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 Jayna Thysdal, l'Ombre de la République

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Myrsan Jones
Myrsan Jones
Messages : 294
Date d'inscription : 16/07/2012
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MessageSujet: Jayna Thysdal, l'Ombre de la République   Jayna Thysdal, l'Ombre de la République Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 20:57

Salutations, Maître. Je suis O.D.I.N., Ordinateur Distant à Intelligence Nano-dynamique.

Non, ne me cherchez pas dans la pièce, je ne suis pas un droïde. Approchez de l'ordinateur, là. Oui, voilà. Me voici.

Je suis une entité virtuelle, faite de 0 et de 1. Vous ne me verrez jamais. Mon seul corps potentiel est le vaisseau de Mademoiselle Thysdal.

Mais inutile de s'attarder. Vous avez demandé le fichier 001B17–CEA92 du recensement républicain. Avez-vous un code d'autorisation?


Password : **********

Code de sécurité confirmé. Entrée en cours de chargement. Ouverture du fichier concernant le sujet "Thysdal, Jayna".

Ce fichier a été créé il y a une semaine standard.

Bonne lecture, Maître.





001B17–CEA92

Les entretiens et informations réunis dans ce fichier ont été réalisés et compilés par les droïdes protocolaires AE-825 et IV-19 des Services de Recensement de la République.
L'accès à ce fichier est strictement réservé aux officiels et hauts gradés de la République et aux membres de l'Ordre Jedi disposant au moins du rang de Chevalier. Des autorisations spéciales délivrées par les Services de Recensement permettent l'accès exceptionnel à ce fichier aux membres les plus hauts placés de la Garde Noire.
Conformément à la charte de recensement de la République, ce document à été réalisé six jours après que le sujet ai accédé au rang de Chevalier Jedi.







GENERALITE

Affiliation : Le sujet est membre de l'Ordre Jedi, sous le grade de Chevalier.

Nom : Thysdal

Prénom : Jayna

Identité de combattant : Le sujet ne possède aucun pseudonyme ou nom d'emprunt.

Âge : Le sujet est âgé de 31 années galactiques standards.

Espèce : Le sujet est issu de l'espèce proche-humaine des Lorrdiens.

Planète d'origine : Comme l'indique son origine ethnique, le sujet est natif de la planète Lorrd.






PHYSIQUE / INVENTAIRE

Informations basiques sur le sujet :

-Taille : Le sujet mesure 1,78 mètres.

-Poids : Le sujet pèse 57,6 kilogrammes.

-Couleurs des cheveux : Le sujet a des cheveux roux aux reflets rouges sombres.

-Couleurs des yeux : Le sujet a des iris de couleur viridienne.


Description physique : 

Le sujet est une femme grande, svelte et élancée. Son visage fin et gracieux arbore un nez aquilin, des yeux à la fois calmes et brûlants de passion et aux iris vertes viridiennes, des pommettes hautes et des lèvres fines. Les cheveux du sujet sont très roux, avec des reflets rouges sombres naturels à certains endroits. Elle arbore également plusieurs mèches liées par des bagues de Neuranium. Pour le reste, le corps du sujet est idéalement proportionné, en particulier au niveau des hanches, de la poitrine et des fessiers, ce qui constitue un atout non négligeables pour le sujet, en tenant compte des références canoniques de beauté actuelles.
Ne possédant pas une musculature très développée, le sujet emploie la Force pour augmenter sa puissance physique. En dehors de cela, c'est une excellente gymnaste, très douée au combat à mains nues et en arts martiaux.

Le sujet arbore d'étranges tatouages rouges sur toute la surface du corps, hormis les paumes des mains, la plante des pieds, les aisselles et les parties intimes. Ces tatouages représentent des runes Sith et sont certifiés indélébiles.



Inventaire du sujet :

Sabre-laser : Le sujet porte un sabre laser à lame rouge pâle et au manche argenté, comportant un cristal Solari.

Arme secondaire : Le sujet porte également un shoto, c'est-à-dire un petit sabre laser, à lame blanche-argentée et au manche couleur rouille, comportant une gemme Lorrdienne.

Armure : Le sujet ne porte pas une tenue Jedi habituelle. Elle revêt une tenue moulante blanche à dos nu, une paire de gants blancs remontant jusqu'aux coudes, une longue cape blanche à intérieur rouge, fendue sept fois en bas par effet de style, et des bottes montant jusqu'aux genoux, aux talons compensés de neuf centimètres, une touche féminine lui permettant toujours de courir. La totalité de la tenue arbore des motifs rouges représentant en partie les tatouages du sujet.

Vaisseau : Le sujet possède une corvette de classe Défenseur, le Crimson Lady, conçue à partir de plans datant de la Guerre Froide contre l'Empire Sith.

Jayna Thysdal, l'Ombre de la République Crimso10

Droïde : Le sujet voyage seul, bien qu'accompagné par le logiciel intelligent ODIN, entité virtuelle qui se trouve être l'ordinateur de bord du Crimson Lady.

Autres : Le sujet porte deux brassards équipés de diffuseurs de stimulants et une ceinture avec un équipement complet : un lance-grappin, un respirateur Aquata, un holoprojecteur, une balise de repérage, un analyseur de sang portable et un petit Datapad. Pour ce qui est de la communication, le sujet possède un comlink de poignet couplé à un brouilleur de signaux, le tout intégré à son gant droit.






CARACTERE / FORCE


Description psychologique :

Le sujet est une personne loyale et à laquelle on peut faire entièrement confiance. Respectueuse de la vie, elle attache beaucoup d'importance aux êtres vivants et à la nature, bien qu'elle exècre tous les êtres intelligents qui attentent à la vie des autres. Ce qui ne l'empêche pas de savoir se contrôler, d'être capable d'enfouir ses mauvais sentiments et les aspects sombres de sa personnalité au plus profond de son âme.
Intelligente, discrète et rusée, c'est une femme calculatrice et stratège, anticipant chaque action et capable d'analyser chaque détail d'une situation. Cela est du à ses origines Lorrdiennes, dont elle tient l'enseignement de l'analyse, de la discrétion, du comportementalisme et de l'anticipation. Elle est également capable de cacher ses sentiments et sa présence, et même de masquer sa sensibilité à la Force.

Elle n'en est pas moins une femme chaleureuse, sincère et aimable, qui apprécie la compagnie et est toujours prête à apporter son aide. C'est une personne sympathique et généreuse, la plupart du temps détendue – peut-être même parfois un peu trop. En outre, ses apparences de femme manipulatrice cachent une personne au grand cœur, dont le rêve secret est de pouvoir rencontrer l'homme de sa vie. Néanmoins, c'est une personne franche, qui n'a pas peur des mots et n'hésite pas à dire ce qu'elle pense. Elle parle de manière crue et même cynique, voire parfois sarcastique, ce qui lui vaut souvent des réprimandes de la part des autres Jedi. Mais cela lui permet d'imposer sa voix dans une situation.

Ses capacités sont multiples. C'est une véritable professionnelle en matière de mécanique et d'informatique, capable de pirater les meilleurs systèmes informatiques et de réparer les systèmes mécaniques les plus compliqués qui existent, en particulier les vaisseaux et les droïdes. De plus, elle est une excellente pilote, avide de sensations fortes et capables de s'adapter à n'importe quelle situation avec n'importe quel type de vaisseau. Elle est également passionné par l'astronomie, l'histoire et la politique.

Véritable artiste, elle aime peindre des paysages grandioses, dont les couchers de soleil de Coruscant, les vallées enneigées d'Alderaan, les archipels de Jerrilek ou, son favoris, le croisement d'atmosphères entre Ondéron et son satellite Dxun. Éternelle insatisfaite, elle pratique aussi la sculpture. Sa plus belle œuvre est une statue de glace de sept mètres de haut ornant l'entrée d'un sanctuaire d'Ilum et représentant un Jedi Ithorien brandissant une pique-sabre laser.

En conclusion, le sujet peut être considéré comme digne de confiance, mais est à surveiller en raison de sa forte personnalité et de son tempérament impulsif.


Approche de la Force :

Les propos qui suivent proviennent du sujet lui-même et n'ont en aucun cas été altérés ou modifiés.


« Je pense que la Force est une entité en équilibre constant dans l'univers, quoi qu'il arrive. C'est pourquoi je suis convaincue que les Sith et les adeptes du Côté Obscur ne disparaîtront jamais : l'équilibre doit être maintenu entre Lumière et Ténèbres. De toute manière, un abus de Lumière entraîne l'apparition des Ténèbres et vice-versa. J'estime en outre que si la Force elle-même est en équilibre, alors tous les êtres le sont également. Nous avons tous en nous un Côté Lumineux et un Côté Obscur, et l'un ou l'autre domine notre âme et façonne notre personnalité et notre perception des choses. Ainsi je pense que l'utilisation de pouvoirs dits "Obscurs" ne doit pas être prohibée par les Jedi mais étudiée et contrôlée avec la plus grande sévérité et par des Chevaliers et des Maîtres très expérimentés.
Pour moi, la Force Lumineuse est une façon de dépasser le simple fait d'être un organisme physique. C'est plus que de simples pouvoirs et l'affinement des perceptions, c'est un voyage vers le subconscient de l'univers, un dépassement de soi qui permet d'élever son âme vers l'éternité.

Personnellement, je suis devenue Sentinelle Jedi, et plus spécialement Ombre Jedi, en raison de mes nombreuses compétences et de mes capacités exceptionnelles pour l'espionnage et l'infiltration. Mais je reste à l'entière disposition de l'Ordre, car je n'aime pas la stagnation et je préfère affronter des situations variables pour me forger une expérience relativement large.

Étant Chevalier depuis peu, je maîtrise évidemment la totalité des formes de combat, mais je suis plus habile pour la forme II, le Makashi, la forme IV, l'Ataru, et la forme VII, le Juyo. J'ai également poussée mon étude de la forme VI, le Niman, pour arriver à maîtriser la technique du Jar'Kai, consistant à manier un sabre laser dans chaque main.

En ce qui concerne les pouvoirs, je maîtrise évidemment ceux de base, c'est-à-dire la Télékinésie, le Saut, l'Accélération et l'Accentuation des Sens. Je maîtrise particulièrement le Lancer de sabre laser, la Guérison de Force, la Chaleur de Force, et, malgré moi, des pouvoirs Obscurs comme l'Éclair de Force, et de manière générale la Magie Sith, en particulier l'Alchimie, qui me furent enseignés par le passé mais que je répugne à utiliser. »






FORCES ET FAIBLESSES

Points forts du sujet :

● As du pilotage.
● Ancienne Sith donc apte à résister au Côté Obscur.
● Imperméable aux attaques psychiques et à la séduction.


Points faibles du sujet :

● Orpheline, elle a en plus tué son propre frère.
● Elle s'implique facilement dans une situation, ce qui peut fausser son jugement.
● Passionnée et encore légèrement habitée par le Côté Obscur, ses sentiments les plus dangereux refont parfois surfaces inconsciemment.






HISTOIRE

Les propos qui suivent proviennent du sujet lui-même et n'ont en aucun cas été altérés ou modifiés.


AVANT J'ÉTAIS UNE PETITE FILLE...


« Je suis née sur Lorrd. C'est une petite planète de la Bordure Extérieure, proche du secteur de Kanz. La République veille sur ce monde depuis seulement 2000 ans, vous savez. Autrefois, les Lorrdiens étaient peu connus, nous étions des fermiers et ça s'arrêtait là. Et puis il y a eu les Argazdan, venus du secteur de Kanz. Deux cents ans avant les Guerres Mandaloriennes, ils se sont fait aider de la République pour repousser les esclavagistes Ereesi qui les avaient asservis. Les forces républicaines sont arrivées et tout le monde a été sauvé. Argazda est devenue un monde libre et républicain. Hélas, trois cents ans plus tard, ils ont décidés d'asservir Lorrd, malgré leur passé et la constitution républicaine. La République a fermé les yeux, à cause de la corruption répandue en son sein par la dirigeante d'Argazda, et les Jedi, qui se reformaient juste à cette époque, n'ont jamais été avertis de la situation. Les Argazdan, pour s'assurer de notre reddition totale, bombardèrent notre monde et interdirent aux Lorrdiens de parler entre eux. Alors ces derniers se sont débrouillés seuls. C'est là que je vais vous expliquer d'où me viennent mes capacités d'espionne et de profilage. Les Lorrdiens durent monter des guérillas contre les Argazdan pour redonner espoir aux populations et avoir une chance de se libérer un jour du joug ennemi. Pour ce faire, ils développèrent des capacités d'analyse hors normes, ainsi qu'une langue des signes qui leur était propre, et que tous les Lorrdiens finirent par adopter. Ils venaient d'inventer notre fameux Langage Cinétique.
Trois siècles plus tard, les Jedi et la République, ayant fait le ménage parmi les comploteurs et les petits chefs corrompus, se rendirent sur Lorrd et affrontèrent les Argazdan, avant d'obtenir leur capitulation. Argazda fut chassée de la République, et Lorrd y fut intégrée. Trois cents ans d'asservissement vaincus par la justice. Dès lors, toutes les capacités développées par les guérilleros Lorrdiens, y compris le Langage Cinétique, furent enseignés aux enfants Lorrdiens, en souvenir de cette sombre période, et au cas où de nouveaux problèmes apparaîtraient à l'avenir.
Je vous explique ce qu'est le Langage Cinétique. Il s'agit d'une langue des signes relativement compliquée qui doit être apprise dès le plus jeune âge. Mais au-delà de ça, le Langage Cinétique nous apprend aussi à imiter les gestes, les expressions et les voix des autres personnes, voire même jusqu'à leurs tics. Une compétence fabuleuse dont aucun étranger ne peut disposer, pas même un Jedi, car le travail requis pour maîtriser cet art du Langage Cinétique est nécessaire au moins jusqu'à l'adolescence.

Et c'est donc là-bas que je vivais. Lorrd. La seule chose que j'ai jamais connu à l'époque. J'ai été élevé en Lorrdienne, avec tout les apprentissage de profilage, d'analyse et de Langage Cinétique que ça impliquait, j'ai vécu en Lorrdienne, et ça me convenait. Depuis le temps que la République veillait sur nous, notre monde s'était considérablement modernisé, et je vivais dans la capitale, près du spatioport le plus important de la planète. Mon rêve, c'était de piloter un jour un bolide spatial. Je bricolais déjà depuis toute petite, les droïdes, le speeder de mon père, mais je voulais voler. Chaque jour, je voyais tous ces pilotes, qui devaient vivre d'incroyables aventures par-delà les étoiles et les planètes. Je me noyais dans leurs récits de batailles stellaires contre des pirates et de poursuites avec des chasseurs de primes, racontés entre deux liqueurs Lorrdiennes.
Oui, des boissons. Ma mère tenais une cantina très fréquentée du spatioport, le Paradis des Zeltronnes, nommé ainsi par l'ancien propriétaire, un Zeltron qui faisait des affaires louches avec les Hutts qui lui ont finalement coûtées plus que de l'argent. Malgré ses deux employés de salle, Maman aimait faire le service elle-même. Je la revois, avec ses longs cheveux blonds en queue de cheval, traversant la cantina en donnant l'impression de flotter au gré du vent. Parfois je l'aidais, et je sais qu'elle appréciait. Je l'aimais.
J'aimais aussi mon père. Il travaillait au spatioport, il dirigeait une équipe de droïdes dont le rôle était de charger et décharger les soutes des vaisseaux commerciaux. Un boulot pas épuisant physiquement, mais qui lui prenait un temps fou. On le voyait peu à la maison, et bien sûr chaque fois où il rentrait était un moment privilégié qu'on aimait partager tous les quatre en famille.
Ah, oui. Quatre car il y avait mon petit frère, Eeten Thysdal, deux ans de moins que moi. Il était adorable, et remarquablement intelligent. Je ne cessais de dire avec fierté qu'il était mon portrait craché... Enfin, on s'adorait, même si il nous arrivait de nous chamailler de temps à autre. Oui, c'était une famille idéale, qui aurait du le rester si la rencontre ne s'était pas produite...

J'avais douze ans. Je venais de terminer neuf ans et demi d'apprentissage du Langage Cinétique et de tout ce qu'un jeune Lorrdien doit savoir. J'étais fière et pour fêter ça, Maman avait décidé d'offrir une tournée gratuite à tous les clients de la journée. C'était une journée parmi celles que j'aimais le plus. La convivialité, la bonne humeur. Un Rodien et un Ithorien jouant au Pazaak dans un coin, un Iridonien, un Humain, un Squib et un Sullustain jouant au Dejarik à une autre table. Un monde parfait.
Mais il entra. Au début, personne ne le remarqua. Des énergumènes avec capuche et manteau noirs, il y en a partout et de toutes sortes. Sauf que celui-ci était de la seule sorte qu'il faut absolument éviter. Maman, bien que pleine d'appréhension face à ce mystérieux personnage, remplit un verre de liqueur qu'elle décida d'apporter au bonhomme. Elle arriva, déposa le verre et dit avec son habituel air compatissant :
"La première tournée est gratuite, cher ami." Puis, le regardant avec plus d'insistance : "Vous êtes nouveau dans le coin? Vous débutez dans le commerce?" Pas de réponse. Elle se pencha vers lui pour essayer de voir son visage masqué par la capuche, et soudain il lui agrippa le bras en un éclair. "Pas d'indiscrétion, femme. Retourne travailler." "Lâchez ma mère!" lançais-je en accourant. Car il fallait bien intervenir. Quoique les deux ou trois gâchettes faciles qui faisaient les yeux doux à Maman se serait farcis le type avec plaisir. "Lâcher-là." ai-je répété. Il l'a lâché, s'est tourné vers moi aux trois quarts. Je ne voyais toujours pas son visage, ni moi ni personne. Il a avalé le contenu du verre – donc il avait bien une tête – et a lentement quitté les lieux sans cesser de me jeter des coups d'œil, ou du moins de tourner la tête dans ma direction. Je l'avais juste prit pour un espèce d'imbécile, une tête brûlée ou un criminel recherché. Il n'était aucun des trois.
Rentrer à la maison, il n'y a rien de mieux. Papa était là, la soirée s'annonçait très bonne. J'avais oublié le type à capuche noire, et nous étions tous à table. L'on fêtait la fin de mon cursus spécial de jeune Lorrdienne. J'étais désormais une adolescente responsable, bien que je me considérait responsable depuis longtemps déjà. Soudain nous avons entendu quelqu'un s'introduire dans le hall d'entrée de notre appartement. Papa a sortit son blaster, et Maman nous a guidé Eeten et moi vers la sortie de secours. C'était en fait une vieille conduite d'aération assez grande pour s'y glisser, et qui menait au poste de police des quartiers du spatioport. J'y ai glissé mon frère, qui a filé à toute vitesse, et, ne voyant pas ma mère derrière moi, j'ai refermé et caché la sortie. Je suis retournée dans le salon de l'appartement. Derrière la table, j'ai vu les jambes de Maman dépasser. Elle était par terre. Je me suis approchée, et j'ai découvert un corps sans tête. Tranché net. Je me suis mise à hurler, et en me retournant, je l'ai vu : l'homme en noir de la cantina. Il tenait la tête de mon père de la main droite, un sabre laser éteint de la main gauche. Un gaucher. Sous le choc, je me suis laisser glisser au sol, l'implorant de me laisser en vie. Il parla. Sa voix était obscure et lointaine, elle n'avait rien d'humaine.
"Seuls les faibles demandent pitiés. Seuls les idiots laissent leurs adversaires les protéger. La République a ignoré tes ancêtres et tu l'idolâtres aujourd'hui. Quelle personne es-tu? Ils sont morts pour que tu comprennes ce qu'est quelqu'un de fort. C'est quelqu'un qui ne s'attache pas, ne craint pas, ne pleure pas, ne se soumet pas. Sauf à son libérateur. Et la République n'est pas un libérateur. C'est un imposteur." Il s'est penché vers moi, a lâché la tête de mon père et m'a caressé la joue gauche pour en retirer les larmes qui y coulaient. "La Force est puissante en toi, Jayna. Que tu sache ou non ce que c'est, je peut t'apprendre. A être forte, à ignorer la peur, à pouvoir sauver ceux qui te sont chers." Il m'a tendu la main, je l'ai prise, et nous sommes partis tous les deux. Je ne voulais pas mourir, je ne voulais pas avoir peur, je voulais oublier le carnage qui venait d'avoir lieu ici. J'avais surtout déjà oublié mon frère. Et je venais de faire le premier pas sur la voie du Côté Obscur. »



...ON A FAIT DE MOI UN MONSTRE...


« Korriban. Sèche, aride, désertique, et pourtant si fascinante. La corruption y était telle que l'on s'attendait à voir le Côté Obscur émaner des pierres et du sable. Oui, fascinante. Le Seigneur en capuche noire, qui m'avoua s'appeler Togan – à priori une déformation de Bogan, ancien nom du Côté Obscur –, m'a conduit dans une forteresse Sith, proche de la Vallée des Seigneurs Noirs. Il n'avait de cesse de répéter que ma vie serait différente, que je serais puissante, que je sauverais la galaxie. Et moi je le croyais. J'étais jeune et naïve à l'époque. Je voulais devenir Sith. J'allais être servie.
Lord Togan, mais j'étais la seule à l'appeler simplement Togan. Il était le Seigneur Noir d'un de ces micro empires issus du dernier schisme, qu'il avait nommé Ordre Kun, et qui comptait pas moins de deux cents adeptes environ. Il s'était établi sur Korriban, mais à cause des conflits avec les autres Seigneurs Sith dirigeant également leurs micro empires, il avait fait bâtir un sanctuaire Sith, l'Oeil de Phanius, au creux d'un volcan éteint. Après onze ans de construction, l'Oeil était devenu un grand temple, avec trois cents chambres, vingt-trois salles d'entraînement, sept salles de torture, quatre armureries, deux hangars pour les quelques vaisseaux dont disposait le Kun, et la salle du trône de Togan, où on ne le trouvait jamais. Cherchez donc l'erreur. Togan formait lui-même certains aspirants Sith dont il jugeait que les capacités exceptionnelles l'exigeaient. Il était froid, même glacial, cruel, impassible, immoral en tout point. Mais je l'admirais. C'était un Sith quand même exceptionnel : il avait instauré au sein du Kun un système démocratique (à la manière des Sith, bien entendu). Ses trois conseillers étaient nommés par un jury électoral de trente-sept Sith, mais lui-même avait les pleins pouvoirs. Il décidait de la vie ou de la mort des ses pairs, et nul n'aurait remis en cause son titre et sa manière de diriger. Il était très puissant, il le savait, il n'enseignait pas son pouvoir. Il enseignait comment l'obtenir par soi-même. Et le temps de découvrir l'étendue de ce pouvoir, on apprenait à avoir peur de son unique détenteur. Et je devais y passer, comme tant d'autres avant moi.
J'ai commencé par le Code des Sith :
"La paix n'est qu'un mensonge, il n'y a que la passion. Par ma passion, j'obtiens la puissance. Par mon pouvoir, j'obtiens la victoire. Par mes victoires, mes chaînes se brisent. La Force me libérera." Je l'ai lu plusieurs fois, mémorisé, assimilé, interprété, et finalement Togan, devenu mon Maître, m'a félicité. Il m'a dit qu'il fallait alors mettre ce Code en pratique au plus vite. Il m'aida à me confectionner un sabre laser, et me fit subir un entraînement intensif et douloureux pendant cinq ans. Il me poussa à bout, déclenchant ma haine, mes passions et tout ce qu'il y a de plus mauvais en moi pour que la Force Obscure se manifeste instinctivement. Mais ça ne marchait pas. Il m'a alors traité de ratée, de traînée incompétente et, folle de rage, j'ai quitté la pièce. Il y avait tout près deux élèves Sith qui se moquaient de moi. Ils étaient beaucoup trop près. Je fit volte-face, et leur envoyais d'un coup une rafale d'Éclairs de Force, avec le sourire de celle qui prend plaisir à tuer froidement. Ils ont juré, ils ont hurlé de douleur, et ils m'ont imploré, alors je les ai tué. Seuls les faible demandent pitié. "Pas de faibles chez les Sith, Maître Togan." Ce dernier m'avait prise par l'épaule avec la tendresse d'un père, tandis que je savourais encore l'odieux plaisir de la mort. "Je suis fier de toi, Jayna. Tu es une Sith. Tu es prête à approfondir ta formation."

J'avais visité plusieurs mondes avec Togan, comme Ziost, Bonadan, ou encore Muunilinst, où il s'était entretenu seul à seul avec certains Muun, apparemment de puissants et riches financiers, qui aidaient les Sith au cas où ces derniers reviendraient au pouvoir. Mais je n'avais jamais vu Umbara. C'était un monde étrange, et Togan disait que les Umbaran étaient les champions de la manipulation et du retournement de veste. "Qu'ils y viennent, Maître. Je suis une Lorrdienne." J'avais alors dix-sept ans. Togan, qui le savait bien, misait donc tout sur l'Académie d'Umbara, où sont formés les meilleurs Assassins Sith. "Un lieu secret, jeune élève. Aucun Jedi ne peut le trouver. Aucun Jedi ne peut espérer survivre sur cette planète." Je venais donc d'entamer trois années d'apprentissage intensif. Je me suis perfectionnée dans l'art insidieux de l'assassinat, avec toutes les techniques possibles et imaginables : poison, gaz, poignards, Étouffement de Force, blaster silencieux, et même des techniques martiales consistant à briser la nuque ou à désarticuler les membres. J'ai approfondi mes compétences d'analyse, d'espionnage, de manipulation. Je me suis perfectionnée au combat au sabre laser. J'étais chaque jour plus puissante dans la Force.
Vingt ans. J'étais une femme, désormais. Ma formation d'Assassin était achevée, et j'avais alors demandé un vieux rite du Côté Obscur qui me permettrait de me sentir totalement Sith : le tatouage de runes sur l'intégralité de mon corps. Ne faire qu'un avec la Force Obscure. On apporta une encre rouge Umbaran, appelée Sang Éternel, et je fut amenée, entièrement nue, dans une pièce illuminée par de grandes flammes jaunes. Togan était là, tenant un stylet injecteur. Il allait me tatouer. Je ne fus même pas gênée que cet... être me touche. Ma seule jouissance résidait dans le fait que je sentais les filaments des Ténèbres traverser chaque partie de mon corps. Noyée dans toute cette noirceur, j'ai perdu connaissance, emporté par le flux du Côté Obscur. En me réveillant, je me suis retrouvée dans une chambre. Sur un lit, toujours nue. Il y avait un miroir. Je me suis regardée. Je me suis touchée. La peau était encore rougit et irritée autours des tatouages, mais je me trouvais belle, supérieure, puissante. J'eus tout juste le temps de m'habiller que Togan entrait déjà.
"Viens, jeune guerrière Sith. Il te reste encore à apprendre."

Nous nous sommes rendus sur Tund. Oui, Tund. Bien que les Sith n'apprécient pas les Sorciers, ils trouvent une grande utilité à leurs compétences. Togan me laissa ainsi pendant deux ans, livré à moi-même au milieu de la secte de Tund. Une Sorcière du nom d'Ansdan m'enseigna tous les secrets des sciences occultes du Côté Obscur. La Magie Sith, sous toutes ses formes. Je pris plaisir à étudier l'Alchimie. Ansdan m'expliqua que les alchimistes étaient les plus précieux mages obscurs de la galaxie. "Les meilleurs de tous furent ceux au service d'Exar Kun. Ils furent les parents de la plus belle création des alchimistes, les Terentateks." Il s'agissait de génétique, de chimie, de biotechnologie aidées par l'usage du Côté Obscur.
Après la théorie, la pratique. Ansdan et deux autres Sorciers tentaient de mettre au point un gène Rakghoul contrôlable par le Côté Obscur, pour faire des victimes infectées des pions des Sith. On me proposa d'essayer, et l'on fit entrer des cobayes.
"Des Argazdan." Ils en savaient donc tant sur moi. Les Sorciers m'ont passé plusieurs seringues pleines d'un liquide jaunâtre. Les Argazdan étaient attachés sur des tables, sanglés aux pieds, aux poignets et à l'abdomen. J'ai pris une seringue, je me suis approché du premier cobaye. Il me suppliait de le laisser en vie. Seuls les faibles demandent pitié. "Pas de faibles", ai-je marmonné. Je lui ai planté avec plaisir la seringue dans le cou, et il fut prit de convulsions. "Utilise le Côté Obscur pour ne faire ta chimère", me conseilla Ansdan. Lentement, douloureusement, il s'est déformé et transformé devant moi. Une créature grisâtre, baveuse, horrible. "Pour mon peuple." Retirant la seringue, je me suis écartée, j'ai saisi les autres injections, et ai pris un malin plaisir à torturer les autres Argazdan.
Je me souviens que, pendant cette période, Togan m'a annoncé qu'il venait de signer une sorte de traité avec un certain Skyurr. Ignorant qui c'était, il me raconta tout. Skyurr était l'ancien Chancelier de la République, et un ancien Jedi. Renvoyé expressément par certains sénateurs et contraint à l'exil pour diverses accusations, dont j'ignorais encore si elles étaient ou non fondées, l'ancien dirigeant, un Umbaran, s'était rendu sur Arkania pour rallier à lui une armée et un peuple puissants. Ils avaient peu à peu fondé le Consulat Arkanien, et Skyurr avait été nommé Premier Consul. Il voulait que la galaxie soit nettoyée de toute guerre et de toute instabilité, et dirigée par un système imperméable à la corruption et autres problèmes internes. Et il combattait donc les derniers clans Sith éparpillés pour commencer. Togan s'était donc rangé à ses côtés. Et cela le troublait, je le voyais. Togan était arrogant et égocentrique, il ne laissait jamais personne se mettre au dessus de lui. Alors pourquoi un tel revirement? Jamais je ne le saurais. Il voulait sauver l'Ordre Kun de la destruction, d'après lui. Mais en se pliant à la volonté du Consul, Jedi qui plus est, il vouait son Ordre à la disparition. Il y avait autre chose. Togan, ce jour-là, m'avait caché quelque chose de gros. Un secret apparemment très sensible, dont il ne me parla jamais. Personne ne connaissait les secrets de Lord Togan.

Togan resta mon mentor. Les quatre années qui suivirent ma formation d'Alchimiste furent ponctuées d'assassinats, d'espionnage, de terrorisme, le tout visant les Jedi et la République dans le plus grand secret, ou encore les derniers dissidents Sith qui refusaient de rejoindre Skyurr, au nom du Consulat, et de notre fraîchement nommée Légion Sith. Je fus également la créatrice de nouvelles horreurs chimériques, des créatures difformes et abominables visant à détruire les ennemis du Consulat. Je m'étais frayé un chemin au sein de la Légion, je regardais les autres de haut, certains me craignaient, d'autres se méfiaient et cela suffisait. Les membres de l'Alliance Jedi – lorsque j'en croisais, c'est-à-dire assez rarement – évitaient de me regarder dans les yeux, me contournaient, m'ignoraient. J'étais un vrai monstre, un être obscur corrompu entièrement, du fond de l'âme jusqu'aux couches supérieures de l'épiderme. Fort heureusement, j'allais bientôt me délivrer de toute l'horreur du Côté Obscur, malgré un prix bien trop élevé à mon goût...
Le
Jolodon. Un Hammerhead Mark IX. Il était en opération de repérage au dessus de Korriban. Korriban, où les anciens membres de l'Ordre Kun revenaient pour se réunir dans l'Oeil de Phanius. Togan avait renommé l'Ordre sous le nom mystérieux de Clan des Purs – une allusion aux anciens habitants de Korriban, un code secret qu'aucun autre ne pouvait comprendre. Ainsi Togan avait-il fait survivre son Ordre, pour lequel il avait tant œuvré. Et, pour cette raison, ce Hammerhead n'avait rien à faire là. Mais il y était. Togan et moi avons embarqué dans une navette avec quelques guerriers Sith. Une opportunité en or de s'emparer d'un croiseur. Notre petit transport, maquillé en rescapé d'une bataille, envoya un S.O.S. au Jolodon, qui nous a accueillit. Grossière erreur. Mais une chance pour moi. Un signe de la Force. Un appel.
Ce fut un véritable carnage. Face à nous, les membres d'équipage n'étaient ni préparés ni assez forts. Une fois les "présentations" faites, les guerriers étaient allés vers l'arrière, et Togan et moi vers l'avant. Nous avons nettoyé le pont principal et le poste de pilotage. Nous sommes repartis vers l'arrière. Togan m'a devancé et, devant le sas de sortie avant, il fut attaqué par un combattant inattendu. Un Jedi. Togan a été projeté plus loin, et j'ai attaqué le Jedi. Après un duel au sabre effréné, je lui ai fait lâcher son arme, un shoto à l'âme d'argent, et l'ai transpercé en pleine poitrine. Son dernier regard fut pour moi. Un regard profond et surpris, comme s'il me connaissait. Et je le connaissais aussi. Les yeux de Maman, le visage de Papa.
"Eeten?" Pas de doute, c'était lui. Je venais de tuer mon frère. Le seul membre de ma famille encore en vie, que j'avais oublié, égoïste que j'étais. Je suis tombée à genoux à ses côtés. Toute ma vie défila intérieurement. A l'origine de la douleur : Togan. J'ai regardé mes mains, j'ai touché mon visage. Suis-je un monstre?Je sentis soudain quelqu'un derrière moi. "Le Jedi est mort, apprentie." Avec un hurlement de rage, je l'ai poussé en arrière, vers le sas. Dégainant mon sabre et saisissant l'arme d'Eeten, j'ai déchaînée toute ma haine sur Togan, que j'ai affronté sans aucun répit et fais reculer jusqu'à la porte extérieur du sas. Là, je l'ai déstabilisé et ai activé le panneau mural d'ouverture. M'accrochant à une conduite d'énergie dépassant du mur, j'ai regardé Togan se faire absorber par le vide intersidéral. Le vrai monstre était mort. Jamais je ne connaîtrais son visage. Et puis cela en valait-il vraiment le coup? Par des efforts considérables, je réussi à atteindre le panneau de contrôle et à fermer la porte extérieure. Le sas a retrouvé sa pressurisation normale, et je suis retournée auprès du corps de mon frère. J'ai posé mes deux sabres au sol, et ai serré Eeten dans mes bras, fermant les yeux, et pleurant en silence. Puis il y eu des bruits de pas, et plusieurs personnes m'encerclèrent. Elles parlaient, mais je n'entendait plus rien. Je m'étais refermée sur moi-même, j'étais seule, terriblement seule. Du moins c'est ce que je pensais. »



...MAIS LA LUMIÈRE M'A TROUVÉE


« J'ai à nouveau sentit mes pieds, puis mes jambes, mes bras. J'étais entière. Allongée. Peut-être encore sur le Jolodon, encerclée par des Sith prêts à me tailler en pièces. Qu'ils me tuent, alors. Mes pensées n'étaient pas claires et axées sur l'auto-destruction. J'ai attendu la mort, mais il ne se passa rien. J'étais peut-être déjà morte, mais alors je n'aurai pas du avoir conscience de mon corps. J'ai donc continué d'attendre. J'ai senti une personne, à côté de moi. Un récipient. Une odeur. Une boisson. Une infusion à la feuille de thé Lorrdienne. Exquis. J'ai décidé d'ouvrir les yeux, et j'ai vu une jeune femme. Twi'lek. Elle était belle. Non pas que je sois lesbienne, mais c'était la première fois que je trouvais belle une autre personne que moi. Le Côté Obscur m'avait donc rendue si narcissique. Elle m'a sourit, puis s'en est allé, la cape de sa bure voletant derrière elle. Bure? Je me suis redressée d'un bond dans mon lit. Un autre Jedi se trouvait en face de moi. Un vieil homme, qui s'annonça comme étant le Maître Jedi Ran Duolf, membre du Conseil des Jedi. Il me parla de ce qui s'était passé au dessus de Korriban, de mon passé. Les cauchemars que je n'avais cessé de faire dans ce lit avaient apparemment été perçus par les Maîtres et de nombreux Chevaliers de ces lieux. "Attendez, où sommes-nous?" "Au Temple Jedi de Coruscant, chère amie", avait-il répondu. Pendant une longue discussion, durant laquelle je n'ai cessé de m'apitoyer sur mon sort, il m'a écouté parler de ma jeunesse sur Lorrd, de mes parents, l'arrivée de Togan chez moi, le départ pour Korriban, l'enseignement Sith d'Umbara et de Tund, tout les assassinats et les actes monstrueux que j'avais perpétrés, jusqu'à l'attaque du Jolodon. Il m'écouta attentivement, et, quand je fondis en larmes en me rendant compte de ce que j'avais fait pour celui qui avait ruiné ma vie, il est devenu un peu plus compatissant. Et ce qui suivit me laissa sans voix, manquant même de me faire étouffer avec mon thé Lorrdien froid. Il me proposait de devenir Jedi. D'abord réticente aux vues de mes actes en tant que Sith, j'ai refusé. Il m'expliqua alors que le seul qui aurait mérité d'être jugé était Togan, qui avait reçu un châtiment suffisant au dessus de Korriban. Il finit par me convaincre que je ne devais pas m'en vouloir, que les marques physiques – il parlait des tatouages – étaient celles qu'il fallait oublier pour toujours, même si elles subsistaient. "Maître Jedi, pourrais-je conserver mon sabre et celui de mon frère?" "Le vôtre? Je peux comprendre pour celui de votre frère, mais le vôtre?" "La culture de mon peuple m'a enseignée que l'on ne doit jamais oublier notre passé. C'est ce qui façonne notre avenir." Il accepta, expliquant que tout dépendrait de la décision du Conseil des Jedi. J'avais espoir. Je me rendit compte que j'avais toujours gardé espoir.
Ce fut oui. Le Conseil, en étudiant mon profil, décida que je pourrais bénéficier d'une formation spéciale. Aux vues des événements récents, l'Ordre avait besoin de nouveaux membres. Une Lorrdienne, ancienne Sith, était une aubaine selon le Conseil. Bien que n'ayant pas de Maître attitré, celui qui passa le plus de temps à m'enseigner fut le vieux Ran Duolf. Il m'appris les principes de base, le Code des Jedi, l'histoire de l'Ordre, les Trois Piliers du Jedi – la Force, la Connaissance et l'Autodiscipline –, les différentes formes de combats, l'astronomie, la politique et la diplomatie, et la xénobiologie. Je fus très vite remise de la mort de mon frère, de ma vie de Sith, bien qu'il reste encore des progrès à faire. Niveau physique, j'étais en forme, je trouvais que mes tatouages étaient artistiquement très réussis et beaux, et j'avais su rester vierge à vingt-six ans. Ouf! Une intégrité physique totale. Pour le reste, Duolf m'enseigna la Méditation du Vide, qui me permit de me recentrer, de m'ouvrir de nouvelles possibilités. J'étais en train de me libérer. Je commençais à voir les choses sous un autre angle. Une nouvelle conception de la Force et de la galaxie. Et ce n'était que le début.

Une seule contrainte : ne pas quitter Coruscant durant ma formation. Soit, je visitais la capitale à mes heures perdues. Et puis j'ai un jour décidé de me rendre à la base militaire républicaine la plus proche du Temple. J'y ai rencontré plusieurs pilotes, mécaniciens et ingénieurs militaires, qui m'initièrent à la mécanique et l'informatique de pointe et au pilotage. Ce furent les plus beaux moment de ma vie depuis la période de l'enfance. J'avais appris tant de choses tout en y prenant plaisir. Mon premier vol, quel bonheur! Jamais je ne l'oublierais. Et puis, on m'avait conseillé de passer la commande d'un vaisseau à l'armée républicaine, en prévision de mon accession au rang de Chevalier, même si cela devait prendre dix ans. Insatisfaite des modèles actuels, on me montra différents vieux plans de vaisseaux qui n'étaient plus produits. J'eus un véritable coup de foudre pour la corvette de classe Défenseur, un vaisseau utilisé par les Jedi durant la Guerre Froide contre l'Empire Sith, il y a 2000 ans. On m'aida à en extraire une vieille carcasse d'une décharge de Coruscant, et mon fan club d'ingénieurs m'aida à le retaper entièrement selon les plans, en y ajoutant de nombreuses modifications : un hyperdrive 0.5, une batterie quadrilasers à l'arrière, un agrandissement de la soute à marchandises – car il y en avait une – et un blindage renforcé en matériaux Mandaloriens très prisés, le tout aux frais de la République. Rien ne pouvait mieux arriver, de nouveaux amis et un vaisseau.
Obnubilée par mes tatouages, je pris un jour la décision de me lancer dans l'art. Maître Duolf se procura de la peinture aux colorants naturels d'Alderaan, qu'il m'offrit, expliquant que l'art était une expression de la Force à travers nous un peu moins commune mais tout aussi constructive.. Et je me suis lancée. J'ai d'abord peint des paysages de Coruscant, des bâtiments comme le Sénat et le Temple, et je devins vite insatiable. Duolf obtint du Conseil des autorisations exceptionnelles pour me faire quitter la capitale, et je pu peindre Alderaan, Jerrilek, Tatooïne, Recopia, Tython, Manaan, et Naboo. J'appréciais particulièrement l'architecture Naboo, qui était une véritable œuvre. Et qui m'inspira la sculpture. Mais la peinture était vraiment une extase des sens et de l'esprit, une bouffée d'air frais dont j'avais absolument besoin pour oublier le passé.

Et Ran Duolf mourut. J'avais vingt-neuf ans. Pendant trois ans il m'avait beaucoup apporté, et il partit du haut de ses 123 printemps. Un âge honorable pour un Humain. Le Conseil, ses proches et moi-même nous assistâmes à ses funérailles sur son monde natal, Chandrila. Ce fut un de ses anciens apprentis, un Chevalier Rodien nommé Kad'lin, qui reprit le flambeau et continua ma formation. Un homme exceptionnel, fidèle aux préceptes de son Maître, qui m'enseigna tout ce qu'il me restait à savoir, et notamment la technique Jar'Kai permettant de maîtriser deux sabres en même temps. Je pus ainsi utiliser le sabre de mon frère en même temps que le mien – j'avais au passage un peu refait le design du miens sans en changer le cristal rouge. J'étais épanouie, je savais qu'Eeten me voyait de là où il était et qu'il était fier que j'ai décidé de voir la lumière et de poursuivre un combat qu'il avait commencé.
Il me fallut encore un compagnon de voyage. Il n'y aurait pas toujours quelqu'un à mes côtés par la suite et il me faudrait de la compagnie, et surtout un ami qui puisse m'épauler dans la moindre des situations. J'ai donc retrouvé un de mes amis ingénieurs, qui m'aida à concevoir un programme autonome et intelligent, qui m'accompagnerait où que j'aille lors de mes déplacements. Il fut intégré à mon vaisseau comme étant son ordinateur de bord, et fut baptisé ODIN – Ordinateur Distant à Intelligence Nanodynamique –, l'ami idéal, disposant d'une personnalité propre et d'une intelligence hors norme, se mettant à jour régulièrement, connecté aux réseaux galactiques pour connaître et enregistrer chaque information nouvelle. J'étais aux anges. La vie idéale pour une personne qui a su remonter la pente du Côté Obscure, et qui devient donc l'image même de l'espoir de rédemption. Les Padawans, qui avant avaient peur de moi à cause de mes tatouages, requéraient alors mon aide et mes connaissances, me demandaient de raconter mon histoire.

Finalement, Kad'lin décida que j'étais prête à devenir Chevalier Jedi. Il plaida pour ma cause jusqu'au bout. Il réussit à m'exempter des Épreuves Jedi. Selon lui, j'avais déjà réussi l'Épreuve d'Aptitude en montrant ma capacité à me contrôler au combat et en usant de la Force malgré mon passé, l'Épreuve de Courage en affrontant le Sith qui avaient tué ma famille et corrompu mon âme, l'Épreuve de l'Esprit en repoussant définitivement le Côté Obscur, l'Épreuve de la Chair en perdant toute ma famille et Maître Duolf, et l'Épreuve de Lucidité qui m'était de toute manière excusée car je suis Lorrdienne et que, par conséquent, la Lucidité est ma principale qualité. Grâce à Kad'lin, je fus donc convoquée dans la salle du Conseil. En entrant, elle était plongée dans l'obscurité totale. Je me suis rendue au milieu, et tous les membres du Conseil ont sortit leurs sabres en même temps. L'un d'eux s'est approché de moi, je me suis agenouillée. Il m'a adoubé de sa lame, et déclara que j'étais désormais Chevalier Jedi, garrant de la paix et de la justice au sein de la République et dans toute la galaxie. Après tant d'épreuves, de souffrance et d'attente, je venais, à trente-et-un ans, d'être adoubée. J'étais Chevalier Jedi pour de bon. Un rêve d'enfant, un aboutissement, une destiné, que je viens de réaliser, enfin... »



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MessageSujet: Re: Jayna Thysdal, l'Ombre de la République   Jayna Thysdal, l'Ombre de la République Icon_minitimeLun 20 Aoû - 7:37

L'éternité s'ouvre devant toi Chevalier Jedi. Viens affronter les dangers et prouver la justesse de la Force !

Présentation validée.
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