Présentation spéciale qui n'utilise pas le code et qui est tourné sous forme d'histoire en plusieurs parties. Enjoy.

Upekzar – Magus

Les étendues verdâtres de la planète volcanique étaient l’image même de la verdure envahissante dans toute la galaxie. L’immense forêt, dont les denses arbres s’entretouchaient et laissaient peu de passages aux voyageurs, s’étendaient sur des lustres et des lustres, parfois situé tels des champs d’astéroïdes autour des volcans. D’abord envisagé comme une source d’ombre et donc de nombreuses possibilités pour se cacher, Darth Magus les envisagea par la suite comme une incroyables réserve de ressource. Cette pensée ne fut pas inutile car à force de couper et creuser dans l’épais fouillis verdâtre, il finit par découvrir les restes de certains peuples disparus qui avaient dû eux aussi trouvé la forêt inépuisable pour leur survie. Perdu au milieu des feuilles et des branches, s’élevaient d’imposantes statues en ruines qui tenaient en estime les arbres aux airs de Woorshyyyr. Par-dessus ces corps de pierres fondu dans le paysage, de majestueux visage illustraient la face de leur tête. Pour la plupart des humanoïdes, sans compter les rares figures aux traits sith. D’après ses recherches antérieurs, les habitants d’Upekzar étaient de lointain parent des humains, dont le souffre et l’air chaud avait affaibli leur peau jusqu’à les transformé en créatures livides. Trapu et pas fort enrobée, ils arboraient également des cicatrices dues à leur cérémonie sacrificielle. Ces scarifications se réunissaient partout sur leur visage, et plus particulièrement sur le haut de leur crane, là où de mince corne venaient se planter à l’instar des Zabrak.

A cette époque, Darth Magus était loin de ressembler à cette race. Il était grand et émincé. Des épaules bien bâties lui donnaient cette image d’homme taillé dans le roc. Si les rides sur son visage et sa longue barbe grisâtre trahissaient déjà son grand âge, il resplendissait néanmoins dans la force. Ceux qui le pouvaient, le ressentaient comme un feu de bois à l’instant où il est le plus dangereux. Il portait sa lourde armure sith dont les rayons de lumières qui passaient le feuillage de la forêt venaient se refléter sur son torse. Une lourde mais flottante cape rouge sang naviguait dans son dos à chacun de ses pas.

Qu’était-il venu faire sur cette planète inconnue ? Il était venu parce que la Force l’en avait encouragé. Avec un groupe assez faible de Sith dont les intérêts étaient communs, Magus avait signé un traité de création de l’ordre d’Upekzar qui mettrait un début à cette nouvelle union. Pourtant, malgré ces faits évidents, quelque chose semblait lui échapper et il ne pouvait se sortir de la tête que s’il quittait la plante à cet instant, alors il perdrait tout but. Il avait alors laissé les siens dans son dos et s’était enfoncé plus profondément dans les abysses de cette étrange planète. Il savait que celle-ci avait été bercée par le côté obscur pendant plusieurs siècles et qu’une population l’avait vénéré pour cela. De nombreuses cérémonies avaient eu lieu au centre de la planète, par-delà les multiples entrées qui dominaient la base des volcans. Mais après y avoir cherché réponses et indices, il était parvenu à la conclusion qu’il s’agissait d’une recherche inutile. D’où la raison de sa présence en un lieu si inattendu.

Il s’aventura dans les ruines, écartant du bout des doigts les plantes grimpantes qui recouvraient les murs. Ce qui au départ avait semblé être une allée guidée par des statues, commençait à se dessiner en un magnifique jardin ancestral. Une fois les statues dans son dos, il fut confronté à une série de tombes entourant des sortes de chapelles. Celle-ci, comme les tombes, étaient gravées de symboles mystérieux, qui n’étaient pas sans rappeler celle se trouvant sur les parois des volcans. Les briques des chapelles étaient couvertes de fresques et chacune semblait vouloir raconter une histoire, une histoire du passé. Sorte de relique à l’état d’architecture, cette découverte enchantait les sens de Magus et celui-ci se mit à parcourir avec vivacité les allées comme si, à chaque détour, il pouvait être confronté à la beauté réincarnée. La preuve que la mort avait une beauté naturelle. Il ne comprenait pas grand-chose aux histoires que le peuple d’Upekzar avait laissées dans cette forêt, et de toute manière il sentait que cela n’était pas important. Ce qu’il fallait comprendre, ça n’était pas le sens de cet endroit, mais sa forme. Et par-delà la forme, existait une explication plus importante encore.

Darth Magus détourna le regard de ce spectacle mémorable et mémoriaux, et retourna vers ses compagnons avec dans l’idée de bâtir l’avenir de la Sith.

Région inconnues – Planète inconnue -- Dvaize Molinon

Contrairement à l’accoutumé, le Capitaine Molinon était loin de son poste de commande à bord de l’immense Croiseur de classe Centurion, fier et unique batiment de la flotte du Seigneur Sith Darth Mortuus. A ses ordres depuis maintenant deux mois, le Capitaine avait fait ses preuves sur le front à de nombreuses reprises en très peu de temps et sa capacité à gérer son équipe lui avait permis de se hisser en haut de la chaine de commande. Au sommet de la pyramide, il avait été désigné directement par le Colonel Fario pour le secondé dans sa tâche. Fario pouvait se targuer d’exécuter les ordres de Mortuus avec une extrême précision et n’hésitait pas à s’en vanter, aillant jusqu’à profiter de certains privilèges dans le dos de son Maitre. Le jeune capitaine Molinon voyait cela d’un mauvais œil, gardant néanmoins son avis pour lui. Que pouvait-il espérer de plus à part que Mortuus ne le prenne en flagrant délit.

« - Vos pensées vous trahissent, Capitaine. » fit une voix dans son dos.

Molinon, ne se sentant pas en tort, ne sursauta pas, même s’il avait été tiré de sa rêverie. Il ne prit donc pas la peine de se retourner. D’ailleurs son interlocuteur ne l’en lui laissa pas le temps et se plaça à sa droite. Il s’agissait du Seigneur Sith. Molinon n’avait pas toujours eu la chance de se trouver au même endroit au même moment. Mortuus était un personnage étrange, assez effacé du poste de commande, préférant déléguer le contrôle de ses bâtiments que de se mettre en première ligne. Pour l’avoir vu, Molinon savait également que le sith ne dirigeait pas ses hommes lors des affrontements et qu’il les regardait débattre des meilleures stratégies à adopter. La raison ? Nulle habitude sadique, juste une confiance sans faille aux capacités de ses troupes qui le poussait à leur laisser la place plutôt que de risquer de s’engager lui-même dans ce qu’il ne semblait pas comprendre. A mille lieues de ce que Dvaize Molinon avait toujours eut comme image d’un sith, Darth Mortuus transcendait le mythe et représentait une nouvelle ère. Outre ses manières, son physique n’avait rien de commun. Il était grand et maigre, au point que sa peau semblait à même ses os et ses mains se transformaient en serres. Sans parler d’une couleur de peau aussi pâle que maladif. Il avait troqué l’imposante bure sith pour une cape plus légère et discrète qu’il reposait sur ses épaules nues, tout comme son torse. Les seuls ornements qui le couvraient étaient de fin colliers et autres bijoux qui bougeaient au rythme de ses pas. A sa ceinture, trainait un fourreau contenant une lame noire que Molinon avait rarement vu s’animer. Le Sith combattait peu et lorsqu’il le faisait, c’était avec grâce et distinction à la fois de par l’arme peu usitée qu’il employait mais également de par son sens du respect de l’adversaire. Molinon l’admirait, cela ne faisait aucun doute. Lui de son côté était de taille moyenne et mince de surcroit. Un uniforme vert feuille le couvrait de la tête au pied, hormis les quelques ornements en preuve de sa qualité qui venait faire fleurir quelques médailles sur son torse. Aucune arme, à part ce petit blaster de poche posé entre ses doigts, ne venaient compléter son équipement. Des cheveux noirs, couvert d’un képi, couvraient son crâne, unique restes de la pilosité du Capitaine.

« - Je n’ignore pas que vous désapprouvez les actes de Fario. J’approuve moi-même de tels avis. Mais pour l’instant, j’ai besoin de quelqu’un pour diriger mes troupes. Lorsque j’aurai quelqu’un de mieux, n’ayez crainte, je saurais me montrer digne de ce qui fait mon titre. » fit Mortuus dont la voix était aussi calme que le vent qui caresse les pétales des fleurs le matin d’une douce journée de printemps.

Des fleurs, Molinon aurait bien voulu en apercevoir ne serait-ce qu’une seule. Cela faisait plusieurs heures qu’ils se baladaient sur ce monde peu convivial où la terre semblait avoir recouvert l’entièreté du paysage. Couverte de cendres, l’horizon était monotone et profilait les mêmes endroits à longueur de route. Le ciel, d’un rouge intense, diffusait une lumière chaude qui réchauffait le corps de Molinon qui sentait ses jambes glisser dans son pantalon. Il enviait grandement Mortuus dont le torse était à l’air et ne semblait guère gêné par la chaleur. Ils étaient arrivés sur la planète sous l’ordre de Mortuus, et Molinon avait compris que ce dernier lui-même ne savait pas vraiment ce qu’il devait y trouver. Il cherchait, avec un but quelconque, d’ancien artefact que son Maitre, un certain Darth Magus, lui avait conseillé. Fario était resté à la commande du Croiseur Centurion « La fierté de Magus » pendant que Mortuus, Molinon et une escouade étaient parti à l’aventure. Bien qu’ils marchaient à l’aveuglette depuis plusieurs heures, Molinon avait la vive impression que le Sith savait exactement où il allait. Sans aucun doute la preuve de la puissance évidente de la Force.

Ils arrivèrent devant une immense chaine de montagne qui les entouraient et qui s’ouvrait sur leur route en un U. Cela faisait quelques temps que Molinon les avaient vu grandir petit à petit et s’élever. Il avait d’abord cru qu’ils allaient les chevaucher, mais le Sith avait maintenu le pas vers le centre de la chaine. Les montagnes s’élevaient et grimpaient jusque dans les entrailles des cieux tandis que leur corps rependait une ombre noire et imperceptible sur le centre. Une fois que leur parcours s’assombrit, Molinon s’empara d’une source de lumière pour éclairer son chemin. Il remarqua que Mortuus avait accélérer son pas. La main gauche levé, il diffusait une sorte d’arc électrique qui diffusait une lumière bleue et non continue. Molinon l’observa du coin de l’œil, avec un brin d’admiration et de curiosité. Comment ces Sith faisaient-ils pour disposer de la puissance aussi élevée ? L’officier savait ce qu’était la force, il connaissait son principe mais il avait du mal à concevoir comment ses adeptes la analysaient dans leur main.


Ils arrivèrent dans une caverne dans laquelle Darth Mortuus n’hésita pas à rentrer. Sans hésitations, il posa le premier pas et le second sans attendre que les autres ne le suivent. Molinon pressa le pas et se posta à la gauche du Sith. L’avait-il vraiment entendu ? Ce cri dans la force ? Où l’avait-il imaginé ? Il sentait qu’un avertissement avait été posé à l’entrée de la caverne, et plus il pénétrait dans l’abysses de la roche et plus il était convaincu que cet endroit n’était pas vraiment ce qu’il semblait être. Les stalagmites s’élevaient de façon de plus en plus rectiligne et leur forme, si bien qu’ils ressemblaient à une série de piliers et de colonnes tandis que certains d’eux rejoignaient le haut de la caverne. Mortuus continua sa route mais ne suivit pas le chemin de stalagmites pour se tourner vers un recoin dont la hauteur du plafond rétrécissait tous les mètres. Avant qu’ils n’aient besoin de se mettre accroupi, la route se ferma sur un cul de sac. Le Sith ne ralla pas pour autant. Il dégaina son sabre laser et l’alluma. Sans élan, il plongea sa lame devant lui dans la roche et forma un cercle, en tenant le manche à deux mains, pour se dessiner une porte. Dans un craquement, Mortuus retira sa lame de la roche et, d’un mouvement de la main et avec l’appui de la force, il retira le morceau pour le poser à sa gauche. Derrière la paroi se trouvait une autre pièce qui, à la lumière du sabre laser du Sith, ne ressemblait pas au reste de la caverne. En effet, l’endroit était travaillé et possédait des murs, des colonnes, des statues et bien d’autres objets qui prouvaient que cette salle n’était pas la création de la nature.

Darth Mortuus pénétra le premier et une fois à l’intérieur il repoussa une série d’animaux volant diurne qui vinrent se plaindre d’une présence étrangère. A l’intérieur, la chaleur était plus fraiche et une odeur de brulé confirmait la présence d’une ancienne source de magma qui dans le creux d’un cratère au fond de la pièce. Au centre, une série d’énormes statues aux visages divers et difformes, recouvertes de gravures. Molinon remarqua que plusieurs d’entre elles étaient la représentation de vieillards ou de mutilés. Devant certains de ces hommages reposaient des reposoirs, certain vide et d’autres non. Molinon y trouva une immense hache, ainsi qu’un vieux Crystal. Mortuus ouvrit la bouche une nouvelle fois, depuis plusieurs minutes, pour lui dire qu’il s’agissait d’un matériau nécessaire à la création d’un sabre laser. Ce qui confirma à l’officier la supposition qu’ils se trouvaient dans une sépulture d’adepte de la force. D’autant plus lorsqu’il y trouva un sarcophage qui abritait un squelette et deux rats à moitié mort. Il ne comprenait néanmoins toujours pas la raison de leur présence ? Etaient-ils venus piller une tombe ? Ou visitaient-ils un musée ?

« - Connaissez-vous Upekzar, Duc ? » fit le Sith, contre toute attente.

Molinon tourna la tête, surpris que Mortuus ait brisé son silence de messe pour lui parler. Néanmoins, pour ne pas paraitre idiot, il lui répondit aussitôt ce qu’il avait en tête.

« - Hormis le fait que vous y êtes retourné trois fois en un mois ? Non, pas grand-chose. Mais je sais que la planète a capté votre attention. »

Le Sith hocha de la tête, le sourire à la lèvre, le regard toujours aussi mystérieux.

« - Upekzar est une planète inconnue du système sith, pourtant la planète a abrité durant de nombreuses années un peuple dont les préceptes étaient les mêmes. Ils ont développé un nombre incalculables de techniques dans laquelle je puise énormément. Mon Maitre et moi sommes énormément attachés à l’héritage perdu de ce peuple qui a disparu. Nous y avons découvert tellement de choses et nous avons toujours été convaincu que ceux-ci apporterait la pièce final à l’édifice qu’est l’Ordre Sith. »

Mortuus posa la paume de sa main sur la roche, délicatement comme s’il présentait ce qui allait déjà arrivé. Molinon en était convaincu désormais, le Sith avait beau faire celui qui ne savait rien, il connaissait pourtant l’environnement et ce, d’une manière ou d’un autre. Au contact de sa peau, la roche s’anima et une lumière rougeâtre vint s’infiltrer dans tous les pores de la roche, dans la moindre fissure, comblant l’orbite vide des visages en haut des statues. La lumière animait les fresques et les faisaient luire. Molinon recula d’un pas, la main sur la bouche comme s’il refusait de se laisser l’occasion de pousser un cri d’étonnement. Le Sith rayonnait autant que la roche réveillée, il se semblait satisfait de son œuvre.

« - N’ayez crainte, officier. Ceci est inoffensif. Voyez-vous, les membres de cette planète avaient un lien étroit avec le peuple d’Upekzar. Comment ? Je l’ignore, mais c’était le cas. Leur langage est le même que les Upezarii. Et leur fascination pour la force dépasse toutes mes attentes. Mais je ne suis pas venu ici par plaisir de visiter ou d’admirer ces gravures miraculeuses. Je suis venu pour ceci plutôt. » déclara-t-il.

Et tandis qu’il parlait, il pointa du doigt l’objet que Molinon n’avait pas remarqué depuis leur arrivé. Il s’agissait d’une sorte de coin à part, un peu comme un autel, qui se trouvait au centre de la salle, perdu entre deux statues. Sur celui-ci, se trouvait une immense caisse de pierre. Sans savoir pourquoi, l’officier savait qu’il s’agissait d’un objet à part et non d’une pierre, car il semblait être une seule entité. Mortuus s’avança lentement vers l’autel et ne détacha pas son regard de celui-ci. Molinon le suivit d’un pas prudent. Plus le Sith ne s’avançait et plus la lumière qui sillonnait la roche, s’intensifiait comme si le contact final entre Mortuus et l’autel allait provoquer une explosion.

« - N’ayez pas peur. Il n’y a aucun danger. Les Upezarii n’étaient pas du genre à défendre leurs tombes. Selon eux, quiconque arrive à trouver leur tombe possède le droit de s’emparer de son contenu. » fit le Sith comme pour répondre à la pensé qu’il s’était gardé de formuler.

Darth Mortuus passa la main au-dessus de l’autel. Le dessus de celui-ci s’anima et se détacha lentement, et dans un bruit aussi rocailleux que tonitruant, de sa partie inférieur. Cela ressemblait de plus en plus à une sorte de cercueil, mais Molinon fut convaincu du contraire une fois qu’il put voir ce que contenait l’autel. Des cristaux ! Une infinité de cristaux ! De toutes tailles et dont le reflet envoyait des éclairs de lumières partout autour d’eux, se reflétant dans chacun d’eux, et créant encore d’autres effets lumineux. Sans nul doute l’une des choses les plus belles que Molinon n’ait jamais vu de toute sa vie. Les rayons étaient de couleurs bien diverses, et d’intensité différentes, et formaient un arc-en-ciel
Mortuus se retourna aussitôt et s’adressa à la fois à Molinon mais également aux soldats qui les avaient suivi. D’un ton impérieux, il commanda.

« - Prévenez le Commandant Fario que nous avons trouvé ce que nous voulions. Qu’il nous rejoigne sans attendre. » Puis se retournant vers Molinon, il déclara plus calmement. « Je pense que vous venez de gagner votre place au paradis, Mr. le Duc. »

Partie manquante de l'holocron de Darth Mortuus, quelques années avant la mort de Darth Magus.

« Quand mon Maitre me laissa sur Dromund Kaas, je fus confronté à la rivalité qui animait les relations entre les apprentis. Etonnamment, j’avais beau avoir été formé par l’un des Sith les moins appréciés de l’Empire, je fus néanmoins bien accueilli. On me fournit où loger et de quoi me nourrir. Lorsque l’on avait besoin d’un coup de main pour une quelconque mission, un Seigneur me faisait convoquer pour que j’exécute les ordres. Mes missions n’étaient jamais bien diversifiée mais j’avais l’occasion de retirer pas mal d’enseignements. Les assassinats multiples qu’on me fit faire renforçaient ma capacité à tuer sans trembler, tandis que les rares fois où on m’envoyait menacer des membres trop entreprenant de nos alliances, me permettaient de ne faire qu’un avec le côté obscur qui semblait être à l’interstice de nos relations. Mais il m’arrivait aussi de ne rien faire pendant plusieurs semaines. J’accompagnais quand même les différents seigneur lors de leur discussion, et je me demandais encore et encore ce que je faisais là et ce que j’avais bien pu faire pour qu’on l’obligea à assister à ces réunions assomantes. Par la suite, je compris que Magus avait dut faire jouer ses relations pour que je puisse avoir accès à la foule impérale qui risquait d’être mon terrain de jeu lorsque serais venu le temps.

C’est à cette période que je fis connaissance avec mon héritage. Envoyé en mission sur Nal Hutta, pour assassiner un vieux commercant qui jouait trop avec ses magouilles pour déranger l’empire. Ma mission était d’en finir avec lui et tout le reste de sa famille. Peu protégée, accèder à leur habitation ne me posa pas trop de soucis, tandis qu’à la pointe de ma lame je me frayais un chemin. Certains gardes gamoréans perdirent bien plus avant de voir leur vie s’échapper de leur main. Le commercant n’opposa nulle autre résistance que de me supllier les deux mains liées de l’épargner. En échange de quoi ? Une reconnaissance éternelle ? Une place dans son industrie ? Une armada à mon service ? Des crédits républicains ? Sa femme ? Pas même la vie de sa famille n’épargnerait sa tête, sa grosse tête bien grasse et dégoulinante de sueur. Il baissa la tête et se plia à son destin que j’exécutai aussi rapidement que possible. Je ne prenais aucun plaisir à effectuer ma tache, et la mort de mes victimes ne me faisait ni chaud ni froid tant bien que j’essayais de le faire aussi vite que possible. Le reste de sa famille fut assez simple à réunir et j’épargnerais les détails de cette affaire. Si l’on peut parler des heures et des heures de la mort d’un malfrat, on ne peut que taire celle de ceux qui en dépende.

Peu de temps avant de quitter la maison, j’ai entendu des cris dans l’une des pièces du fond. Toujours armé, je fus confronté à quelques choses auquel personne ne m’avait préparé. Dans le creu de son lit, un bébé tournait et tournait sur lui-même. Il levait les mains vers le plafond comme pour implorer réconfort, et braillait un rale incommodant. Quand il me vit, il commenca à s’énerver d’autant plus pour se taire lorsque je baissais enfin ma main sur le rebord de son lit. Quel age avait-il ? Pas beaucoup, un an tout au plus. Mais son regard était vif et fixer droit sur moi comme s’il m’évaluait. J’aurai dû le tuer. Sans aucun doute, mais quelques choses me poussa à refermer ma prise sur lui et l’emporter avec moi. »

Espace. Régions inconnues. Période inconnue. Darth Mollosus, enfant.

Père ne semble pas comprendre à quel point tous ces cauchemars me font peur. Quand je lui en parle il se contente d’hocher de la tête ou de me dire que ça n’est rien. Mais moi je sais que c’est faux. Pourquoi se mettrait-il à en parler avec grand père en ricanant ? Croit-il que je ne l’ai pas entendu l’autre soir ?

Grand père est beaucoup plus gentil avec moi. Il essaye de me consoler en me chantant des chansons pour m’aider à m’endormir. Parfois, il me dit qu’on fera un tour le lendemain. Mais je sais bien que c’est faux. Père a été clair à ce sujet, je ne peux pas sortir de ma chambre. Enfin, du labo. Il dit que c’est trop dangereux, et que je suis trop important. Mais je me demande toujours pourquoi je le suis, vu comment il me regarde. Il parle de moi avec mon oncle comme si j’étais un objet. Il dit que je suis l’héritage de sa vie et le dernier rempart contre ses ennemis.

Grand-père Magus sait que j’ai tout entendu. Mais il s’en fiche il m’a dit. Il dit que je suis spécial et que mon père a tort de ne pas me considérer comme tel. Grand-père Magus m’aime lui. L’autre jour il m’a montré comment faire voler des chaises en me concentrant. Il a dit que ça s’appelait la force. Il m’a dit que plusieurs personnes utilisaient ces dons dans la Galaxie. Il dit qu’il y a les Jedi et les Sith. Il a dit que les deux ne s’aiment pas beaucoup et que nous nous sommes des Sith. Mais il dit que lui il n’a rien contre les Jedi. Il dit qu’il en connait plusieurs personnellement et qu’ils sont très importants à ses yeux, il a dit. Je l’aime bien Grand-père Magus.

Demain je dois me recoucher, Père a dit. Mais je n’ai pas envie. Je n’aime pas le lit de Crystal. Il y fait froid et c’est pas confortable du tout. Mais mon Oncle m’a dit que c’était bon pour moi. Père m’a dit que je devais m’y coucher à chaque fois qu’il quittait le vaisseau. Je n’ai pas envie.

C’est injuste.

Il lui ressemble de plus en plus. Les années passent et il prend de l’âge. Ses traits se sont affermis et son regard s’est fait plus dur. Pourtant il reste chez lui ce coté sensible que Mortuus est fier de n’avoir pas réussi à éradiquer. C’est un sith, mais pas un abruti colérique. Et pourtant il avait craint que les années passer à être traité comme un cobaille ait fait de lui tout l’inverse de ce que Mortuus espérait de son héritier. La mort de Magus avait du affecter Mollossus. Tout deux avaient toujours été proche et avaient partagé tellement de choses que Mortuus doutait qu’il ait pu partager autant de secret avec son Maitre lorsqu’il était son apprenti. Avec la disparition du vieux Maitre, le jeune sith s’était plongé avec plus d’approfondissement dans sa formation et avait fermé son esprit à son entourage. Cela avait beaucoup énervé Mortuus qui espérait un jour pouvoir trouvé le moyen de s’y fondre si jamais son propre corps se retrouvait en état trop mauvais pour survivre.

Mortuus doit quitter les Régions inconnues. C’est prévu depuis longtemps et ce malgré les conseils donnés par Betrayel. Ce dernier lui déconseille vivement de se lancer dans cette guerre qu’il prépare depuis tellement de temps. Selon lui, Mortuus est le dernier membre encore fidèle véritablement au traité d’Upekzar et sa folie béliqueuse pourrait faire basculer plus d’un siècle de connaissance dans l’ombre. Magus croyait en Mortuus et ce dernier posait beaucoup d’espoir sur ses épaules. Etrange car Mortuus pose beaucoup d’espoir sur celle de Mollossus. L’ironie à l’état pure. Mais Mortuus ne peut empecher ce qui est prévu.

Lorsqu’il quitte la tanière de Mollossus, ce dernier est remis dans son sarcophage de crystal et Batreyel se met à veiller sur lui, la colère marquée sur tout son corps…

La suite de l'histoire de Mollossus se trouvent dans les RPs de Darth Mortuus.