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 Upekzar -- La réunion

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Darth Mortuus
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MessageSujet: Upekzar -- La réunion   Upekzar -- La réunion Icon_minitimeMer 24 Oct - 19:37

Mortuus tibuta et posa en posant le pied gauche sur le sol du hangar de « La fierté de Magus ». Perdant l’équilibre, il posa une main sur le rebord du vaisseau et prit quelque secondes pour reprendre son souffle. Le voyage avait été épuisant. Bien qu’il devait la vie au droide, il ne pouvait toujours pas vraiment lui accorder sa confiance. Après tout, il s’agissait d’une machine. Basé sur une série de critères, TH n’hésiterait pas à le trahir une fois que Mortuus ne coinciderait plus avec les minimum requis. Autant ne pas se tenir trop proche de lui. Ca n’était pas de la peur, mais de la méfiance. De la même méfiance qu’il accordait à son apprenti, Vahamon. Par chance, ce dernier ne se trouvait pas sur place, qu’elle image aurait-il eut de lui dans un pareil état. Mortuus refusa l’aide d’un soldat sith et continua sa route en laissant le NightShade et le Droide dans son dos. Il se précipita jusqu’aux portes de l’ascensseur qu’il emprunta aussitôt.

Que lui arrivait-il ? La douleur dans son bras avait été de plus en plus déchirante durant le voyage et à peine étaient-ils arrivé qu’elle s’était calmé. A première vue, la plaie n’était pas infecté. Elle avait cessé de saigner après qu’il ait prit le temps de la soigner et d’appliquer un bandage stéril le long de son bras. Après plusieurs heures de méditation, il avait réussi à rendre son corps plus détendu pour la guérison. Néanmoins, il ressentait une intrusion dans son corps. Quelque chose d’agressif qui se partageait entre la vie et la mort. Quelque chose de familier, comme un souvenir qui vous a longuement hanté avant de s’effacer lentement, et se réveille peu à peu. Une main appuyée sur la rampe de l’ascensceur, il respire et reprend son souffle. « Que m’arrive-t-il ? » pense-t-il jusqu’à le murmurer presqu’imperciptiblement. Aculé dans le coin de la petite pièce ambulante, il était perdu entre la douleur et la peur du manque de contrôle. La fatigue l’assomant, il se laissa pitoyablement glisser le long du mur et se retrouva assis les jambes pliées devant lui. Il resta là le temps qu’il monte.

Le Duc Molinon fut attéré par le spectacle qui se présenta à lui. Darth Mortuus affalé dans le coin de la cabine d’ascensseur affichait tout les symtpomes relatifs à une faiblesse quelconque. Inquiet pour ami, Molinon s’agenouilla pour l’examiner un peu mieux. La tête baissée, recourbée sur les genoux, le regard de Darth Mortuus était aussi expressif qu’un ewok au bord de la mort. Le Duc ne put réprimer un souffle d’agacement.

« - Vous n’auriez dû jamais vous rendre sur La Roue. » déclara-t-il.


Mettant un genoux au sol et une main sou l’épaule du Sith, Molinon aida son Maitre à se relever en le soutenant à moitié. Mortuus ne refusa pas l’aide du Duc et se servit de son appuit pour reprendre une forme plus humaine.

« - J’ai espoir qu’au moins, vous ayez trouvé ce que vous y cherchiez. » poursuivit-il.

Toujours pas de réponse de la part de Mortuus. Ce dernier, perdu dans ses pensées, mi conscient de la présence de son Capitaine et plus inquiet par son état personnel que de l’avis des autres. Néanmoins, il finit par tourner la tête vers l’officier et il prit véritablement conscience de sa présence. Contrairement au regard réprobateur qu’il s’était imaginé, Molinon avait l’air content de le voir, rassuré.

« - Molinon… Que s’est-il passé depuis mon absence ? » fit Mortuus difficilement, articulant chaque mot avec une extrême difficultée.

« - Oh, pas mal de choses ont changées depuis votre départ. Nous avons réparé les dégats du croiseur ainsi que celui du Croiseur Centurion récupéré il y a quelques mois dans les Régions Inconnues. Nous avons reçu la visite de plusieurs sith qui ont demandé à vous voir. D’autres nous ont rejoint. Darth Errasum est passé hier. Il ajoute deux croiseur Centurion à notre flotte, deux frégates et un escadron de chasseur. Rien de bien efficace, surtout de la récupération mais cela porte notre flotte à un nombre plus respectable. J’ai prit contact avec votre Oncle, comme vous l’aviez demandé. Il vous attend sur Upekzar. Nous avons d’ailleurs mis la flotte en orbite autour de la planète comme demandé et nous y avons établi une base. Le fait que la planète soit dénuée de toute civilisation et qu’elle semble oubliée des autorités va nous faciliter la tâche. »


Mortuus hocha de la tête. Peu à peu son visage se détendait, ses yeux s’éclaircissaient et il reprenait forme plus ou moins humaine.

« - Votre apprenti a disparu. Au dernière nouvelle, Seigneur Vahamon se trouvait sur Coruscant. Votre message sur l’holonews l’a poussé à se montrer plus en détail. Il semble quelque peu agité. Mais je ne met pas en doute votre choix. »

Vahamon était donc parti ? Pas de problème, Mortuus avait amplement confiance en ses capacités et après tout, le Sith possédait égalemet un sith à former. Dommage qu’il n’ait pas encore eut l’occasion de les rencontrer tout les deux pour discuter plus amplement.

Ils arrivèrenet sur le pont. Toujours le bras sur l’épaule de Molinon, Mortuus ne changea pas position pour saluer ses hommes qu’une fois ceux-ci au garde à vous et saluant son retour. Le regard que ceux-ci lui lancèrent ravigora sa vigueur et il prit sur lui pour se dresser sur ses jambes de lui-même. Il salua plusieurs d’entre eux avant de se diriger plus rapidement vers la baie vitré qui laissait échapper une lumière intense, cause de la proximité de la planète autour de laquelle ils étaient en orbite. Upekzar, la planète où tout avait commencé, était partagé entre des volcans endormi et en éruption et une jungle dense. Les couleurs dominantes de la planètes étaient donc le rouge et le vert. Mortuus observa avec attention les croiseurs qui entamaient leur descente vers la planète. Il songea à Batreyel qui devait l’y attendre.

« - Mollossus… » murmura-t-il.

Molinon tendit l’oreille.

« - Je vous demande pardon, mon Seigneur ? » fit ce dernier.

Mortuus ne répondit pas. Il garda son regard rivé sur la planète. Il semblait y règner une aura sombre et lourde, pesante comme les nuages de poussières portés par les volcans de la planète. Cela faisait plusieurs années qu’il n’y avait plus posé les pieds. Il se rappellait encore la dernière fois. Darth Magus, son Maitre, était toujours en vie. Il se souvenait encore des ruines qu’ils avaient visité, du couloir sous la terre menant au terrain d’initiation Sith. Cette planète avait un coté plus mystique que tout autre planète sith. Contrairement à la triste Korriban parsemée de tombe des morts, Upekzar semblait vivre et attendait qu’on la réveille définitivement.

« - Descendons. J’ai hâte de retrouver le sol de MA planète. » déclara-t-il. « Vous me trouverez dans mes quartiers. Prévenez-moi lorsque nous serons posé. Et, Molinon, merci. » déclara Mortuus.

Il tourna le dos au spectacle magnifique et prit le pas vers ses quartiers. Il ne boitait presque plus. Il se sentait amplit d’une force plus grande. Il longea les murs, son bras endolori pendant le long du corps. Et lentement, Mortuus recommenca à fondre dans la masse de pensée qui le tourmentaient.

« Ne te perd pas » fit une voix. Il se retourna brusquement. Personne. Le couloir était vide, silencieux hormis quelques rares échos de pas de couloirs parallèle. Il plissa des yeux dans l’espoir de voir qui avait prononcé cette phrase. La force ne l’avertissait d’aucune présence. Il continua alors son chemin, une tension plus nette au fond de son esprit, qui le fit porter sa main sur son sabre et jouer avec le bout de son manche par nervosité. « La violence ne gagnera pas… » fit à nouveau la voix. Cette fois-ci, Mortuus se retourna vivement avec l’espoir d’envoyer quelque chose vers la source du bruit. Il leva sa main indemne et avec toute la force de sa haine, il déchaina un puissant éclair de force qui vint percuter … une main.

Un sombre personnage dont le corps semblait flotter délicatement au-dessus du sol lui faisait face. D’un geste habile de la main, il para la salve d’éclair et la renvoya vers le plafond. Il y eut une odeur de brulé qui s’estompa rapidement. Le visage de l’inconnu était dissimulé par une capuche. Le personnage était grand, une longue barbe sortait de la capuche de l’inconnu tout comme les deux yeux brillant blanc. Mortuus reprit son souffle et déglutit lorsque l’autre abbatit sa capuche sur ses épaules.

Darth Magus se trouvait face à lui. Ou… non, pas Darth Magus, mais une sorte de copie de son Maitre. Un peu comme un vieil holograme mal programmé. Il n’était pas présent en chair et en os, mais d’une manière différente. Plus comme un spectre, et cette remarque rappella à Mortuus les différentes formes d’apparitions de Darth Magus par le biai de son holocron. C’était très similaire.

« - Comment ? » fut le seul mot que Mortuus réussi à articuler devant ce retour impromptu.

L’apparition baissa les bras et continua à le dévisager avec ce même regard vieux et fatigué, mais rempli de détermination, le regard de son maitre.

« - Violence, guerre, meurtre, mort. Le Traité d’Upekzar mérite mieux pour héritier que ce que tu es devenu, Darth Mortuus. Il n’y a ni comment, juste un pourquoi. » fit une voix caverneuse, comme si elle revenait de plus loin que la mort.

« - Un dernier sort… » commenca Mortuus.

« - Pour te rappeler que nous ne sommes pas des Seigneurs de Guerres, mais des Sorciers. » termina Magus. « N’oublie pas le véritable objectif du traité, ou tu finira par succomber à ta propre colère et alors tu deviendra bien pire… »


Lentement alors, l’apparition recula, pas à pas. Jusqu’au moment où elle percuta la paroi et s’évanoui.

Mortuus resta quelques minutes à fixer le mur, espérant revoir son Maitre une dernière fois. Il n’espéra pas trouver une raison à cette apparition, ni à réussir à l’expliquer. Bien trop de choses dans cet univers restait inexpliqué, et la force n’avait pas encore montré toutes ses possibilités. Mortuus était la preuve même qu’il existait encore des moyens de rénover certaines théories. Ce qui importait, c’était ce que ce message signifiait. Outre sa propre constatation, il semblait désormais évident qu’il sombrait dans le coté obscur et qu’il subissait les mêmes dégats que bon nombres de Sith exposé avant lui à la rage et à la haine. S’il continuait ainsi, il finirait corrompu, perdu.

Avec ces pensées, il gagna rapidement ses quartiers. Y régnaient un calme absolu. Ses reliques trainaient encore sur leurs reposoirs et Darth Mortuus en profita pour faire s’envoler la poussière qui reposait sur la paroi des holocrons de Darth Drear et de Darth Magus, du bout de ses doigts. Drear… Une idée germa sur place, alors qu’il passait ses doigts sur le bout de l’holocron et que sa blessure le démangeait. Cette démangeaison avait le mérite de stimuler son agacement. Sa colère. Ce changement d’attitude, cette animosité brutale, la colère qui s’était emparée de lui s’était manifestée suite à sa présence sur La Roue. Etant à la base du Virus de La Roue, peut être sa présence sur la station où le virus était en masse avait elle augmenté sa colère et sa rage. Après tout, la magie qui le maintenait en vie depuis si longtemps était similaire à celle présente dans le Virus. Les deux n’étaient-ils pas lié ? La Roue aurait servi d’amplificateur… Cette suposition était appréciable et crédible. Peut être Batreyel pourrait l’éclairer.
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MessageSujet: Re: Upekzar -- La réunion   Upekzar -- La réunion Icon_minitimeVen 2 Nov - 9:43

Il se réveilla en sursaut. C’était la deuxième fois qu’il s’était endormi sans s’en rendre compte. Son dos le tiraillait avec une vive douleur et il pénna à se relever. C’est en posant la main sur le sol pour s’en servir d’appui qu’il comprit qu’il avait somnolé à même le sol. C’était-il évanoui ? Il n’en avait aucun souvenir. Il salua en tout cas la chance qu’aucune caméra ne se trouve dans ses appartements, il sera passé pour un faible dans le cas contraire. Il prit le temps de se relever, prenant garde de ne pas se faire plus mal avec son bras déjà blessé. Il remarqua que celui-ci semblait en meilleur point, la peau redevenait blanchâtre ce qui pour Mortuus était un teint normal. Puis il s’approcha de son bureau. Il effleura une fois de plus du bout des doigts l’holocron de Darth Drear. Il se sentait attirer par cette relique. Même si Darth Magus ressemblait plus à la conception que Mortuus se faisait de la vie et de la force, Darth Drear avait apporté des changements majeurs dans cela. Mortuus l’enviait.

D’après les capteurs et les indicateurs présent dans sa chambre, la Fierté de Magus allait entrer d’ici peu dans l’atmosphère d’Upekzar. Cela lui laissait le temps de lancer la seconde phase de son plan. Une fois de plus, il remercia la présence de l’Holonet ce qui semblait faciliter les déclarations de guerre. Il pianota sur les touches et lança l’enregistrement.

« - Ceci est un message du Rédempteur de la Galaxie, le Seigneur Noir Darth Mortuus. Malgré les réponses incompétentes du Chancelier Rorik, je suis toujours présent dans l’univers. Confronté à une minable opposition sur le parc d’attraction qu’est devenu la Roue, je suis désormais certains qu’une purge doit être faite de tous ceux qui sont en charge de la galaxie. Politiciens, soldat, officiers, Sénateurs, Jedi, Maitre Jedi, Garde noire. Qu’ils fassent partie ou non de la République ou du Consulat. Tous doivent périr.

Depuis des siècles, la population est mise de côté. On ne lui laisse pas le droit à la parole, elle proteste mais ne peut agir. Je vais donc lui donner les moyens de prendre leur vie en main.

J’offrirais le Virus de la Roue et son Antidote à ceux qui m’apporteront la tête de Tagon Rorik et du Premier Consul Skyurr sur un plateau. Je me livrerais au Consulat si celui-ci m’amène la tête du Chancelier.

Je n’ai qu’une parole. »


Il coupa l’Holonet et se dirigea vers le pont. Une fois arrivé, il put contempler la descente vers la planète. D’abord, cela ressemblait à un flou blanc dû à la fumée dégagée par les volcans et à leurs vapeurs, puis il put enfin remarquer plusieurs taches verte et grise, correspondant aux jungles et aux diverses ruines de la population qui avait vécu là il y avait fort longtemps. Désormais, réduit à l’état de légendes, il n’y avait plus une âme qui vive sur la planète, juste la faune délicate et discrète et quelques prédateurs trop apeuré par les vaisseaux approchant. Mortuus remarqua alors au loin, un immense appareil allongé dont les bords avaient volé en éclat, une longue trainée sur le sol le précédait et suggérait un atterrissage brutal et urgent. De multiples brulures sur la paroi indiquaient que le croiseur avait subi de lourd dommage. En voyant cela, Mortuus diminua les chances de rencontrer un Batreyel en bon état. Son croiseur, lui, ne l’était vraiment pas.

« - C’est par la balise de sécurité que vous avez su qu’il se trouvait ici, n’est-ce pas ? » fit Mortuus à Molinon. Ce dernier venait de me rejoindre après avoir donné ses ordres.

Il ne répondit que d’un hochement de la tête.

« - Il n’y a pas de mal. S’il est dans cet état, c’est qu’il y avait une bonne raison. » fit Mortuus.


Ils continuèrent leur atterrissage. Une fois au sol, Mortuus donna ses ordres. C’était simple, continuer l’expansion de la flotte et établir un QG solide et bien défendu. Mortuus comptait faire de la planète le centre de son Empire. Empire… c’était la première fois qu’il voyait ses actes comme la volonté de créer un Empire. Peut-être était-il vraiment l’héritier qu’il se disait être. Ce qui l’avait poussé à revenir sur le devant de la scène n’était pas la volonté de créer un empire, mais plutôt de rappeler à l’univers que les Sith existaient toujours.

L’atmosphère d’Upekzar était toujours aussi lourde. Il y avait une sorte de pression que le Sith interprétait comme étant dû au passé fortement imprégné de la magie Sith de cette planète. Il y serait bon d’y vivre. Sans parler des nombreux sith regorgeant de sources sur les Sith, les musée --naturel ou se mêlaient les peintures pariétales et les textes anciens pourrissant sur le sol comme des feuilles d’arbres un jour d’automne. Mortuus aurait pris plaisir à s’enfuir la tête la première dans ces divers récits, mais le temps – la force ? – l’exigeait autrement. Il devait se diriger vers le vaisseau. Laissant le monde derrière lui, Molinon pour seul compagnon, il se dirigea vers l’appareil à l’abandon. Le Duc Molinon, dans son dos, avançait calmement, son blaster encore rangé dans son holster.

Pénétrer dans l’appareil ne fut pas une difficulté, après tout il s’agissait d’un simple croiseur républicain qui avait autrefois appartenu à Darth Mortuus. Le Vaisseau lui appartenait et faisait partie du plan initial. Parcourant la paroi du bout des doigts, Mortuus ne put s’empêcher de ricaner à l’idée qu’une fois de plus il revenait dans ses lieux. Lui qui pensait ne plus jamais recroiser Batreyel, il l’espérait de tout son cœur, il était refait. Molinon sorti une lampe de poche pour éclairer les lieux. Le courant semblait avoir déserté. Mortuus se lança alors dans les couloirs, ne prenant pas la peine de regarder dans son dos pour voir si Molinon le suivait ou non. Le chemin était ancré dans la mémoire du sith. L’appareil faisait partie de son esprit, il était une part de lui-même et le vaisseau comprenait une part de lui. Batreyel était de sa famille après tout, comme le vaisseau en faisait partie également. Il ne se dirigeait pas vers le pont, mais vers la soute car c’était là que tout le matériel était entreposé. Une fois à la porte principale de ce qui était aussi un hangar, il fit signe de la main que le duc devait rester en arrière. Mortuus passa le bout des doigts sur le bouton de la porte et celle-ci s’ouvrit malgré l’absence de courant.

Contrairement au reste du vaisseau, l’endroit était éclairé. Mais la décoration contrastait avec le reste. En effet, il était recouvert d’une sorte de couche végétale et de roche. Les murs étaient recouverts d’étranges cristaux qui émettaient de la lumière, il y avait une chaleur intense qui régnait auprès d’eux tandis que le froid se concentrait sur le centre de la pièce. Mortuus parcourut la scène des yeux, pas très décontenancé par ce qu’il voyait, et cherchait Batreyel des yeux. Non, il ne le cherchait pas, il cherchait son cadavre car il le savait mort.

Il le trouva coincé dans un coin de la pièce, à moitié affalé sur un immense coffre de taille humaine. Batreyel, dont le corps était entièrement recouvert d’une épaisse armure comme l’avait été un autre membre du traité, Darth Sadeone, avait la tête posée sur le coffre et les mains sur son corps. Entre ses deux gants, il maintenait fermement un datapad et son sabre laser. Mortuus comprit par là qu’il lui destinait un message dangereux. Le datapad avait été programmé pour lui rendre, et à lui seul, un message audio. Mortuus pressa le bouton et écouta ce cours enregistrement.

« Le projet Mollosus se trouve sur Coruscant, chez la Garde Noire. Tu ne pourras plus jouer avec ta petite marionnette, mon ami. Je me vide de mon sang, l’assaut de la légion a été fatal. Le destin des traitres du Traité s’empare de moi. Il en est fini de moi. Toutes ces années à œuvrer pour mon propre bien et il faut que je périsse pour m’être soucié du destin des autres. Malgré toute la haine que je te voue, Mortuus, je te souhaite de réussir ton entreprise. Que la force soit avec toi… »
Très peu de paroles, mais beaucoup d’informations. Paniqué, Mortuus se précipita sur le coffre, essaya de l’ouvrir, mais il était trop lourd. D’une pulsion de la force, il tira plus fort et souleva non sans peine l’immense couvercle du coffre. Une fumée épaisse se dégagea de son intérieur et Mortuus put enfin vérifier ce qu’il redoutait. Vide. Batreyel avait dit vrai. Le projet Mollosus n’était plus ici. Et si le sith n’avait pas menti, alors tout son héritage s’était envolé chez la Garde Noire, à jamais. Plusieurs années de travail venaient de s’envoler. Toujours imbibé par la force, il calma sa colère en faisant voler le coffre d’un violent coup de pied.

« Cela ne sert à rien de t’énerver ainsi, Mortel… » fit une voix dans son dos.

Qui osait lui parler ainsi, employer ses propres termes. Il pivota avec colère, toujours prêt à user de la force et ce dans n’importe quel sens du terme pour satisfaire ses besoins de vengeance. L’armure de Batreyel s’était élevé dans les airs et luisait dans l’ombre, un peu comme lorsqu’il avait rencontré l’ombre de Magus quelques heures plus tôt. Cette fois-ci, il ne fut pas dupe, il s’agissait une fois de plus d’une manifestation de la force, ou plutôt de ce que ses anciens compagnons avaient été.

« - Que me vaux le plaisir, Traitre. » fit Mortuus, apaisant sa colère et détachant sa main bêtement de sa garde. Après tout, il ne pourrait pas en découdre avec son sabre laser.


« Il fut un temps où tu gardais ta colère avec plus de facilité. Il faut croire que ton petit voyage dans les régions inconnues ne t’ont pas rendu plus calme encore. Mon frère doit s’en retourner dans sa tombe. »

« - Tout comme toi, on dirait bien. » répondit Mortuus adroitement. « Comment Mollosus a disparu ? »

« As-tu déjà passé dix ans au chevet d’un gamin ? C’est épuisant. Les cinq premières années, je pensais œuvrer pour l’avenir des sith, me disant qu’un jour, Mollosus règnerait sur le nouvel Empire. Après tout, il était issu de la puissante magie de mon frère, sans parler de celle que vous aviez tiré de tous ces holocrons qui étaient en votre position. Mais au fil du temps, j’ai commencé à en avoir assez de jouer les nounous pour quelqu’un qui se trouve en stase depuis plus de deux décennies. Je n’ai pas été formé pour cela. Je suis Darth Batreyel, dernier Bladeborn de l’ordre Sith, ma place était sur le champ de bataille, et ce malgré les règles que nous avions mise en place. J’ai commencé à me renseigner sur les différents groupuscules sith encore en place. J’ai fini par comprendre que notre avenir était compromis par ce que la Légion et la Garde Noire en faisaient. Jamais nous ne pourrions avoir d’influence avec la bulle qu’ils avaient établi tout autour de la galaxie. Je devais percer leurs défenses. Mais bon, avec le vaisseau que j’avais et les machines me servant de pilotes, je n’avais pas de quoi les affronter. Et malgré ma haine pour le projet Mollosus, je savais qu’il pourrait jouer un rôle dans cette guerre.

J’ai donc patienté. Quand tu es revenu et que tu t’es lancé dans cette folie que fut La Roue, et que ton portrait fut placardé partout sur l’Holonet, j’ai compris que mon heure était venue. J’ai contacté Lord Woonsen de la Légion et je lui ai tout raconté. Je lui ai dit que j’étais ton agent. Je me suis gardé de mentionné le Traité, ce genre de choses doivent être respecté, mais je lui ai dit ce que nous trafiquions et ce que je transportais. Comme prévu, il voulut me rejoindre et nous fixâmes un rendez-vous. Je contactai par la suite le Seigneur des Gardes Noires et répétai le même schéma pour qu’au même moment il se retrouve et s’affronte. Au début cela à bien marcher, chacun pensant que l’autre se trouvait là par hasard. Puis lorsqu’ils ont compris le subterfuge, ça s’est déroulé plus violement.

Dans la cohue, la Garde Noire a réussi à s’emparer de Mollosus encore dans les limbes. Je pense qu’ils n’en parleront pas à la presse, trop dangereux. Et Mollosus représente quelque chose de si grand à leurs yeux.

Ils m’ont abattu. J’ai erré dans mon croiseur et j’ai mis le cap vers Upekzar. J’ai fini par être puni pour ma trahison du traité lorsque la mort a décidé que mon corps n’était plus adapté pour supporter tout ce que je lui avais fait pour passer les âges. »


Mortuus écouta la voix de Batreyel émaner de l’intérieur de l’armure flottante et luisante. Il regarde dans son dos et vit que Molinon attendait toujours à l’extérieur.

« Il y a quelque chose de changé chez toi, Mortuus. Tu sembles préoccupé. Quelque chose te dévore, n’est-ce pas ? »
Batreyel se rapprocha de Mortuus qui ne recula pas. Bien ancrée sur ses pieds, il se garda de faire un mouvement. L’immense armure se posa devant lui, et leva une main qu’il plaqua délicatement sur le torse de Mortuus. Sa poigne était froide et dure, mais il la fit bouger le long du corps du Sith comme s’il le palpait. Mortuus comprit qu’il était sondé par la force, en quelque manière. Il ne s’y connaissait pas du tout en émanation de la force, sachant juste que certains Jedi et Sith étaient capable de revenir sous forme de spectre depuis les entrailles de la mort.

« Tu es malade Mortuus. »

Ces paroles le firent sursauter, il recula d’un pas et trébucha sur un bout de pierre. Il retomba au sol et tenta de se rattraper avec sa main blessée. Il hurla de douleur.

« - Ca va, monsieur ? » fit Molinon à côté.


Le Sith répondit brutalement positivement et d’un mouvement de la main, il fit fermer définitivement la porte de la soute.

« Tu ne pourras rien y faire. » L’ombre de Batreyel se mit à … rire ? Un son très étonnant, qui semblait venir des entrailles de la terre et qui résonnait dans le creux de l’armure vide. « Il est assez étonnant de voir que le Sith qui porte le nom de la mort soit voué à périr. »

Mortuus avait repris son calme, mais était restait vautré au sol en se massant l’avant-bras.

« - De quoi parles-tu ? » demanda-t-il.


« Deux magies s’affrontent en toit, Mortuus. L’alchimie Sith de Magus qui t’a permis de rester en vie si longtemps ne semble pas aller de pair avec celle de Darth Drear. Le virus que tu as utilisé pour la Roue, combat en ce moment même le pouvoir des Sith qui te protège et te maintient à distance de la mort. Mais ce n’est pas les âges que la Sith t’aide à combattre, cette fois-ci, c’est la faucheuse elle-même qui demande à prendre possession de ton corps. Et nul antidote ne pourra t’en préserver.»


Mortuus peina à comprendre.

« Tu es malade. Bientôt, tu finiras comme ceux que tu as empoisonnés sur la Roue. Un soir tu ne te réveilleras pas, et tu te transformeras en un monstre avide de la chaire de ses compagnons. Mortuus sera mort, mais un être plus dangereux et plus bestial renaitra. Mais toi, tu ne seras plus là pour le voir. »

Les paroles de Batreyel le blessèrent. Mais à l’instant même, où toute les images s’affrontaient dans sa tête, que l’incompréhension, la peur et la haine s’entrechoquaient, c’est cette dernière qui gagna une fois de plus. Elle déforma son visage, enflamma ses yeux et se déversa dans tout son corps comme une chaleur irritante, avide de sortir de par tous les ports de son corps.

« A ta place, je garderais mon calme. Cela ne facilite pas ta convalescence. Si l’alchimie sith de Magus est basée sur le contrôle du côté obscur de la force, celle de Darth Drear et de son virus émane du côté obscur même. Ta colère ne fait qu’alimenter le processus… »

« - Quand ? » fut le seul mot qu’il parvint à articuler.


« Je l’ignore. Cela dépendra de ta capacité à garder ton calme. »
Ainsi, il était mourant. Il l’avait su, avant même d’entendre les paroles de son ancien compagnon. Il l’avait toujours su. Cette folie dévorante qui s’était emparé de lui sur la Roue émanait juste de sa future condition de cannibale dénué d’esprit. Le sith dont le nom désignait la mort était voué à l’incarner au plus haut point. Il finirait par mourir. Désormais, il était obligé de se garder de s’énerver. Pourtant, il ne put s’empêcher d’invoquer la colère et la haine pour rediriger toute cette chaleur irritante vers le spectre. Mortuus hurla lorsque la douleur passa par ses doigts et que des éclairs de force allèrent percuter l’armure flottante. Le fantôme de Batreyel ne fit aucun bruit tandis que les éclairs léchaient tout le long de son corps. Les parties de sa combinaison volaient en éclat sous l’effet de la chaleur et du courant, et avant que le spectre ne s’effrite et disparaisse à jamais, Mortuus put apercevoir le visage dévasté de Batreyel qui souriait lorsque son masque vola en éclat.

Les doigts de Mortuus fumaient et il expirait l’air de ses poumons avec difficulté. Il était seul. Il se releva, prenant appui sur le rebord du mur. Et se hissa péniblement jusqu’à la porte de la soute. D’un geste de la force, la porte s’ouvrit et il se retrouva face à Molinon. Ce dernier attendait toujours, le visage détendu. Il était prêt à le servir, une fois de plus. Et Mortuus en était heureux. Plus que jamais, il avait besoin de quelqu’un pour le servir. Plus que jamais il avait besoin de soutien.

Désormais il ne doutait plus de ses actes. Il n’avait plus la chance de pouvoir se dire qu’il lui restait encore des siècles à vivre. Désormais il devait aller droit au but, accomplir son œuvre avant que la mort ne le consume. Et peut-être finirait-il par trouver un moyen d’échapper à la mort. Mais il ne croyait pas vraiment à cette dernière pensée, au plus profond de lui-même, il était convaincu qu’il ne trouverait pas d’échappatoire.

Sans échanger de mot, ils s’extirpèrent de la carcasse du vaisseau et le laissèrent derrière. Mortuus donna des ordres. On devait enfuir l’appareil sous terre, comme on aurait enterré le cercueil d’un mort. Le vaisseau deviendrait le tombeau de Darth Batreyel, il serait le premier de la Vallée des Sith d’Uperkzar.

Calme, comme bercé par ce qu’il savait désormais, préférant éloigner les pensées menées par la peur et l’affolement, Mortuus se dirigea vers les ruines de la planète, laissant Molinon commander les troupes. Au milieu des ruines envahies par la nature, il réfléchit à la suite des évènements. Il n’avait plus beaucoup de temps et il devait agir vite. Il n’avait pas beaucoup d’alternative, mais son ennemi le plus impitoyable était le temps. Et pour avoir une chance de le vaincre, il devait multiplier ses effectifs. Mais comment ? Il y avait bien des Empire Sith se partageant des lopins de terres, mais Mortuus n’était pas sûr de pouvoir les convaincre de s’allier à lui. Plusieurs sith étaient censé le recontacter par la suite, sans compter le fait que TH lui avait promis de l’aide de la part de Muunlist. La meilleure solution était de retourner dans l’ombre, et de réfléchir. Il profita une dernière fois du calme rassurant des ruines, convaincu qu’un jour il serait aussi fade que ces pierres laissées à l’abandon, et il retourna à l’intérieur de La Fierté de Magus.

FIN DU RP

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Upekzar -- La réunion

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