubliera bien vite. Un être parmi tant d'autre, en somme, remplaçable et sacrifiable. C'est simple de n'être personne. Pendant longtemps, Éris n'a vécu que dans le but de devenir l'exacte réplique de son modèle, officiellement. Mais dans son ombre, elle se sentait bien, et n'avait absolument aucune envie de devenir quelqu'un à part entière. Pourtant, quand Aliera a chu, et qu'il n'eut plus son ombre pour se cacher, il fallut bien se lever et avancer. Ne serais-ce que pour la venger.

Dur de croire, quand on voit son caractère renfermé et froid, qu'elle fut qu'un jour si effacée. Pourtant, c'est un fait, mais la mort de son maître l'a marqué si profondément, la blessant si cruellement dans la chair la plus tendre de son cœur, que tout son caractère s'en est retrouvé modifié, aussi radicalement que brutalement... En surface, du moins. Ne vous laissez pas berner pas sa rudesse de façade et sa tristesse d'enfant, elle n'est pas aussi forte qu'elle le laisse croire. Soyez observateur, voyez l'hésitation de ses gestes, derrière sa démarche assurée. Voyez le choix prudent de ses mots, devant son ton calme et dur. Elle se force juste à être impassible.

Autrefois, Éris était une enfant curieuse de tout. Qu'importe où son maître l'amenait, elle avait toujours plus de questions en bouche qu'il n'existait de réponses en ce monde. Tout l’intéressait, et rien ne semblait en mesure d’assouvir sa soif de connaissance. Théoriquement, cela non plus, n'a pas changé, mais puisqu'il n'y a plus personne pour répondre à ses questions, elle ne les pose plus, les gardant pour elle. Pourtant, parfois, Éris prend le temps de s’arrêter et de méditer sur la question pour trouver une réponse toute seule. Mais perdre du temps lui donne l'impression de trahir son maître. Alors, elle ne se pose plus de questions. Elle ne prend plus non plus le temps d'admirer les paysages. Elle avance droit vers son but, rien ne l’intéresse a part retrouver le meurtrier d'Aliera. Pour le tuer de ses propres mains, bien sûr. Elle qui n'a jamais tué personne, comment fera-t-elle? A chaque fois, cette question la glace d'effroi, mais bien vite, elle l'oublie.
Qu'importe, quand le moment viendra, elle saura.

A force d'examiner Éris, il y a une question que vous finirez forcement par vous poser: était-elle bonne ou mauvaise? Après tout, elle n'a rien fait de mal, du moins, pas encore. C'est juste un padawan égaré comme tant d'autre avant elle. Elle se cherche, perdue dans l'amertume et la douleur. Comme une orpheline, ensevelie sous la colère et la vengeance, tout en pleurant sa mère assassinée.
Le cote obscur de la force, elle n'y a pas touché, et si elle en a connaissance, s'il frôle sa conscience, lui faisant miroiter une vengeance à la hauteur de la grandeur de sa défunte maîtresse, Éris n'en veut pas, ne voulant pas trahir son engagement de Jedi, aussi longtemps qu'elle pourra faire sans. Si son maître ne l'avait jamais fait, alors elle essaiera de faire de même. Cependant, détrompez-vous, elle ne se sent pas Jedi pour autant. Éris a renié l'Ordre, et ne semble pas plus désireuse que cela à rejoindre l'alliance. Quand bien même la solitude l’assassine, elle la préfère aux autres options. Voila pourquoi elle avance, seule, sur son propre chemin, aussi tortueux et incertain qu'il soit. C'est probablement uniquement grâce à cela qu'elle n'est pas encore tombée d'un coté ou de l'autre de la Force. Son manient de cette dernière reste pur, tandis que son esprit s'empoisonne doucement de vengeance et de colère.
Le gris va si bien à cette inconsciente funambule. Ce n'est plus sur un fils qu'Eris avance, mais un cheveux. Il se plie, se tortille, courbe sous son poids et pourtant tient, miraculeusement. Certes, elle hésite bien longtemps avant d'avancer, mais elle tient, et lui aussi. La vraie question est pour combien de temps? La rupture est inévitable, car cette situation n'est pas viable. Elle le sait, mais ne veut pas y penser. Pour la jeune padawan, il n'y a plus que la vengeance qui compte. Le futur. Elle n'y pense pas. Il lui semble bien trop loin et incertain pour cela.

L’équilibre est délicat, fragile comme une feuille de papier. Jedi gris, tant que la vengeance la tenaillera. Jedi noir, si elle dure trop longtemps, c'est inévitable. Qui peut dire comment tout cela se terminera? Et quelle est la meilleure solution? Éris elle-même l'ignore. Et n'essayez pas de l'amadouer avec des belles paroles Jedis, du genre ''il n'y a pas de sentiment, mais seulement la paix''. C'est un mensonge, elle n'y croit plus. La paix n'existe pas. Ce genre de rêves illusoires se sont effacés après sa rencontre avec le Sith. Il n'y a plus de paix. Il l'a tué de ses propres mains, en même temps que Maître Aliera.





INVENTAIRE ET APPROCHE DE LA FORCE
Inventaire :
Sabre-laser :Elle a abandonné son sabre laser pour prendre l'ancien de son maitre. Il est d'un bleu très clair, et possède un cristal Upari.
Armure :Elle ne porte plus l'habit de Jedi traditionnel, mais celui du même modèle que son maitre avant elle, à la différence que sa bure bleue est courte à manche très longues. De plus, elle porte des bottes en cuir noirs tous terrains, et des bandages de protections autour des mains et avant bras.
Vaisseau : Encore une fois, c'est celui de son maitre. C'est une corvette corellienne légère de classe défenseur, Il est assez vieux et a déjà subit quelques atterrissage musclés...
Droïde : Un droide astromécanicien F2-N1, mais il ne quitte jamais le vaisseau.
Autres :L’équipement complet de Jedi, et des Medipacks.


Approche de la Force :
Dans un sens, malgré la douleur et la tristesse, Le lien d’Éris avec la force ne s'est jamais perdu. C'est surement la seule chose qui lui permet une approximative stabilité. Cependant, et ne laissant pas l'occasion à l'Ordre de la ramener sur le droit chemin, elle s'enfonce toujours un peu plus loin, s'approchant d'une limite qu'elle n'a pas envie de franchir, pourtant. C'est le risque, quand on se perd au fin fond de sois-même. Mais Éris s'en fiche, car quand bien même elle viendrait à abandonner son idée de vengeance, redevenir Jedi lui semble impossible, alors franchir la limite n'a pas d'importance. Comment le code Jedi pourrait-il encore avoir une valeur à ses yeux? Elle fait pourtant de son mieux, en mémoire de son maître, pour s'y tenir encore. Elle le répète en boucle, comme une litanie, dans l'espoir qu'il reprenne son sens d'antan. En vain. Éris a l'impression d'avoir trahi l'Ordre, et bien souvent, elle n'arrive pas à savoir si c'est à elle-même qu'elle en veut, ou à ce dernier. Dans le doute, elle préfère s'enfermer dans le remord, et le nier juste après en insultant l'Ordre. Ah, les femmes.
Son maitre étant mort, seule la Force reste. Éris ne saurait décrire le lien qu'elle a avec, mais il est puissant. Pour elle, c'est quelque chose de rassurant. D'habituel. Tout comme ses visions: elles étaient là bien avant le code Jedi et tous les autres mensonges, alors, elle a confiance en ce qu'elle voit en rêve, et se laisse donc guider sans jamais douter. Si Éris ne croit plus en ces notions surfaites de bien et de mal (qui lui donne plus envie de rire qu'autre chose, d'ailleurs), elle ne remet, en rien, la toute puissance de la Force en cause. Ce sont ses rêves et visions qui autrefois lui ont prédit la venue de son maître, aussi, a-t-elle toute confiance dans ce qu'elle voit... Même si, maintenant, Éris ignore pourquoi elle ne voit plus que le Sith assassin. "Pour te venger", lui murmure frénétiquement sa tristesse. Certes, Éris a vaguement conscience de ne pas être au niveau, mais elle a confiance en la Force. Une confiance suicidaire, certes, mais la mort ne lui fait pas peur.
Il n'y a pas de mort. Il n'y a que la Force, hum? Et bien, soit, elle verra très bientôt si cela est vrai.

Officiellement, Éris n'est qu'un Padawan (déserteur, certes), car son manque de rigueur pour ses rapports de missions et ses très brefs apparitions auprès du temple, explique ce fait. Néanmoins, l'apprentissage plutôt peu orthodoxe qu'elle a eu, lui donne un niveau de chevalier sur certains points, et de novice sur d'autres. C'est assez irrégulière, aussi est-il compliqué de la classer réellement quelque part. Par chance, maintenant, elle est libéré de toute hiérarchie.
Dès ses premières années, Éris a montré une facilité pour le maniement de la force, mais une maîtrise plutôt moyenne du sabre laser. Si cela aurait pu être corrigé facilement avec beaucoup d'entraînement et de rigueur, loin, si loin du temps Jedi et des potentiels professeurs pour lui taper sur les doigts, la padawan n'en eu aucune. Au contraire, son maître l'encouragea à approfondir ses connaissances en pouvoir de la Force, tant et si bien que la télékinésie n'a aucun secret pour elle. Elle maîtrise d'ailleurs assez bien les soins de Force et Le Saut. Cependant, la jeune fille reste parfaitement débutante, pour ne pas dire médiocre, au corps à corps, raison pour laquelle elle réagira en conséquence et n'hésitera pas à utiliser la moindre pousser, aussi bien sûr ses ennemies ou sur elle-même, pour rester toujours le plus loin possible de son adversaire. Il est évidemment qu'Eris modifia très vite son style de combat par rapport à cela, devenant rapidement la plus insaisissable possible, ayant parfaitement conscience de ses faiblesses.

Autre fait important, ses visions. Éris en a toujours eu, ou presque, et ne connaît que cela. Pour elle, cela est aussi normal que pour un oiseau de voler, ou un poisson de nager. Sans, elle se sent perdue, voir même aveugle. Autrefois, avec son maître, elles se servaient de son don de voyance pour savoir où la force avait besoin d'eux, et ainsi comprendre où l'univers avait besoin de la présence de maître Aliera pour instaurer la paix. Son maitre a donc, pendant tout le noviciat d'Eris, que très rarement pris de mission auprès du Conseil même, jouant les parfaites aventurières. Cette façon de n'écouter que la Force et de ne jamais voir le Conseil Jedi d’Éris, peut expliquer son détournement aussi soudain et que rapide de l'Ordre, une fois son maitre mort. Après tout, elle a perdu son point de repère, et se contente donc de suivre la seconde chose qui lui parait encore familier. La Force.
Toujours et uniquement la Force.






POINTS FORTS
- Vision/prémonition de la force
- Régénération physique avancée
- Autonome
- Curieuse
-
POINTS FAIBLES
- Équilibre précaire
- Jeune et inexpérimentée
- Aveuglée par sa vengeance
- Formation inachevée
- Isolée


HISTOIRE

--- Rapport de mission du Padawan Eris ---
-- Firrerre - Bordure extérieur --

Neferis Antef - Eris Prezer15


La jeune Éris, encapuchonnée, apparaît sur l'hologramme, seule. Il n'est pas dur de voir sa minceur, presque maigreur. Elle semble convalescente. Éris lève la tête, et soudainement son visage apparaît, banal et fatigué. Seul l'impression de lassitude dans ses yeux et les cernes qui l'accompagnent, sont surprenants. Malgré tout, ainsi vêtue de pied en cape dans la tenue traditionnelle Jedi, elle possède presque une certaine prestance. Presque.
Son visage se tourne vers la droite, mais son regard semble dans le vide. Ailleurs. Ce n'est que de longues minutes plus tard, qu'elle prit enfin la parole.


"...Petite, je passais mon temps à regarder le ciel. Dès l'aube, je courais dehors pour le voir, pas une seule fois je ne suis allée me coucher sans un dernier regard vers lui. Et quand je voyais les étoiles, je ne pouvais m'empêcher de rêver du jour où je quitterais cette planète. Ma planète.
Je l'attendais. Toute petite déjà, je ne cessais d'attendre sa venue. "

Marquant une pause, la padawan soupire, baissant un instant les yeux, comme déjà fatiguée par la suite de son histoire. Se frottant les yeux, elle continu pourtant d'une voix monotone. Alors que doucement, l'hologramme retire sa capuche, passant avec lassitude une main dans ses cheveux.

"J'ai toujours fait des rêves étranges. Et ils avaient tous en commun une personne. Cette femme qui ne ressemblait en rien à ce que je connaissais. Elle était étrangère à mon monde, et même si j'ignorais tout d'elle, personne sur Firrerre ne me semblait plus proche de moi qu'elle. Comme si... Je la connaissais depuis toujours, vous comprenez? J'ignorais à l'époque qu'il s'agissait d'une Jedi, je savais juste qu'elle était fantastique et qu'elle hantait tous mes rêves. Je la trouvais merveilleusement incroyable et puissante, tant et si bien que je me surprenais à rêver d'être comme elle. Alors, chaque nuit, je vivais ses aventures, et tous les jours, je rêvassais en m'imaginant faire de même. J'étais trop jeune pour savoir d'où me venait cette certitude, mais je savais, qu'un jour ou l'autre, elle viendrait me chercher. Il n'aurait pu en être différemment.
Une fois arrivée à cette conclusion, je ne vécus que dans l'attente de ce jour. Je ne peux pas vous décrire la bouffée d'euphorie pure qui me prenait à chaque fois que j'imaginais son arrivée, mais c'est cette joie folle qui me donna la force d'attendre trois longues années durant. Il me suffisait de penser à elle pour être joyeuse, tant et si bien, qu'en un an à peine, il fut de notoriété publique, dans mon clan, que j'étais une gamine très, très... Mais vraiment très souriante. "

À cette pensée, la padawan se triture les mains, comme si l'impatience de la petite fille d'autrefois, la reprenait soudainement, alors que son sourire se fit de plus en plus amer. Secouant doucement la tête pour s'en défaire, elle poussa un long soupir pour reprendre, sans mal, son air grave.

"Je me rappelle parfaitement, aujourd'hui encore, le jour de son arrivée: Je venais de le rêver. Et quand dans mon rêve, son vaisseau atterrit en catastrophe sur Firrerre, dans la réalité, le bruit sourd du choc raisonna dans toute la demeure familiale, me réveillant dans un sursaut.
Je ne saurais vous décrire le mélange de joie pure et de peur sourdre qui me pris quand j'ouvris les yeux, ce matin, mais c'est avec une fébrilité inattendue, et un maelström de sentiments incompréhensible que je me suis préparée.

Mais avant de continuer, et pour plus de compréhension, je me dois de vous parler un peu de ma planète et de mon peuple. Firrerre est une planète bien éloignée dans la bordure extérieure. Nous vivons en clan de façon très stricte, avec un chef de clan, évidemment, qui à cet époque et pour ma famille, était mon père. Seul les plus méritant des nôtres recevaient l'autorisation de quitter notre planète. Je crois, d'ailleurs, que personne de mon clan, avant moi, n'avait eu ce privilège. Nous sommes un peuple rempli de coutumes, coutumes que je respecte toujours d'ailleurs, n'ayant jamais oubliée que je suis et que je resterais à jamais une firrerreo avant d'être une Jedi. Ces traditions sont importantes pour moi, comme pour toute personne de mon peuple, je pense. D'ailleurs, il y a une règle plus importante que les autres dans toutes nos coutumes, un secret sur lequel repose beaucoup de choses pour les nôtres, mais je ne peux vous en dire plus, même si j'ai toujours trouvé cette coutume dangereuse. Sachez juste, que ce n'est pas pour rien qu'aucun parent ne souffre d’irrespect de la part de leur progéniture, dans notre peuple...
Quoi qu'il en soit, a peine une heure après son arrivée, et malgré la réticence de mon père, je fus devant l’étrangère. Vous ne pouvez pas imaginer ma déception quand elle me regarda à peine, alors que, toute sourire, je vins devant elle, mon petit baluchon dans le dos, m'attendant à... ah, je ne sais pas, peut-être à un « Ah, Eris, te voilà enfin! Je t'attendais, on y va? »"

L'hologramme ne peut s'empêcher de laisser un petit rire sec lui échapper, tout en se rappelant de la gêne qu'elle avait ressenti ce jour-là, alors que toute confiante, elle s'était présentée devant la Jedi comme si, elle aussi, n'avait cessé de rêver d'elle. La déception si profonde qu'elle avait éprouvé, quand le Jedi Aliera lui avait simplement dit de partir et de ne pas la déranger plus longtemps, était indescriptible. Même un enfant à qui on aurait enlevé son cadeau de Noël, aurait eu meilleure mine.

"Je crois que mon visage s’était alors décomposer devant elle, car c'est surprise qu'elle me regarda, alors que statufiée, je fus incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Me voyant blanchir a vue d’œil, Maitre Aliera me proposa évidemment de m'asseoir, croyant voir-là un quelconque signe de malaise, tandis que je ne cessais de me dire intérieurement que quelque chose n'allait pas. C'était comme si je m'étais préparé toute ma vie pour quelque chose qui, en définitive, n'arrivait pas, sans que je comprenne pourquoi.
Finalement, avec l'air d'un evocii battu, je lui ai posé la question : N'êtes-vous pas venu pour me chercher? Il était tout simplement impossible de ne pas entendre l'espoir fébrile dans ma voix. Si, a cet instant, maître Aliera m'avait répondu non, je crois que je me serais tout simplement effondrée. Mais elle ne le fit pas. A la place, elle me demanda pourquoi je lui demandais cela. Alors, je lui ai tout dit, quelque peu surprise qu'elle ne le sache pas, mais rassurée de ne sentir aucune moquerie dans sa voix.
Je sais, c'est difficile à comprendre, mais pour moi, à l'époque, il me paraissait logique que, puisque je rêvais d'elle, elle se devait de faire de même pour moi, voyez-vous? Je ne suis pas narcissique au point de vouloir à tout prix qu'on rêve de moi, détrompez vous, mais je n'imaginais pas un lien à sens unique. Bref, ne voyant aucun sentiment se peindre sur son visage d'albâtre, j'ai continué à lui raconter mes rêves, tous mes rêves, dans l'espoir de la voir réagir. Mais elle se contenta d'écouter, avant de me demander de rentrer chez moi, le plus calmement du monde, à la fin de ma petite histoire.
Si mourir de déception était possible, je serais morte sur place, ce jour-là. "

Eris lève les yeux au ciel avec un petit signe négatif de la tête, comme si cette déception d'enfant lui semble bien puéril aujourd'hui. Croisant les bras, elle continu en penchant un peu la tête sur le côté.

"Je vous laisse deviner ma stupéfaction quand, au matin, après avoir passé ma nuit à pleurer toute l'eau de mon corps, je la découvris dans le salon, en train de parler avec mon père, une tasse de thé à la main et un charmant sourire aux lèvres. Je crois qu'aujourd'hui encore, avec tout ce que j'ai vécu, rien au monde ne m'a paru plus incompréhensible que cette scène. C'était amusant de voir cette femme si pale, au cheveux si blanc, aux côtés de ma mère aux cheveux noirs et la peau mate.
Me saluant le plus poliment du monde, elle me proposa de me joindre à eux, ce que je fis, sans faire de commentaire, bien qu'un bon millier des questions, au moins, me brûlait les lèvres. M'asseyant timidement à côté de ma mère, je ne pris pas une seule fois la parole, me contentant d'écouter, tandis que mon destin se jouait, autour d'un thé bien chaud et de quelques gâteaux secs.
Évidemment, il m'était impossible de ne pas espérer que, finalement, la Jedi ait changé d'avis au cours de la nuit. Ce qui fut le cas, d'ailleurs, enfin... Non. Bien des années plus tard, Maitre Aliera m'avoua qu'à aucun moment l'idée de m'amener avec elle ne l'avait quitté, mais elle avait dû prendre contacter avec le conseil, avant de se faire.
Néanmoins, et comme j'aurais du m'y attendre, mon père fut contre mon départ. Par chance, je n'avais plus assez de larmes pour pleurer et j'étais trop fatiguée pour me jeter à ses pieds et le supplier. S'en suivi alors la conversation la plus longue et ardu que je n'ai jamais connu entre maître Aliera et mon père. mais mon futur maître resta d'une courtoisie et d'une diplomatie à toute épreuve, ce dont je m'attendais parfaitement, de sa part. Après tout, je la connaissais presque autant que moi-même.
C'est seulement quand elle comprit à quel point mon père était aussi borné que buté, qu'elle changea de méthode. Un soupir, et un signe de la main plus tard, mon père était absolument pour, vous n'imaginez même pas a quel point! Il partit même joyeusement faire ma valise comme s'il venait d'avoir une révélation, alors que je regardais, un peu surprise, la Jedi. Je l'avais déjà vu faire cela dans mes rêves, aussi m'empressais-je de lui demander de m'apprendre, avec l'innocence de l'enfant qui se croit capable de soulever des montagnes, pour peu qu'on lui dise comment faire. Je me rappelle encore de sa réponse, ce jour-là: Elle m'ébouriffa doucement les cheveux, avec un petit sourire. « Si tu es sage », puis elle quitta la pièce, aussi tranquillement qu'elle avait dû venir.
Je crois que c'est à partir de ce moment-là que mon admiration pour elle devint "trop" forte. Et a l'époque déjà, j'avais le sentiment que cela était mal, mais je ne pouvais m'en empêcher. Je ne voyais qu'elle. Que dis-je, il n'y avait qu'elle à voir. Pour moi, et à partir de ce jour-là, elle devint mon monde. "

Laissant un silence, Eris semble regarder dans le vide un instant, perdu dans des pensées bien sombres, alors que son expression se fait plus dur, et que toutes traces de joie quitte son visage. Il lui fallut bien quelques minutes avant, que doucement, elle reprenne la parole.

"J'ignorais où maître Aliera me menait, mais quand nous arrivâmes enfin à destination, je connaissais déjà les lieux. C'était un endroit où elle venait très souvent. Coruscant. Tout me semblait trop grand, là-bas. Il ne fallut pas bien longtemps pour que le mal du pays ne me prenne. Pourtant, je pris sur moi, bien décidée à devenir Jedi, comme je l'avais toujours rêvé. C'était très étrange, je connaissais le temple Jedi sans y avoir jamais mis les pieds. Ses murs, ses pièces, tout me semblait à la fois familier et parfaitement étranger. Une bien singulière sensation, qui ne m'aida pas vraiment à me sentir à l'aise.

Je l'ignorais alors, mais mon âge déjà bien avancé n'était pas un avantage pour devenir une Jedi. Aussi, mon maître avait décidé de m'amener au temple pour qu'on décide si oui ou non la formation de Jedi m'était permise, et plus important encore, si le conseil Jedi lui permettait de me prendre comme apprentie. Maître Aliera n'a jamais été en très bonne entente avec le conseil: sa trop grande liberté de mouvement, et sa constante habitude d'agir avec ou sans leur accord avait rendu leur relation quelque peu... Tendu. Aussi, l'idée qu'elle éduque un Padawan ne plaisait que moyennement, le conseil ayant peur que son attitude vagabonde et rebelle ne décalque sur son élève.
J'ignorais le but des tests qu'on me fit passer, mais je devine que mes résultats furent plutôt bon, tant et si bien, que maître Aliera se battit bec et ongle contre le conseil pour qu'ils acceptent de faire de moi son Padawan, même s'ils virent tout cela d'un très mauvais œil. A la vue du lien qui nous unissait, cela n'avait rien d'étonnant pour moi qu'ils acceptent. De toute façon, je n'aurais pu concevoir mon apprentissage dans d'autres mains que les siennes. Mais... Aurais-je eux le courage de rentrer chez moi et de tout laisser tomber si on m'avait confié à un autre Jedi? Je l'ignore, mais j'aime à penser que oui. Mais je me trompe sûrement, j'ignore si j'aurai réellement eu le cran de tout lâcher simplement par... Je ne sais pas trop. Par orgueil, peut-être?

Certes, je n'étais qu'une enfant à l'époque, mais cela n'empêcha pas Maitre Aliera de m'amener partout avec elle, alors que, probablement, il aurait été plus prudent de me laisser au temple apprendre avec les autres enfants quelques temps. Pourtant, je ne me suis jamais plains. Je suis docile de nature. Au contraire, rien ne me faisait plus plaisir que d'apprendre à ses côtés. Et qu'importe les planètes obscure et les monstres infâmes qui nous y attendaient, je la suivais tout le temps, heureuse de vivre enfin les aventures qui avaient bercé ma jeunesse.
Il ne lui fallut pas bien longtemps pour se rendre compte que j'excellais bien plus dans le maniement de la Force qu'avec un sabre laser dans les mains, aussi Maitre Aliera délaissa bien vite cette partie de mon enseignement au profit de l'autre. Et si elle pensait que c’était mieux ainsi, je n'avais aucune raison de remettre sa décision en cause. D'ailleurs, nous remarquâmes assez vite, qu'en sa présence, mon don de vision s'étendait enfin à autre chose qu'elle. Je voyais des villes, des mondes que je ne connaissais que de nom, et des êtres dont j'ignorais jusqu'alors jusqu'à leur existence. La Force m'envoyait d'autre vision, et maître Aliera décida bien vite de se fier à elles pour choisir nos destinations.

Ma confiance en mon maitre ne connaissait aucune limite. Et quand bien même elle me demandait de rester à l'abri au vaisseau, notre lien me permettait d'être en constant contacte avec elle, pour cela, il me suffisait de méditer. Ainsi, je continuais d'apprendre, d'une certaine façon. Je voyais une grande partie de ce qu'elle faisait, et dans un sens, je le vivais, aussi ne fut-il pas si étonnant que mon apprentissage soit un franc succès, et que je rattrape en un temps limité le retard dû à mon âge avancée. Je ne rechignais devant aucun apprentissage, et j'étais toujours désireuse d'en savoir le plus possible, aussi bien sur le monde qui nous entourait que sur l'art Jedi. Seuls le maniement du sabre et le contrôle de mes émotions posaient réellement problème, mais mon maître ne semblait pas très stricte à ce sujet. Peut-être avait-elle tort, pour une fois, mais le mal est fait, et tellement bien ancré...
Je ne comprenais pas très bien, autrefois, le terme dont j'avais déjà vu affublée, par deux trois fois, maître Aliera, pendant nos haltes à Coruscant, mais cela avait un rapport avec sa façon peu orthodoxe d'apprentissage, et son indépendance presque insolente qui lui valait la désapprobation du conseil. Une Jedi gris. Je n'en comprenais que très mal le principe, mais si elle l'était, alors je voulais moi aussi en devenir une. Je sais, je sais très bien ce que vous pensez de tout cela. Je devine l’opinion que vous vous faites de moi en entendant ma petite histoire. Mais vous savez, je pense la même chose que vous, cependant, mes yeux ne voulaient voir qu'elle. Maintenant, j'ai l'impression d'être aveugle.
Je ne sais pas trop si j'ai réussi à devenir comme elle... À vrai dire, je ne sais plus trop ce que je suis, à l'heure actuelle."

Une tristesse presque douloureuse s'affiche sur son visage, raison pour laquelle elle baisse les yeux vers le sol, le cachant un peu. Passant une main sur sa bouche, c'est d'une voix un peu étouffée qu'elle reprit la parole, ne relevant la tête qu'au milieu de sa tirade.

"Je... Je l'imaginais invincible. Je la croyais toute puissante, et rien ni personne n'aurait pu me faire croire le contraire. Pas même elle. Je nourrissais tant d'admiration et de dévotion à son égard qu'elle... Me semblait imbattable. Je me trompais, évidemment, que je me trompais, mais le prix à payer pour le comprendre fut tellement... Tellement lourd...
C’était la première fois que je faisais trois fois de suite le même rêve. La même... Vision. Devant cette impression d'urgence, nous somme directement parties pour la planète qui me semblait être celle de ma vision. La force nous conduisit alors sur une planète reculée. Loin, bien loin dans l'espace sauvage. J'ignore pourquoi, mais cette fois-ci, après avoir fait trois pas hors du vaisseau, maitre Aliera se stoppa, puis me demanda de rester, considérant que je serais plus une gêne qu'autre chose si je l'accompagnais. Bien que déçue devant une telle remarque, alors que mon apprentissage touchait à sa fin a mes yeux, mais toujours aussi docile, j'acceptais son ordre sans rien dire et je me mis à attendre son retour dans le vaisseau, méditant pour tout de même suivre son avancé grâce à notre lien.
Ce... ce qui se passa ensuite fut... A-atroce. "

Elle cache son visage dans ses mains, le griffant presque dans un geste de colère mal contrôlé, alors qu'elle semble soudainement à peine consciente de l'enregistrement qui continue, et de sa voix qui se brise progressivement, tandis que son discours avance de façon décousue. A la limite de l’hystérie.

"Là-bas il... Il y avait un Sith. Et il ne faisait ni partie de la république, ni... Ni du consula. Il était seul. Et il était fort. Beaucoup trop. Quand j'ai compris ce qui allait se passer, quand elle a commencé à perdre l'avantage contre lui, il était trop tard, pourtant... Pourtant, j'ai couru de toutes mes forces, sachant pertinemment que je n'arriverais pas à temps... Pourtant, je sais pas, j'ai continué, jusqu'à, jusqu'à ce que mes poumons me brûles et que mes jambes lâche. Mais même là, j'ai continué, j'étais prête a ramper, pour peu que cela me permet de la sauver... Mais comment aurais-je pu réussir, moi, petite Padawan, là ou un maître venait d'échouer? Je ne pouvais plus rien faire, et l'accepter me fit tellement... Mal.
Alors, c'est impuissante que j'ai regardé ma vision continuer. Je n'aurais jamais pu l'imaginer perdre, et pourtant... Et pourtant. Quand Maitre Aliera soufra, j'agonisai. Quand un gémissement lui échappa, c'est un cri de douleur qui me transperça. Quand elle tomba, mes dernières forces me lâchèrent. Je ne ressentais aucune peur en elle pourtant, alors que j'étais tétanisée sur place, terrifié par la fin terrible je voyais se profiler à l'horizon. Une fin que je ne voulais pas. Une fin que je ne pouvais accepter. J'aurais tout donné pour que cela n'arrive pas. Pourtant, mon maître... Aliera semblait si calme, la mort ne lui faisait pas peur, et sa dernière pensée fut pour moi, étrangement. Elle semblait peiné, probablement avait-elle sentie ma présence grâce à notre lien. Quelle ironie. Pourquoi maintenant?
Quand elle est morte, pendant un instant, j'ai cru mourir avec elle. "

Un silence, un long silence. Puis un soupir rempli d'une amertume palpable. La jeune padawan détache sa bure Jedi, qu'elle laisse tomber sur le sol sans plus de cérémonie. Utilisant toute sa volonté, Eris reprit la parole d'une voix éteinte et lointaine.

"Vous ne pouvez pas comprendre... Je ne pouvais rien faire d'autre qu'avoir mal! Vous ne pouvez pas comprendre ce que c'est de perdre une partie de soi. De la sentir mourir. De SE sentir mourir. Quand le lien fut coupé, aussi brutalement que sauvagement, je n'ai rien pu faire d'autre que me recroqueviller sur moi-même. J'étais folle de douleur et de tristesse. Je me sentais perdue, plus que jamais... Et seule, terriblement seule. Elle avait toujours été là, depuis toute petite je rêvais d'elle et... Et je devais accepter que tout se termine comme ça? Vraiment? Tout ce que j'avais appris sur le contrôle des émotions, toute cette retenue et ce self-control de Jedi... Cette.... « Paix » qu'il m'avait fallu des années à assimiler, venait de disparaître... A quoi bon continuer? Pourquoi faire? Il n'y avait plus rien, à part un désespoir et une tristesse qui me semblait alors sans fin. La haine... C'est seulement parce que mon déchirement fut trop puissant, qu'elle ne m'engloutit pas, ce jour-là.
J'étais malheureuse, accablée comme une enfant venant de perdre sa mère.

Je ne sais même plus comment j'ai réussi pour me relever, ni comment j'ai trouvé son corps, mais je devais lui offrir une sépulture décente. Je ne sais plus non plus comment je suis rentrée au vaisseau, mais il me fallait partir, c'était une certitude. Une fois en orbite, je n'ai pourtant pas su où aller. Mon maître n'était plus là, Coruscant ne représentait donc plus rien pour moi. Y retourner voulait dire accepter de passer outre ma douleur pour continuer à avancer, en bon jedi bien dressé, mais j'en étais incapable... Tout comme je me sentais incapable de finir ma formation avec un autre maître.
Je ne sais pas trop pourquoi j'ai choisi cette destination, au final, mais après dix ans d'absence, je suis rentrée chez moi.

Firrerre n'avait en rien changé, c'est comme si je l'avais quitté la veille, et pourtant, dix ans me séparaient de la petite fille rêveuse et décidée, qui autrefois avait quitté cette planète joyeuse et le sourire aux lèvres. Sourire... Je n'y arrivais même plus, je m'en sentais tout simplement incapable. J’étais... Lasse. Lasse de tout. Et Fatiguée. Affreusement fatiguée. Abattue, même. Je voulais seulement dormir et oublier. Tout oublier. Je crois que mes parents furent surpris de me voir ainsi devant eux, mais à vrai dire, je ne m'en souviens pas, c'est à peine si je m'en rappelle. tout ce dont je me souviens c'est de m'être laissée tomber sur un lit, probablement le mien, d'avoir éjecté quelques objets (En était-ce vraiment?) contre les murs de la chambre avec la force, avant de m'être recroqueviller sur moi, pour enfin dormir.
Et pour la première fois de ma vie, je dormis d'un sommeil sans rêve. Il n'y avait rien d'autre que le néant et le calme. Enfin.

Les jours s'écoulèrent sans que je daigne me lever, bien décidée à me laisser mourir, je crois. Évidemment, dans de telles conditions, il ne me fallut pas longtemps pour tomber malade. Très malade. Je me rappelle brièvement m'être réveillée quelques fois, m'extirpant difficilement d'une fièvre abominable, pour voir ma mère ou mon père, à mon chevet. Mais cela ne m'apportait aucune joie. La seule personne que je voulais voir ne pouvait plus être à mes côtés. Et c'est au summum du désespoir que je me suis laissée à nouveau engloutir par les abîmes de l'inconscience. Je voulais que ça s’arrête. Je voulais rejoindre la Force. Du tout mon être. Je ne voyais plus aucune raison de continuer. Honnêtement, pourquoi faire? Toutes mes illusions venaient de se briser en morceau. Mon modèle était mort sans raison, ni combat épique pour que le bien triomphe. Alors à quoi bon continuer, si le bien ne gagne pas à la fin? Pourquoi lutter et croire en des idéaux qui n'existent finalement pas? A quoi bon, devant tant d'injustice, croire encore que la lumière fini toujours par triompher? A cet instant, je ne croyais plus en rien. Plus rien n'avait de sens, alors pourquoi se forcer à rester?
Parfois, je me pose encore la question.

Et c'est pourtant là, au fin fond des ténèbres les plus noirs, prisonnière d'une fièvre vénéneuse, que j'ai rêvé. Non. Que j'ai cauchemardé. Ça n'avait rien d’agréable ou de beau, comme avec maître Aliera, au contraire. Ça tenait plus du désagréable, comme quelque chose dont on n'arrive pas à se défaire. J'ai cauchemardé de lui, du Sith qui avait tué mon maître. Comme autrefois, alors que je suivais les aventures épiques de maître Aliera, je voyais désormais les terres qu'il foulait pour mieux les corrompes, les êtres qu'il torturait ou tuait sans une once de remord. Je savais alors où il était. Où le trouver."

Avec un rire amer, Eris écarte les bras pour exprimer son incompréhension devant de telles visions, son regard semblant désabusé. Non, elle n'a pas d'explication à tout cela, mais celle qu'elle a trouvé, lui va parfaitement.

"Et alors? J'attends, que dite vous face à cela? Que j'ai tort d'espérer? Que j'ai tort de vouloir la venger? Que cela ne m'apportera rien, sauf plus de souffrance? Arrêtez avec vos belles paroles, elles n'ont plus de prise sur moi. Si ce n'est pas pour cela, alors pourquoi la Force m'enverrait-elle des visons pareilles? A mes yeux, il n'y a qu'une signification à tout cela. Maintenant, je cauchemarde toutes les nuits. Vous n'imaginez même pas ce à quoi je rêve. Et pour y mettre fin, il n'y a qu'une solution. Je crois que... Le jour où il mourra, je ne ressentirai qu'une... Parfaite satisfaction. Celle du devoir accomplie. "

Une bref larme s’échappe des yeux sombres de la jeune femme, pourtant, son regard est redevenu dur. D'un geste quelque peu brusque, elle essuie son visage, tout en défaisant de l'autre sa ceinture de Jedi, enlevant sa veste par la même occasion, ne gardant que son sabre en main. Pendant un instant, elle le regarde, en sortant même la lame.

"Mais ça, ça, vous ne pouvez pas le comprendre, hein? Tout ce que vous voyez, c'est que je laisse mes émotions prendre le dessus. Que je ne pense qu'à la venger. Que je suis sur la mauvaise voie. Je présume que vous avez raison, pourtant, je ne trahirais pas mon serment de Jedi, je ne sombrerais pas... Seulement... Je... je ne peux pas laisser ce crime impunie. Je dois me, enfin la venger, qu'importe le prix! Pouvez-vous seulement comprendre cela? Si vous aviez un cœur, alors oui. Mais vous l'avez sacrifier. Et pourquoi? Pour le bien? Pour la justice? Laissez-moi rire. Ou voyez-vous une justice en ce monde?
Je vais la venger, peut importe comment. Et après... Après, je verrais, pour l'instant seul compte que je le retrouve, et que je le tue. Mais avant cela, je ne vous laisserais pas le plaisir de me rejeter. Non. Je m'exile toute seule. Je renonce à être une Jedi comme vous. Je ne veux plus faire partie de l'Ordre. Quand bien même vous jetterez ce message, ça m'est égal. Quoi qu'il arrive, je ne reviendrais pas. Ceci est mon dernier rapport. Adieu."

Puis elle lâche son sabre. Un dernier regard aussi dur que la pierre, et elle quitte le champ de vision de l'holo-enregistreur, laissant derrière elle toute sa parure Jedi. Pourtant, avant que l'enregistrement ne s'arrête, on peut entendre, plus doucement, une dernière parole.

"Voyons voir si je suis meilleure à l'ombre qu'en pleine lumière."


Dernière édition par Eris le Jeu 27 Sep - 23:06, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Vahamon
Vahamon
Messages : 68
Date d'inscription : 30/08/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 2:35

Bienvenue Eris, très belle fiche pour ma part, je n'ai rien à y redire!
Revenir en haut Aller en bas
Isfet
Isfet
Messages : 498
Date d'inscription : 24/06/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 7:58

Welcome milady ^^

Une tres belle pres comme l'a dit Vahamon Smile
Revenir en haut Aller en bas
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 8:05

Merci a vous deux ^^
Revenir en haut Aller en bas
Darth Mortuus
Darth Mortuus
Messages : 560
Date d'inscription : 30/06/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 12:40

Merci.

Magnifique présentation Eris. Merci. Vraiment.

Pour moi, c'est parfait.

Hormis quelques fautes d'ortho, mais pas trop trop graves. Des oublis surement. Wink
Revenir en haut Aller en bas
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 14:04

Merci Mortuus ^^ je vais essayer de relire tout ça histoire de les trouver, mais j'avoue ne pas être parfaite de ce côté là...
Revenir en haut Aller en bas
Darth Egern
Darth Egern
Messages : 365
Date d'inscription : 02/07/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 16:59

Très très jolie présentation Very Happy

Sa lecture a été vrai moment de plaisir, merci Eris Wink
Revenir en haut Aller en bas
Ombre Douteuse
Ombre Douteuse
Messages : 185
Date d'inscription : 20/08/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 17:55

tout simplement magnifique, avec le choix de musique de plus j'adore ta présentation ^^
Revenir en haut Aller en bas
~~ Membre ~~
Maldrik Fabän
Maldrik Fabän
Messages : 31
Date d'inscription : 01/09/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 18:28

Super ta présentation!! Et bienvenue sur le forum Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeVen 21 Sep - 18:38

Merci à vous tous ^^
Revenir en haut Aller en bas
Destinée
Destinée
Messages : 158
Date d'inscription : 05/06/2012
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitimeSam 22 Sep - 7:51

Le vent de l'amertume qui souffle en ton coeur te guidera-t-il vers l'apaisement de ton âme ou seras-tu plongée dans les sombres travers d'une passion vengeresse ?

Présentation validée, jeune Eris.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Neferis Antef - Eris Empty
MessageSujet: Re: Neferis Antef - Eris   Neferis Antef - Eris Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Neferis Antef - Eris

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Star Wars Ultimate :: Base de données :: Présentations :: Présentations Validées-

ENCYCLOPEDIES SW

HEBERGEUR D'IMAGES

AIDES DIVERSES

© 2012 - 2013 Star Wars Ultimate, Tous Droits Réservés.
Design par Caine Lornan, reproduction partielle ou totale interdite.