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 Le choix d'un peuple

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MessageSujet: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeJeu 11 Oct - 14:38

Dac la bleue. Lumineuse, éblouissante, entourée de ses chantiers spatiaux, fierté du peuple Mon Calamari. Des chantiers qui, depuis des siècles, fournissaient l'armée républicaine. Et, depuis peu, celle du Consulat Arkanien également. L'histoire de Dac au niveau galactique était plutôt sombre depuis quelques années. Monde majeur de la République Galactique, grâce à ses chantiers et au dévouement des Mon Calamari, la planète ne fut pas engagée dans la Grande Guerre contre l'Empire Sith, et fut épargnée par les fidèles de Darth Ruin. Mais, il y a quatorze ans, l'équilibre se modifia. Supportant la venue de Skyurr en tant que Chancelier, le gouvernement de Dac décida finalement de se retirer lorsque les Sith qui formeraient plus tard la Garde Noire Sénatoriale furent admis au sein de la République. Par la suite, lorsque le Consulat fut créé, avec à sa tête Skyurr, les membres Quarren du gouvernement décidèrent qu'il fallait le rejoindre. Mais les Mon Calamari s'y opposèrent férocement. Ils n'avaient plus confiance en Skyurr, et l'apparition de la Légion Sith ne fut pas en faveur d'une alliance avec le régime consulaire. Finalement, un accord fut signé, selon lequel la planète Dac resterait neutre dans l'histoire, et fournirait aussi bien la République que le Consulat en vaisseaux, en équipements et en armement. La consternation au sein des deux communautés se fit fortement ressentir, mais les choses étaient désormais ancrées. Ainsi, depuis quinze ans, Dac conservait sa neutralité, entre une République bancale et corrompue et un Consulat novateur et grandissant, attendant l'heure fatidique où ces deux grands galactiques se déclareraient ouvertement la guerre, un duel titanesque qui scellerait le triste sort de tous les belligérants. Sauf que la guerre, telle qu'on l'imaginait sur Dac, ne venait pas du tout de là où on aurait pu le croire...

Corral City, capitale de Dac, un diamant au milieu de l'immensité d'un océan de saphir. Lieu de vacances très apprécié par les touristes venus de toute la Galaxie, la cité était un havre de paix, où les grands bâtiments blancs à l'esthétique raffinée côtoyaient la surface d'un océan limpide et d'un bleu envoûtant. Les principales attractions touristiques de la capitale étaient diverse et variées. On pouvait profiter de voyages sous-marins, à plusieurs centaines de mètres et plus de profondeur, pour admirer les récifs et la diversité de la faune et de la flore aquatique. Il y avait la possibilité de se rendre au Grand Théâtre sous-marin de Corral City, pour assister aux merveilleux concerts de Baleinodons, ces grands mammifères aquatiques réputés pour leurs chants exceptionnels. Enfin, il y avait toujours les Thermes du centre ville, où il était possible de passer plusieurs jours de détente et de relaxation pour raviver les énergies du corps et de l'esprit. Mais ce jour-là, l'heure n'était pas au tourisme, ni à la relaxation, ou même à l'admiration des océans, mais bien à autre chose. Sur les places publiques, de grands écrans renvoyaient les images d'une réunion extraordinaire du gouvernement de Dac. Dans l'Assemblée du siège politique, les Quarren et les Mon Calamari étaient surexcités. Les rumeurs les plus improbables circulaient. On parlait d'un attentat, d'une flotte fantomatique venue du fond des âges, de créatures démoniaques. Certains incriminaient des mondes, des espèces. On évoquait même les Mandaloriens. Le brouhaha était devenu un grondement tonitruant, avec pas moins des 309 membres de l'Assemblée qui ne cessaient d'argumenter les uns contre les autres. En bas de l'Assemblée, une estrade circulaire, vide de toute présence, avec un pupitre blanc translucide. Devant ce pupitre, un holoprojecteur, qui s'activa soudainement. Une image bleutée apparut, attirant désormais l'attention de tous les membres. Un homme aux cheveux noirs et aux yeux flamboyants, avec le torse nu et portant une cape, parla longuement, d'une voix sombre et annonciatrice d'une redoutable apocalypse. Son discours teint toute l'Assemblée en haleine pendant de longues minutes, durant lesquelles les sueurs froides ne cessèrent de faire frissonner les membres du gouvernement. Lorsque la dernière phrase, qui glaça le sang de tous, se termina, un silence de mort régna dans le grand amphithéâtre. Tous avaient ey le souffle coupé, les mots arrachés de la bouche, l'âme pétrifiée par les paroles de Darth Mortuus. Un Mon Calamari sortit alors de l'obscurité et s'avança sur l'estrade, tandis que l'image du Seigneur Noir s'évanouissait. Mikar Vantid était le Gouverneur de Dac, la plus haute autorité sur la planète, représentant incontesté de tous les peuples de ce monde. Il parla d'une voix forte et assurée.

- Mes chers amis, l'heure est grave. Nous avons appris que la station de la Roue, réputée dans toute la Galaxie, a subie l'attaque déloyale de ce Seigneur Noir des Sith. Darth Mortuus, tel qu'il s'est présenté, a déclaré la guerre à la République et au Consulat, et menace également de s'en prendre à tous ceux qui ne se plieront pas à sa volonté. Et le peuple de Dac est de ceux-ci.

- Nous ne pourrons jamais tenir face à un ennemi aussi puissant ! lança un Quarren.

- C'est bien pour cela qu'il nous faut des alliés. La situation est critique. Nous devons nous décider. Nous devons revenir sur nos anciennes décisions.

- Rompre l'accord signé il y a presque quinze ans ? comprit un Mon Calamari. Si nous le faisons, il n'y aura pas de retour en arrière !

- Et si ce Darth Mortuus nous réduit en esclavage, il n'y en aura pas non plus, mon ami.

- Le Consulat Arkanien dispose de vaisseaux de guerre Arkaniens et des fonds monétaires du Clan Bancaire Intergalactique, indiqua Tork Ranath, un député Quarren. Les forces consulaires sont fiables, et puissantes, elles pourront nous aider.

- S'allier à Skyurr le traître ! s'offusqua une femme Mon Calamari. Et à ses chiens Sith ? Plutôt mourir ! Nous défendons les valeurs de la République, c'est elle qu'il faut suivre !

- La République a aussi ses chiens Sith ! A qui voudriez-vous vous rallier ? Aux Corélliens ? Ils soutiennent le pouvoir de Coruscant ! Aux Chiss ? Ils sont dans l'ombre du Consulat ! Aux Hapiens ? Ces mollusques lâches et perfides retournent se cacher dans leur Consortium dès que les ennuis les guettent ! Il faut faire un choix ! Et ça ne peut être que le Consulat !

- La République est sur la voie de la guérison ! La nouvelle Chancelière fait tout pour vaincre la corruption ! Elle...

- Tagon Rorik ? Une idiote, une Hapienne sans subtilité ! Elle ne fera que...

- SILENCE !

La voix du Gouverneur Vantid retentit comme un coup de canon dans l'Assemblée. Le tumulte qui s'était créé autour des deux protagonistes disparu d'un seul coup, comme par enchantement. Le Gouverneur avait beau être un vieil homme désormais, nul n'osait cependant réfuter ou nier son autorité. Et mieux valait ne pas essayer. Mikar Vantid se racla la gorge, toisa l'Assemblée de la droite vers la gauche et de la gauche vers la droite, rajusta un pli de sa robe de Gouverneur, et reprit la parole.

- Comme l'a indiqué notre amie Ginah Donar, la République est en bonne voie. La Chancelière Tagon Rorik a véritablement repris les rênes du gouvernement de Coruscant. On m'a même appris qu'un de ses conseillers, une Jedi de l'Ordre, a été chargée d'assurer la liaison entre le gouvernement, l'Ordre Jedi et la Garde Noire Sénatoriale. Une République unie ne peut être qu'une excellente alliée. (Il marqua une pause, insistant sur le mot «alliée».) Mais comme notre camarade Tork Ranath le souligne, le Consulat peut s'avérer être un allié tout aussi important, grâce à ses moyens. Ainsi, je clôture ce débat. Dans quatre jours, le peuple de Dac sera soumis à un vote au suffrage universel, pour désigner qui de Tagon Rorik ou de Skyurr nous suivrons. La majorité décidera, selon nos lois et nos principes. Mesdames et Messieurs, bonne soirée à vous.

Il salua la salle et quitta l'Assemblée, alors qu'un vacarme de discussions prenait à nouveau place dans l'amphithéâtre. Tork Ranath, lui, quitta aussi les lieux, emplit de colère et de déception. Il sortit dans un grand couloir blanc, et prit sur la droite. Il salua plusieurs connaissances, serra des mains, expliqua sa mauvaise humeur, et se rendit à l'extérieur du bâtiment du gouvernement. Là, dans la chaleur de l'été agrémentée des senteurs salées de l'océan, il héla un aérotaxi, et lui demanda de l'emmener dans les quartiers de l'ouest de Corral City. Le voyage fut rapide, dans un paysage défilant de bâtiments blancs sur fond bleu turquoise, et le Quarren fut heureux de retrouver ses appartements en arrivant. Nirane et les enfants n'étaient pas rentrés, il avait un peu de temps pour lui. Il jeta sa tunique de député sur un divan, se servit un verre d'Or de Méranzane, et activa l'holoprojecteur de son salon. Apparut alors l'image d'un homme en noir, portant un grand manteau et une capuche. Son visage n'était pas visible. Tork Ranath était content de voir son meilleur espion, de retour de mission.

- Nikk, quelles nouvelles ?

- Très bonnes, patron. La Czerka s'est implantée à Coronet et menace de faire de la concurrence à la Corellian Engineering Corp.

- Parfait. Notre contrat a été respecté. (Il prit un air plus sombre.) Nikk, j'ai une nouvelle mission pour vous.

- Tant que vous payez, patron...

- Il nous faut une alliance rapide avec le Consulat. Je ne peux pas me déplacer en ce moment, alors j'aimerais que vous preniez contact avec Skyurr, l'Alliance Jedi, ou un dirigeant de la Légion Sith. Que ce soit Darth Woonsen, Darth Détrion ou un autre. Mais je veux un contact.

- Dans mes cordes, patron. Je vous rappellerait. Nikk, terminé.

Pendant ce temps, Mikar Vantid faisait les cents pas chez lui. La situation était catastrophique. Si une alliance quelconque était signée, ce serait la guerre civile. Et si Darth Mortuus prenait le contrôle de Dac, ce serait la révolte, et donc nécessairement la guerre civile. Une bien piètre alternative, et c'était inacceptable. Il devait bien y avoir une solution. Pour Mikar, seule la République valait le coup. Il restait confiant. Il avait renoué des liens certains Maîtres Jedi du Conseil de Coruscant comme le Camaasi Nalrac A'Kla et la Mirialan Yunti Vergesso. Il avait également contacté Jayna Thysdal, la fameuse Jedi au service de Rorik. Une Jedi assez originale, avec du franc-parler, mais ouverte et intelligente. Elle assurait la jonction entre l'Ordre, le Sénat et la Garde Noire. D'après ce qu'on disait, elle comprenait les Sith bien mieux que n'importe quel autre Jedi. Une aubaine ! Mais Mikar tournait toujours en rond dans son appartement. Il ne voyait pas d'ouverture, pas d'issue possible. Il était acculé, le destin, la Force, en avaient voulu ainsi. Pourquoi les choses étaient-elles si difficiles ? Pourquoi la République s'était-elle tirée un laser dans le pied en chassant Skyurr ? Tout en méditant des questions sans réponses, son regard se posa sur celle qui buvait un thé Lorrdien, assise dans un fauteuil beige. Les jambes croisées, dont la peau verdâtre était visible par la fente d'une longue robe noire et droite, la Nautolan tournait lentement et délicatement sa cuillère dans sa tasse. Le manche d'un sabre laser à lame simple était accroché à sa ceinture, du côté gauche. Mikar Vantid la trouva étonnamment calme pour une Sith. Cela était sûrement du à son appartenance à la Garde Sénatoriale de la République. Ses grands yeux noirs, pétillants d'intelligence et de malice, fixèrent le Gouverneur. Elle ressentait le trouble et les doutes du Mon Calamari par le biais de la Force.

- Vous ne m'êtes pas d'une grande aide, Koney Faeg, fit remarquer Mikar d'une voix mal assurée, bien éloignée de celle qu'il avait eu face à l'Assemblée, plus tôt dans la journée.

- L'avenir de votre peuple ne repose pas sur mes épaules, Gouverneur Vantid. Vous devez prendre un décision. C'est de votre responsabilité qu'il s'agit.

- Mais quelle décision ? Je suis prêt à faire tous les sacrifices pour la population de Dac, mais si je fais le mauvais choix...

- La République m'a envoyée – à votre demande – pour vous conseiller, et jouer l'ambassadeur. Je peux vous influencer, éventuellement, bien que cela me semble inutile. Mais je ne ferais pas ce choix à votre place. Car ce choix doit être celui de tout un peuple, et non pas de quelques personnes comme nous. Vous avez bien agit en proposant ce vote libre.

- De sages paroles, mais si la population se divisait. Si nous ne pouvions plus calmer les tensions ? Dac toute entière s'agite depuis plusieurs années, et cette déclaration d'un Seigneur Noir va accélérer les choses.

- Les choses accélèrent depuis longtemps déjà. (Elle termina son thé et se passa doucement la langue sur les lèvres.) Je vais contacter la République, pour qu'elle déplace une flotte au dessus de Munto Codru, à un saut d'hyperespace d'ici. Et pour qu'elle envoie des agents qui se chargeront de la sécurité de Corral City.

- Je vous remercie, Maître Faeg.

- Inutile, Mikar. Vous pourrez me remercier lorsque Dac siégera à nouveau au Sénat. (Elle posa sa tasse vide et se leva, se dirigeant vers la sortie.) Je vous laisse, le temps que vous réfléchissiez à tout ce que je vous ai dit. Vous savez comment me contacter, vous savez où me trouver. Je resterais sur Dac tant que la bannière républicaine ne flottera pas au sommet de l'Assemblée.

Elle quitta la pièce, laissant Mikar Vantid seul avec lui-même. Il tourna encore en rond pendant de longs moments, assaillit par le doute, la crainte et un manque de confiance envers les lendemains à venir. De quoi l'avenir serait-il fait ? Mystère. Mais il sentait que quelque chose se préparait. Quoi ? Il n'aurait su le dire. En réalité, il regretta un instant de ne pas avoir été un Jedi, de ne pas avoir pu se connecter à la Force pour voir l'avenir. Non pas le sien, mais bien celui de son peuple. Tout son peuple, sans exclure les autres minorités et les Quarren. Car si ces derniers étaient nombreux à soutenir le Consulat, certains préféraient la République. Et l'inverse existait aussi, concernant certains Mon Calamari. La multitude d'opinions au sein de la population rendrait la tâche bien compliquée. Mikar se tourna vers la baie vitrée de sa salle de séjour, observant le tumulte de la ville à cette heure de pointe. Il songea qu'il faudrait lancer une campagne pro-républicaine capable de séduire une large majorité de la population. Après la République couverait Dac. Ou bien ce serait le Consulat. L'issue était incertaine, mais Vantid savait que les chantiers orbitaux de sa planète constituaient une assurance-vie que bien peu osaient négliger. Qu'importe l'avenir, en fait, car Dac survivrait. Le tout était maintenant de savoir comment elle survivrait...
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Myrsan Jones
Myrsan Jones
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeMar 30 Oct - 0:02

« Le Jedi est l’œil du cyclone qu'est son sabre laser. »
– Kad'lin –


Je fus légèrement sonnée, mais je fus sur pied juste l'instant d'après. J'évitais un coup, un autre, je parais, je bloquais, je contre-attaquais. L'équilibre se maintenait en moi, ma lame rouge virevoltant au gré de mes mouvements. Le tout sous le regard impartial et sûr d'ODIN. Nissah Sorrho était jeune, mais son expérience du combat était honorable. Elle maniait à la perfection la pique-sabre laser grâce à une technique dérivée de la forme Zez'kai, et son talent au Djem So n'était plus à démontrer. Nous nous battions car elle avait voulu voir de quoi je pouvais être capable. Et puis parce que je l'avait peut-être un peu exaspérée. En voulant entamer une discussion avec elle, je lui avais avoué que j'étais une artiste, que je peignais et sculptais. Toujours avec son air méprisant, elle m'avait répondu que pour elle l'art n'avait pas de sens ni d'importance, que c'était une perte de temps et qu'il valait mieux étudier la Force à la place. Pour ma part, l'art était une expression pure de la Force, et méritait autant de respect que toute autre chose. Le combat en lui-même était un art. Dès que je lui avais dit ça, ses yeux mauves s'étaient embrasés, et elle m'avait provoquée en duel. Pour voir laquelle d'entre nous était meilleure artiste que l'autre, selon elle. Je n'avais pas refusé, et nous nous étions rendues dans la salle de méditation du vaisseau. J'avais quitté ma cape, elle son manteau noir, et elle s'était jetée sur moi. Je n'avais pas apprécié, car on ne menait pas un combat avec tant de barbarie et si peu d'élégance et de persévérance. Aussi avais-je esquivé le coup en la poussant au sol avec la Force, avant d'exprimer mon ressenti négatif sur cette offensive précipitée. Par la suite, elle avait accepté de jouer le jeu, mais elle frappait avec rage et colère. Ses mouvements étaient trop secs et pas assez fluides. Son jeu de jambes était très mauvais. C'était bien pour cela qu'elle était formée comme Inquisitrice au sein de la Garde Noire. Elle manquait de discipline et de technique. À mon grand étonnement, elle voulu faire une pause, et en profita pour retirer son haut, ne gardant que les sous-vêtements masquant sa poitrine.

- Je n'ai rien à apprendre de vous, Thysdal.

- Et pourtant. Vous frappez à l'aveugle, sans réfléchir. Le combat est un art, une danse qu'il faut savoir maîtriser.

- Ben voyons...

- On voit que vous n'avez jamais fait de stage intensif avec des Echanis, comme je l'ai fait. Contrôlez-vous, disciplinez-vous.

- Peut-être...

Elle attaqua de nouveau. Maniant sa lance avec plus de légèreté et de souplesse, elle finit malheureusement par retomber dans la brutalité et l'agressivité. Elle n'arrivait pas à contenir sa haine, à la mettre de côté. Tandis que je dansais, tournoyais, enchaînais les mouvements fluides et gracieux au rythme du combat, elle frappait plus violemment, plus brutalement. Et pourtant, elle dégageait quelque chose d'animal et en même temps de pur. Nissah était une sorte d'électron libre, à travers lequel se serait exprimé la Force Vivante. Il y avait une certaine beauté en elle. Ses mouvements saccadés, ses cris mêlant rage et fatigue, la sueur qui ne cessait de perler et de s'écouler sur son épiderme rouge, tout cela ajouté au vent dévastateur de Force qui se déchaînait en elle, lui donnait un charme particulier. Mon âme de Jedi était charmée : j'aurais voulu l'aider, la soutenir pour la mener vers l'accomplissement de sa propre personne. Pour lui faire voir l'Équilibre et lui apporter la sérénité. Mais je n'étais pas encore prête à cela, et elle non plus. Elle continua à attaquer, avec toujours plus de fureur et de colère. Il était temps que je lui montre à qui elle avait affaire. Me plantant sur mes jambes, je me suis lancée dans un enchaînement des trois techniques que je maîtrisais parfaitement : le Makashi, l'Ataru et le Juyo. Déséquilibrée par mon jeu de jambes, surprise par mes bonds, poussée dans ses derniers retranchements par mes coups secs et vifs, elle ne trouva comme dernier atout qu'un peu plus de haine et de passion destructrice. Elle se laissa guider par ses sentiments les plus noirs, et quand elle me désarma je n’eus que le temps de dégainer mon shoto à lame blanche pour parer son coup. Quelques secondes de plus et sa lame m'aurait ouverte la poitrine. Je l'ai soulevée du sol pour la pousser plus loin avec la Force, avant de récupérer mon autre sabre et de raccrocher mes armes à ma ceinture.

- La séance est terminée, Acolyte. Vous devez apprendre à maîtriser votre colère.

- Je m'en fiche ! Je n'ai que haine et mépris pour les gens de votre espèce ! Je préférerais vous voir tous morts, sales foutus Jedi, et votre arrogance n'y changera rien !

- Nissah, calmez-v...

- NON ! (Pleine de rage, elle me fixa du regard intensément, avant de se détourner pour ramasser se affaires.) Vous direz à votre laquais virtuel de me prévenir, lorsque nous serons arrivés.

- J'y veillerais. (Quand je fus seule, je pris une profonde inspiration, avant d'ôter mes gants et mes bottes et de m'asseoir.) ODIN, je me demande, en voyant ça, si je suis prête à prendre un Padawan.

- Tout est relatif, Mademoiselle. Elle est Sith, elle n'a rien à voir avec les jeunes Jedi. La voyez-vous comme une Apprentie ?

- Elle est perdue, et quelqu'un doit l'aider. Tout a l'air... brisé en elle. Son âme est une ruine, comme jadis le Temple Jedi après le Sac de Coruscant.

- Vous devriez sympathiser avec elle, si vous voulez l'aider. Être dure, la sermonner et lui repprocher le moindre défaut ne feront qu'accroître sa haine à votre égard et son malaise intérieur.

- Dis donc, OD', depuis quand es-tu psy ?

- Voyons, Mademoiselle. Vous m'avez conçu pour que j'apprenne vite.

- Je sais, je sais. Occupe-toi du vaisseau, je vais méditer un peu.

À nouveau seule, je me suis mise à genoux au milieu de la pièce, les mains sur les cuisses, la tête inclinée vers le bas, les yeux clos, l'esprit pleinement ouvert à la Force. Il me fallait des réponses, ou, au moins, un peu de soutien de la part de cette énergie universelle. Je fis le vide dans mon esprit, balayant les maux, les pensées vagabondes et les souvenirs douloureux. Quel était l'avenir ? Qu'aurait pu être le passé ? Tout se mêlait et se démêlait dans le silence le plus total, des visions floues, des lieux, des personnes, des événements. Tout ce que je vis fut assez superflu, jusqu'à ce que je sois assaillis par un moment , dont j'ignorais s'il faisait partie du passé ou du futur. C'était sur un monde verdoyant, peut-être Lorrd, ou Naboo. Il y avait une femme Togruta, avec des bâtiments particuliers dans le fond. La colonie de Kiros, alors. J'en étais sûre, à présent. Nous étions dans une sorte de kiosque fleurit, en haut d'une chute d'eau. Une autre personne arrivait. Elle portait une robe beige avec de superbes motifs, ainsi qu'un voile, certes fin, mais qui m'empêchait de distinguer le visage de cette personne. Une fois devant moi, elle commença à lever le pan de tissu, et... Une autre scène s'enchaîna d'un coup, comme une autre réalité écrasant brutalement la précédente. J'étais dans un vaisseau. Plus précisément, sur le pont de commandement d'un appareil de modèle inconnu. Tout était silencieux, comme si la Force elle-même s'était tue. Lentement, je me suis approchée de la baie vitrée, pour regarder à l'extérieur. Ce que je vis me glaça le sang. L'intégralité des flottes de la République était réduite à des débris flottant dans l'espace. Le cimetière de plus de 23 000 ans d'histoire. Et, en arrière-plan, un monde qui semblait avoir implosé, comme Malachor V durant les Guerres Mandaloriennes. Sauf que cette planète était le monde-capitale, la belle Coruscant, désormais en centaines de morceaux partant lentement à la dérive. Soudain, il y eut un bruit derrière moi. Léger, mais perceptible. Je me suis retournée, et je fus horrifiée, tétanisée. Malgré toute ma volonté, mes yeux ne purent se détourner. En face de moi se trouvait un être de Mort dont les murmures terrifiants résonnaient dans mon esprit. Une ombre qui portait un masque de métal sans yeux, un bien étrange masque disposant de quatre fentes verticales desquelles s'échappait une lueur blanchâtre.

« Phydra... »

Je me suis extirpée de ma méditation en poussant un cri de terreur. Je tremblais, j'étais suante, collante, et des larmes coulaient sur mes joues. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Il y avait cette étrange... cérémonie sur Kiros, et juste après la Mort en personne qui détruisait Coruscant et la République. J'avais peur, ma gorge était sèche, et il me fallait au plus vite une source de chaleur. J'étais frigorifiée. Les réponses attendraient malgré la gravité de cette vision. Essuyant mon visage avec la paume de mes mains, je me suis mise debout, j'ai pris mes affaires, et je suis sortie pour aller prendre une vapo-douche dans l'espace de vie du Lady. Car je le sentais, désormais. Notre destination, Dac la bleue, était toute proche.


Dernière édition par Jayna Thysdal le Sam 15 Déc - 23:25, édité 1 fois
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Fang Rwarr
Fang Rwarr
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeMer 21 Nov - 3:35

Spoiler:


Pourquoi ressentaient-ils le besoin de choisir une faction? Croyaient-ils vraiment que ni le Consulat, ni la République ne viendrait à leur aide s'ils étaient agressés par un seigneur Sith, eux leurs principaux fournisseurs de croiseurs? Leur neutralité ne les privaient aucunement de la protection de l'un ou de l'autre, au contraire elle leur donnait encore plus de valeur puisque les deux partis affichait une certaine dépendance à leur précieux chantiers navales. Jamais ils n'auraient hésité à défendre Dac.
Néanmoins, la peur les fit agir de façon expéditive et rien ne pouvait maintenant empêcher les évènements à venir. Le vote aurait bien lieu et dans un avenir très rapproché, Dac la bleue intégrerait l'une des deux super-puissance de la galaxie. Quelles seront les conséquences qui découleront de ce vote plus ou moins impartiale? Personne n'en était certain à l'exception que cela allait irrémédiablement avoir des répercutions majeurs et allait définitivement précipité l'inévitable, soit établir explicitement la supériorité d'une des deux factions... Et peut-être, au grand malheur de tous, déclencher une terrible et inexorable guerre, elle qui se faisait pressentir depuis de très nombreuses années.
Cependant, pour asseoir cette supériorité et en tiré profit, il était impératif que Dac reste fonctionnelle après l'issue du vote. Et rien n'était moins sûr. Certains hauts fonctionnaires étaient inquiets de la tournure que pourrait prendre le vote dit diplomatique quant à savoir si Dac s'allierait avec la République ou le Consulat. Selon nombre de ces politiciens, il y avait des risques de guerre civile tant l'opinion publique était radicalement partagé.
La galaxie était déjà sujette à une tension pénible à cause des deux super-puissance sur le qui-vive, on ne pouvait permettre que Dac la bleue tombe sous les flammes d'une guerre intestine. Ce serait inimaginablement mauvais pour les deux camps car ils seraient privé d'une précieuse source de croiseurs pendant un laps temps indéfini. Comment pourrait-on l'en empêcher, cela restait encore à discuter. Ce n'était toutefois pas à Fang d'y songer, l'avenir étant de toute façon encore bien flou. Une chose était sûr pourtant, il aurait à jouer un rôle dans cet avenir.
Cet immense trianii et chevalier Jedi avait été informé de la situation potentiellement dangereuse et son ancien mentor, un maître du Haut Conseil, désirait s'entretenir avec lui sur le sujet. Dans l'un des couloirs du jeune temple Jedi d'Arkania, Fang rejoignît son aïeul qui contemplait le coucher d'Olim d'un regard distrait.
— Maître? s'enquit le trianii suspicieux de ce qui allait découler de cet entretien inopiné.
Comme le maître, qui se faisait plus vieux chaque jour, ne lui accorda pas le moindre regard, Fang apposa délicatement sa main sur sa frêle épaule en l'interpellant de nouveau. Cet fois-ci il sembla revenir à la réalité et tourna paresseusement la tête vers celui à qui il avait tout apprit sur la Force.
— Mon viel Padawan, sourit-il faisant ainsi naître encore plus de rides sur son petit visage de vieillard presque qu'éteint. Comme c'est bon de te revoir.
Le temps faisait son oeuvre et le vieux corellien n'avait plus rien du farouche guerrier et de l'éloquent diplomate dont les mérites se faisait encore vanter de nos jours. Il semblait faible et dépourvu d'énergie, consacrant son temps à l'observation de son environnement et la méditation. Si ce n'avait été de l'étincelle de malice qui vivait toujours dans son regard de félin et du lien très fort qui les unissait, Fang en aurait été fortement bousculé, mais il le savait encore bien capable. Ainsi c'est sans inquiétude qu'il ne s'attarda pas à son apparence et qu'il s'enquit de nouveau de la raison de cette rencontre.
— Hier, un homme mystérieux s'est adressé à moi... commença doucement le vieux Jedi. Nykk, c'est le nom sous lequel il se présenta. Il semblerait que certains Quarren craignent la conclusion du vote. Es-tu au courant de la situation de Dac?
— Si, maître, je le suis. Le seigneur noir coupable des évènements de la Roue est derrière tout ça. Il aurait publiquement menacer les Moncals...
— Oui... oui en effet. Es-tu conscient, mon ancien élève, des conséquences qui suivront ce vote? Ce Darth Mortuus n'a jamais eu la réelle intention de s'en prendre à Dac.
— Comment en êtes-vous si sûr? s'étonna le trianii. Il connaissait bien son maître et lorsqu'il affichait un tel aplomb, c'est qu'il avait longuement réfléchi à ses propos.
— Darth Mortuus n'est pas qu'un simple Sith, mon ancien Padawan. Il est un seigneur noir dont l'esprit est aussi effilé qu'un dard. Ses ambitions n'ont aucune limite... En fin calculateur, il espère plonger la galaxie dans une guerre sans précédent. Si Dac se range d'un côté comme de l'autre...
Le sage corellien, dont le regard se perdait toujours dans l'horizon grisâtre d'Arkania, inspira profondément sans terminé sa phrase. D'où le trianii se situait, il ne pouvait voir la détresse qui burina soudainement les traits de son ancien maître. En revanche, il put la sentir lui transpercé l'âme. La situation était-elle réellement si délicate? C'est alors que maître Feth se retourna lentement vers le grand Jedi blanc et le considéra d'un aire sérieux et solennel.
— Ta mission, mon jeune ami, sera d'empêcher à tout prix ce vote. Dac la bleue doit rester neutre! prévint le maître. Des milliards de vie en dépende...
Fang n'avait pas pour habitude de questionner le jugement de son ancien maître en qui il avait la plus totale des confiances. Cependant, les risques que cette mission impliquait semblaient démesuré et son résultat allait être plus que conséquent quant à l'avenir de la galaxie. C'était peut-être mieux qu'un maître du conseil se charge d'un tel devoir puisque la sagesse était de mise dans cette histoire.
— Maître Feth, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas sûr d'être qualifier, déclama le trianii de sa voix caverneuse. Un maître du conseil ne serait-il pas plus à même de prendre en main cette tâche délicate?
— Oh, mais tu ne seras pas seul pour accomplir ce qui t'es demandé. Maître Pell'Ion t'accompagnera sur Dac et ensemble vous tenterez d'empêcher ce vote. Étant Quarren, il te sera d'une très grande aide.
Lui qui semblait être un vieillard inactif avait de toute évidence tout planifié. Il ne manquait plus qu'à Fang d'accepter la mission pour prendre la direction de la planète bleue. Il ne serait même pas étonné que maître Pell'Ion l'attende déjà à son vaisseau. C'est ainsi sans grande hésitation que le trianii accepta une fois de plus de faire confiance au jugement de maître Feth. Il salua le vieux corellien, qui se remit à observer le lointain, et emprunta le chemin menant à son vaisseau.



Dernière édition par Fang Rwarr le Ven 23 Nov - 17:34, édité 2 fois
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Svetlana Zaitsev
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeMer 21 Nov - 13:18

    « Cette mission n’a aucun sens. »

    Svetlana, depuis qu’elle était commandante, n’hésitait plus, lorsqu’elle était en réunion sur le pont de l’Indominable avec les autres membres de l’Etat-Major du vaisseau à donner son avis et celui sur la situation actuelle était piètre. La galaxie connaissait des nouveaux remous qui la guidaient vers la guerre à grand pas, un nouveau Seigneur de Guerre Sith du nom de Darth Mortuus avait déchainé un virus zombie dans la station spatiale de la Roue et pourtant, les Crusaders étaient resté l’arme au pied dans leur Star Dreadnought, sans ordre. Voilà maintenant que les huiles de Skyurr se réveillaient en envoyant au vaisseau un ordre de mission qui n’était pas du tout adapté à ses compétences : Dac, la planète d’origine des Mon Calamari et des Quarrens, s’était retrouvé dans le viseur du Seigneur Noir des Sith autoproclamé et voilà donc qu’elle avait décidé d’organiser un vote afin de choisir vers qui elle se tournerait. Et le QG voulait que les Crusaders envoient quelques hommes assurer l’escorte de membre de l’Alliance Jedi dont la mission serait de régler cette histoire par la négociation. Autant dire une perte de temps et de ressource pour des soldats génétiquement modifié. Si Shae se tenait droite, l’hologramme de l’intelligence artificielle n’ayant rien à redire à ce sujet, les autres membres de l’équipe de commandement se posaient tous la même question et le Commandant Zaitsev la posa, sachant qu’elle brûlait les lèvres de tout le monde.

    « Nous sommes une unité d’intervention d’élite fait pour les engagements les plus périlleux, pas de vulgaire garde du corps, nous employer dans une mission comme celle-ci n’est rien de plus qu’un gâchis, notre place, elle était sur la Roue ! »

    Pas de réponse, mais des regards entendus. Seul Thor Vizla, toujours présent depuis le début de l’aventure, était insondable. Le Mandalorien ne retirait pratiquement jamais son casque et même ceux qui faisait partie du programme Crusader depuis la première génération de croisé ne pouvait parler de son visage. Toutefois, tous les regards s’étaient tournés vers lui car il avait émis un petit rire qui semblait moqueur. Certains étaient perplexes, d’autre exaspéré. Hormis les Crusaders, le personnel humain du vaisseau aurait bien débarqué le mercenaire de celui-ci, tant Vizla ne semblait pas être quelqu’un de confiance, mais jusqu’ici, il avait toujours était un entraineur efficace et n’hésitait jamais à monter lui-même au front pour aller « tuer deux trois Sith » selon sa propre expression. Svetlana savait que ses réflexions étaient plus pertinente que les autres ne pouvaient le croire et arqua un sourcil interrogateur, elle était la seule génétiquement modifiée de cette réunion et donc la seule à faire un minimum confiance au leader du clan Vizla. Celui-ci décroisa les bras en se redressant, il était resté depuis le début de la discussion appuyé sur un mur, puis pris finalement la parole d’une voix égale a lui-même : caverneuse, méprisante, qui semblait toujours dissimuler quelque chose de profondément malsain, en clair, une véritable caricature

    « C’est pourtant évident : en vous envoyant vous plus que les autres, le Consulat espère marquer les esprits : l’assurance pour les optimistes que Dac sera défendue par la crème de la crème et pour les pessimistes qu’un refus entrainerait une riposte immédiate de l’élite du Consulat. Quoi d’autre sinon ? »

    Chacun se forgea sa propre opinion, l’IA Shae semblait toutefois celle qui envisageait cette possibilité avec le plus de sérieux. Elle prit une pose interrogative, recherchant un moyen de confirmer ou infirmer cette thèse de manière certaine, mais elle n’avait pas beaucoup de clef pour cela. Au final, cette dernière décida de réfléchir en agissant et permettre à tous de se faire leur propre point de vue en affichant la carte stellaire de la zone entourant Dac d’un côté, et celle de la galaxie d’un autre, ou elle marqua les principaux chantiers-navals galactique. Mon Calamari n’était pas parmi les plus importants, mais à l’exception de Fondor, le Consulat manquait clairement de ressource de ce côté, Kuat et Corellia étant tenu par les républicains. Toutefois, Corellia avait toujours eu des tendances profondément nationaliste et indépendante, avec un peu de realpolitik, les encourager à faire scissions et s’allier aux Cinq Mondes ne devraient pas être si difficile. Mais l’heure n’en était pas à ce genre de calcul, puisque la situation actuelle concernant Dac et non Corellia. Shae appliquait de sa gracieuse silhouette holographique des tas de renseignements sur les deux cartes, permettant à tous les officiers d’avoir une idée claire de la situation.

    Quand l’IA se stoppa, tous se penchèrent sur la carte, à l’exception de Thor, qui s’était appuyé de nouveau sur le mur, snobant tout le monde royalement. Le calcul du Mandalorien n’était cependant pas stupide, la simple image des Crusaders sur Dac allait faire couler beaucoup d’encre, d’autant qu’il s’agissait d’une assurance que le Star Dreadnought leur servant de base ne serait pas très loin. Le capitaine du navire n’aimait pas cela, il voulait mener des opérations militaires et pas servir de marionnette a quelques ambitieux politique donc le seul objectif était de provoquer la république avant même que le problème Sith ne soit définitivement régler. La question de Darth Mortuus passait avant tout. Toutefois, la mission ayant était assigné, elle ne pouvait être refusé, mais il était encore possible de tourner la chose d’une façon à ce que les croisés ne prennent aucun risque. Si le chantier naval était certes important, il était trop modeste pour tout risquer et il fallait évaluer l’ampleur de la menace à plus d’un titre.


    « Bien, l’on va faire simple et se tenir à l’ordre de mission : l’on détache trois Crusaders pour l’escorte des membres de l’Alliance Jedi qui se limiterons à la protection de ses derniers et rien d’autre. Nous sommes des soldats, pas des diplomates, laissons les Jedi s’occuper de cette affaire eux-mêmes. »
    « Je dois donc dire à mes hommes de ne pas intervenir dans le débat ? »
    « Exactement, Dac est une vraie poudrière : si les Quarrens furent toujours les plus nombreux, le Chantier Naval est en grande partie une œuvre Calamari et ses derniers tiennent bien plus souvent le pouvoir que les premiers. Si la situation tourne en guerre civile, nous devons éviter à n’importe quel prix que le Consulat en soit jugé responsable : vous neutralisez tous les hostiles et vous préparez une ZA, j’enverrais Echo 419 vous récupérez ! »
    « Bien compris capitaine, je vais immédiatement préparer une équipe et participer personnellement à la mission. »


    La réunion étant terminée, Svetlana tira Shae des systèmes informatiques du vaisseau afin de pouvoir de nouveau l’ajouter à son armure. Elle n’aurait pas grand-chose à faire avant de pouvoir partir : juste se rendre à l’armurerie afin de pouvoir s’équiper correctement avant de partir tout en envoyant l’ordre de missions a deux Crusaders. L’important était de choisir des personnes qui n’avaient pas la gâchette facile et dans un programme comme celui-ci, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile. Toutefois, elle allait renouveler sa confiance à Igor Pavlov, le géant dépassant les deux-mètres vingt qui l’avait aidé à vaincre Darth Abrahel, ainsi que Natasha Jenkins, une femme réputée pour mener à bien des missions impossible en terme de communication, elle était même parvenue à mener une mission correctement avec quelqu’un de la légion Sith. Quant à l’armement, celui-ci serait léger, elle partait pour une mission de protection et pas à la guerre, même si les risques de guerre civile étaient réels, elle devait se restreindre aux règles d’engagement. Elle était de toute façon elle-même une arme en soit. Elle jugea donc que le pistolet Blaster Lourd ainsi que la Carabine M340 serait amplement suffisante pour faire son bonheur. Elle n’oublia cependant pas sa vibrolame d’autodéfense, son Beskad et ses détonateurs thermiques, l’on est jamais trop prudent…

    Une fois équipée, la jeune femme se dirigea donc vers les hangars du vaisseau ou l’attendait son taxi, une navette de transport militaire robuste qui ne sortait pas vraiment des standards des canonnières et piloter par Echo 419, une pilote chevronnée qui prenait très au sérieux son travail et avait déjà rendu services maintes fois aux Crusaders en venant les récupérer au mépris du danger sous le feu ennemi. Cette dernière était appréciée pour son travail professionnel et sa devise « Toujours à votre service » mais n’acceptait pas que l’on sème la pagaille dans son transport et se faisait respecter, même par les Crusaders qui n’avaient pas envie de la voir en colère. Cette dernière était déjà dans son cockpit lorsque Svetlana rejoignit la canonnière, ses deux collègues l’attendant l’arme à la main, prêt pour la mission. Ils devaient se poser les mêmes questions qu’elle, mais savait qu’il n’était pas nécessaire de les poser, il fallait obéir et rien d’autre. Le Commandant Zaitsev ferait le briefing en chemin, cela rendrait le voyage dans l’Hyper-Espace jusqu’à Dac moins long et moins ennuyeux, car si, le trio allait clairement se tourner les pouces en attendant d’arriver…
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Myrsan Jones
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeJeu 29 Nov - 23:30

Dac était une planète magnifique, c'était incontestable. Un immense océan bleu turquoise à perte de vue, sur lequel se reflétait un soleil étincelant. Je n'étais jamais venue sur ce monde, ce qui expliquait sûrement mon admiration. Je ne rêvais que d'une chose durant toute la descente de mon vaisseau : pouvoir oublier et laisser de côté toute la Galaxie et ses problèmes pour pouvoir plonger dans cette eau bleue. Un rêve impossible. Nous avions tous des devoirs à accomplir. Comme empêcher les dirigeants de Dac de commettre une erreur. Appuyant mes pensées, la cité blanche de Corral City apparut sur la ligne d'horizon, grossissant au fur et à mesure que nous approchions, jusqu'à ce que le Crimson Lady se glisse entre les tours brillantes de la capitale. Après nous être identifié, le contrôle de vol nous donna accès à une plateforme réservée aux délégations de la République. En arrivant à la zone d'atterrissage, je vis que celle-ci était déserte. Voilà qui était bien ! Je sentis tout le poids du Sénat et de l'institution républicaine peser sur mes épaules. J'avais espéré m'initier à la politique en intégrant le cercle proche de Tagon Rorik dès son élection, et voilà que je me servais une ration double en allant représenter la République sur un coup de tête. La seule alternative restante était de se former sur le tas, comme ça allait être le cas pour Nissah et moi.

Justement, je n'avais pas revu la Twi'lek depuis notre séance d'entraînement. Elle me détestait, je ne pouvais pas me tromper là-dessus. Mais ça ne venait pas que de moi. Elle haïssait aussi tous les Jedi, sans exception. Je le sentais, il y avait en elle comme un tourbillon de rage hurlant depuis le fond de son âme. Son instabilité était bien pire que ce que j'avais d'abord présumé. Toute la colère qu'elle avait déversée sur moi durant notre duel avait affaibli la barrière de son esprit, et à ma grande honte, j'avais violé sa conscience. En elle, tout n'était que chaos, dépression, tristesse et souffrance, le tout à peine rattrapé et rafistolé avec beaucoup trop de haine et d'obscurité à mon goût. Mais en même temps qui étais-je pour la juger ? J'avais moi-même mes démons personnels et mon passé douloureux à affronter. Je recommençais à entendre la voix de Togan, pourtant bien mort, dans mon esprit. Je conservais son holocron Sith, alors que cet être représentait tout ce que je détestais et ne voulais plus être. J'avais eu une vision montrant Coruscant anéantie par les forces du Mal, une vision qui ne cessait de me hanter désormais. Je ne pouvais donc pas me permettre de juger Nissah Sorrho, mais je pouvais au moins essayer de lui venir en aide. Si toutefois elle acceptait mon aide, et je savais que nos relations en étaient encore bien loin...

Le vaisseau se posa doucement sur la plateforme, et je me rendi à la rampe de débarquement. Nissah s'y trouvait déjà. Elle ne m'adressa pas un mot, pas un regard, et je compris qu'il valait mieux laisser couler pour le moment. Nous descendîmes donc, allant à la rencontre de deux Quarrens venus nous accueillir. Tous deux pro-républicains, ils nous guidèrent vers l'intérieur du bâtiment, en nous expliquant qu'il s'agissait du quartier général des représentants de la République pour toute la durée des débats jusqu'au vote final du peuple. Cela me fit frissonner de peur et d'appréhension. Ils nous firent visiter les lieux, où s'activaient les équipes de la campagne pro-républicaine de Mikar Vantid. Ils nous montrèrent ensuite l'étage supérieur, où s'affairaient des officiers des renseignements de la République et leurs agents. La situation était donc devenue telle quelle, avec des agents infiltrés partout dans Corral City. On nous expliqua que tout ceci avait été mis en place avec l'accord du gouvernement de Dac, et nous apprîmes également que la Ière flotte de la République était en attente non loin, au dessus de Munto Codru, au cas où les choses iraient de travers. À mes yeux, cette situation était plus que catastrophique. Sauf si le Consulat avait fait de même, ce genre d'initiative pourrait me porter préjudice dans les événements proches.

- Jayna Thysdal ?

Reconnaissant cette voix douce et mystérieuse, je me retournai pour voir qui m'appelait. Et tandis que Nissah identifiait la nouvelle venue, une Nautolan, comme étant son ancien maître Koney Faeg, je vis pour ma part la Garde Noire qui m'avait prise à part dans les couloirs du Sénat pour me conseiller de veiller sur Tagon Rorik. Elle portait ne longue robe noire décolletée arborant des motifs Sith, et fendu le long de la jambe droite, de la taille jusqu'aux pieds. Ses grands yeux noirs aux reflets rouges sombres pétillaient d'intelligence et de malice, et tout dans son allure et son expression traduisait une grande sagesse.

- Maître Faeg, je suppose, déduisis-je en voyant la réaction de la jeune Twi'lek. Je ne m'attendais pas à vous revoir.

- C'est compréhensible. Navrée de n'avoir pu rester plus longtemps au Sénat la dernière fois. Le Conseil de la Garde Noire venait de me désigner pour venir ici, sur Dac. (Elle jeta un oeil à Nissah.) Chère apprentie, c'est un plaisir.

- Pour moi aussi, maître. Même si je suis désormais une Acolyte, et non plus une apprentie.

- Nissah, tu découvriras que nous avons toujours quelque chose à apprendre, quels que soient le lieu et l'époque. (Elle se tourna à nouveau vers moi.) Jayna, je ne m'attendais pas à la voir en votre compagnie.

- Eh bien, maître Faeg...

- Vous pouvez m'appeler Koney, pas de formalités sur le terrain.

- Koney, alors... Votre apprentie m'accompagne sur ordre du Seigneur Miasme Dokuur. Il tient à voir si un Garde Noir et un Jedi peuvent oeuvrer ensemble.

- Ce cher Dokuur, jamais à cours d'idées... Est-ce le Haut Conseil des Jedi qui vous envoie ?

- À vrai dire, non. Ni la Chancelière. Nous arrivons juste de Metellos. J'espère seulement que ma présence ici sera approuvée à posteriori. Ainsi que les décisions que je prendrais.

- N'ayez crainte, vous ne les assumerez pas seule, ces décisions. (Elle jeta un coup d'oeil derrière moi, puis dans la pièce.) Êtes-vous seules toutes les deux ? On m'avait prévenue que le conseiller Dalagur, du bureau de la Chancelière, serait présent lui aussi.

- Je ne sais rien à ce sujet, hormis le fait que la Chancelière Rorik est débordée depuis son élection et qu'elle a besoin de toute l'aide disponible pour traiter les dossiers urgents. Le conseiller risque donc de ne pas être présent.

- Possible, même si rien ne nous empêche d'espérer qu'il vienne. (Elle marqua une courte pause.) Avez-vous des nouvelles de la Roue, Jayna ? Les informations récentes à ce sujet ne sont pas encore parvenues jusqu'à moi, j'ai passé ces derniers jours à méditer sur le destin de Dac.

Il était étrange de discuter avec cette femme. Elle me parlait comme si nous étions de vieilles amies, alors que nous nous connaissions à peine. Comme si une éternelle et inviolable complicité s'était établie entre nous en un rien de temps. C'était peut-être le cas, mais je n'arrivais pas à m'en assurer. Toujours était-il que malgré qu'elle soit Sith, cette femme dégageait un sentiment de pureté et de sérénité. Elle aurait faite une excellente Jedi. Je commençais à me demander pourquoi elle était au sein de la Garde Noire. Il y avait anguille sous roche, un aspect de sa personnalité gravé dans le marbre qui faisait d'elle plus une Sith qu'une Jedi. Peut-être ne le saurais-je jamais, mais cela avait attiré et aiguisé ma curiosité.

- Le contrebandier Orthello Arthan est en vie, répondis-je enfin. Il a été arrêté, et attend son procès sur Coruscant...

- Parfait.

-... Mais... De nombreux rapports du Consulat et de la République affirment et confirment qu'un autre Seigneur Noir est apparu, aux commandes d'une "Flotte Fantôme".

- Que s'est-il passé ?

- Il semblerait que ce Seigneur veuille se faire remarquer. Tout d'abord, il a tué un membre du Conseil sur Bakura. Il a ensuite permis au Conglomérat Nemoidien de prendre Cato Nemoidia. Il a volé un nouveau modèle de croiseur républicain évolué sur Kuat. Enfin, il aurait aspiré l'énergie vitale de tous les êtres présents sur la Roue, qu'ils soient infectés ou pas.

- Ce nouveau Sith s'en prend donc à la République et au Consulat. Il cherche à nous affaiblir.

- Et il s'y prend assez bien.

- Et... la Roue est donc libérée des non-morts.

- Oui, mais à un prix bien trop élevé.

- Certes... Et Darth Mortuus ? On raconte qu'il est mort.

- En effet, maître, répondit Nissah. Une frappe de la République et du Consulat a permis de détruire son bastion, et d'anéantir sa flotte avec lui à bord.

- Ça fait toujours une bonne nouvelle... (Elle resta muette un instant, comme si elle culpabilisait.) Bon ! Nous avons des affaires urgentes à régler.

Elle nous demanda de la suivre à travers le QG républicain jusqu'à la plateforme publique du bâtiment, tout en expliquant la situation de Dac. Face à la menace représentée par Darth Mortuus, le gouvernement s'était scindé entre pro-républicains et pro-consulaires. Les premiers étaient menés par le gouverneur Mikar Vantid, les seconds par le député Quarren Tork Ranath. Des débats envenimés avaient eu lieu jusqu'aux dernières nouvelles de l'Holonet parlant de la chute de Mortuus. À l'annonce de la défaite du Seigneur Sith, alors que l'on pensait que toute cette comédie politique s'arrêterait, le duel avait continué, sous le prétexte que le Seigneur de la Flotte Fantôme était lui aussi une menace pour n'importe qui dans la Galaxie. Les politiciens n'en démordaient pas, et la date du vote approchait. Tout en terminant son récit, Koney nous invita à prendre place dans un airspeeder dont elle prit les commandes, pour nous emmener au bureau de Mikar Vantid. Il fallait agir vite et efficacement, car pour le bien du peuple de Dac, il fallait impérativement que la planète reste neutre.
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeJeu 13 Déc - 14:24

Un boulot parmi tant d'autres, disaient certains naïfs ou ignorants. Le casse-pipe, ainsi que son père le lui avait dit jadis. Une belle oeuvre de générosité sur les mondes victimes de guerres, selon les idiots démocrates de la République et du Consulat. Mais pour ce pilote et combattant enhardit par l'expérience du terrain, la contrebande était surtout un moyen de gagner de l'argent facilement, tout en s'assurant une place dans les petits papiers des Cartels Hutts, de l'Échange et du Soleil Noir. Bien sûr, on rendait des comptes, on rencontrait des vermines de la pire espèce, on bouffait parfois de la nourriture dégueulasse. Mais tant qu'on pouvait exercer sans problème, la vie restait plaisante.

On le surnommait Phoenix. Environ une trentaine d'années, cheveux blonds ebourriffés, yeux bleus-gris, plutôt bel homme, portant une tenue de pilote relativement banale, et une ceinture disposant de deux étuis dans lesquels étaient calés deux pistolasers Blastech DL-18. Personne ne connaissait son. Pas même ceux qui faisaient des affaires avec lui. Il n'avait pas de famille, ses parents et ses deux soeurs ayant été tués par les Sith bien des années plus tôt. Son nom devait sûrement apparaître, quelque part au Temple Jedi de Coruscant, et quelques part au Temple de l'Alliance Jedi sur Ossus. Mais encore fallait-il vouloir retourner des tonnes de fichiers d'archivage pour pouvoir le trouver. Il n'avait aucune inquiétude, personne ne pouvait le reconnaître, pas plus que son vaisseau. C'était un cargo YZ-420B, baptisé Grey Hope, qui avait bien vécu mais qui savait encore s'imposer lorsqu'il s'agissait de se battre. Il n'y avait qu'un maigre équipage à bord, constitué de Phoenix et de trois droïdes de chargement de série VK. De gros mastodontes de 2,50 mètres de hauteur, capables de soulever chacun cinq à six tonnes. Ils avaient coûté les yeux de la tête au contrebandier, mais son efficacité dans ses activités s'en était retrouvée démultipliée par la suite. Un investissement profitable, surtout qu'il avait acquis les robots neufs au quart de leur prix, grâce à ses dons de...

Dac apparue à travers la vitre du cockpit du cargo, et manqua d'aveugler le pilote par sa clarté. Toujours aussi bleue, toujours aussi lumineuse. Ses chantiers orbitaux étaient toujours là, eux aussi. Et quelque chose de plus inhabituel que d'habitude venait compléter le tableau. La présence de vaisseaux de la République et du Consulat. Symbolique, il fallait l'admettre, mais n'importe qui savait que lorsque ces deux-là se retrouvaient nez à nez en zone neutre, il y avait de quoi craindre le pire. Phoenix n'ignorait pas ce qui était arrivé sur la Roue, il savait qui y avait déclenché un monstrueux cataclysme : un Seigneur Noir des Sith. Il savait aussi qui venait d'y mettre un terme : un autre Seigneur Noir. Deux êtres dangereux, stratégiques, mesquins. Et pendant ce temps-là, la République et le Consulat jouaient à se regarder de travers dans des secteurs où leur autorité était théoriquement proche de zéro, alors qu'une collaboration visant à traquer et éliminer les Sith serait sûrement plus judicieuse.

Le vaisseau fut autorisé à se rendre sur le monde aquatique, et sitôt qu'il eut dépassé les couches atmosphériques supérieures, se dirigea vers Corral City. La cité était toujours aussi blanche, toujours aussi éblouissante, même si les couleurs flottantes des deux géants squatters politiques venaient tacher et gâter un si beau paysage urbain. Le cargo se dirigea vers l'Ouest de la ville, vers des docks moins fréquentés. Son chargement n'était – pour une fois – pas illégal, mais Phoenix était du genre à ne pas vouloir se faire remarquer. Et il sentait qu'il y avait des gens capables de le remarquer sur cette planète. Le transporteur se posa lourdement dans un hangar vide de toute douane et de tout contrôle d'identité, et un Quarren vint à la rencontre du contrebandier pour payer la marchandise, pendant que les droïdes VK déchargeaient les caisses de kolto et d'équipements médicaux. Une transaction légale grassement payée, et une bonne action pour un hôpital de quartier sans grands moyens. Avant de partir, Phoenix demanda à son client la raison de la présence de la République et du Consulat sur Dac. Il apprit que des émissaires avaient été envoyés pour soutenir le gouverneur pro-républicain Mikar Vantid et le député pro-consulaire Tork Ranath. Ceux-ci avaient réunis derrière eux plusieurs politiciens et autres sympathisants, afin de mener une sorte de campagne électorale en faveur des deux gouvernements. Le lendemain, le peuple de Dac serait amené à voter pour l'un ou l'autre des deux. Le Quarren préféra conclure son récit dans un murmure, disant que même s'il appréciait la République, il n'était pas sûr que ce vote soit bon pour son monde. Et une grande majorité de la population pensait la même chose, apparemment.

C'est ainsi que Phoenix se retrouva à vagabonder dans les rues de Corral City. La présence des gouvernements galactiques, et surtout, d'après les rumeurs de cantinas, des deux Ordres Jedi, ne l'enchantait guère, mais sa curiosité était plus forte. Il était décidé à en apprendre un maximum, sans non plus avoir envie de rencontrer les Jedi. Il ne voulait pas les voir, il y avait trop de souvenirs douloureux... Mais pour satisfaire son envie, il ne disposait que des grands écrans holovidéos qui diffusaient dans les rues des scènes de débats envenimés entre Vantid et Ranath, des extraits des derniers messages de menace du Sith Darth Mortuus, des témoignages de l'attaque de la Flotte Fantôme sur Kuat, et des journalistes parlant de l'arrivée des émissaires censés épauler les deux chefs politiques locaux. Tout cela ne lui convenait pas réellement. Il voulait savoir, et surtout comprendre ce qui poussait les politiciens à agir de la sorte, car la neutralité de Dac était son plus précieux atout. Que ce monde gagne la protection d'un des deux gouvernements, et la Galaxie plongerait dans une guerre sans issue. Certes, les guerres étaient en général sources de gros profits pour les contrebandiers, mais celle-ci serait des plus irresponsables, avec des Seigneurs Sith aux portes de l'espace connu, attendant la première occasion de frapper. Aux yeux de Phoenix, c'était innacceptable.

Il décida de rebrousser chemin. Il n'aurait aucune chance d'en apprendre plus, et il n'était pas fou au point d'aller espionner la République ou le Consulat. Marchant d'un pas vif, il remontait une avenue bondée quand il remarqua un Mon Calamari des plus étranges, qui portait un imperméable brun avec une capuche rabattue sur sa tête, malgré le soleil de plomb de cette journée. Il portait également un gros sac bien plein, qu'il tenait fermement. Il se servait de la foule pour se frayer discrètement un passage qui pourrait lui permettre d'éviter d'éventuels poursuivants. C'était bien dommage pour lui, car Phoenix l'avait remarqué. Même si ça n'était pas ses affaires, le contrebandier trouvait cela plutôt anormal. Il décida de le suivre à travers la foule épaisse, puis dans des rues moins fréquentées de la ville, jusque dans des ruelles vides de toute présence organique ou artificielle. Phoenix jura intérieurement : cet amphibien paierait pour lui avoir fait découvrir le mauvais côté de Corral City. Mais il continua à le suivre, jusqu'à ce que le Mon Calamari tourne à l'angle d'une ruelle adjacente. Le contrebandier se plaqua contre le mur, et se plaça à l'angle de rue, pour pouvoir observer la scène en toute discrétion. L'amphibien parlait avec un officier Chiss des Renseignements de la République.

- Vous les avez ? demanda froidement le Chiss.

- Oui, capitaine, répondit l'autre en déposant son sac sur le sol. Un Datapad avec les codes de sécurité des appartements de Mikar Vantid. Et un uniforme militaire des soldats Chiss du Consulat.

- Parfait... (Il vérifia le Datapad donné par le Mon Calamari.) Parfois, certains sacrifices sont nécessaires. Mais je le fais pour la République, et pour la démocratie. Ces bâtards du Consulat Arkanien apprendront le sens du mot « justice », et mon monde pourra retrouver sa liberté et son indépendance. Skyurr n'a que trop asservi le peuple de Csilla.

- Autre chose que je puisse faire, capitaine ?

- Oui. (Il sortit son blaster et le pointa vers la tête de l'autochtone avec un sourire de détraqué.) N'en parlez à personne.

Le coupe de feu parti sans que le Mon Calamari ne puisse dire quoi que ce soit. L'officier Chiss rangea délicatement son arme, saisit le gros sac contenant l'uniforme consulaire, et regarda une dernière fois le corps inerte de son ancien « associé », avant de déclarer sur un ton lugubre :

- À nous deux, Mikar Vantid...

Et il disparu dans une autre rue adjacente. Phoenix n'en avait pas perdu une miette. Assassiner le gouverneur et faire passer les forces consulaires pour coupables ? Cet officier était sûrement un malade, prêt à déclancher une guerre pour atteindre ses objectifs. Le contrebandier resta hésitant un moment. Cette histoire ne le concernait nullement, sa vie se résumait à la contrebande. Pourtant, il était au courant, et surtout, il fut une époque où il aurait agi sans poser de question, où son devoir, son serment, lui auraient ordonné d'agir. Il n'était plus cet homme-là désormais, bien qu'il en ait conservé des souvenirs et des capacités bien utiles.

Il lui fallait prendre une décision, car si la République découvrait ce Chiss en train d'abattre Mikar Vantid, avec un uniforme consulaire sur le dos, ce serait assurément la déclaration de guerre. Ce que Phoenix ne souhaitait pour rien au monde. Il se décida donc à agir. Tant pis s'il se faisait remarquer, tant pis si on lui posait des questions par la suite. Il devait le faire, car le meurtre de Mikar Vantid n'apporterait rien d'autre à la Galaxie que le chaos le plus noir.
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Svetlana Zaitsev
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeMar 18 Déc - 14:14

    « Bien, a priori, l’objectif est très simple : on débarque, l’on escorte le Jedi durant les négociations, puis une fois l’affaire terminée, l’on rentre au bercail ! Une vulgaire mission d’escorte quoi ! »

    Même durant le voyage, Svetlana ne pouvait s’empêcher de trouver cette mission stupide. Comme elle l’avait dit, il ne s’agissait de rien de plus qu’une bête mission d’escorte, absolument pas de quoi mobiliser des troupes ultraspécialisé comme eux. Cela posait de lourdes questions sur la confiance qu’on pouvait leur créditer, celle offerte aux Jedi, aux autres organes du Consulat, aux Calamari eux-mêmes, plutôt réputé comme farouche défenseur de la république. Autant dire que l’officier commandant des forces du programme génétiquement modifié ne savait pas vraiment comment aborder cette mission en toute sérénité. Elle était habituée à un cadre clair et précis, des ordres qui ne laissait qu’une réponse affirmative possible, elle fonctionnait plutôt en binaire. Toutefois, cela raisonnait également dans sa tête comme un défi, c’était également l’occasion de prouver que les Crusaders pouvaient assurer d’autres missions que typiquement militaire et prendre de l’importance dans la chaine de commandement ainsi que dans l’organigramme militaire consulaire, autant dire que la blonde comptait bien s’arranger pour que cette opération soit un succès, comme elle le faisait toujours depuis qu’elle portait son armure de combat pour le compte du consulat.

    Igor retira son casque, montrant un visage dur, avec une barbe entretenue, mais également de nombreuses cicatrices, preuve s’il en fallait que la vie en tant que Crusader n’était pas faite d’un long fleuve tranquille et que le prix de la supériorité génétique comme tactique était très lourds, impossible à comprendre pour ceux qui n’étaient pas dans leurs situation. Natasha en revanche garda le sien, elle correspondait bien plus au profil de la tueuse silencieuse que son confrère, bien plus humain malgré sa taille de géant, qui savait prendre soin de son entourage avec une étonnante douceur. Svetlana décida de l’imiter afin de pouvoir discuter avec lui de regard à regard, elle savait que si le géant avait retiré son heaume, c’était justement pour pouvoir s’exprimer sans détour et obtenir des réponses franches, pas besoin des IA sur ce coup de toute façon. Même le son de la voix d’Igor avait quelque chose de profond, laissant deviner un caractère bien plus facile à vivre que les autres membres de Crusader. Ce n’était peut-être pas forcément évident, mais beaucoup des autres membres du programme avait un grand respect pour lui, qui avait su conserver une part de son humanité malgré le parcours d’endoctrinement et de souffrance qu’ils avaient tous enduré.


    « Commandant, ne jouez pas les imbéciles avec nous ! Le GQG ne déploierait pas des Crusaders pour escorter un Jedi lors d’une mission diplomatique. Qu’est-ce que cela cache à votre avis ? »
    « Aucune idée. Peut-être que les huiles ne font pas confiance aux Jedi et qu’ils veulent qu’on les évalue, à moins que ce ne soit de nous qu’ils aient peur… »
    « Ou alors ? »
    « Ou alors ils craignent qu’il y est un grave incident et compte sur nous pour régler la situation, je ne sais pas… Les solutions possible sont multiple, mais je suis d’accord, nous ne sommes pas à notre place ici. »


    Igor soupira puis s’adossa au siège du transport, réfléchissant probablement lui-même aux autres possibilités, chacun des trois Crusaders étaient tout à fait capable de comprendre tout ce que leurs présences pouvaient signifier. La blonde restait relativement calme toutefois, elle savait qu’elle pouvait faire face à nombres de situations et même si la situation tournait de la façon la plus désespérée possible, elle pensait bien être capable de s’en sortir et rejoindre ses lignes. Autrement dit, aucune inquiétude à avoir dans l’immédiat, c’était plutôt les conséquences à long terme sur la politique consulaire qui l’inquiétait. Dans le même temps, même cela n’était pas vraiment son problème, son seul rôle était de toute façon d’obéir, que cela mène à la victoire finale ou la destruction. C’était le devoir du soldat et elle le suivrait. Igor le savait fort bien aussi, mais il faisait passer avant tout celui de protéger les hommes, la ou les personnes comme Natasha préférait encore concentrer leurs efforts sur l’assassinat des cibles ennemies et les compétences martiales. Crusader était aussi diversifié que ne pouvait l’être n’importe quel unité militaire et le rôle des officiers comme Svetlana était de faire en sorte que ses personnalités différentes soient capable de travailler ensemble dans la réalisation d’un objectif commun.

    Il ne trouva rien de plus à dire, formuler d’autres hypothèses ne ferait qu’ouvrir le champ des possibles sans pour autant parvenir à une véritable solution. D’un commun accord, les deux Crusaders remirent leurs casques alors que Natasha n’avait pipée mot durant la conversation. La navette avait poursuivi tranquillement son chemin jusqu’à Dac et la planète était maintenant visible pour Echo 419, les Crusaders n’avaient qu’à se pencher vers elle afin de pouvoir admirer cette dernière également. Dac n’était pas Kuat : là où la planète du noyau était entourée d’un anneau de fer géant servant à la construction de navire en très grandes séries, la planète Calamari se contentait elle de plusieurs stations spatiale a l’allure bien moins évoluée en orbite autour de la planète bleue, peut-être dans l’objectif de ne pas dégrader l’écosystème de cette planète. Svetlana aurait pu demander a Shae de se servir des systèmes de communication de sa combinaison afin de pouvoir en savoir plus en écoutant les canaux ouvert, mais elle renonça, inutile de se faire remarquer dès son arrivé pour une simple question de curiosité sur le chantier naval de Dac. Les communications avec le contrôle de sécurité permis d’obtenir rapidement l’autorisation d’atterrir temporairement au Spatioport afin de pouvoir débarquer pour laisser ensuite Echo 419 retourner sur l’Indominable.

    Dac offrait une atmosphère très humide, rien d’étonnant pour une planète qui n’était qu’une géante d’eau. Shae envoya un rapport signalant la mort de Darth Mortuus et l’intervention du Seigneur Noir des Sith inconnu ayant commis des exactions dans divers coins galactique, dont l’abortion de toutes formes de vie au sein de la station de la Roue, vivant comme mort-vivant… Ce qui signifiait que la nouvelle menace était encore plus importante que la précédente et ouvrait une nouvelle possibilité. Il était possible que l’équipe de Zaitsev soit envoyée ici afin de pouvoir intervenir si ce Sith inconnu se pointait vers Dac, mais Svetlana en doutait : celui-ci avait attaqué Kuat pour dérober des navires a la République et il ne faisait aucun doute que les navires Kuati étaient plus intéressant et mieux évolué que les Calamari… Enfin, peut-être voudrait-il manger a tous les râteliers et prudence était mère de sureté. Une fois dehors, le Commandant fit un geste pour signifier à ses deux Crusaders de la suivre, il était temps de rejoindre le QG Consulaire afin d’en savoir plus sur la politique à tenir, mais avant, elle se renseigna sur la présence du Jedi, savoir où elle était censée le rejoindre. Elle eue la surprise de constater que celui-ci n’avait pas encore atterrit, mais les nouvelles informations forçaient la guerrière à rejoindre rapidement ses supérieurs. Elle laissa donc Igor au Spatioport pour l’attendre et parti avec Natasha dans un speeder pour rejoindre le QG, il lui fallait savoir s’il y avait de nouvelles consignes…
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeLun 24 Déc - 10:40

Le Consulat représentait l’ultime solution pour s’emparer du pouvoir. Pour Tagon, la seule manière de gagner la confiance totale du peuple était de prouver sa valeur en tant que dirigeante en période de guerre. A la fois partagée par sa volonté de préserver son peuple de la guerre et sa volonté de servir au mieux la république, elle hésitait encore sur la manière dont elle allait s’y prendre. Comprenons bien Tagon, elle ne désirait pas imposer un gouvernement de terreur sur la république, loin de là, elle se voyait plus comme la seule personne capable d’amener une paix définitive dans la République et plus précisément dans la Galaxie. Mais pour cela, il lui fallait gagner plus de pouvoir et un meilleur maintien des troupes. Le Sénat devait définitivement lui obeir et ne plus représenter un obstacle à sa volonté. Sans parler des Jedi qui se complaisaient dans leur unitilité et leur passivité. Si Tagon voulait règner, il lui faudrait afficher plus de puissance qu’eux. C’était là qu’entrait en scène la Garde Noire qui selon Tagon pouvait faire office d’un meilleur organe exécutif que l’ordre Jedi. Dalagur quant à lui représentait la sagesse et l’avenir d’un ordre presque disparu. Tagon espérait voir former de nouveaux Jal Shey qui croiraient en la paix par la parole de Tagon. Un ordre d’adepte de la force impregné par sa volonté et sa parole. Mais pour cela, il faudrait bien plus qu’une armée pour destabiliser l’ordre de la Galaxie. Tout d’abord, il lui fallait prendre Dac.

Et pour prendre Dac, elle préférait utiliser des moyens qu’elle avait mis de coté ces derniers temps. Plutôt que d’arriver en humble Chancelier dans sa petite navette, elle avait fait appel à la Flotte du Poing. Il s’agissait de la flotte personnelle dévouée à la princesse Hapienne.

Mise à disposition par la famille royale, Tagon n’en avait jamais fait usage jusqu’à maintenant et espérait bien changer la donne. Pourquoi ? Parce que la flotte du poing représentait déjà le début d’une nouvelle puissance galactique et que même si elle ne pouvait mener de siège, elle pouvait tenir en estime pas mal d’appareil. Même pour une planète comme Dac, elle représenterait un danger. Sans compter le fait que la flotte était peu connue, elle possédait une ID répertorié dans les bases de données, mais son manque de fréquence poussait à l’inquiètude et à l’anxieté. Son plan ? Prendre la planète par la diplomacie, si elle échouait, elle retirait sa flotte. Celle-ci n’était pas convoquée pour impressionée ou pour menacer, même si le risque qu’il s’agisse de cela était grand. Non le but était de montrer la puissance de la Chancelière. Si un organe de la République pouvait se permettre de se déplacer avec autant de puissance, que devait représenter l’armée entière ? Car entendons-nous bien, Dac ne cherchait pas une sécurité économique, mais plutôt militaire surtout depuis le retour des Sith à l’instar du défunt Darth Mortuus.

La flotte approcha donc de Dac. Les dragons hapiens était une marque de qualité non négligeables et était le symbole de la puissance de Hapes. Tagon fit dépecher une navette et laissa le reste de la flotte à proximité de la planète sans que cela ne laisse penser à une volonté d’agression. Accompagné de deux escouades de soldat hapien, de Dalagur et de Darth Icarus, Tagon Rorik descendit vers Dac. Le statioport était rempli par une foule de tout types. L’athmosphère humide agressa les pores de la peau de Tagon et elle se passa une main sur le front pour effacer quelques gouttes de sueur. On vint à leur rencontre. Une assemblée constituée à la fois de Quaren et de Calamari. Autant l’un que l’autre répugnait Tagon, pourtant ils représentaient tous un peuple aux idéaux et aux croyances respectables. La Technologie de ces peuples étaient d’alleurs très en avance sur bien d’autres planètes et Tagon entendait bien en tirer profit. On les conduisit alors vers des lieux plus propice à la discussion.

[PS : Désolé, je préfère laisser au MJ le soin de nous introduire et de lancer le RP]
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeJeu 27 Déc - 21:10

Il avait enfin retrouvé sa trace. Phoenix avait perdu de vue le comploteur Chiss, mais il l'avait enfin repéré. Le bougre était bien reconnaissable, avec ses cheveux aux reflets bleutés et ses yeux rouges. Il le poursuivit dans des rues étroites et des avenues bondées, jusqu'à une tour blanche. Il suivit discrètement l'officier, et le vit prendre un ascenseur. Phoenix fit de même, pour le suivre jusqu'au toit du bâtiment. Il se retrouva à plusieurs dizaines de mètres du sol de la ville, et aperçu le Chiss agenouillé plus loin. Il observait l'énorme bâtiment d'en face. Le contrebandier plissa les yeux, mais comme la construction était trop éloignée, il sortit ses jumelles. En face, derrière une baie vitrée, il y avait le bureau de Tork Ranath, avec ce dernier à l'intérieur et ses deux gardes du corps. Gardes qui avaient bien remarqué la présence du Chiss de l'autre côté, mais faisaient comme si de rien n'était. Phoenix comprit alors qu'il n'y aurait pas un assassinat mais deux : celui de Ranath, et celui de son opposant républicain, Mikar Vantid. Le micro-complot qui se tramait sur Dac était donc bien plus grave qu'il ne l'avait pressenti. Puis il se posa l'horrible question qui le taraudait depuis un moment : si le Chiss était ici, qui allait tuer Vantid ? Et où était la combinaison consulaire qu'on lui avait donné ? Pas le temps de trop réfléchir. Phoenix ne voulait pas s'exposer, et il ne pouvait de toute manière pas intervenir à temps, mais il pouvait au moins capturer le Chiss comme témoin. Il guetta donc le moment où les gardes de Ranath ne regardaient plus dehors, puis se précipita sur l'officier. Ce dernier, surpris, n'eut pas le temps de sortir son blaster, et sous l'impact, les deux hommes chutèrent du toit de la tour.


Tork Ranath faisait les cents pas autour de son bureau, tout en caressant machinalement les tentacules qui pendaient du bas de son visage. La nervosité l'avait saisi dès l'annonce du vote, et depuis il ne dormait plus beaucoup, ne mangeait presque pas et gardait toujours sa vibro-épée avec lui. Il l'avait sur lui, en ce moment, alors qu'il s'apprêtait à recevoir des émissaires du Consulat Arkanien, des Jedi et des militaires. Cela le rassurait que son homme de main, Nikk, ait préféré contacter l'Alliance Jedi. Ranath n'arrivait pas à faire confiance à la Légion Sith, aussi comptait-il faire en sorte que cet entretien soit le seul, pour éviter de voir revenir non pas des Jedi mais des Sith. Ses deux gardes du corps semblaient nerveux eux aussi, mais il n'aurait su dire pourquoi. Il voulu entamer une brève discussion avec eux, lorsque l'écran de son bureau s'alluma, montrant son assistante Mon Calamari.

- Député Ranath, les émissaires du Consulat sont arrivés.

- Parfait, faites-les entrer.

- Oui, Monsieur.

La porte du bureau s'ouvrit, et l'assistante laissa passer les nouveaux venus en les annonçant un par un : le Chevalier Jedi Fang Rwarr, un grand Trianii, le Maître Jedi Quarren Pell'Ion, et le Commandant d'une unité consulaire d'élite, une grande femme à l'air sévère nommée Svetlana Zaïtsev. Le député accueillit ses invités avec tout le respect qui se devait, et les invita à s'asseoir. Aucun ne prit place dans un des fauteuils, et Ranath, lui-même resta debout. L'assistante servit des boissons sur un plateau et quitta la pièce. Tork Ranath mis ses mains dans son dos en écartant sa longue cape, révélant ainsi sa vibro-lame rangée le long de son flanc gauche dans un fourreau de cuir brun orné de symboles.

- Merci d'être venu jusqu'ici, commença-t-il. Vous le savez déjà, la situation est critique. Le gouvernement s'est scindé en deux. Dac est au bord de la guerre civile... (Il les regarda d'un air peiné.) ...À cause de gens comme moi. Je ne suis plus sûr de vouloir ce vote. J'ai réfléchi, et je suis arrivé à la conclusion que Dac devait rester un terrain neutre. Je pense que le peuple serait du même avis. En fait, je n'attendais que votre arrivée pour me décider à contacter le gouverneur et la République. Nous allons donc...

Il fut soudainement tiré vers l'avant par une force invisible, dont la provenance était le Jedi Pell'Ion. Il passa par dessus son propre bureau en renversant tout ce qui s'y trouvait, et roula au sol de l'autre côté. Lorsqu'il eut repris ses esprits, il réussit à se relever, pour découvrir ses deux gardes morts, gisants aux pieds des Jedi et du Commandant Zaïtsev, tous trois armés et sur le qui-vive. Le député passa à côté d'eux, et le Maître Pell'Ion ouvrit l'armure légère d'un des gardes. En dessous, ils découvrirent une combinaison légère de la République. Le visage de Tork Ranath vira du beige au rouge cramoisi.

- Alors ainsi opère la République... (Il appela son assistante par le biais de son écran.) Ordonnez l'arrestation immédiate de Mikar Vantid et de ses émissaires républicains. Et prévenez Skyurr à propos de cette tentative d'assassinat. (Il coupa la connexion, et se tourna vers les trois émissaires.) Je ferais tout pour que Dac se joigne au Consulat. Je ne tolérerais pas que ma planète soit souillée par ces meurtriers.


Le bureau de Mikar Vantid. Celui-ci recevait plusieurs invités auxquels il tenait beaucoup ce jour-là. On fit entrer dans la pièce la Chancelière Tagon Rorik, vêtue d'une robe Hapienne des plus élégantes. À sa suite entrèrent son conseiller Dalagur, très élégant avec sa robe de politicien, et le garde du corps Sith Darth Icarus. Puis, enfin, il accueillit la Dame Sith Koney Faeg et la Jedi Jayna Thysdal. Il les accueillit comme il fallait, avec tout le respect qu'il devait envers la Chancelière, puis ouvrit la bouche pour s'adresser à eux, lorsqu'une petite bouteille métallique roula dans la pièce en diffusant du gaz opaque. Il y eut ensuite des bruits de pas pressés, puis des tirs de pistolasers. Les Sith et la Jedi sortirent leurs sabres. Thysdal et le conseiller Dalagur retrouvèrent la Chancelière dans la fumée et se postèrent à ses côtés pour la protéger. Il y eut de nouveau des bruits de pas saccadés, puis la porte s'ouvrit à nouveau. Une lame mauve apparut dans la fumée et sembla effectuer plusieurs mouvements. Puis la fumée se dissipa d'un coup, et ils purent apercevoir Nissah Sorrho, la Sith accompagnant Jayna Thysdal, avec sa lance-laser allumée, et un corps à ses pieds. De l'autre côté de la pièce, Mikar Vantid gisait au sol. Icarus prit son pouls, et le déclara mort. Ils examinèrent l'homme tué par Nissah : il s'agissait d'un officier des renseignements de la République, mais qui portait une armure consulaire. Ils n'eurent pas le temps de se poser de questions, car le communicateur du bureau de Vantid sonna, et on entendit la voix de Tork Ranath déclarant que face à une tentative d'assassinat républicaine sur sa personne, Dac se rangeait du côté du Consulat. De plus, il avait ordonné l'arrestation de tous les républicains présents sur la planète, y comprit Tagon Rorik. Il agissait par colère, sans aucun doute, mais il semblait avoir prit sa décision. Jayna Thysdal avait déjà son Datapad en mains, pianotant dessus. Au bout de quelques secondes, elle le lâcha, puis regarda les autres d'un air solennel.

- Mon vaisseau sera là d'une seconde à l'autre. Nous devons fuir immédiatement.
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeLun 4 Fév - 19:27

Tentative d’assassinat. La fumée se dissipait encore et Tagon n’en revenait pas. Elle s’était portée vers Dac avec la fervente idée de la convertir et voici comment celle-ci lui échappait. Et de qu’elle manière ! On accusait la République d’avoir tenté de l’assassiner ! Malgré toute la volonté de Tagon de diriger la République avec une main de poigne, elle ne pouvait accepter qu’on la juge en meurtrière. Jedi Jayna Thysdal déclara qu’il fallait fuir au plus vite. Tagon y réflechit un instant et le temps sembla se stopper net. Quelle était la meilleure solution ? Fuir au risque d’être prise pour ce qu’on l’accusait indirectement, une meurtrière ? Ce serait mauvais pour l’image qu’on se faisait d’elle ici. Mais ce serait pire au niveau de son image au sein de la République. Elle qui avait tout fait pour combattre la corruption au sein du Sénat, elle serait décrédibilisée et on finirait par l’accuser de tord identique. Sans parler de sa perte de pouvoir qui ralentirait ses propres desseins. Mais elle pouvait également rester, combattre pour faire éclater la vérité au grand jour. Cela lui permettrait également de s’afficher comme une femme de terrain. Sans parler du coup médiatique que cela pourrait apporter. Elle prit plaisir à imaginer l’impact et le pouvoir qu’elle gagnerait à agir de cette manière.

Elle regarda Jayna Thysdal et hocha négativement de la tête puis tourna son regard vers Dalagur.

« - Nous n’étions pas préparé pour une telle situation. La République devra attendre. Préviens Meva Alun que notre discussion est toujours d’actualité. Si jamais il m’arrive quelque chose, agit comme nous en avions parlé. » Puis elle se tourna vers la Jedi. « Je suis désolé de vous contredire mais je vais rester sur Dac. Si Tork Ranath désire arrêter les membres de la République, dans ce cas j’espère pouvoir être là pour soutenir le peuple de Dac. Un politicien qui décide sans aucun vote de l’état de sa planète doit être surveillé de prêt. Je ne peux laisser Mr. Ranath penser que la République aurait tenté un acte criminelle contre lui. Seul les coupables s’en vont. Je suis outrée de voir avec quelles simplicités Mr. Ranath a traité cette affaire quand on sait à quelle point tellement de personnes étaient contre cette alliance. Je vous en prie, évacuez mon Conseiller, Sir Galadur, il sera mon représentant au Sénat. Le Sith Darth Icarus restera avec moi. »

Elle s’empara de son comlink et contact la Flotte du Poing.

« - Commandant, ici Tagon Rorik, la flotte risque d’être confronté à de vives agitations à votre encontre. Ne ripostez que de manière non aggressive et attendez le retour de nos navettes. Je reste sur Dac en compagnie de Seigneur Icarus, ramener Dalagur sur Coruscant. »

Elle coupa la conversation quand du bruit se fit entendre de l’autre coté de la porte. De la fenêtre ils purent apercevoir l’arrivée de troupes autour du batiment.

« - Maintenant partez. »

Darth Icarus fit face à la porte. Le chiss déclipsa son sabre laser de sa ceinture et le déposa délicatement sur le rebord du bureau. Puis, il se mit en position de méditation et ferma les yeux. Tagon entendit sa respiration se ralentir et le calme se fit tout autour de lui. Tagon s’appuya sur le rebord du bureau et patienta que les autres s’en aillent. Une dernière parole…

« - Pas de guerre sans mon accord, Jedi Thysdal, signalez-le bien au Conseil. »
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeSam 9 Fév - 20:52

Dur réveil. Du moins je le croyais. Tout autour de moi était brumeux, scintillant, étincelant. Une luminosité surnaturelle enveloppait une vaste plaine verdoyante bordée de collines, entre lesquelles soufflait une légère brise. Étrangement, je pouvais entendre le vent, mais je ne le sentais pas caresser ma peau. Je ne sentais pas la chaleur des rayons du soleil, et aucune odeur ne me parvenait. Le doute me prit. Dans quelle situation incohérente étais-je encore fourrée ? Je me rappelais de m'être trouvé sur Dac, en train de faire embarquer le conseiller Dalagur à bord de mon vaisseau, lorsque des soldats consulaires nous avaient pris par surprise. J'avais obligé Nissah et Koney Faeg à décoller sans moi, et l'instant d'après, alors que ma corvette quittait l'atmosphère, une déflagration au sol m'avait soulevée avant de me faire sombrer dans un vide sombre et infini. Et je me retrouvais là, dans un univers onirique baigné de lumière et de pureté. Je ne comprenais pas ce que je faisais dans cet endroit. Il aurait pu s'agir d'une vision de maître Ran Duolf, mais il ne s'était pas manifesté, pas plus que mon défunt frère, Eeten. Et il était peu probable que l'esprit de Lord Togan vienne s'entretenir avec moi dans un lieu qui était l'exact opposé de sa personnalité. Je ne voyais rien d'autre à l'horizon qu'une plaine verte et vivifiée. Choisissant une direction au hasard, je décidai de marcher un peu, histoire de découvrir quelque chose. Je n'eu pas à me déplacer longtemps, car au bout de quelques minutes je mis le pied sur quelque chose. Ramassant l'objet pour l'examiner, je découvris un masque noir et rouge, probablement Mandalorien, dont la visière étais une unique bande noire horizontale. Un nom célèbre allait s'échapper de ma bouche, lorsqu'une voix synthétique se fit entendre juste derrière moi. En me retournant, je me retrouvai face à un droïde bipède couleur rouille usé, d'un vieux modèle.

- Constatation : Ces plaines sont d'une pure beauté. N'est-ce pas votre avis, Maîtresse ?

- Je... Oui. Oui, évidemment. Mais où... Quel est cet endroit ?

- Remarque attristée : Je l'admet, ce monde était mieux comme cela, avant la catastrophe. Il est navrant que mes anciens maîtres aient été forcés de la détruire.

- Je ne te suis pas, droïde.

- Présentation : Je suis HK-47, droïde assassin perfectionné. Bienvenue sur Malachor V, ou du moins ce qu'elle était jadis. Je constate que vous avez trouvé le masque de mon Concepteur.

- Le... Quoi ? Attends un peu. HK-47, Malachor, Concepteur ? Ça ne se peut pas !

- Évidemment, ça n'est pas réel. Se retrouver en ma présence sur Malachor V avec le masque du Revanchiste ne peut que relever de la folie... Ou d'une vision.

- Mais pourquoi ? Pourquoi verrais-je un droïde dans une vision ?

- Récit : Mon deuxième maître m'a un jour expliqué que votre Force pouvait avoir sa propre volonté.
> Hypothèse : Il est possible que la Force vous montre ce qui est important pour l'avenir.


- Toi et... Revan ? conclus-je en examinant à nouveau le masque. Mais vous avez vécu il y a deux mille ans ! Vous êtes...

- Morts ? Revan l'est sûrement, mais pourquoi moi ?
> Indication malicieuse : Un droïde peut être conservé longtemps dans des conditions idéales.


- Et qu'apporterais-tu de plus à la Galaxie ?

- Réponse mystérieuse : Allez savoir, Maîtresse. Retrouvez-moi et vous aurez vos réponses.

- Me voilà bien avancée...

- Indice : En plus d'être réputée pour ses cristaux d'Adegan, Ilum est connue pour ses rudes conditions arctiques. Un lieu de conservation idéal...

HK-47 se détourna et s'éloigna lentement, avant de disparaître au loin. Puis il y eu un flash aveuglant et tout disparu, Malachor, la plaine et le masque de Revan. Tout redevint noir, et j'effectuai une infinie dans l'obscurité du néant. Je me retrouvais donc avec un mystère en plus sur les bras. Et comme pour toutes mes autres visions, je nageais dans l'incompréhension la plus totale. Si mes ressources historiques étaient bonnes et exactes, Revan avait été sauvé des griffes de l'Empereur Vitiate et s'était remis au service de la République jusqu'à la fin de la Grande Guerre. Quant à HK-47, il avait été récupéré par le Seigneur Noir Darth Malgus pour le servir. Après la mort de l'Empereur, Malgus avait rebâti un semblant d'Empire Sith sur Ilum, assiégeant la planète avec d'innombrables vaisseaux furtifs et une station spatiale blindée. Lorsqu'un commando Jedi s'infiltra sur la station pour arrêter Darth Malgus, les Chevaliers de la République durent faire face à HK-47, alors reprogrammé par les Sith. Par la suite, la bataille se solda par la mort de Malgus et la fin de l'Empire, et tous les rapports firent état de la destruction totale de la station. En toute logique, le droïde aurait du périr, mais la Force n'envoyait jamais de messages pour rien. Je me rendrais donc sur Ilum dès que possible. En attendant, mes sensations commençaient à revenir, petit à petit. Je sentais un sol dur sous mon dos, un courant d'air frais m'effleurant la peau, des bruits de véhicules aériens au loin. Lentement, j'ouvris les yeux. J'étais allongée dans une petite rue déserte de Corral City, sur Dac. Je me redressai délicatement, malgré une douleur brûlante dans ma nuque. Assise par terre, étirant doucement mes membres engourdis, je regardai autour de moi. Un homme me regardait. Blond, grand, avec deux blasters à la ceinture. À sa tenue et à son allure, j'aurais parié mon vaisseau qu'il s'agissait d'un contrebandier. Il s'accroupit devant moi et me regarda droit dans les yeux.

- Vous allez bien, Jedi ?

- Mouais... Un peu déphasée. Je suppose que je dois vous remercier ?

- Pas vraiment, je fais ce qu'il faut au bon moment.

- Et sinon, vous avez un nom ? (Il me fixa froidement, comme si je venais d'insulter tous ses ancêtres.) Excusez-moi, j'en oublie mes manières. Jayna Thysdal, Chevalier de la République.

- Enchanté, répondit-il en m'aidant à me remettre sur pied. Appelez-moi Phoenix, tout simplement.

- Recherché ?

- Discret. C'est vous qui êtes recherchée. Votre Chancelière et son gorille Sith ont été arrêtés, et les forces locales et consulaires vous cherchent encore.

- Que se passe-t-il ?

- Des officiers extrémistes de la République ont voulu assassiner Ranath et Vantid pour déclancher une guerre. Le gouverneur est mort, mais Tork Ranath a survécu, et il a décidé de chasser la République. Pas de doute, Dac est condamnée à devenir un monde du Consulat. (Il prit un air grave, le regard vide.) Ces salauds ont sacrifié toute une planète pour avoir leur lot de batailles sanglantes. (Il se tourna vers moi, toujours avec le même regard.) La guerre est imminente, vous devez rentrer sur Coruscant et prévenir votre Conseil.

- Très bien. Vous avez un vaisseau, je présume ?

- Oui, mais non. Je ne peux pas prendre plus de risques. (Je m'apprêtais à l'incendier lorsqu'il enchaîna.) Néanmoins, je connais quelqu'un ici qui peut vous aider. Glun, un chirurgien Quarren qui a bossé pendant vingt ans pour l'Échange en tant que pirate informatique. Il vous fera de faux papiers, et vous rendra moins... détectable.

- Chirurgien, hein ?

- Un traitement au laser pour faire disparaître vos tatouages Sith sera amplement suffisant, soyez rassurée. (Il m'invita à le suivre d'un geste de la main.) Vite ! On a pas beaucoup de temps.

Confiante malgré tout, je le suivis de près. Il me donna un vieux manteau usé à capuche que j'enfilai à la hâte, et il me guida à travers un dédales de ruelles désertes. Une pensée amusante me traversa alors l'esprit : Quand vous êtes petit, vos parents vous interdisent absolument de faire confiance à un inconnu. Mais quand cet inconnu met sa vie en péril pour sauver la vôtre, que pouvez-vous faire à part le suivre...
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MessageSujet: Re: Le choix d'un peuple   Le choix d'un peuple Icon_minitimeJeu 25 Avr - 16:32

FLASH SPÉCIAL - HOLONEWS


Ici Stan Bowitz, en direct de la planète Dac, pour les dernières informations sur la crise politique qui divise la population depuis plusieurs jours. La situation semble avoir tourné au drame hier dans la capitale, Corral City, où la tension était déjà palpable. Alors que la campagne organisée par le gouvernement allait s'achever pour laisser place à l'élection tant attendue d'un nouveau gouvernement qui déciderait de l'alignement de Dac, une attaque terroriste visant les deux protagonistes de la campagne, visiblement ordonnée par une autorité quelconque au sein de la République Galactique, aurait jeté le feu aux poudres. Alors que le représentant consulaire, le député Quarren Tork Ranath, échappait de justesse à ses assassins, le gouverneur Mon Calamari Mikar Vantid aurait succombé face à un autre groupe de tueurs républicains. Ce double attentat a mis la pagaille dans la paisible cité aquatique.

Au moment où je vous parle, le peuple de Dac est dans les rues et cri vengeance contre les monstruosités de la République et leurs commanditaires tout aussi monstrueux. Quarrens, Mon Cals, ils sont tous dehors pour manifester leur colère et leur dégoût. Les forces consulaires ont du procéder à une maîtrise de la foule, une foule enragée et enhardie par la trahison des républicains. De nombreuses arrestations ont eu lieu durant ces dernières heures, dans le seul but de calmer les émeutiers. Tork Ranath, nommé Consul de Dac en conséquence, a prononcé un discours clair et unificateur, qui a ravivé la flamme de la colère de son peuple.


« ...Car même si je ne m'étais pas rangé du côté de la République, j'avais un profond respect pour ses valeurs et sa démocratie. J'avais de l'estime pour Mikar Vantid, et j'annonce mes plus sincères condoléances à sa famille. Mais malgré tout, la République nous trahit, nous souille et nous humilie sur notre sol, au détriment de ses grandes valeurs “exemplaires” ! Après la tourmente que nous avons vécu à cause des Empires Sith, la soi-disant démocratie sensée nous protéger nous fais souffrir en nous plongeant dans ce bain de sang ! Je me moque bien des mensonges, des excuses et des rumeurs désormais. Car le Premier Consul a raison : la République n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle se meurt, et ce malgré les efforts de ses dirigeants et de ses “défenseurs” aux abonnés absents ! Je le jure devant vous, mes frères et mes soeurs, et devant toute la Galaxie : tant que je vivrais, je militerais pour la guerre ! Pour la justice qui nous est due ! Pour la mort de la République Galactique ! »

Nos envoyés spéciaux nous confirment que les chantiers de Dac reprendront leurs activités sous peu, et fourniront exclusivement le Consulat. Alors que la planète toute entière s'abreuve du cri de vengeance du nouveau Consul, on me fait parvenir à l'instant le bilan de ce drame selon des sources de la République et du Consulat. Du côté consulaire, le bilan s'élève à 17 morts dans la garde d'élite de Ranath, et à 21 morts suite à des échanges de tirs parmis les soldats déployés par le Consulat. Le bilan républicain est, quant à lui, plus lourd et plus dur à encaisser : outre la mort affligeante de Mikar Vantid, on dénombres 53 morts, soldats et officiers des renseignements, et 11 soldats et officiers capturés. On apprend également le décès d'un Chevalier Jedi du nom de Jayna Thysdal, dont le corps est actuellement rapatrié sur Dantooïne pour ses obsèques. Enfin, nous annonçons que la Chancelière Tagon Rorik en personne, et son garde du corps, le Seigneur Sith Darth Icarus, ont été capturés et seront transférés sur Arkania dans peu de temps.

Actuellement, aucune mesure n'a été décidée du côté de la République devant la tournure de ces événements. Le Premier Consul Skyurr n'a encore fait aucune déclaration, et sur Coruscant, alors que le peuple républicain s'indigne en découvrant les atrocités commises, on attend que le conseiller de la Chancelière, Dalagur, tout juste revenu de Dac, rende officielle sa nomination provisoire à la présidence. Dans tous les cas, il est clair que la Galaxie ne sortira pas intacte de cet événement exceptionnel, et tout aussi tragique, et bien que les gouvernements se montrent conciliants, un conflit de grande ampleur pourrait...


Il coupa la transmission. Il détestait tous ces débordements médiatiques que se permettaient les journalistes. La guerre allait éclater, c'était désormais certain, entraînant avec elle des milliers de soldats et d'innocents dans la mort. Il n'y avait rien de réjouissant à cela, mais les médias se plaisaient à graisser leurs reportages, ainsi que leurs fins de mois, avec leurs tirades croustillantes bâties sur les pauvres gens et les catastrophes meurtrières.
Non, il n'aimait pas provoquer la mort, même si elle ne constituait qu'un passage dans l'existence d'une âme. Mais il ne pouvait pas se livrer au sentimentalisme, lui, l'Alchimiste, le Seigneur Noir de la Flotte Fantôme. Il devait se montrer fort, juste, impitoyable, et il lui fallait justifier chaque vie qu'il épargnait, des vies qu'il était inutile de gaspiller. La vie était ainsi, montée sur le mensonge et l'hypocrisie. L'arbre qui cache la forêt, les paroles en l'air qui masquent les vraies intentions. La vie n'est que subterfuge.

- Vous aviez raison, Monsieur. Nous n'avions nul besoin d'intervenir. Ils se sont embrasés seuls. Vous devez être satisfait, supposa la commandante de la Flotte.

- Plutôt, oui, même si toutes ces vies perdues nous auraient servies. (Il fixa les étoiles, scintillantes sur le voile noir de l'espace, à travers la baie du pont du Sweet Temptation, le regard perdu dans le vague. Il n'avait pas écouté la fin du reportage, mais le reste de la Galaxie, si. Il se sentait écoeuré par les propos des journalistes, qui n'auraient jamais à se rendre sur un champ de bataille, qui jamais ne croiseraient les yeux humides de chagrin des veuves et des enfants pleurant leurs maris et pères morts au combat. Des lâches, parasites de la société qui ne doivent leur existence qu'à leurs belles paroles.) Je vous laisse la passerelle, Colonel Rea. Je dois méditer.

Et il se dirigea vers la sortie du pont. Il y avait autre chose. Il avait sentit comme un coup de canon dans la Force. Une flamme s'était éteinte sur Dac, dans le chaos. Mais une autre venait de se rallumer. Moins vacillante, plus forte, plus tenace. Une vieille connaissance qui ne tarderait pas à se révéler. « Et c'est tant mieux. Nous avons tellement de choses à nous dire, mon vieil ami... »
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