« Cette affaire pue la merde. Deux jours emprisonné dans cette foutue piaule. On m’a ramené du tribunal de Coruscant puis on ne m’a plus rien demandé. Les gens du procès sont pas trop sur de ce qu’ils veulent faire de moi. Il y en a qui pense qu’à me buter, d’autres veulent tirer de mes parôles quelques informations pratiques. Pourtant, depuis l’annonce de la mort de Mortuus, on dirait que leur choix vont se terminer plus vite que prévu. »

Les yeux rivés sur la fenêtre, Othello Arthan ne respirait pas la joie de vivre et se remémorait les derniers moments passé sur la Roue. Cette dernière avait été le centre d’un massacre orchestré par le Seigneur Noir des Sith Darth Mortuus qui avait créé un virus mortel capable de transformer les morts en vivant avide de chaire et de sang. Othello Arthan avait été celui qui avait permis la diffusion du virus sur la station de La Roue. Tout cela pour de l’argent, se disait-il. Une dernière mission qui lui avait couté plus que beaucoup. Son meilleur ami y était passé. Trahi par le fourbe Darth Mortuus. Désormais, il n’était plus trop sur de son destin.

On frappa deux coups à la porte. Il releva la tête et put entendre une discussion étouffée derrière la porte. Deux autres coups, on le prévint de se tenir contre le mur et de ne faire aucun geste brusque. Puis la porte s’ouvrit et il découvrit un grand personnage en robe brune qui le salua aussitôt que la porte était fermée.

« - Je me nomme Datilon Cato, je suis Maitre Jedi, nous nous sommes croisé au tribunal. » fit le nouvel arrivant.

Effectivement, Othello l’avait remarqué au tribunal. Il s’était tenu en retrait durant toute l’affaire et avait passé son temps a plisser des yeux en sa direction à chaque fois qu’Othello prenait la parole ou qu’il répondait à une interrogation. Le contrebandier l’avait bien remarqué avec son air rusé et malicieux. Bien plus que d’autres Jedi, il resplendissait de cette force cachée qui rendaient les Jedi si dangereux.

« - Me souviens de vous, Jedi. » fit Othello. « Que puis-je ? »

Il parlait d’un ton las. Après tout, qu’il le veuille ou non il devrait recevoir ce Jedi. Il ne voulait pas caché sa lassitude mais il ne voulait pas non plus devenir désagréable. Dès lors, il s’installa dans l’un des fauteuils désagréable qu’on lui avait ammenagé dans cet appartement qu’on lui avait faussement préparé en guise de logement. Il n’était qu’un prisonnier dans une cellule de luxe. Il se demandait toujours pourquoi on ne l’avait pas expédier directement dans la prison de Ratatak.

« - Simplement parce que nous les en avons empeché. » répondit le Jedi à sa pensée.

L’avait-il formulé à haute voix ? Il savait les Jedi très intélligent et aussi doué avec la force que l’était les Jedi. Et vu sa dernière expérience en matière de force, il préféra ne pas faire les mêmes erreurs et écouta bien le Jedi.

« - Moi qui pensais que ceux qui pactisaient avec les Sith étaient tout de suite envoyé dans les bas fonds… » fit Othello.

« - Sachez, contrebandier, que les choses changent. Même si l’ordre Jedi se montre très discret dans les affaires de la
République, celui-ci se manifeste tout de même lorsque le besoin se fait sentir. » répondit Datilon.

Othello se mit à ricanner.

« - Ah ! Je me demandais quand vous alliez me demander un service. Allez-y, il ne me semble pas être en mesure de refuser de toute manière. » fit le prisonnier.

Le Jedi se rapprocha d’Othello.

« - Il y a plusieurs jours, la mort de Darth Mortuus a été annoncée dans les médias. Pourtant, malgré les preuves présentées par les autoirtés, nous doutons de la sureté de ces faits. En effet, par prudence, nous préférons partir de l’idée que le Sith n’est pas parti. Les membres les plus sensibles de notre ordre déclarent qu’un malaise planne toujours sur la Galaxie même si nous ignorons de qui il provient. Vous devez sans aucun doute ce que vous pouvez faire par rapport à cela ? Disons que nous avons cru comprendre que vous donneriez n’importe quoi pour vous venger et nous sommes en mesure de vous fournir cette occasion. En effet, l’Ordre Jedi aimerait que vous soyez membre d’une mission d’enquête sur tout ce qui tourne autour du Sith Darth Mortuus. Vous seriez surtout le pilote de cette aventure, mais également celui qui renseignerait nos membres sur les us et coutumes Sith. D’après vos notes et votre casier judiciaire, il semble que vous n’en étiez pas à votre premier marchandage avec les sith de la bordure extérieure. Partager votre connaissance avec l’Ordre pourrait être bénéfique pour tout un tas de gens… » Il marqua une pause. Puis il remarqua qu’Othello semblait attendre la suite. « Et cela pourrait faire accélérer votre procédure de liberté conditionnelle. Participer à une telle mission pourrait vous faire passer du statut de salopard professionnel à héros de la patrie. Pour ce qu’on en sait, le Chancelier n’est pas très regardant sur les personnes qu’il engage tant qu’ils restent dans la légalité et les soucis de la vie républicaine. Qu’en dites-vous ? »

Othello retourna le problème sous toutes les coutures. Après tout, qu’avait-il à perdre ? Il ne voulait pas risquer de pourrir dans cette vieille chambre tout le long de sa vie. Il avait déjà bien assez payé pour cela et son wookie avait été celui qui avait signé le chèque. Il se leva lentement et tendit sa main vers le Jedi.

« - Marché conclu. » Puis, il enchaina. « Il me faudra un vaisseau et mes armes. Et, surtout, je ne veux pas être traité comme un malfrat. Je veux qu’on me traite comme n’importe quel membre de l’équipe. »

Le Jedi sembla réflechir à chacun de ces exigences avant de hocher de la tête. Dans un dernier souffle il déclara :

« - Bienvenue dans les services Républicain. »