Forum RPG se déroulant 341 années standard après le 4ème grand schisme (1659 BBY)
Forum réservé au plus de 12 ans, pouvant contenir des scènes à caractère érotique ainsi qu'un contenu pouvant choquer les âmes sensibles.<br>Forum optimisé pour Firefox ou Google Chrome, non conçu pour Internet Explorer.
 
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Empty
MessageSujet: J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)   J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Icon_minitimeMar 6 Nov - 0:27


J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur
"Il n'y a pas d'émotions, il y a la paix."
Toute ma vie, j'ai récitée cette phrase sans la comprendre vraiment. J'ai toujours vu le code jedi comme une vérité absolue. Dans ces conditions, il n'y avait aucune raison de remettre en cause ses enseignements. Je n'ai pas essayé de le comprendre, juste de l'appliquer. Ce fut ma plus grande erreur.
S'ils disaient qu'il n'y avait que la paix, alors pourquoi en aurait-il été autrement? Maitre Aliera croyait au bien fondé du code, et c'est probablement pour cela que je n'ai pas cherché à me l'approprier, juste à copier. Je n'étais rien de plus qu'un mime: Mes principes s'appuyaient sur elle, bâtit dans son ombre, construit sur ses pas, il n'y a donc rien de surprenant à ce que tout soit mort en même temps qu'elle. Il n'y avait plus rien, rien d'autre que moi. Et devant cette absence, ce néant, cet abyssal désespoir, j'ai compris que je n'étais rien. Tout ce en quoi je croyais, tout ce pourquoi je vivais n'était plus qu'un tissu de mensonge. Une ignoble farce. Une mascarade des plus grotesques.

Ce n'est pas d'émotions qu'il n'y a pas, c'est la paix. Il n'y en a jamais eu. Il n'y en aura jamais...



Elle n'avait pas réussi à choisir. D'abord, elle s'était dit que ce n'était pas ses affaires, qu'elle n'avait pas à s'en mêler et que sa mission pour la Roue se terminait ici. Évidemment, après une nuit sans rêve, Eris s’était mise en route pour Coruscant, avec l'attention plus ou moins ferme de ramener l'antidote, avant de disparaître à nouveau à la poursuite de l'assassin de son maître.
La jeune femme n'aimait pas Coruscant, principalement parce que le temple Jedi s'y trouvait, et que, naturellement, les lieux grouillaient de membre de l'Ordre, tout ce qu'il fallait pour la mettre de mauvaise humeur, en somme: comme tout à chacun, Eris n'aimait pas voir à qu'elle point elle n'entrait pas dans le bon moule. Aussi la jedi avait longuement hésité à se rendre au Consulat Arkanien à la place, jusqu'à ce qu'elle se souvienne de l'existence de l'Alliance Jedi.
Aussi, après avoir pesté contre la stupidité du premier consul et de la chancelière, Eris s'était faite une raison, et avait décidé d'être impartiale: Elle allait amener l'antidote aux deux, dont la république en premier, pour ainsi ne plus jamais avoir à poser les pieds à Coruscant du reste de sa vie.
En théorie.

Quittant l'hyper-espace, Eris observa un instant la ville-planète depuis la thermosphère alors qu'elle approchait pour, encore une fois, faire un "atterrissage" à peine digne de ce nom. Par chance, il n'eut aucune casse, et tant mieux: Eris n'avait pas envie de s'attarder sur la planète à la cherche de quelqu'un capable de réparer son épave de vaisseau.
Abandonnant le cockpit, la jedi rejoignit ses appartements, où elle chercha sa bure, avant de se rappeler qu'elle l'avait mise à brûler... Cette dernière avait été couverte de sang contaminé après la dernière action de Darth Mortuus. De peur de ramener le virus avec elle, la jeune femme s'était fait prévenante et avait détruit tous ses vêtements contaminés. Nalty était peut-être vaccinée, mais pas la jedi. Heureusement, elle possédait un exemplaire, presque similaire, de son ancienne tenue, la bure en moins. A défaut d'avoir le choix, elle fit sans, et abandonna sa simple tunique longue pour enfiler l'ensemble.
En parlant de la petite cathar, la jeune femme se rendit dans l'ancienne chambre de son maître, qu'elle avait assigné à l'enfant après quelques réticences, ce qui pouvait se comprendre, quand on voyait l’état de cette dernière : Eris n'avait toujours pas enlevé les affaires de la défunte. Tout était comme à son départ. Ses vêtements, ses armes, ses biens. Pour peu, on aurait presque pu se demander si Aliera ne venait pas de quitter les lieux. Probablement qu'Eris aurait-elle dû au moins ranger la chambre, mais elle n'arrivait pas à s'y résoudre. A accepter la disparition de son maitre.
Une chose à la fois, pour l'instant, l'important était qu'elle sorte la tête de l'eau...

Depuis leur départ de la Roue, Nalty avait passé le plus clair de son temps à dormir et manger pour récupérer de ses quatre jours d'enfer. Si physiquement, il y avait quelques améliorations, moralement, la jedi ne doutait pas un instant qu'il lui faudrait des années pour s'en remettre, ce qui la gênait un peu. Comment pourrait-elle gérer une enfant traumatisée alors qu'elle arrivait à peine à s'occuper d'elle-même? Après une longue méditation pour chercher la réponse, Eris avait décidé d'amener l'enfant à l'Ordre. Dit ainsi, cela pouvait paraître plutôt radicale, mais elle avait l'intime conviction que l'enfant possédait un lien avec la Force, ce qui rendait l'ex-padawan encore plus inapte à s'en occuper. Eris était loin d'être un jedi modèle, elle en avait conscience, et le chemin qu'elle avait choisi d'arpenter était bien trop instable et risqué pour qu'une si jeune enfant la suive. Il était donc impossible qu'elle la forme.
Réveillant Nalty délicatement tout en finissant d'attacher son obi, Eris lui intima de se préparer, ce qu'elle fit, l'air un peu amorphe, ce qui laissa le temps à la jedi de donner les instructions à F2 ("Garde le vaisseau", "N'ouvre pas aux inconnus", "Fais en sorte que le vaisseau soit toujours là a mon retour"), avant de retourner chercher l'enfant qui l'attendait assise sur le lit, habillée et coiffée. Eris avait dû s'arrêter sur Centares la veille pour trouver des vêtements décents pour la cathar, ses anciens habits ayant terminés incinérés, eux aussi. N'ayant pas des moyens extravagant, la jedi s'était contenté de lui prendre une tunique beige et un pantalon blanc allant avec. C'était certes bien moins jolie que sa robe rouge et ses chaussures vernis, mais l'enfant était trop fatiguée pour s'en plaindre. Une bonne chose, car à vrai dire, Eris aurait été incapable de savoir comment réagir face aux caprices d'une enfant.

Rejoignant la sortie du vaisseau, une petite main féline logée dans la sienne, la Firrerreo regarda sa ceinture où l'absence de sabre laser était clairement visible à l'attache cousue sur son obi. Elle n'en avait absolument pas besoin (pour ce qu'elle faisait avec...) sur Coruscant, et pour rien au monde, elle n'avait envie qu'on la prenne pour un membre de l'Ordre. Pour peu, elle aurait parfaitement ressemblé à une civile, si sa tenue ne rappelait pas légèrement celles des jedis...

Il n'y a aucun doute, qu'au vu de son séjour sur la Roue, Eris aurait probablement été mise en quarantaine à peine après avoir posé un pied dans le spatioport, raison pour laquelle elle se fit la plus discrète possible. Son but était de quitter assez rapidement cette planète, et non d'y rester coincé un mois durant juste par mesure de « sécurité ». Aussi coupa-t-elle à l'enregistrement en trichant un peu, utilisant une « vielle ruse » jedi. C'était mal, certes, mais puisque c'était pour le bien de tous, et surtout pour le sien, Eris avait la conscience tranquille.

"C'est trop grand, je n'aime pas Coruscant..."

Tournant le regard vers l'enfant qui contemplait avec intérêt les immense buildings qui les entouraient, Eris se remit à songer à la première fois qu'elle été venue ici. Elle avait été un peu plus âgé que Nalty, mais s'était faite la même réflexion. Trop grand, trop froid. A aucun moment la Jedi n'avait réussi à apprécier cette planète, seul le temple Jedi lui avait plus. C'était ironique de se dire qu'aujourd'hui c'était lui qu'elle redoutait le plus.

"On ne reste pas longtemps, ne t'en fais pas."

Mentit-elle tout en avançant, tenant toujours la petite par la main pour l'aider à marcher. Nalty semblait fatiguée et somnolente, si bien qu'Éris en vint à se demander si elle n'aurait pas dû attendre un ou deux jours de plus avant de venir sur la planète mère de la République. Pour lui redonner un peu de moral, Eris demanda à la petite Cathar ce que il lui plairait de manger ensuite, et ça ne rata pas, l'enfant reprit des couleurs alors qu'une liste de plats gargantuesque lui vint en tête, lui donnant tout aussi faim qu'envie, si bien que son ventre gronda avant l'heure, faisant doucement rire la jedi qui trouva l'enfant bien prévisible. Aussi firent-elles une pause pour lui prendre un en-cas qu'elle mangea en route.
Raison pour laquelle elles arrivèrent plus tard que prévu au temple jedi.

"Pourquoi on vient là...?"

"J'ai quelque chose d'important à donner"

Depuis combien d'années Eris n'était-elle pas venue au temple? Rien n'avait changé en tout cas, tant et si bien que pendant un instant, la jedi eut l'impression de retomber en enfance, revenant au jour où elle avait découvert pour la première fois les lieux, rempli d'autant d'admiration que de rêves. Aujourd'hui, ces sentiments avaient laissé place à un vague écœurement, sans trop savoir s'il était dirigé vers l'Ordre ou elle-même. Il tardait à Eris de partir. Plus que jamais, elle se sentait mal à l'aise...
Un soupir lui échappa, alors qu'elle rassemblait tout son courage pour enfin se décider à avancer, sous le regard curieux de certains. Si deux trois la reconnurent, Eris ne leur laissa pas l'occasion de venir l'aborder, avançant tout droit, la tête haute, la mine sévère. Allez! Plus vite cela sera fait, plus vite elle pourra partir, se disait-elle mentalement, mais malgré ses résolutions, Eris se sentait tendue, vigilante. Presque sur la défensive. Il était clair qu'elle n'était plus à sa place ici, et plus elle avançait, plus l'envie de partir lui prenait au tripe. Pourtant, son visage ne montrait rien de son mal, toujours aussi fermé, tout comme son regard, froid et détaché, bien qu'alerte. Nalty avait été tellement impressionné par les lieux qu'elle en avait oublié de finir son goûter, le tenant à quelques centimètres de sa bouche quand même. Eris était impressionné de voir combien de nourriture elle pouvait engloutir par jour. Probablement était-elle en pleine croissance, la jedi n'y connaissait rien en enfant...

"Dis, pourquoi c'est si grand?"

"Probablement un complexe d’infériorité de l’architecte", Répondit la Jedi, s'autorisant un sourire à cette remarque, qui lui permit de se détendre un peu.

Écoutant ses propres pas raisonner sur le sol si parfaitement propre de l'édifice Jedi, Eris n'eut pas à attendre longtemps pour qu'un Jedi vienne à sa rencontre, une fois arrivé à destination. Elle ne prit d'ailleurs pas longtemps à reconnaître Asheros, l'apprenti de maître Karek, un des rares jedis que son propre maitre considérait comme un ami précieux. Eris les avait donc rencontrés cinq ou six fois au cours de son apprentissage, mais guère plus. Asheros et elle ne partageait pas l'amitié de leurs maîtres, et si ces derniers c'étaient toujours parfaitement entendus, le Togruta avait toujours trouvé Eris trop encline à laisser s'extérioriser ses émotions, et naturellement, elle lui avait toujours reproché sa froideur glaciale. L'entente c'était donc vite trouvée impossible, encore plus quand il avait accédé au rang de chevalier alors qu'Éris était resté bloqué à celui de padawan. La jalousie avait alors pris le pas sur l'envie.
Le regard d'Asheros fut stucateur, mais neutre et parfaitement professionnel, aussi, Eris ne trouva pas matière à se rebiffer. Dommage, cela aurait été plus simple dans ce cas, elle aurait eu une excuse pour partir sans demander son reste...

"Eris? Je ne pensais pas te revoir un jour ici. Que nous vaut le plaisir de ta présence?"Puis tournant le regard vers l'enfant, il haussa des sourcils. "C'est qui? Ton enfant?"

"Ne sois pas idiot. Je... Reviens de la Roue." Comment aurait-elle pu dire ça autrement? Voyant le jedi lui faisant face ouvrir grand les yeux de surprise, elle préféra continuer sans lui laisser le temps de répliquer. "Peu importe comment et pourquoi, j'ai quelque chose d'important à remettre à l'Ordre en échange d'une... Requête."

Bien que ses paroles restaient très flous, elles furent entendues par le chevalier, qui, après un bref silence, hocha de la tête avant de lui demander d'attendre dans une salle adjacente, probablement pour la faire patienter pendant qu'il informait le conseil de sa présence. Et elle qui avait espérait que tout serait réglé en quelques secondes... Elle en avait bien pour une heure d'attente, maintenant.

"C’était qui?"

"Un insupportable vaniteux..." Conclut Eris, tout en regardant le Togruta partir, bien contente de ne plus avoir à le supporter. Sa simple présence avait le talent de rendre Eris encore plus infecte qu'à l’accoutumé, déjà qu'elle ne brillait pas grâce son amabilité...

Une fois seule, Eris ne put s'empêcher un soupir de soulagement. Le plus dur était fait, maintenant, il ne restait plus qu'à quitter les lieux avant que le conseil ait terminé de délibérer sur si oui ou non il fallait la jeter au bucher. Se laissant tomber plus qu'autre chose dans l'un des sofa de la pièce, et ne trouvant rien d'autre à faire, Eris regarda avec intérêt Nalty faire le tour de la pièce, avant de venir se poser à côté d'elle, commençant à poser mille et une questions sur le temple jedi, auxquelles l'ainée répondit, plus ou moins correctement, avec une patience surprenante...

Revenir en haut Aller en bas
Isfet
Isfet
Messages : 498
Date d'inscription : 24/06/2012
J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Empty
MessageSujet: Re: J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)   J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Icon_minitimeVen 9 Nov - 20:52

Reprise du post précédent:




Caine se contentait de suivre le Maitre Jedi. Il avait l’impression que cela devenait une habitude ces derniers temps, qu’il revenait à l’époque où il n’était qu’un simple padawan suivant Iella. L’action pour son propre compte lui manquait… mais, le simple fait de penser à son mentor le replongea dans ses sombres pensées. Il avait beau se creuser la tête, il ne parvenait pas à expliquer sa disparition. Si elle était partie en mission périlleuse, elle l’aurait immanquablement averti afin de recourir à son aide. De cela, l’humain en était certain mais, quelque chose lui indiquait qu’un malheur s’était produit.

Plutôt que ruminer tout ça pendant des heures, le chevalier concentra son esprit sur sa destination. Il ne connaissait pas la jeune fille que lui et Maitre A’Kla allait rencontrer mais le simple fait qu’elle soit parvenue à sortir indemne du malheur de la Roue lui indiquait qu’elle devait être exceptionnelle.

Les deux Jedi continuèrent leur marche d’un pas rapide en direction de l’alcôve où se trouvait l’ancienne padawan. Lorsqu’ils furent enfin arrivés, Caine fut surpris par le physique d’Eris. Sachant qu’elle s’était sortie d’une situation comme la Roue, il s’était attendu à voir une farouche guerrière mais, il avait devant lui une enfant. D’une taille relativement petite, surtout à côté du grand humain qu’était Caine, elle semblait presque se noyer dans sa large tunique. Il était sur qu’elle n’avait pas du manger à sa faim depuis quelques temps. Ses yeux, d’un bleu glacier, tranchaient sur la couleur dorée de sa peau lisse et soyeuse, et ses longs cheveux aux reflets bleutés cascadaient librement dans son dos et sur ses épaules.

Elle était belle. Ni Caine, ni personne ne pourrait remettre cela en question mais, le Jedi ressentit immédiatement la tristesse qui l’habitait lorsqu’il parvint à capter son regard pendant une seconde. Femme enfant, perdu dans un monde de ténèbres, la jeune fille semblait souffrir intérieurement. Le chevalier en fut peiné. Il ne remarqua qu’alors, qu’un jeune enfant de la race cathar se trouvait aux côtés de la padawan. L’enfant semblait faible, comme se relevant après une longue maladie. La présence de la cathar ne faisait qu’accentuer la curiosité de Caine.

Maitre A’Kla fut le premier à arriver au devant du curieux couple. Le camaasi ne pouvait pas ne pas avoir ressenti l’était des deux jeunes filles et sa réaction le démontra amplement. Dès qu’il fut assez prêt, il s’agenouilla devant la cathar et lui attrapa la main. L’enfant eu un léger mouvement de recul mais Caine sentit le maitre Jedi utiliser la Force pour la rassurer silencieusement.

- « Ho, je ne m’attendais pas à trouver une si jolie enfant en ta compagnie jeune Eris. Asheros ne m’avait parlé que de toi. Comment t’appelles tu petite ? Tu m’as l’air bien fatigué je me trompe ? »

Le camaasi écouta attentivement la réponse de l’enfant et sourit.

- « Voudrais-tu que je t’emmène dans un endroit où tu pourras manger tout ce qu’il te faite envie ? »

A’Kla regarda Eris. Il se doutait bien qu’il lui faudrait son approbation avant de pouvoir emmener l’enfant quelque part.

- « Si tu es d’accord naturellement jeune Eris. En attendant, tu pourras discuter avec le chevalier Lornan de ce qui te ramène sur Coruscant si longtemps après avoir quitter l’Ordre. »

En entendant son nom, Caine s’avança de manière à se placer devant la jeune fille.

- « Nous pourrions même aller dans un endroit plus tranquille. Les évènements que vous avez vécus doivent être assez douloureux pour ne pas les exposer devant tout le monde. »

Le chevalier tenta de relativiser les choses avec un franc sourire mais, la chaleur humaine n’était pas une de ses qualités premières…

© Caine Lornan


Revenir en haut Aller en bas
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Empty
MessageSujet: Re: J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)   J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Icon_minitimeSam 10 Nov - 4:29


J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur
"« Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance."
Certes, mais à quel prix? La connaissance apporte son lot de souffrances et de solitudes. Le savoir oblige parfois le silence, le secret, et donc l'isolement. Tout ne peut pas être dit, le mensonge est parfois nécessaire et l'ignorance une obligation, qu'importe ce qu'en pense l'Ordre. J'ai toujours vécu en en sachant trop, inlassablement touché par des rêves et prémonitions de la Force, sans jamais savoir si je devais me fier ou non à elle. J'ai du plus d'une fois, faire le choix entre me taire ou en parler à mon maître, et vous ignorez combien de fois le silence fut nécessaire, quand il me fallait choisir entre sauver des dizaines d'êtres ou elle. Plus que n'importe qui, je comprends le poids des choix qu'implique la connaissance. Et l'incompréhension que cela crée. Par chance, je ne cherche pas à être comprise.
Je suis prise d'un pessimiste dont je ne vois pas le fond, et qui m'oblige à remette toutes mes fondations en question. Comme tout jedi, j'ai toujours prôné le savoir et la connaissance, mais avais-je bien raison, ou n'étais-je encore une fois qu'une pale copie de ce que je croyais être un jedi? Au final, tout cela n'est-il pas vain? A quoi sert notre savoir? Et puis, qu'est-ce la connaissance? A quoi servira-t-elle, quand le moment de retourner à la Force viendra? Que restera-t-il de toute cette connaissance, de cet amalgame de savoir qu'on aura mis tant de fierté à rassembler en notre sein, pendant des années? A quoi nous servira-t-elle devant l'ombre écrasante de la mort et de l'oublie? Tout comme notre corps, notre connaissance partira en poussière. Il n'en restera rien. Alors, pourquoi se donne-t-on tant de mal? Ce n'est pas cela qui nous sauvera.
Qu'importe la connaissance. Ce qui ne peuvent triompher de la mort devrait rester dans l'ignorance. »



Mains posées sur ses genoux, regard fixé sur le sol. Eris attendait en silence, perdu terriblement loin dans des réflexions dont elle ne savait même pas la conclusion. Nalty s'était épuisé toute seule à force de parler, et maintenant, c'était dans le calme qu'elle attendait, piquant si brusquement du nez par moment, qu'Eris avait dû à plusieurs reprises la rattraper pour l'empêcher de faire une chute dommageable. La cathar avait beau passer les trois-quarts de son temps à dormir, elle n'en restait pas moins toujours très fatiguée. Son corps avait été mis à rude épreuve, tout comme son esprit, cependant, Eris remerciait la Force que son épuisement soit encore trop important pour laisser à son esprit le loisir de cauchemarder. Ce n'était pas réellement par égoïsme, mais plus par ignorance, encore une fois, que la jeune femme redoutait ce genre de situation. Sauf en apaisant l'esprit de l'enfant par la Force, Eris ignorait parfaitement comment réagir devant un tel cas. Certes, elle voulait aider l'enfant, mais c'était justement par peur de faire le contraire qu'elle désirait la laisser à des personnes plus compétentes qu'elle. Le traumatisme était grand. Et pas seulement du côté de la Cathar.

Se reprenant un instant avant l'arrivée des jedis, Eris tourna doucement le regard pour voir Maître A'Kla et, un homme dont elle ignorait tout, rentrer dans l'alcôve. Très honnêtement, la firrerreo ne fut pas étonné du maître choisis pour l'accueillir. Quand il s'agissait de marcher sur des oeufs, A'Kla savait faire preuve d'une diplomatie à toute épreuve. D'ailleurs, il remarqua toute suite la petite Nalty, devant qui il s'agenouilla. D'abord réticente, la cathar voulue reculer, mais très vite, sans trop comprendre pourquoi ou comment, sa peur s'envola,. Elle ne comprenait toujours pas ce qu'elles faisaient ici, mais le compliment de maître jedi réussit tout de même à faire naître un sourire sur son visage enfantin.
Levant les yeux vers Eris, Nalty sembla songeuse. Fronçant les sourcils, ne voyant pas la raison de cette interrogation silencieuse, la jedi se contenta d'hocher de la tête, à tout hasard, pour voir si c'était son approbation qu'elle attendait.
Que ce soit cela ou non, Eris ne le sut jamais, cependant, la petite fille se détourna d'elle, prenant enfin la parole, d'une voix bien timide, alors qu'elle cachait à moitié sa bouche derrière ses petits points fermés de petite fille timide.

"Je m'appelle Nalty Für."

Fit-elle en terminant les présentations par un long bâillement (qui d'ailleurs fit serrer les dents à Eris pour s'empêcher de somnoler à son tour), répondant indirectement à la question du maître,. La roue avait été une épreuve éprouvante pour tout le monde, mais probablement bien plus pour une petite fille qui avait dû se battre pour survivre.

Pendant que Nalty était occupé à répondre au Caamasi, Eris prit le temps d'examiner le deuxième jedi, à qui elle n'avait, pour l'instant, accorder qu'un bref regard, plus occupé à comprendre les réactions de l'enfant à ses cotés, qu'à examiner l'inconnu (à chacun ses priorités).
Par sa taille et sa corpulence, le jedi lui rappela immédiatement Suvaj, qui lui avait servi d'escorte et de protecteur sur la Roue, aussi, éprouva-t-elle très vite une bref antipathie irrationnelle pour le chevalier. Leur regard se croisèrent d'ailleurs pendant un instant, mais fronçant les sourcils, elle coupa le lien visuel, se renfrognant un peu plus. La simple idée de ce qu'il pouvait être en train de penser d'elle, une padawan exilée, la mettait mal à l'aise. Elle aurait préféré que maître A'Kla soit seul...

En parlant du maître jedi, ce dernier venait de proposer à Nalty d'aller manger tous pleins de bonnes choses, ce, qu'évidemment, elle accepta avec une vivacité retrouvée, la faim lui donnant à chaque fois une énergie nouvelle. Levant les yeux au ciel devant la gloutonnerie de l'enfant, Eris acquiesça à la demande silencieuse du maître, comment aurait-elle pu faire autrement que dire oui?
A peine le maître eut-il terminé sa phrase, que le jedi vint se placer devant Eris, l'invitant à se rendre ailleurs, avec un sourire qui, probablement, se voulait probablement avenant, mais qui à ses yeux semblait faux, ce qui n'arrangea en rien l'estime de la jeune fille pour le jedi. Se forçait-il? La méprisait-il intérieurement? Comme on aurait pu s'y attendre, c'est sa crainte d'être méprisé qui parlait à sa place.
Aussi n'eut-il rien d'étonnant à ce qu'Eris réponde à la remarque du jedi par un bref et cassant signe de tête, le visage fermé, et le regard toujours aussi dur. C'était presque comme si elle avait tout simplement perdu goût à la gentillesse. Pire, elle ne supportait plus celle des autres à son égard, ayant été trop fortement lacéré, dans la chair la plus tendre de son coeur, par celle d'Aliera, après la disparition de cette dernière.

Voyant que Nalty attendait toujours son autorisation, Eris haussa des épaules, regardant maître A'Kal un instant.

"Faites comme bon vous semble, maître... "

A peine la phrase fut-elle prononcée, que Nalty, descendant du siège pour prendre la main du maître jedi, commença à poser tous pleins de questions sur le menu à venir, énonçant sa palpitante liste de goûts ainsi que les plats qu'elle préférait (insistant sur les desserts). C'est uniquement quand ils furent assez loin, qu'Eris se leva à son tour, toisant le jedi lui faisant face de toute sa hauteur. Cependant, cela ne fit pas grande différence: Caine était si grand, qu'elle se sentait toujours aussi petite. Pourtant, la jeune fille n'en démordra pas, et, le regardant droit dans les yeux en croisant les bras, elle prit à son tour la parole, d'une voix dont elle essayait au mieux de cacher la nervosité, sous un trop plein de hargnes.

"Qu'on soit clair: Je n'ai pas besoin de votre pitié ou de votre gentillesse. Gardez votre sourire. Qu'importe où l'on parlera... "Avec un soupir, elle passa une main dans ses cheveux, alors que sa voix perdait un peu de sa hargne. "Finissons en au plus vite... "

Fit-elle en quittant l'alcôve, pressée d'en terminer. Sa dernière demande tenait d'ailleurs plus de la supplique que de l'ordre. Eris n'avait aucune raison de se montrer ainsi sur la défensive, au fond, elle en avait conscience. Elle se montrait presque odieuse, alors qu'il l'accueillait ici malgré son exil et son désire de vengeance. Oui, elle avait conscience de son ingratitude, mais n'arrivait pas à se défaire de cette hargne, née de la douleur, qui lui comprimait la gorge.
Ce n'était pas l'Ordre qui se montrait hostile à son égard, c'est elle qui le devenait avec tout le monde, pour mieux se protéger de leur gentillesse...

Revenir en haut Aller en bas
Isfet
Isfet
Messages : 498
Date d'inscription : 24/06/2012
J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Empty
MessageSujet: Re: J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)   J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Icon_minitimeLun 12 Nov - 11:37



Glaciale, telle est le terme qui vint immédiatement à l’esprit de Caine. Eris se montrait tout simplement aussi froide que les vallées de Hoth à son égard. Lui qui avait tenté de cacher son malaise à l’idée de proximité, c’était vu simplement gratifier d’un vague et dur hochement de tête. Maitre A’Kla entraîna l’enfant cathar avec lui, obtenant plus de chaleur dans cette inconnue que dans la Padawan déchue. Caine regarda donc partir le Maitre Jedi en direction de la cafétéria et resta seul avec Eris.

La jeune fille d’ailleurs, le toisait avec une hargnes aussi forte que celles qui résidaient dans ses paroles. Caine sut aussitôt qu’elle cachait sa nervosité sous cette apparence hostile.

- « Qu'on soit clair: Je n'ai pas besoin de votre pitié ou de votre gentillesse. Gardez votre sourire. Qu'importe où l'on parlera !
_ Finissons en au plus vite... »


Sans trop laisser le temps à Caine de répondre, elle quitta la petite alcôve où elle avait patienté. Qu’est ce qui pouvait être aussi urgent ? Etait la première question qui vint à l’esprit du chevalier. De quoi avait-elle peur ? Fut celle qui s’imposa à lui, lorsqu’il prit quelques secondes pour y réfléchir. Cela parut alors évident à l’humain : la jeune fille était effrayé par le simple fait de se trouver au temple Jedi.

Caine lui emboîta le pas et la rattrapa facilement. Elle avançait sans même savoir où il voulait la conduire. Perdant le sourire d’apparence qu’il s’était forcé à porter au début, Caine retrouva son allure sévère. Il n’aimait pas jouer de rôle et puisqu’Eris ne se privait pas pour être elle-même, il ne voyait pas pourquoi il n’en ferait pas autant.

- « La gentillesse ne fait souffrir que celui qui l’offre. Auriez-vous à ce point oublié votre entraînement pour agir de la sorte ? »

Alors qu’il ne voulait plus jouer de rôle, les premiers mots qui lui venaient n’étaient nullement les siens. Qui était il pour vouloir donner des leçons et jouer au Maitre ? Lui qui n’avait jamais voulu prendre d’apprenti ou rentrer dans le moule du parfait Jedi. Voilà qu’il tentait de faire la morale à une jeune fille qui avait souhaité rompre tous contacts avec l’Ordre. Il n’avait aucunes idées de ce qu’elle avait bien pu vivre afin de la rendre ainsi. Les évènements de la Roue étaient encore frais, sa colère pouvait être explicable.

- « J’ignore ce qui vous amène ici, ni même ce que vous avez vécu jusqu’alors. Vous venez de la Roue ? Très bien, vous avez du y vivre suffisamment d’horreurs pour avoir le droit de bénéficier d’un peu de calme et de la sympathie d’autrui. Voilà tout ce que je vous offre tandis que j’écouterais ce que vous nous apportez.
_ Vous souhaitez que les choses se finissent vite ? Cela vous regarde, je n’ai pas pour consigne de vous retenir ou de tenter de vous convaincre de revenir dans les rangs de l’Ordre. Si votre départ était une erreur, il s’agissait d’abord de votre choix et chacun doit agir en fonction de ses choix. »


Caine avait été direct. Il entendait déjà les remontrances de Maitre A’Kla à ce sujet mais il s’en moquait, comme toujours.

- « Maintenant, allons discuter au calme d’une des salles de réunion. »

L’humain prit les devants cette fois-ci. Il dirigea la jeune fille vers une des ailes du temple où il savait trouver que peu de personne. Tout le long du chemin, il ne put s’empêcher d’être prit de remord par rapport à la dureté de ses propos. Il était un guerrier, son don pour le combat avait toujours façonné son existence mais, il n’en demeurait pas moins un chevalier Jedi. Il devait agir en conséquence et réfléchir avant d’exprimer sa pensés. Iella lui avait souvent répété cela et il n’avait toujours pas retenu la leçon.

© Caine Lornan


Revenir en haut Aller en bas
Eris
Eris
Messages : 67
Date d'inscription : 16/09/2012
J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Empty
MessageSujet: Re: J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)   J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Icon_minitimeDim 2 Déc - 14:07


J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur
"« Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité "
Si la vengeance est une passion, alors si, malheureusement, il y a. Et tant qu'elle ne sera pas assouvie, la sérénité me sera interdite. Je dois le faire, il n'est, ici, pas même question de choix, mes visons en sont la preuve. Je n'attends pas à ce qu'on comprenne ce qui me pousse à le faire, encore moins que l'on accepte. Tant qu'on me laisse faire, ça me suffi... Pourtant... Parfois, quand je doute de ce que je suis en train de faire, quand je repense à ce que disait maitre Aliera, j'ai... L'espace d'un instant, l'impression d'être dans le faux. Bien sur, je sais que c'est qu'une impression, cette douleur, trop persistance en moi, me rappelle pourquoi je dois le faire. Ce n'est pas pour moi, c'est pour elle qu'il doit mourir.
Quand tout cela sera terminé, alors seulement je connaîtrai la véritable sérénité. »



C'était son orgueil qui la faisait avancer, pas sa raison. Et pour preuve : Eris ignorait parfaitement où se rendre, mais au lieu d'attendre le jedi Caine pour qu'il lui indique la voie, elle préférait avancer tout droit, la démarche rapide, la tête droite, quitte à foncer dans le mur. Par chance pour elle, l'humain n'eut besoin que de quelques enjambés pour la rejoindre, et bien vite, sous son air renfrogné, elle se mit à le suivre, l'air de rien. De toute façon, elle n'allait pas continuer bêtement à avancer à l'aveuglette alors qu'une perche lui était si gracieusement offerte.
Jetant un bref coup d'oeil en biais au Jedi, elle fut surprise de voir un visage sévère et des traits aussi peu amical que les siens. Elle ne s'était pas trompée, son sourire de tout à l'heure n'était qu'un mensonge. Qu'importait, elle préférait les choses ainsi. Il était plus facile de se protéger contre la froideur et la dureté d'une personne, que face à sa gentillesse Et qu'importait ce que lui disait le Jedi. Seule une personne n'ayant jamais perdu un être cher, pouvait parler ainsi.

"Je n'ai rien oublié, Vous... Vous ne pouvez pas comprendre. "

Personne ne pouvait comprendre, bien sûr, c'était tellement logique. Eris se sentait seule, et pire encore, elle s'enfermait volontairement dans cette solitude pour se protéger, rejetant les autres, affirmant qu'ils ne pouvaient pas comprendre, peut-être parce qu'au fond, elle craignait leur jugement dans le cas contraire. Surtout celui des jedis.
Si Caine disait ainsi que la gentillesse ne pouvait blesser autrui, c'est qu'il ignorait tout de la vrai souffrance du à trop de gentillesse, pensa Eris. Elle, évidemment, elle savait. Il y avait presque une pointe d'arrogance, au fin fond de son désarroi. N'allons pas jusqu'à dire qu'elle se plaisait de son malheurs, non, mais cela aurait été un mensonge que de dire que sa condition de jedi gris lui déplaisait.... C'était proche de l'hypocrisie, dans le fond.

La roue... Au final, quand Eris y repensait plus calmement, elle se rendait compte qu'elle n'aurait pas pu survivre sans Suvaj et, il fallait bien le reconnaître, TH-01. Elle avait dû frôler la mort au moins dix fois là-dedans, et n'avait du sa survie qu'aux attitudes de combattants des deux autres. Et dire que c'était elle, la jedi, dans l'histoire. Dans de tel moment, on se rendait vite compte que toute l'affinité à la Force du monde ne remplaçait en rien l'expérience et l'entraînement. Oui, Eris avait encore beaucoup à apprendre, et cette petite aventure dont elle avait eu la présomption de croire à son niveau le lui avait prouvé. Elle n'était pas prête. Pas encore.

Plus Caine parlait, plus Eris se sentait coupable, s'empourprant joyeusement au fil de ses paroles. Elle avait l'impression de se faire réprimander pour son attitude, ce qui lui fit baisser la tête comme une enfant prise en faute, avant qu'elle se reprenne et décide de croiser les bras, la mine bourrue, avant de répondre à la tirade du jedi par un bref grognement. Néanmoins, savoir qu'il n'allait rien faire pour la retenir avait quelque chose de rassurant. Aussi, involontairement, la jeune femme se détendit, et si son visage n'en montra rien, elle fut toutefois plus encline à montrer un peu plus de politesse. Un peu.

Suivant en silence son aîné, Eris arriva dans une aile secondaire du temple qui brillait par son absence de jedi. Parfait, on ne pouvait rêver mieux. Calmée par ce manque de monde, la firrerreo suivi presque de bonne grâce Caine. Elle ne lui en voulait pas pour ses paroles qu'on aurait pu qualifier de durs. Contre ça, elle savait se défendre, ça ne la touchait pas. C'est tellement plus dur et épuisant de se protéger face à la gentillesse...

Arrivée dans la salle de réunion, Eris ne se fit pas prier pour se poser sans un mot dans un des fauteuils libres, n'attendant pas d'y être invitée pour le faire. Réfléchissant rapidement à comment résumer son histoire, Eris prit la parole rapidement, pressée d'en finir, et peu encline à attendre le retour de maitre A'Kla. Elle avait l'intime conviction qu'il serait plus simple de quitter le temple en faisant son affaire avec Caine, plutôt qu'avec le maitre jedi.

"La Force m'a appelé sur la Roue." Harcelée pour qu'elle y aille serait plus exacte. "C'est là-bas que j'ai trouvé la petite Cathar, Nalty, que Maitre A'Kla a pris avec lui. Elle a vu son père se transformer en... Ces choses sous ses yeux, je pense que c'est pour cela qu'elle refuse de parler de son séjour là-bas..." Eris la comprenait. Rien que de repenser à tout cela lui donnait la nausée. "C’était éprouvant, il y avait des cadavres à moitié dévorés partout, et du sang, tellement de sang. sans parler de cette odeur moite de... De mort et de décomposition qui vous prenez aux tripes... A chaque fois qu'on en finissait avec un groupe de non-mort, un autre arrivait... ça ne s’arrêtait jamais. Et les cris, les râles d'agonies... Je ne dois ma survie qu'à un certain "dague sanglante", qui m'a servi d'escorte là-bas..."

Ces mots lui arrachait la gorge, mais elle Eris n’était pas vaniteuse au point de prendre tous les mérites pour elle, cependant, elle évita soigneusement de parler de TH-01, y voyant une pente glissante menant le sujet à Darth Mortuus. Il lui fallait un moyen de détourner la conversation...
Bien vite, Eris se mit à fouiller dans la manche de son kimono, avant de trouver ce qu'elle voulait. Avec un petit ''Ah'' victorieux, elle tendit le bras pour inciter Caine à lui tendre sa main, où elle déposa sa trouvaille: Un flacon dont le liquide vermeille n'était pas sans rappeler du sang. Pour la sécurité de Nalty, la jedi préférait éviter de dire que c'était elle, la porteuse de l'antidote. Elle ne craignait pas ce que l'Ordre pourrait lui faire, mais avait plus peur que la République la réquisitionne. Une peur probablement idiote, mais Eris préférait de loin ne prendre aucun risque.

"C'est l'antidote du virus de la Roue. Comment je l'ai eu importe peu... Il est à vous. "

Fit-elle de but en blanc, ses bras de nouveau croisés, son regard fixé sur celui de Caine. Elle n'avait absolument pas l'intention d'en raconter plus sur son aventure plus que décevante sur la Roue, tout comme elle n'avait pas non plus l'intention de parler de sa rencontre avec Darth Mortuus, encore trop fraîche dans son esprit. A choisir, elle préférait de loin oublier tout ça...

Laissant à Caine le temps d'assimiler son récit, Eris patienta calmement, profitant de cette petite pause pour reprendre les couleurs qui l'avaient quitté lors de sa tirade. Il lui fallait encore aborder sa seule ''condition'' en échange de ce petit flacon... Oh, bien sûr, cela tenait plus de la requête que de l'obligation, raison pour laquelle elle n'avait pas utilisé un quelconque chantage avant de remettre l'antidote.

"En échange." Reprit-elle doucement "Je vous demande juste de garder la petite au temple quelques temps. Je ne peux pas m'en occuper pour l'instant, j'ai... Des choses à régler avant. Je ne vous demande rien d'autre, c'est juste l'histoire de quelques mois. Peut-être un an. Mais je reviendrai, c'est une promesse."

Puis, sans lui laisser le temps de répondre, elle se leva. Eris quitta le temple sans dire au revoir a la petite Tigresse, se sachant trop faible pour la laisser si elle devait lui dire en face qu'elle l'abandonnait. Se promettant de revenir la chercher, quand le moment viendrait, Eris quitta Coruscant sans un regard en arrière, essayant de noyer son chagrin dans la méditation.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Empty
MessageSujet: Re: J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)   J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

J'ai cru savoir ce qu'était le bonheur (PV Caine Lornan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Caine Lornan, la lumière qui écarte les ténèbres...
» Choses à savoir sur Dac
» Choses à savoir sur Ossus
» Choses à savoir sur Balmorra
» Choses à savoir sur Kiros

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Star Wars Ultimate :: RPG :: Mondes du Noyau :: Coruscant-

ENCYCLOPEDIES SW

HEBERGEUR D'IMAGES

AIDES DIVERSES

© 2012 - 2013 Star Wars Ultimate, Tous Droits Réservés.
Design par Caine Lornan, reproduction partielle ou totale interdite.