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 La Citadelle

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Myrsan Jones
Myrsan Jones
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MessageSujet: La Citadelle   La Citadelle Icon_minitimeJeu 11 Oct - 19:30

« L'Équilibre est la clé de la paix, de l'harmonie, de la tolérance. Sans lui, on s'expose au règne du Chaos.

Beaucoup d'entre nous sont convaincus que le Côté Obscur de la Force est malsain, pervers, insidieux, cruel. Ceux-ci pensent que tous les Sith sans exception sont des êtres corrompus, diaboliques, manipulateurs. Et bien évidemment, de leur point de vue le Côté Lumineux est un véritable Eden, un havre de paix, de beauté et de sagesse. En réalité, il y a du vrai et du faux dans les deux. Toute chose qui en surpasse une autre finit par dominer, d'une manière plus ou moins dictatoriale. Il en va de même pour la Force. La majorité des Jedi croit que l'Équilibre équivaut à l'anéantissement du Côté Obscur. La majorité des Sith croit que l'Équilibre équivaut à l'anéantissement du Côté Lumineux. C'est faux, pour la raison que j'ai évoquée : quelque chose de supérieur domine toujours de manière tyrannique, même en prônant le bien et la paix. Voici la définition de l'Équilibre telle que je la conçois : la coexistance et l'entraide entre deux parties qui se considèrent comme égales et ne cherchent pas à se détruire mutuellement. La dévotion envers un seul Côté de la Force est vecteur de Chaos, entraînant irrémédiablement des guerres de religions répétitives. Sans le savoir, en procédant ainsi, nous défions la volonté de la Force, car la Force Elle-même ne cherche qu'à rester en Équilibre. Nos actes en deviennent donc opposés aux enseignements qui nous ont forgé. Cette incohérence guidée par le désir de perfection fait de nous des êtres illogiques aux yeux des êtres non-sensibles à la Force. Notre persistance à nous forger une personnalité faite uniquement de Lumière nous rend inhumains, car tout être vivant possède en lui une part de lumière, et une part d'ombre.

Malgré mon passé, je l'ai admis, et je l'assume, dorénavant. Nous devons, non pas changer nos enseignements, mais les adapter. Nous devons avoir une perception différente des choses, un autre regard sur la Force. Le Côté Obscur est-il mauvais ? La réponse est non. Ceux qui utilisent le Côté Obscur à des fins malsaines, ce sont eux qui sont mauvais. Les êtres sont mauvais, pas la Force. L'Obscur fait partie de la Force, tout comme le Lumineux. Dire que le Côté Obscur est mauvais, c'est insulter la Force. Or personne n'a le droit d'insulter la Force. Nous la servons, nous la laissons nos guider, nous lui accordons notre confiance. Mais jamais, au grand jamais, nous ne devons remettre en cause la légitimité de son existence.

Car, souvenez-vous, la Force est seulement avec ceux qui la servent, et qui l'honorent. »


Je venais de terminer. L'enregistrement étant achevé, je saisis le petit holocron cubique, qui émettait une lueur bleutée ondoyante, et le rammenai dans le dortoir du vaisseau. Maître Duolf, quand il m'avait prise comme Padawan, m'avait offert ce petit objet, vierge à l'époque. Le vieux Jedi m'avait raconté qu'il me serait utile tout au long de ma vie, car il me permettrait de consigner chacune de mes expériences, mes rapports de mission, mes propres techniques de Force et de sabre laser, ainsi que mon point de vue personnel sur la Force. Depuis, je le gardais toujours, à bord du Crimson Lady. Je l'entreposais dans la pièce où je cachais l'holocron de Lord Togan. Ainsi les deux effluves opposées de Force se mêlaient pour former une énergie neutre indétectable, un peu comme une réaction chimique entre deux éléments ioniques. Et puis cette opposition était une image assez amusante de ma vision de la Force : le statut d'Équilibre, sans domination du Lumineux ou de l'Obscur. J'ai donc rangé soigneusement mon holocron, puis ai succintement sentit celui de Togan. Je sentais cette énergie noire, qui m'était si familière, tenter de me prendre, de m'emporter, de me briser à nouveau. J'étais capable de me contrôler, de maîtriser mes peurs, mes passions. Sauf que depuis plusieurs semaines déjà, je ne cessais de rêver du passé. De la mort de mes parents, de la cruauté que j'ai tant adorée pendant presque quinze ans, du visage horrifié de mon frère Eeten alors que ma lame lui traversait la poitrine. Et, continuellement, il y avait cette voix dans ma tête. Celle de Lord Togan, qui n'avait de cesse de me traiter de lâche, d'imbécile, de traîtresse, d'agent du Chaos. Un écho interminable, comparable au son d'un métal rouillé percutant les parois d'un gouffre sans fond. Une cacophonie que j'avais beaucoup de mal à endiguer.

- Mademoiselle, nous allons sortir d'hyperespace.

Je fus brusquement ramenée à la réalité en entendant ODIN. Laissant derrière moi les holocrons et les échos, je me précipitai au cockpit du vaisseau. Au moment où je m'assis dans le siège de pilote, le tunnel lumineux de la vitesse-lumière s'estompa, pour ne laisser place qu'à Metellos. Vue de l'espace, cette planète ressemblait à une grosse perle violette aux reflets mauves pâles. Le trafic orbital était monstrueusement dense, pire qu'au dessus de Coruscant ou Nar Shaddaa. À tel point que personne n'aurait pu forcer le passage avec son vaisseau sans être réduit en poussière d'étoile. J'ai localisé la Citadelle de la Garde Sénatoriale avec les senseurs du Lady, puis j'ai choisi le "bouchon spatial" qui me permettrait d'atteindre le plus rapidement possible l'atmosphère de la planète. J'étais tellement concentrée à éviter d'entrer en collision avec un autre appareil que c'est à peine si je remarquai les chasseurs Aurek qui me rejoignirent. Par la suite, le système de communication grésilla, avant qu'une voix rauque ne retentisse dans le cockpit.

- Ici le contrôle aérien de la Citadelle Blanche. (Bingo, la Garde Noire !) Corvette républicaine, veuillez vous identifier.

- Ici le Chevalier Jayna Thysdal, aux commandes du Crimson Lady. Je suis envoyée par le Conseil Jedi de Coruscant.

- Jayna Thysdal ? Parfait, nos chasseurs vont vous conduire jusqu'à la Citadelle. (Il y eu un blanc, le temps que je manoeuvre pour pouvoir suivre mon escorte.) Vous êtes en retard, Maître Thysdal.

J'ai cru que c'était la blague du jour...
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Myrsan Jones
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MessageSujet: Re: La Citadelle   La Citadelle Icon_minitimeDim 14 Oct - 14:24

J'étais dans l'atmosphère, toujours escortée par les chasseurs Aurek. Il faisait nuit, de ce côté-là de la planète. Mais, même plongée dans l'obscurité nocturne, Metellos continuait à arborer un aspect sale, fatigué, mal entretenu. La planète baignait dans sa pollution, qui donnait ses reflets mauves à l'épaisse atmosphère nuageuse. Malgré les lumières scintillantes des avenues, les bâtiments semblaient toujours usés, sombres, rebutants. Certes, Metellos avait de quoi ressembler à Coruscant, mais ce n'était bien sûr que l'apparence. Metellos, au même titre que Nar Shaddaa, était morte dans la Force. Lorsque j'étais dans la capitale, je pouvais sentir les milliards de vies en ébullition, comme une énergie apaisante. Ici, je sentais une plaie béante, qui ne se refermerait sûrement jamais. On ne pouvait l'imputer à la présence de la Garde Noire, bien sûr. En réalité, Metellos avait toujours évolué dans l'ombre de Coruscant, sans jamais réussir à attirer l'attention. Les activités, les casernes militaires, les centres de décision et de commandement, tout cela se trouvait sur Coruscant, au point zéro de la Galaxie. Metellos, elle, n'avait rien d'autre que ses industries polluantes et sa population pauvre, malade, désespérée. La descente aux enfers de la planète avait entraînée dans son sillage les âmes des habitants de ce monde. Metellos était un noeud de souffrance et de désespoir dans la Force. Et c'était là qu'on avait décidé d'envoyer la Garde Noire Sénatoriale. Quelle subtilité, envoyer le némésis de l'Ordre Jedi sur le némésis de Coruscant. Néanmoins, les Sith de la Garde, pour la plupart, n'avaient pas perçu cela comme du mépris, mais plutôt comme une chance de prouver leur valeur. Depuis quinze ans, ils géraient Metellos, tentant de sortir la population de la pauvreté, de donner à ce monde mort une deuxième jeunesse. Dans les derniers rapports du BER – le Bureau Écologique Républicain – il était mentionné que les actions de la Garde Noire avaient permis de diminuer le taux de pollution de 11%. Une petite avancée que peu de gens avaient remarqué, la République étant obnubilée par la croissance du Consulat Arkanien sans se soucier du sort de ses populations.

Il se mit à pleuvoir, comme si ce monde n'était pas déjà suffisamment triste. Une pluie forte, battante, presque enragée. « Écoute ta colère... » Et la voix de Togan, toujours en train de squatter mon esprit. Je n'arrivait pas à la chasser, à LE chasser, lui, de ma tête. Je me revoyais tuer en son nom, du temps où j'étais son apprentie Sith. Je le revoyais dessiner sur mon corps nu, avec toute la délicatesse d'un grand artiste, ces tatouages que je portais encore désormais. Plus le temps passais, et plus mon passé ressurgissait, toujours plus net, plus sombre. Et je ne savais pas comment interpréter cela. À quoi devais-je me préparer ? Pourquoi est-ce que ce Seigneur Noir mort depuis cinq ans de ma main continuait à me harceler ? Je ne savais plus si celle que j'avais été quand il était mon Maître avait totalement disparue. Cette rencontre avec la Garde Noire serait une nouvelle épreuve. Je n'avais plus côtoyé de Sith depuis que j'avais intégré l'Ordre Jedi. Certes, ceux-ci étaient différents, mais comment me comporterais-je face à eux ? Tant de questions, de doutes, alors qu'un sublime édifice se dessinait soudainement devant moi. Une immense pyramide, à base pentagonale – donc cinq côtés – se démarquait pleinement du paysage urbain sombre et inquiétant de Metellos. Le sommet de la pyramide, soit les vingt derniers mètres, était en transparacier, et le reste en pierre lisse, et d'une blancheur éclatante. Je n'en revenais pas : cet édifice était blanc et propre, comme s'il ne souffrait pas des pluies sales et de l'air pollué. De nombreuses passerelles terminées par des plateformes d'atterrissage émergeaient en divers endroits sur les cinq faces du bâtiment. Et, en face de moi, l'entrée principale, avec une large plateforme ovale qui pouvait accueillir au moins trente vaisseaux comme le mien. L'entrée, quant à elle, était une grande arche d'obsidienne polie. Sur le haut était gravé le symbole de la République, sur la gauche celui de la Garde Noire et sur la droite celui de l'Ordre Jedi. Au dessus de l'arche, enfin, il y avait une grande statue en marbre bleu-gris, représentant le Sith fondateur de la Garde Noire Sénatoriale, un grand Kaleesh en bure tenant avec fermeté une pique-sabre laser, le regretté Darth Odeous, seul Sith répblicain ayant su maîtriser le pouvoir de Tempête de Force, qui permettait de créer d'énormes failles spatio-temporelles. Avec une pensée pour cet être visionnaire, j'ai dirigé ma corvette vers la plateforme de l'entrée et me suis posée. Remontant ma capuche sur ma tête, je suis descendue sous la pluie battante, tandis qu'un Acolyte venait à ma rencontre. Un beau jeune homme Chiss, assez charmant, qui m'accueillit avec un grand sourire malgré la pluie.

- Maître Thysdal, je suis l'Acolyte Esarash. Bienvenue à la Citadelle Blanche. C'est un honneur.

- Ça l'est pour moi aussi. Navrée d'amener le mauvais temps, dis-je en souriant.

- On a l'habitude, vous savez. Venez, vous êtes attendue.

Nous nous sommes précipités vers l'entrée de la Citadelle. En passant sous l'arche, je fus encore plus impressionnée qu'avant par la finesse et la beauté de l'architecture. Et l'intérieur fut tout aussi éblouissant à mes yeux. Les couleurs dominantes étaient le blanc et le bleu-gris. Il y avait des statues d'une rare beauté, des tapisseries bleues frappées du symbole de la Garde, des toiles de peinture représentant des batailles, des Sith républicains, et même la poignée de mains entre feu Darth Odeous et Skyurr, quand celui-ci était encore Chancelier. L'endroit était lumineux, splendide, et il y régnait une chaleur vivifiante. La chaleur de l'union, de la loyauté. Ces Sith étaient dévoués à la République, et unis en toute circonstance. Ici la trahison et la lutte du pouvoir n'existaient plus, on se battait ensemble pour la démocratie. C'était inhabituel, et en même temps rassurant. À ce moment-là, un désir brûlant s'empara de moi : il fallait que la Garde Noire soit reconnue à sa juste valeur. Il fallait effacer les soupçons, les rumeurs, les mensonges des jaloux et des imbéciles, pour affirmer la vérité. Je devais tisser des liens avec ces Sith, ainsi je laissais Esarash me poser des questions. Il voulait connaître le point de vue de l'Ordre Jedi, et je lui ai répondu qu'il était mitigé, entre ceux qui étaient prêts à cohabiter, ceux – comme Caine Lornan – qui voulaient chasser la Garde Noire, et ceux qui ne se prononçaient pas. Il m'expliqua que c'était pareil ici, certains Sith voulaient oeuvrer avec les Jedi tandis que d'autres n'avaient pour eux que haine et mépris. Il me demanda ensuite comment était notre nouvelle Chancelière. Je lui ai dit que c'était une femme très belle et remarquablement intelligente, déterminée à porter la République et à soutenir la Garde Sénatoriale de Metellos. Le Chiss sembla ravi de l'entendre, mais par la suite il hésita à me poser des questions plus personnelles. Ce qu'il ne fit pas, au bout du compte. Nous avons donc continué en silence. Esarash me présentait à tous les Acolytes que nous croisions, et je fus à chaque fois bien accueillit. Certains semblaient méfiants, voire méprisants, et ça se comprenait. L'Ordre Jedi n'avait jamais été tendre avec la Garde Noire Sénatoriale. Après plusieurs saluts et poignées de main, nous sommes arrivés devant l'ascenseur menant à la Chambre du Conseil de Metellos. Nous sommes entrés, et la nacelle s'est élevée. Les choses sérieuses commençaient.
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MessageSujet: Re: La Citadelle   La Citadelle Icon_minitimeSam 20 Oct - 15:26

On a souvent du mal à imaginer les Conseil tenu par des Seigneur Sith. Souvent, notre imagniation nous porte des images de salles immenses et peu éclairées, une table pour seul mobilier et de sombre personnages encapuchonnés et aux yeux luisant dans le noir. Or, au risque d’en décevoir certains, la salle du Conseil de la Garde Noire du Sénat était tout autre. Une fois l’ascenceur dépassé, on arrivait dans un long et large corridor porté par une imposante colonade de marbre noire sur un sol blanc. Les murs étaient couvert de fresque racontant des histoires de batailles, mais également de loyauté et de devoir. Sur certaines colones ressortaient des sculptures de buste de certains membres disparu mais respecté de la Garde Noire. Des êtres de toutes races dont les bustes figés dans le marbre semblaient être les branches d’un woorshyyyr de pierre. Pas de tapis pour diriger le passant, juste une colonade menant à une salle arrondie couverte d’un dôme dont les parois mêlaient fresque et peinture. L’artiste avait prit le temps et le soin de représenter ce qui semblait être les origines de la Sith jusqu’à son arrivée dans la République. Il s’agissait de l’art de la Garde Noire. Au centre de la pièce, autour d’une table ovale dont le centre était couvert d’un minuscule dôme qui n’était pas sans rappeler le Sénat, se trouvaient certains membres du conseil de la Garde. Tous n’étaient pas présent, mais ceux présent attendaient patiemment l’arrivée de la Jedi envoyé par l’Ordre Jedi.

Miasme Dokuur, membre du Conseil de la Garde Noire, attendait patiemment debout devant la table faisant face à la colonade. Sa petite taille le rendait moins impressionnant que certains autres membres du conseil, néanmoins son regard était aussi percant et vif que celui de ses cousins volants. Miasme était un Fosh. De nombreuses plumes recouvraient l’ensemble de son corps. Bien ancrée sur le sol de part les griffes qu’il possédait sur le bout de ses pattes, il aspirait à cette rencontre depuis bien longtemps. Convaincu qu’un accord devait être prit entre Jedi et Sith, Miasme s’était longuement et maintes fois entretenu avec les autres membres du Conseil dans l’espoir de leur faire entendre raison.
Outre le passé opposé et les affrontements pas si lointain que cela des deux factions, l’avenir les portait à se rencontrer d’autant plus et sous des situations moins belliqueuse. La présence des Jedi était, selon le Chancelier Rorik, tout aussi importante que celle des Jedi, tout comme celle des Gardes Noires l’était également pour régler certaines affaires de la galaxie. Comme Darth Mortuus notament. D’après les rares souvent qu’en avait Miasme, Mortuus était l’apprenti du Seigneur Magus et représentait donc une anomalie dangereuse pour la Galaxie pour son coté imprévisible qu’il avait sans aucun doute récupéré de ce dingue de Darth Magus. Les Gardes Noires feraient sans aucun doute qu’une bouchée de Mortuus si le Sénat voulait bien leur laisser l’opportunité de montrer leur capacité à servir et ce au-delà de l’enceinte du Sénat.

Jayna Thysdal fit son apparition.

« - Chevalier Thysdal. Je suis Miasme Dokur, Seigneur Sith de la Garde Noire sénatoriale. C’est un honneur et un réel plaisir de pouvoir enfin acceuillir un membre de l’Ordre Jedi au sein de notre citadelle. J’espère que vous avez fait bonne route. Je vous en prie, prenez place. » fit le fosh en désignant une place tout en face de lui, à l’autre bout de la table.
Même s’il espérait beaucoup de cette réunion, il désirait ardamment garder sa position de dominateur et de personnages puissant. D’autant plus devant une femelle, il ne voulait pas perdre la face. Il préféra ainsi s’étaler plus longtemps sur son rang de Seigneur Sith plutôt que de s’attarder sur la fonction qui le tolérait au sein de la République. Malgré l’immense respect pour les idéaux de la République, il ne pouvait supporter l’idée de cette bride autour de cou qu’était la Garde. Comme beaucoup d’autres Sith avant lui, il rêvait d’expansion.

« - Je vous présent de gauche à droite :

Darth Boron : un grand humain dont les muscles saillant affichaient d’imposantes veines bleues toutes contractée.

Darth Nexus : un nagai dont la peau blanche, les cheveux noirs et les yeux rouges n’étaient pas sans rappeler le visage de Darth Mortuus.

Vyrae Kormir : Une jeune togruta à la peau bleue couverte de tatouage, les mains croisées et qui n’arrêtait pas de jeter des regards agacés vers la Jedi.

Nissah Sorrho : une twi’lek à peau rouge qui semblait aussi nerveuse que la précédente et dont l’agacement controlée pouvait néanmoins se ressentir par le truchement de la force. »

Miasme Dokuur, pour ne pas paraitre trop petit assit sur sa chaise, grimpa sur la table et se mit à marcher de droite à gauche tout en parlant, adressant quelques regards à la Jedi et évitant son auditoire des yeux.

« - Votre visite me met en joie, Jedi, car il annonce le début de discussion au sein de nos deux ordres. Nous ne pouvons plus nier les actes et les rumeurs de conflit entre nos membres. La semaine dernière on relate encore deux bagares controllées un peu partout dans les instances républicaines, et même s’il n’y a eut aucun blessé, nous ne pouvons tolérer cette image de manque de rigueur que nous donnons à la population. » Il se calma, sa main sur le torse pour reprendre son souffle. Sa voix était devenue aigue et s’était transformé en une sorte de cri énervé. « Je ne dois pas vous voiler les choses, mon ordre ne vous aime pas. Vous êtes des Jedi, nous sommes des Sith. Le nom n’y changera rien. Nous avons passé plusieurs millénaires à sortir de l’ombre et à vous détruire, et vous nous avez rendu l’appareil, ce avec un peu d’avance. Néanmoins, je ne peux nier l’évidence, nous devons parvenir à un arrangement pour que l’entente se fasse. »
Darth Nexus enchaina, après avoir recu l’encouragement de Miasme Dokur.

« - Pour beaucoup d’entre nous, l’Ordre Jedi représente une menace. Non pas parce qu’il nous a déjà fait perdre beaucoup d’entre nous par le passé, mais parce que l’Ordre n’est pas rattaché à la République et vole de ses propres ailes. Nous ne passons pas un accord avec la république, à l’instant, mais avec un groupe tout autre. Comment savoir si l’Ordre ne va pas décider de nous trahir une fois que nous lui aurons accordé notre confiance ? »
Miasme reprit.

« - Effectivement, nous ne pouvons pas. C’est pourquoi nous ne pouvons vous accorder ce privilège tout de suite. Je vous présente donc Nissah Sorrho. Je ne vous cache pas l’envie qu’elle a de vous faire mordre la poussière, de vous montrer sa formidable utilisation de la lance ainsi que de son étranglement par la force. Néanmoins, il lui faudra se raviser durant quelque temps. Nous aimerions que vous et Nissah passiez quelques temps assez. Nous voulons être sur que même les pires ennemis de la galaxie peuvent se cotoyer ? Car ne nous voilons pas la chose, pour vous Jedi, malgré un nom différent nous restons des Sith. »

Darth Boron se tourna alors vers Jaina, alors qu’il était resté silencieux tout le reste de la réunion. Nissah Sorroh souffla bruyament du nez.

« - Qu’en ditez-vous, Chevalier Jedi ? »
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MessageSujet: Re: La Citadelle   La Citadelle Icon_minitimeDim 21 Oct - 16:20

Lorsque l'ascenseur s'ouvrit, l'Acolyte Chiss Esarash me montra la direction à suivre – la seule possible à cet étage, en fait – et me laissa seule. Lentement, j'ai parcouru le long corridor somptueusement décoré, orné de bustes en obsidienne de glorieux membres de la Garde Noire et de magnifiques fresques. Je trouvais cet endroit bien plus beau que le Temple Jedi, et étant moi-même sculptrice et peintre, je ne pouvais qu'admirer la qualité et le soin apporté à ces oeuvres d'art. Je m'arrêtai notamment devant ne fresque montrant Skyurr et Darth Odeous au front, sur la planète Osarian, dans le Région d'Expansion. Les deux héros se battaient aux côtés de la Garde Noire Sénatoriale et des troupes républicaines. Il s'agissait là de la dernière bataille de Skyurr, pendant laquelle le Sénat l'avait démit de ses fonctions. Les Seigneurs Sith combattus ce jour-là avaient traversé l'Espace Hutt en écrasant tout ce qui se trouvait sur leur passage, avant de se présenter aux portes du Secteur Coréllien en envahissant Mimban, Osarian et Gyndine. La République était sortie victorieuse de cette ultime bataille, mais pas Skyurr. Au nom de la démocratie et de la justice, l'Umbaran avait tout perdu. Des heures sombres pour la République. Avec le Sénat aux commandes du gouvernement, les Jedi s'étaient fait plus discrets, alors que la Garde de Metellos avait été employée à des fins militaires et même répressives, contrairement à ce qui avait été à l'origine décidé par Skyurr et Odeous. Aujourd'hui, il était impossible de revenir en arrière : les Jedi en voulaient à tout le monde, la République en voulait aux Jedi et la Garde Noire en voulait aussi aux Jedi alors qu'elle aurait du en vouloir à la République. Ça ne pouvait plus durer.

Je suis arrivée au bout du couloir, et je suis entrée dans une salle lumineuse, aussi bien décorée que le reste de la Citadelle. Je me suis installée, à la demande de celui qui semblait orchestrer cette séance, et je l'ai écouté. C'était un Fosh, du nom de Miasme Dokuur. J'étais admirative, car il était rare de voir des êtres de cette espèce. Ils se faisaient toujours très discrets. Il me présenta ensuite les autres. L'humain était Darth Boron, un type à l'air tendu avec ses veines bleues qui ressortaient et son visage fermé. Le Nagaï était Darth Nexus. Malgré ses yeux rouges et son air fourbe, il semblait d'un calme à toute épreuve. La Togruta s'appelait Vyrae Kormir, et elle me sembla tout de suite amtipathique, avec son air méprisant et arrogant et sa façon d'étudier chaque centimètre carré de mon corps. C'était une dominatrice, et elle n'aimait pas qu'une autre femme qu'elle attire plus l'attention, surtout une Jedi. Et puis il y avait la jeune twi'lek, Nissah Sorrho. Elle m'intrigua, elle me regardait avec mépris mais sans jamais croiser mon regard. Ses yeux étaient d'un mauve intense, profond, presque envoûtant, mais ils brûlaient de haine. Ne me laissant pas intimider pour autant, j'ai attentivement écouté Dokuur, puis Nexus, exposer leur point de vue, leur appréhension par rapport à un éventuel partenariat avec l'Ordre Jedi. Je les comprenais, mais je commençais à être énervée par les deux femmes. Elles cherchaient à m'intimider, elles savaient que je n'étais pas Maître Jedi, et donc elles me sous-estimaient. Sauf que l'humain, Boron, me donna la parole. C'était mon tour.

- Seigneur Dokuur, Seigneur Boron, Seigneur Nexus, merci pour votre accueil. Je suis honorée par cette rencontre. Et je dois vous dire que je compatis. J'ai eu vent de cette bagarre entre un de vos Apprenti et un Padawan. Le Jedi était responsable, à vrai dire. (Les deux femmes réprimèrent un sourire de satisfaction.) Nous veillons désormais à éviter ce genre d'incident.

- Peut-être, fit Dokuur. Mais vous ne pouvez nier la rancoeur qui règne entre nos deux ordres.

- Sauf votre respect, Seigneur Dokuur, j'ai remarqué que vous accordiez trop d'importance aux mots et aux noms. Peut-être avez-vous raison, puisque tous les Jedi crient au scandale dès qu'ils entendent « Sith ». Sauf moi. Je sais ce que vous pensez, je connais vos croyances. Je respecte la Garde Noire et ses membres, ainsi que votre défunt fondateur.

- Alors, pourquoi les Jedi nous détestent-ils ? demanda froidement Vyrae Kormir.

- Parce qu'ils n'ont pas appris. Mais ça viendra, comme vous qui avez appris les valeurs de la démocratie. Il faut faire preuve de patience.

- Nous patientons depuis quinze ans, répliqua Darth Boron.

- J'ai vécu dans le noir pendant quinze ans, Seigneur Boron, avant que la République ne me sauve d'une sombre destinée. (J'ai marqué une pause. Seul le Fosh sembla comprendre. Il devait avoir connu Togan.) Je suis de votre côté. Les Jedi ne veulent pas faire le premier pas, aussi dois-je avoir votre soutien, à défaut de votre confiance. Ne faites pas les mêmes erreurs que les Jedi.

- C'est ce que nous évitons, Chevalier Thysdal, expliqua Miasme Dokuur. Et je sais que vous êtes sincère. Vous êtes plus loyale à la démocratie de la République qu'à votre Ordre. Mais êtes-vous capable de nous tolérer comme vous le dites ?

- Je vous renvoi la question, Seigneur. Un Garde Noir bouillonnant de haine peut-il tolérer un Jedi pourtant prêt à l'accepter à ses côtés ?

- Vous avez donc déjà sondé l'Acolyte Sorrho, comprit Darth Nexus. On ne nous avait pas menti sur votre réputation, Jayna Thysdal. (Il se tourna vers la Twi'lek.) Nissah, es-tu prête à oeuvrer dans la Force avec un Jedi ?

- Si telle est votre volonté, mes Seigneurs, alors oui.

- Bien, fit Dokuur. Chevalier Thysdal, Nissah Sorrho sera désormais votre Acolyte. Vous effectuerez tous vos déplacements, toutes vos missions, en sa compagnie. L'évolution de votre « duo » nous permettra de voir si la Garde Noire et l'Ordre Jedi peuvent coexister. Je lève la séance.

- Merci, mes Seigneurs, fis-je en me levant. Que la Force soit avec vous.

Ils m'ont rendu mon salut, puis je me suis détournée et ai quitté la salle, accompagnée de la Twi'lek. Elle tenait sa lance fermement, la main crispée dessus. Elle était tendue, et chaque instant qu'elle passait à mes côtés la mettait un peu plus en colère. Sa détestation des Jedi était palpable, elle ne faisait rien pour la cacher. De mon côté, je restais sereine et confiante. J'avais connu beaucoup d'autres Sith dans ma vie. Je savais comment m'y prendre avec les êtres qui touchaient le Côté Obscur, je saurais donc vivre avec cette Nissah à mes côtés. Et puis, elle me charmait. Dans la Force, je veux dire. Elle disposait d'une remarquable puissance, mais son pouvoir était trop brut, trop instable. Elle manquait de discipline. Mais qui sait : peut-être aurais-je l'occasion de lui apprendre deux ou trois choses durant notre partenariat. Pour le moment, il fallait cohabiter, supporter l'autre, apprendre à le connaître et à l'accepter. Le principe même de la vie en société. La tâche s'annonçait rude, mais ça valait le coup. Je devais le faire.

Nous sommes descendues au rez-de-chaussée de la Citadelle. Je suis passée devant, et Nissah m'a emboité le pas. Nous avons traversé le hall principal, et nous sommes arrivées à l'arche d'obsidienne de l'entrée. Il ne pleuvait plus à l'extérieur. Nous sommes sorties, et avons traversé la grande plateforme, pour rejoindre mon vaisseau. Quand nous sommes montées à l'intérieur, nous avons découvert l'Acolyte Esarash, accompagné d'un droïde protocolaire, en train de transporter deux grosses valises. Les affaires de la Twi'lek. Ils déposèrent le tout au milieu du sas en nous voyant, et partirent en nous saluant. Après avoir aidé la Sith à mettre ses baggages dans un coin du vaisseau, elle et moi sommes allées dans le cockpit. Nous ne nous étions pas encore parlées. Elle me détestait, et j'avais plus l'habitude de n'avoir comme compagnie que ce bon vieux ODIN. Qui d'ailleurs se manifesta sans crier gare, comme il le faisait toujours.

- La réunion s'est-elle bien déroulée, Mademoiselle ?

- Plutôt, oui. ODIN, je te présente Nissah Sorrho. Elle va voyager avec nous pendant quelques temps.

- Bienvenue, Mademoiselle Sorrho. Les données et fichiers qui vous sont relatifs viennent d'être compilés dans l'ordinateur de bord. Vous pouvez les consulter pour voir s'ils sont complets.

- Qui est-ce ? demanda la Sith en tournant la tête dans tous les sens.

- ODIN, mon plus fidèle allié. C'est une intelligence artificielle autonome, juste une voix. Et disons que le vaisseau lui sert de corps la plupart du temps. Il peut pirater n'importe quel système, et il me sert aussi de répondeur quand je m'absente.

- Comme aujourd'hui, Mademoiselle. J'ai reçu un message du Gouverneur Vantid de Dac.

- Mikar ? Que voulait-il ?

- De l'aide. Le gouvernement a décidé de s'aligner suite à la catastrophe de la Roue. Il y a autant de partisans du Consulat que de la République. Le peuple devra voter dans les jours qui viennent pour décider qui, de Rorik ou de Skyurr, la planète suivra.

- Mon mentor, Koney Faeg, est déjà là-bas, expliqua Nissah. Pour épauler le Gouverneur.

- Une campagne électorale, compris-je. La Force nous met face à notre devoir, Acolyte.

- Je sais, Jedi. Nous devons être l'image même d'une République soudée. Et nous le serons.

- Parfait. ODIN ! Prépare le décollage, on va sur Dac tout de suite.

Ainsi va la Force. Mon Maître, Ran Duolf, me disait toujours : « Pas de répit pour les braves »...
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